Nous avons noté qu'au lieu d'un candidat unique de l'opposition, nous nous dirigeons vers la logique de : "TOUS CANDIDATS CONTRE SASSOU", une tendance qui n'est pas prête de s'arrêter au moment où nous apprenons la candidature à l'élection du 20 mars 2016 du président de l'IDC (Initiative pour la Démocratie au Congo), André Okombi Salissa.
Le colonel Kinfoussia a déclaré que la candidature unique n'était pas une panacée universelle. Si elle ne l'est pas, alors, les candidatures multiples, non plus. Notons au moins que la candidature unique de l'opposition aurait eu l'avantage de concentrer les voix sur une seule personne au lieu de les disperser sur plusieurs. Or, lorsqu'on se disperse, on perd en énergie.
André Okombi Salissa est le deuxième candidat déclaré de l'IDC après Guy Brice Parfait Kolélas dont la candidature au nom du MCCDI pourrait être invalidée par le régime des crocodiles du PCT au nom d'une conspiration qui se trame dans l'ombre sous la houlette de son propre frère qui s'est proclamé président du parti qu'ils ont hérité de leur père. Ce n'est qu'une rumeur. Wait and see. Cependant, notons que Landry Kolélas a proclamé que le président Denis Sassou Nguesso était le candidat du MCCDI. Ce parti pourra-t-il avoir deux candidats ? Nous attendons de voir ce qui va se passer...
Pascal Tsaty Mabiala ne restera pas longtemps au coin du feu : le FROCAD aura aussi au moins un candidat, l'UPADS estimant qu'un grand parti comme lui doit avoir son propre candidat. La course jusqu'au sommet de l'Etat est truquée mais VIVE LA COURSE ! Le peuple peut faire sauter le plombage des dés pipés. Qui sait ?
En matière de rêves de gloire, toutes les ambitions se valent - même si tous les candidats ne se valent pas. Les qualités d'un homme ne se découvrent que lorsqu'il a semé des actes. On peut reprocher à André Okombi des choses comme le fait d'avoir participé au gouvernement de Denis Sassou Nguesso en tant que ministre mais cela n'affecte pas ce qu'il est au fond de lui. Nombreux sont ceux qui avant de conquérir le pouvoir ont servi à côté de l'homme qu'ils ont combattu par la suite dans les urnes. Les exemples sont nombreux mais je me contenterai de ne citer que le cas Macky Sall au Sénégal. André Okombi Salissa n'est pas parfait mais les témoignages que j'ai reçus sur l'homme en 2008 m'ont permis de comprendre qu'il n'était pas tribal dans le choix des hommes à des postes de décision. Il a la particularité de se servir des ressources humaines locales au lieu de les importer d'ailleurs comme l'ont fait certains ministres. Ce qui fait sa force, c'est son ouverture d'esprit, sa gentillesse et même sa charité et son implantation sur toute l'étendue du pays par ses soutiens. Cela ne veut pas dire que les autres candidats n'ont pas les mêmes qualités ; je n'ai simplement pas eu de tels échos. Sans nul doute, les autres candidats sont aussi généreux et ouverts d'esprit.
Nous espérons à la tête du pays un homme qui rassure au nord et qui garantisse au sud l'égalité dans la redistribution des ressources nationales, un homme qui aurait à coeur l'intérêt du pays et non l'intérêt d'une famille, d'un clan, d'une ethnie ou d'une région. La barbarie, l'arbitraire, l'injustice, le Congo en a assez car cela dure depuis trop longtemps.
Il s'agit non seulement de faire acte de candidature mais aussi de se battre pour que l'élection présidentielle du 20 mars 2016 soit la plus juste, la plus transparente possible. Tous les candidats doivent avoir la même exigence, de sorte à voir sortir des urnes non pas un usurpateur mais un homme élu par le peuple souverain. La politique du boycott n'a rien donné jusqu'à présent ; on ne peut continuer avec la politique de la chaise vide. Il faut tenter de battre l'éléphant à son propre jeu transformé en jeu propre et c'est là tout le problème. Ensuite, il faut faire en sorte que la démocratie soit restaurée.
Le courage politique, c'est d'affronter le suffrage universel, d'assumer seul son ambition et son destin sans la pression de personnes qui vous incitent à le faire - même si on nous dit que les résultats de l'élection présidentielle sont déjà connus d'avance. Le peuple peut encore surprendre ceux qui croient que tout est joué. Cependant, nous, pour notre part, nous sommes pour la solution militaire : il faut renverser Denis Sassou Nguesso par les armes, ce qui subsiste par la force ne pouvant être détruit que par la force. Ensuite, on met en place une transition, on change de constitution, on dissout le PCT et on nettoie le pays du crime pour rendre possible une véritable élection présidentielle. Ce point de vue semble désormais être partagé par de nombreuses personnes.
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU