COMMENTAIRE : Que font les Forces Armées Claniques de l'ethnie-Etat ou FAC dans le Pool ? Contre qui se bat une milice d'Etat fortement ethnisée et armée jusqu'aux dents ? Pourquoi ? Seul Denis Sassou Nguesso le sait et le veut. D'après une rumeur qui court, l'adjudant-chef Okandzé Iloy avoue qu'il n'y a même pas d'ordre de mission. Et pour cause ! Il ne faut pas laisser de trace pour éviter de fournir des pièces à la CPI. Les jeunes miliciens de Tsambitso se défoulent sur de pauvres paysans sans défense - sans même savoir pourquoi. On tue parce que le Mukongo est un ennemi imaginaire, un sous-homme qui ne mérite pas de vivre. Personne ne sait ce que les mercenaires de Denis Sassou Nguesso font dans le Pool - sur le plan strictement militaire. Quelle est leur mission exacte ? Ce n'est certainement pas capturer le pasteur Ntumi car si on arrêtait Ntumi, cela stopperait net le nettoyage ethnique. Il faut plus de larmes et de sang dans le Pool ; les magiciens hindous de Sassou l'exigent.
Nous avons soulevé depuis longtemps la thèse du prétexte Ntumi car ce qui s'est passé le 4 mars, nous possédons des vidéos qui appuient l'hypothèse d'un montage où l'on demande à de jeunes Kongos corrompus d'inventer des histoires compromettantes et contre le pasteur Ntumi et contre Guy Brice Parfait Kolélas. La présence de la soldatesque de l'ethnie-Etat dans le Pool n'a pas pour mission de capturer le pasteur Ntumi mais de commettre une épuration ethnique, un génocide, un holocauste contre le peuple Kongo insoumis. Nous assistons à la poursuite de l'opération Mouébara I qui commence à jouer sur le moral des troupes qui ne comprennent pas cette guerre menée juste pour assouvir la haine du Mukongo, une haine viscérale, maladive qui habite Denis Sassou Nguesso. Un soldat est tenu d'obéir aux ordres. Mais lesquels ? Il n'y a aucun ordre de mission - sinon participer à la chasse au Mukongo en terre bakongo.
Il y a d'un côté une agression gratuite qu'on essaie de justifier par un prétexte Ntumi et de l'autre, des citoyens en position de légitime défense. Des assassins avec des moyens disproportionnés d'Etat tuent pour combler la soif de sang d'un monstre qui a transformé l'Etat en une boucherie où il est le maître boucher. Il faut tondre les boucs du Pool - pour les dresser une fois pour toutes. Denis Sassou Nguesso veut en finir avec la région symbole de la résistance démocratique. Le Pool a une longue histoire de pôle de la résistance et cela, depuis les temps coloniaux et bien avant.
On tue le Mukongo par pure haine car cette haine est nécessaire pour créer un sentiment d'adhésion ethnique et surtout, par le meurtre, ceux qui tuent deviennent des complices obligés de défendre le régime coûte que coûte car si Denis Sassou Nguesso tombe, ils auront forcément des comptes à rendre. Toute autre approche est nulle parce que farfelue. La preuve, il n'y a pas d'ordre de mission écrit par crainte de la CPI car ils savent que ce qu'ils font au Pool est un génocide programmé des Bakongo au nom d'une haine aveugle instrumentalisée afin de cimenter la cohésion au sein de l'ethnie-État, un vrai crime contre l'humanité. Sans l'invention de l'ennemi mukongo, la dictature de Denis Sassou Nguesso ne tiendrait pas un jour. Notre travail d'intellectuel est donc de montrer que la haine du Mukongo n'a pas de sens.
C'est triste d'apprendre que l'on mette encore une fois les bavures de l'aviation de Sassou sur le dos du pasteur Ntumi. Nous sommes au courant d'une autre bavure qui a tué des miliciens du régime. Denis Sassou Nguesso trouve qu'on ne meurt pas assez vite dans le Pool qu'il fait tirer sur ses propres hommes ! Terrible ! Tous ces morts pour rien, toutes ces victimes sont à mettre au crédit de l'arme de destruction massive Denis Sassou Nguesso, un monstre qui appelle les siens au SACRIFICE SUPREME. Pourquoi ? Pour qui meurent les jeunes Mbochis d'Oyo et d'Ollombo ? Pour sa seule gloire, pour son bon plaisir !
