Une petite fille de trois ans a été tuée par un policier à Mouyondzi. L'examen des images montre qu'elle a reçu une balle dans la tête du côté de l'oreille. Face à la colère des populations qui ont brûlé le poste de police, les faux policiers ne peuvent que se barricader derrière l'explication de l'accident. Comment peut-on expliquer que la police de Mouyondzi assassine une petite fille de trois ans en lui tirant une balle dans la tête ? Qui peut croire à un accident quand toutes les armes ont un cran de sécurité ? Si un homme ne sait pas manier une arme, comment a-t-il fait pour devenir un policier ? Quelle formation a-t-il reçue ? Le recrutement dans la force publique pose problème. On prend des drogués, des analphabètes de l'ethnie pour protéger l'Etat. Des bandits en uniforme. C'est toute sauf une force publique. Plutôt une milice de l'ethnie-Etat.
Regardez-la : c'était un gamine ! Elle marchait pieds nus dans la poussière et la boue sans se douter une seconde qu'un fou habillé en uniforme de policier allait la tuer ! C'était une toute petite fille, innocente, inconsciente de mille et un dangers, qui avait la vie devant elle. Elle meurt parce que la milice ethnique de Sassou travestie en police l'a tuée. Jamais plus elle n'aura la chance d'aller à l'école, jamais elle n'aura la chance de se marier, jamais elle ne connaîtra le bonheur d'être mère à son tour. Ses parents n'entendront plus son petit rire musical, sa douce petite voix si singulière et si inoubliable de petite fille. Ils ont été privés à jamais de sa présence. En une seconde à peine, on lui a volé sa vie. Pourquoi ? Pour rien ! Et voir les soldats et les policiers passer en regardant le petit corps sans vie en le laissant baigner dans son sang est révoltant. On aurait pu l'amener à l'hôpital. Les fameux policiers s'en foutent éperdument car ils savent qu'il ne se passera rien, qu'ils ne seront pas jugés.
Dans un pays, si on se permet de tuer même des enfants, force est de conclure que le peuple congolais dans sa frange sud est en danger. Cette petite fille était une mère en puissance. En l'assassinant, c'est toute l'humanité que la police ethnique de Sassou a assassinée. Ces images m'ont fait mal au coeur. En écrivant ce texte, j'ai même des larmes aux yeux. Non, notre peuple ne peut se contenter de subir car il est en danger. Il faut désormais constituer des comités de défense populaire pour la légitime défense du peuple contre les assassinats arbitraires de l'ethnie-Etat. Une telle police qui tue même des enfants n'a pas de place à Mouyondzi. Les populations ne doivent pas se contenter de brûler le poste de police : il faut chasser tous les policiers de Mouyondzi.
Jamais un policier ne serait autorisé d'assassiner gratuitement une petite fille mbochie à Oyo : les populations l'auraient lynché - même en cas d'accident. La racaille criminelle de l'ethnie-Etat devient la police ou la milice du régime. Les plus grands criminels comme Zulu Bad sont envoyés dans le sud pour terroriser les populations qui se laissent faire. Non, désormais, révoltez-vous ! Ne laissez pas les bourreaux vivre au milieu de leurs victimes. En république, la justice se rend au nom du peuple. Si la justice fait défaut ou trahit le peuple, celui-ci a le devoir de devenir la JUSTICE en l'exerçant directement. Le peuple doit se rendre justice lui-même si l'ethnie-Etat incarne l'injustice.
Des barbares. Des sauvages. Pires que des animaux. L'uniforme ne fait pas le policier ou le soldat. Un assassin reste un assassin. Même en uniforme. Surtout en uniforme. Un monstre reste un monstre même en uniforme. Et depuis la disparition des dinosaures, il n'y a plus de monstres qu'humains. Ces monstres qui tuent nos enfants ne sont pas dignes d'être appelés Congolais - déjà qu'ils ne sont pas dignes d'intégrer la police, la gendarme ou l'armée. La mort de cette petite fille est un meurtre gratuit. Et il est révoltant de voir que personne ne rendra des comptes à la justice de son pays. Toto Ngakala n'est là que pour défendre le pouvoir et les membres de l'ethnie-Etat. Pour inventer des motifs d'incarcération d'innocents, notre injustice nationale est capable de tout mais pour rendre la justice à l'innocent, il n'y a plus personne. Nous en appelons au ministre de l'injustice, Pierre Mabiala : il doit demander au préfet de la Bouenza une enquête soignée pour comprendre pourquoi cette petite fille a été tuée. On ne peut pas laisser passer de telles barbaries. C'est un passeport au meurtre gratuit si la justice n'est pas rendue à cette petite fille. La police pourra tout se permettre, déjà qu'elle peut même tirer une balle dans la tête d'une gamine qui n'avait même pas quatre ans. On peut croire qu'il s'agit d'un cas isolé mais au Congo, surtout au sud, c'est tous les jours qu'on tue pour le plaisir - exactement comme si les policiers, gendarmes et soldats étaient en safari avec pour gibiers des êtres humains. BOMA MOKONGO, TIKA NIOKA.
Nous sommes face à la bestialité. Un Ivoirien a dit à la Haye : " le mal vient toujours du nord". Ils font exprès de tuer sans raison pour terroriser les populations. Rien ne justifie ce genre de crime gratuit. Même pas la conservation du pouvoir. Et il est honteux de voir que l'assassin de cette petite fille se pavanera dans les rues de Mouyondzi sans jamais rendre des comptes à la justice.
J'ai mal pour mon pays. J'ai honte pour mon pays. Qu'ont-ils fait à notre pays pour que même la police se transforme en GESTAPO ? L'armée en SS ?
La fracture sociale s'est beaucoup élargie en vingt ans. L'ethnie-Etat a transformé ce qui n'était que fissure en abysse de différence. Elle nous laisse la haine en héritage car sans elle, le pouvoir ne peut être conservé au sein d'une ethnie qui est devenue un Etat.
Si ceux qui sont supposés protéger le peuple le tue, qui va protéger le peuple ? Le peuple congolais se trouve, dans le sud du pays, en position de légitime défense car un génocide contre le Mukongo a été programmé par l'ethnie-Etat. Les populations ont le devoir de se constituer en forces de défense populaire. S'ils ne veulent pas qu'on tue même leurs enfants. Déjà qu'on les massacre eux-mêmes...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU