Qu'on se le dise, le mensonge peut se donner une certaine structuration, une certaine cohérence qui peut faire illusion si on n'y prend garde. Il est toujours bon de tordre le cou à certains arguments dont la cohérence apparente ne vise qu'à disculper le régime de Brazzaville des violations de la loi dans notre pays : il n'est pas interdit que l'on sache qu'un prisonnier reçoive une visite contrôlée en prison ; elle fait l'objet d'une demande et dans un strict contrôle (fouilles, temps limité, etc). Dans le cas d'un prisonnier politique comme Marcel Ntsourou, on se demande si la visite de son ancien avocat ait pu permettre qu'il sorte de sa cellule. Et il n'est pas interdit à un ancien avocat d'un condamné de lui rendre visite. Autant de détails flous que le porte-parole du régime assassin de Brazzaville, Thierry Moungalla, a "léziné" de donner comme à son habitude. Si le prétexte de l'arrestation arbitraire et illégale de maître Essou est le fait qu'il ait pu rendre une visite en prison à feu le colonel Marcel Ntsourou, la rumeur veut que son incarcération à la DGST soit due à autre chose comme le fait de savoir s'il n'a rien reçu du défunt colonel Marcel Ntsourou mort selon Toto Ngakala peu après sa visite au pénitencier central de Brazzaville. Le régime dictatorial des crocodiles du PCT redoute que le défunt colonel Marcel Ntsourou ait pu lui remettre des documents compromettants - notamment ceux relatifs à l'affaire imprescriptible des disparus parce que massacrés du Beach - puisqu'il s'agit en l'occurrence d'un crime contre l'humanité. Les criminels du régime savent qu'ils ne sont pas à l'abri des attaques de la justice internationale.
Les craintes des docteurs en agitation politique du PCT étaient fondées : en effet, des documents exfiltrés du Congo vers l'étranger par le Colonel Marcel Ntsourou apparaissent désormais en ligne - notamment sur les réseaux sociaux. Il semblerait qu'il ait donné comme condition de leur publication sa mort. Certains les appellent ses "confessions ", d'autres, de façon exagérée, son "testament" (politique du moins). Ils commencent à circuler sur les réseaux sociaux, notamment sous la forme d'un support audio. Pour l'instant, rien de nouveau, de décisif qui permettrait de confondre le régime dans l'affaire des massacrés du Beach - comme le lieu où les corps des disparus du Beach ont été enterrés. Nous constatons juste qu'il explique comment le ministre de l'injustice de l'époque Aimé Emmanuel N-Yoka a monté une cabale pour faire de lui le bouc émissaire centrale qui a fini par ruiner sa vie. Aucune révélation pour le moment.
Nous savons que cette affaire a de multiples incidences en France comme au Congo mais pour le moment, nous ne pouvons en dire plus - sinon que la diaspora est active et ne lâche pas son étreinte sur l'Etat assassin venu des berges de l'Alima.
Maitre Essou serait encore vivant - alors que certaines rumeurs le prétendaient décédé ou dans le coma : même si le régime à la torture facile, assassiner un avocat pour le simple motif d'une visite à un prisonnier politique est un peu mince, un peu trop fort de piment. Ce n'est pas nécessaire de s'acharner sur lui car le colonel Marcel Ntsourou a transmis ses révélations par d'autres canaux.
Nous connaissons tous la bonne excuse des exécutants : "je n'ai fait que mon travail ; je n'ai fait qu'obéir aux ordres". Ceux qui obéissent aux ordres du système ne font pas tous leur travail car certains commettent des crimes et deviennent ipso facto des criminels. LE CRIME, NOTAMMENT L'ASSASSINAT PAR PROCURATION, N'EST UN TRAVAIL MAIS UN DELIT ENTRAINANT DES POURSUITES PENALES. ET CEUX-LA RENDRONT DES COMPTES AU PEUPLE. Personne n'est obligé de violer la loi parce qu'on le lui a ordonné - surtout en l'absence de tout document écrit et signé du commanditaire. Nous le disons parce que Denis Sassou Nguesso ne donne jamais d'ordres criminels par écrit : il le fait toujours de façon orale pour ne pas se mouiller et souvent, il profite de ses séjours à l'étranger pour le faire. Le subalterne peut encore refuser d'exécuter un ordre inique. Que tous sachent qu'il y a le temps du crime et le temps de la justice, d'abord celle des hommes avant celle de Dieu.
Pour la petite digression, nul besoin, cher Thierry Moungalla, d'attendre l'accord de la famille pour demander une autopsie : c'est une nécessité de l'enquête ordonnée par l'accusateur et condamnateur par procuration, monsieur Toto Ngakala. L'avis de la famille dans le cas d'un prisonnier politique décédé en prison est purement consultatif. Il faut juste que la famille, notamment la mère du de cujus, authentifie le corps. A moins qu'on veuille lui dissimuler quelque chose. Certains ont par ailleurs émis des doutes sur la photo du défunt colonel Marcel Ntsourou sur son lit de mort en prétendant qu'elle était ancienne... (J'ai enfin réussi à mettre en forme cet article)
LION DE MAKANDA, MWAN MINDZUMB, MBUTA MUNTU