Dans La voix du Peuple le Colonel Marcel Ntsourou répond à une attaque du pouvoir dans l'article "Qui sauvera le soldat Ntsourou" ( en dernier)
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Réplique du colonel Marcel Ntsourou : Les revers d’une rupture consommée
« Ceux qui encensent et placent Sassou au-dessus des hommes doivent savoir que ce n’est qu’un mortel avec toute sa vulnérabilité de mortel. Il n’est ni Dieu, ni son ange, il n’a rien d’extraordinaire, ce n’est qu’un homme ordinaire », tempête Ntsourou.
Non, Monsieur, votre titre « Qui sauvera le soldat Ntsourou » est tout ce qu’il faut en ce moment tragique que traversent la Nation et le peuple congolais. Si le mot est pris dans son véritable sens, je suis vraiment un soldat et un soldat solitaire en lutte contre la pire espèce que la nature n’ait jamais créée en ce début de siècle et contre un système arbitraire et inique que cette espèce a pu tisser dans notre cher pays presque deux décennies durant.
Par Marcel NTSOUROU
Oui, vous dites vrai, il est pénible de m’accommoder du galon de colonel pour la simple raison qu’en lieu et place des valeurs intrinsèques des individus méritant ces palmes d’honneur (le grade de général), cette espèce a préféré faire le choix du clientélisme tribal au sein des siens et d’une absence des valeurs militaires dans les contrées des autres si ce n’est une absence totale de choix, créant ainsi un déséquilibre tant qualitatif que quantitatif dans ce genre d’exercice, comme il n’a jamais été le cas dans ce pays. Vous ne le savez peut-être pas et je vais vous le dire : la frustration dans ce domaine au niveau des cadres formés dans de grandes écoles et qui très souvent ont été meilleurs que les siens, est à son comble du nord au sud, à l’exception du département de la Cuvette qu’il veut présenter par ses choix tribaux comme le centre de l’intelligence militaire au Congo, il n’en est rien ! C’est en cela qu’il m’est pénible de m’accommoder les galons de colonel. L’histoire a donné à l’armée congolaise l’occasion d’élever les meilleurs de ses fils et cadres. Mais, peu de ceux-là ont été promus. La majorité de ceux qui ont été mis à l’évidence préféraient sillonner les rues et fréquenter les buvettes de Brazzaville lorsque ceux qui sont marginalisés aujourd’hui répondaient présent à des tâches dans des conditions extrêmement complexes. Devant une telle ingratitude dont d’ailleurs il est coutumier, il n’est pas sérieux de parler d’ironie. Le sort d’un homme accusé à tort et cela de manière expresse d’un crime aussi odieux que l’incendie de l’ECCRAMU et dont monsieur Yoka exige la condamnation à mort par le truchement de monsieur Devilert, heureusement avocat étranger devenu soudain fou, relève du dramatique. Et, il n’est pas ici question de dédramatiser. L’ironie dans ces conditions relève du sadisme. La salubrité publique à laquelle vous faites allusion devrait commencer par un appel à débarrasser le Congo de la vermine que représentent tous ceux qui ont instruit contre les intérêts du peuple congolais, cette affaire macabre. La salubrité publique devrait commencer par lancer un appel pour le départ sans condition ni négociation de l’instigateur de ce complot. Car, si complot il y a eu, c’est celui qui a consisté en une conspiration à ne pas dire la vérité au peuple congolais. La véritable conspiration est celle-là. C’est pour cela que je vous dis que devant un geste si grave, relevant de la haute trahison vis-à-vis du peuple et même du parjure tant il est établi qu’il a été sciemment décidé d’induire le peuple congolais en erreur en embarquant des officiers, des ministres, des magistrats de toutes les juridictions dans une affaire si honteuse : la personne qui se sent seule aujourd’hui c’est le président Sassou. Car, tout le monde qu’il a entraîné dans cette conspiration en parle et me parle aujourd’hui. Le président Sassou m’a toujours dit qu’il connaît les cadres congolais. Je pense que fort de cette connaissance il ne peut être surpris qu’après l’échec d’un complot, ces cadres qui n’assument jamais, parlent. Et il ressort de leurs propos que c’est lui qui a été à la base de tout et bien évidemment toutes les ficelles de ce complot contre les intérêts du peuple congolais remontent directement à lui et à lui seul comme instigateur et commanditaire principal. Le président Sassou le sait maintenant que pour ce qu’il m’a fait, il payera le prix le plus lourd et que ses tentatives d’instrumentaliser la force publique, l’administration et la justice ne sont plus que le chant d’un cygne mourant. Le peuple congolais, la force publique congolaise, le corps administratif et le corps des magistrats sont scandalisés par tant de bassesse et d’ignominie et le repoussent comme la pire des gangrènes. Oui, le 4 mars 2012 ne s’est pas achevé comme il a voulu l’exploiter. Oui, la tentative maladroite de se servir de mon anniversaire comme un tremplin pour rebondir et renaître comme un phénix devant le peuple congolais avec l’image de celui qui a vaincu la catastrophe, a empêché la conspiration, a découvert les « coupables » d’un incendie criminel, a lamentablement échoué face aux arguments massues exposés par le colonel Ntsourou devant le peuple congolais et qui l’on convaincu de la manigance programmée et mise en œuvre par Denis Sassou-N’guesso. Le procès qu’il a voulu de tous ses vœux, malgré une bataille de procédure sans merci qui a duré, oh ! du jamais vu au Congo, près de 17 mois et suite auquel il est arrivé à son but en marchant sur toutes les