LA NOUVELLE ESPERANCE : UNE VRAIE DESESPERANCE.
La Nouvelle Espérance !
Un texte qu'on peut télécharger sur Internet sur le site du Congo- Brazzaville qui veut nous faire croire à plus de transparence... Pour un texte présidentiel, nous allons en démontrer le caractère superficiel. C'est honteux de tricher avec un peuple qu'on prétend aimer. La souris d'Oyo est-elle donc tant venimeuse ? Nous allons concentrer nos efforts à démontrer que cet homme est le pire fils qu'une mère du Congo ait porté car il n'hésite pas à tuer ses propres frères pour une gloire qui ne restera un jour qu'à l'état de bourbier. Qu'il regarde ce qu'est devenu son ami Saddam Hussein...
- LA NOUVELLE ESPERANCE , après une introduction où est survolé le coup d'Etat de 1997 sans le
nommer, c'est en chiffres :
- un document au format Word de onze pages (ce qui me paraît assez léger pour un projet de cet acabit : un projet présidentiel doit avoir une certaine épaisseur, voyons !) ;
- comportant douze engagements que nous énumérons en détail afin de montrer qu'aucun de ces prétendus engagements n'a une importance économique ou stratégique :
1- Garantir la paix, la sécurité, et la stabilité du pays et rénover l'administration publique, renforcer ses capacités institutionnelles et promouvoir la bonne gouvernance en son sein ;
2- Instaurer l'Etat de droit véritable ;
3- Créer des zones économiques spéciales de développements privilégiés susceptibles d'attirer de nombreux investisseurs privés;
4- Mailler l'ensemble du pays d'infrastructures de bases viables (routes nationales traversant toutes les régions du pays, routes internationales aux principales frontalières du pays, ports, aéroports) tant pour le transit international que l'éclatement et le désenclavement ;
5- Eradiquer le chômage de masse, en favorisant la création des dizaines de milliers d'emplois chaque année dans tous les secteurs aussi bien formels qu'informels de l'économie ;
6- réduire la pauvreté en rendant accessibles au plus grand nombres des Congolais l'eau potable, l'électricité, les soins de santé primaire, l'enseignement et en encourageant la prise en charge de chacun par sa participation aux initiatives privées, créatrices d'emplois ou génératrices de revenus ;
7- Relever substantiellement les conditions et le niveau de vie des Congolais par des politiques économique et sociale appropriées et volontaristes à mener au cours des sept (7) prochaines années ;
8- Désendetter l'Etat, en poursuivant la coopération avec le fonds Monétaire international et la Banque Mondiale afin de bénéficier de l'initiative d'annulation de la plus grande partie de la dette extérieure (Initiative PPTE) ;
9- Poursuivre la restructuration et la diversification du système financier national ;
10- Réformer la fiscalité (impôts et droits de douanes) pour une meilleure mobilisation des ressources financières ;
11- Contribuer avec beaucoup plus de volonté politique à l'intégration de la sous- région Afrique Centrale ;
12- Développer les échanges et la coopération économique avec les autres pays du monde et normaliser les relations avec toutes les institutions financières et de coopération internationales.
Il s'agit de regarder quels sont les enjeux véritables qui se trouvent cachés dans les déclarations de principe et quel écho nous renvoie en fait la réalité...
-Les deux premiers engagements ne visent qu'à renforcer le pouvoir en place avec des mesures comme le ramassage des armes. Personne n'est dupe pour croire qu'il y aura à nouveau une armée où toutes les ethnies seront représentées ou qu'il y aura le respect des droits de l'homme quand on constate que le procès des disparus du beach a fait l'objet d'une mascarade judiciaire. Quant à l'instauration de l'Etat de droit véritable, c'est l'aveu même qu'au Congo il n'y a pas d'Etat de droit véritable et on verrait mal comment cela se pourrait puisque les coupables ont tous le sang royal Sassou qui coule dans leurs veines. Il est même assez risible que l'enfant terrible d'Oyo puisse parler de droit alors qu'il n'y aucun système judiciaire ndépendant au Congo. Quant à la création d'une véritable industrie nationale, avec toutes les rentrées pétrolières actuelles, l'occasion de s'émanciper des sociétés pétrolières internationales en exploitant nous-mêmes notre pétrole est à saisir car elle ne se présentera pas deux fois. Sassou fait exactement le contraire de ce qu'il dit car il détruit les sociétés nationales pour les privatiser ensuite en utilisant des prête-noms au sein de sa propre famille.
-La création des zones économiques spéciales est une invitation aux investisseurs étrangers déjà nombreux dans notre pays qui ne servirait qu'à mieux piller nos richesses. Rien de bon pour le peuple qui se contenterait de salaires de misère. C'est un appel aux délocalisations, donc à plus de pollution.
-Nombreux sont ceux qui savent que l'éradication du chômage de masse par la création de dizaine de milliers d'emplois est vraiment une insulte. En vrai, Sassou nargue les enseignants et les fonctionnaires qu'ils payent quand bon lui semble. Il ne s'agit que de produire un effet d'annonce car on ne voit absolument pas quelles activités seraient développées pour permettre pareil miracle.
-La réduction de la pauvreté est un maniement de l'ironie qui consiste à dire le contraire de ce que l'on pense. En effet, les coupures d'eau et d'électricité sont légion au Congo. Récemment, seuls quartiers nord de Brazzaville où vivent les originaires de son ethnie ont vu l'installation d'un nouveau système hydroélectrique.
-Un programme qui prévoit de se faire sur les sept prochaines années signifie que Sassou sera candidat à sa propre réélection. Quant aux infrastructures, seul l'aéroport d'Ollombo qui doit avoir un intérêt plus stratégique au vu de l'expérience de la guerre civile de1997 a été construit. En effet, personne ne croirait qu'un aéroport dans un trou perdu de la jungle tropical desserve vraiment l'objectif du désenclavement national. Il eût fallu commencer par une autoroute entre Pointe-noire et Brazzaville. Mais le sens des priorités selon Sassou n'est pas difficile à comprendre.
-Le désendettement de l'Etat est un mirage quand on sait que la dette du Congo s'élève à plusieurs milliards de dollars (six milliards de dollars qui ne sont pas perdus pour tout le monde). En faisant des tours de passe-passe à ses créanciers, on se demande comment le Congo peut oeuvrer à son désendettement. A moins de se dire qu'il s'agira de mendier une annulation de ladite dette en étant admis au statut de pays pauvre très endetté (PPTE). Ce qui n'est pas le cas du Congo.
On peut conclure que cette nouvelle espérance ne produira pas des fruits différents de ceux du VDA avec une pointe d'amertume plus forte au réveil.
Quand la médiocrité est au pouvoir, quand la pensée n'est pas assez puissante pour oser représenter tout un peuple, il faut au moins avoir le culot de ne pas donner de faux espoirs à ceux au nom de qui on doit sa réussite sociale. En effet, sans le peuple congolais Sassou n'aurait été qu'un bon petit pêcheur au bord du fleuve Oyo.
Un vrai projet nécessite que les coûts de transaction soient pris en compte, que les structures qui coordonneraient les processus soient inventoriées, que le système de pilotage soit bien identifié, que les ressources tant humaines que matérielles à mobiliser soient comptabilisées et que le projet soit une véritable réponse aux maux et aux besoins du peuple congolais. Or on ne perçoit ni l'organisation, ni la stratégie, qui permettraient d'aboutir à de telles finalités...