Qui sauvera les Bakongo du Pool de la haine aveugle et gratuite de Denis Sassou Nguesso ? Si les membres de l'ethnie-Etat ne peuvent pas supporter la présence des Bakongo au sein de la république du Congo, alors, il y a un problème et un gros : Modeste Boukadia risque d'avoir raison. Si vous haïssez tant les Bakongo au point de programmer un génocide, il y a un problème de coexistence, de cohabitation au sein d'une même république. Vous voulez exterminer les Bakongo. Et on se demande bien pourquoi. Je pense que vous avez déjà enterré l'unité nationale. Il faut arrêter de faire semblant d'ergoter sur l'unité nationale que vous bombardez chaque jour au Pool. Puisque vous assassinez l'unité nationale, sachez que vous donnez raison à Modeste Boukadia au lieu de lui prouver le contraire comme vient de faire le soldat Okandzé Iloy, un homme qui vient de montrer que l'on ne doit pas toujours accepter l'arbitraire. Si le récit de madame Anaïs Polo est vrai, cet homme n'a pas perdu toute son humanité. Et les Okandzé Iloy des FAC doivent se multiplier. Rejetez l'animal que le ndzokou veut faire de vous pour rester des êtres humains.
Quand vous tuez, vous transgressez la règle absolue de l'univers et vous perdez votre âme. Rien ne peut plus vous sauver de la damnation éternelle. Même pas Jésus, surtout pas lui. Si vous prenez une âme, on vous prendra la vôtre. Le fait de rester en vie vous donne l'illusion que ce n'est rien et que vous êtes le plus fort mais Dieu vous punira pour cela. Ce que vous croyez gagner maintenant, vous le perdrez en éternité.
Non, même la conservation du pouvoir ne justifie pas le meurtre de masse au nom de la différence ethnique instrumentalisée. Croyez-vous que s'il n'y avait que des Mbochis au Congo, ce pays irait mieux ? Bien sûr que non ! Au contraire !
TOUT SOLDAT QUI TUE SANS RAISON EST UN ASSASSIN NOTOIRE QUE NOUS TRADUIRONS EN JUSTICE TOT OU TARD. SOLDATS, REDEVENEZ DES HOMMES EN CESSANT D'ÊTRE DES CRIMINELS, DES BARBARES. QUAND ON PERD SON HUMANESSENCE, ON RETOMBE DANS L'ANIMALITE ET PEU IMPORTE LES SIGNES EXTÉRIEURS DE RICHESSE MAL ACQUISE : ON NE VAUT PAS MIEUX QU'UN ASTICOT.
Voici le message reçu de madame Anaïs Polo qui illustre la révolte d'un adjudant-chef nommé Okandzé Iloy contre les ordres iniques de sa hiérarchie incarnée par le Général Nianga-Mbouala. Il aurait été arrêté pour incitation à la désobéissance pour délit de non assassinat de Bakongo :
" OEIL DU CONGO BRAZZA
DANS L'ARMÉE, LES SUBALTERNES NE DOIVENT PAS ACCEPTER N'IMPORTE QUELLE MISSION CONTRAIRE À LA DÉONTOLOGIE.
NE TUE PAS TA MÈRE PARCE QU'UN CHEF T'A DONNÉ L'ORDRE DE LA TUER
L'Adjudant Chef Okandzé Iloy, né à Oyo, arrivé à Brazzaville en 1997 avec le défunt Général Adoua, a été mis en taule depuis deux jours par le Général Nianga Mbouala, pour avoir demandé à ses collègues de la GR (Garde Républicaine) dans la gueule du Pool, de ne pas pourchasser les FALC tant que Kiki (Denis Christel Sassou Nguesso) et Edgar Nguesso ne viennent pas aussi au front.
Aussi, il a fait échapper 7 villageois considérés à tort comme étant des FALC et refusé de brûler la maison d'une vieille femme qui n'a pas pu fuir les bombardements en cours.
Pendant son audition à Brazzaville, il a dit : "Il est anormal qu'on tue des innocents, notre présence là-bas n'a jamais été expliquée aux militaires que nous sommes, aucun ordre de mission n'est signé par les Chefs de Corps, on nous dit seulement d'aller en mission, sans préciser laquelle... Nos enfants qui ne maîtrisent pas le terrain meurent ofélé (bêtement), pendant que les vôtres nous narguent tous les jours dans 4x4... Tuez-moi si vous voulez, de toutes les façons, nous mourons tous."
Ce brave sous-officier qui est pourtant d'Oyo, risque d'être radié des effectifs des FAC.
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Mabé éza ko ??? kaka malembé malembé.
Anaïs Polo, la Tutsi du Congo Brazzaville. "