règles du droit instituées par le code de procédure pénale au Congo et en recourant, avec monsieur Lenga, à la tricherie la plus vile qu’ait connue jusqu’alors la justice congolaise, a été un véritable échec pour lui malgré les injonctions de Yoka Emmanuel et la corruption des jurys. Un échec qu’il peine à digérer jusqu’aujourd’hui et qu’il a voulu tout rectifier en recourant à des manœuvres administratives honteuses, puériles, non réglementaires, non statutaires et illégales contre ma personne. Il apparaît de toute évidence que les âmes des morts du 4 mars 2012 le poursuivent pour sa responsabilité dans cette tragédie et que la tentative éhontée et irresponsable de la transférer à des gens innocents, le consumera jusqu’à la fin de son règne et les véritables tribunaux qui seront installés après son départ feront la part de vérité. Ainsi, l’histoire condamnera ou acquittera les uns et les autres. En voulant brûler Ntsourou sur l’échafaud de ses propres erreurs, il a aujourd’hui le retour des flammes. Acquitté par le procureur général, libéré par la cour criminelle, Ntsourou apparaît aujourd’hui devant lui comme un monstre qui a déjoué toutes ses manigances. Le président Sassou sait qu’il ne peut plus rien contre lui. Il sait que le prochain coup appartient à Ntsourou et il lui sera fatal. Alors, il panique et dans cette panique, envisage maladroitement toutes les options. Toutes lui semblent bonnes mais lui paraissent en même temps des pièges. Alors il gesticule par des petites manœuvres d’intimidation, brandissant tantôt la répression par la force publique qu’il emploie désormais comme un instrument personnel en violation de la Constitution ; tantôt il menace ma carrière que je dois à d’autres personnes, Milongo et Lissouba, et à laquelle il n’a rien ajouté 16 ans durant. Mais tout ceci n’est que le fruit d’actions désordonnées d’un homme désemparé qui a trahi sa fonction, la nation congolaise et le peuple. Et qui, dans un parjure inédit, a refusé la vérité au peuple congolais. Bien sûr qu’en ce qui me concerne, sorti indemne de ce piège mortel, totalement blanchi par le procureur général qui exerce les poursuites au nom du peuple congolais, libéré par la cour criminelle qui rend la justice au nom du peuple congolais, fort de ces atouts, je suis en position de démontrer au peuple congolais la forfaiture d’un homme qui a voulu utiliser le drame qu’il a lui-même généré pour organiser sa propagande personnelle et se hisser sur les cadavres de ses victimes (nous autres), se présentant comme le défenseur absolu de la nation, de ses valeurs et pour certainement exiger à travers cette action symbolique la poursuite de son « œuvre salutaire » au-delà de 2016 ! Quel que soit le choix que monsieur Sassou fera concernant 2016 pour échapper à ce qui lui reste de son destin, il est conscient qu’il court vers un échec retentissant. L’affaire du 4 mars s’est amorcée comme celle de sa fin. Dans tous les cas, le colonel Ntsourou ripostera à n’importe qu’elle action qu’il envisagera. Avec peu de moyens, mais avec une terrible efficacité.
Monsieur, votre délire sur mes réseaux dormants, sur mes partisans et amis, sur la communauté internationale induite en erreur, relève du traumatisme d’une âme hantée par la responsabilité d’un drame et la volonté de l’étouffer. Votre esprit malade voit des commanditaires cachés, voit la tribu téké fidèle à la république et à ses institutions, interprète l’esprit du Kwembali, vous la voyez reprouver la théorie de la ristourne tribale au pouvoir. Vous voyez des alliances tribalo-militaro-politiques qui ne sont pas constituées et leur connexité que vous connaissez. Dans votre fièvre mentale, vous voyez un peuple imaginaire (peut-être le peuple mbochi) qui les dénonce et vous parlez de deux guerres civiles de triste mémoire, probablement celles de 1997 et 1998, en oubliant que l’instigateur principal des deux, c’est le président Sassou. Vous parlez d’un nouveau procès qui aura lieu dans l’affaire du 4 mars. J’ose croire que ce sera avec une cour suprême débarrassée du trio infâme : Lenga, Bouka et Akiera qui ont perverti la justice congolaise au sommet. Avec une cour criminelle composée de magistrats non instrumentalisés et des jurys auxquels il ne sera pas donné des millions pour mal lire le droit et qu’à cette occasion, Yoka ne sera plus ministre de la justice pour commenter dans les médias les réquisitions du procureur général près la cour d’Appel. Que Ndengue, Obara, Obouandé et Kouni seront en ce moment là en prison pour tortures. Une véritable commission sera mise en place et ne sera pas dirigée par Sassou. Des personnalités et institutions garantissant la transparence seront mises en place. Oko Ngakala ne sera plus procureur de la république ou juge d’instruction. Itsa ne sera plus président de la chambre d’accusation. Que les nouveaux cadres seront installés par une commission indépendante du président Sassou. Et alors, nous saurons réellement ce qui s’est passé le 4 mars 2012. Ce n’est que dans ces conditions de transparence totale, avec des cadres d’autres ethnies à des postes clés de responsabilité, qu’un pareil procès pourra être tenu, et ce, après une instruction raisonnable du dossier.
Votre esprit enflammé se contredit dans ses propos. Tantôt vous dites que mes amis n’existent pas, tantôt vous dites qu’ils ont peur d’aller jusqu’au bout du complot (donc ils existent), parfois vous dites que je suis seul et craignez quand même d’approcher mon bunker tenu par un seul homme ! Ensuite, vous parlez de l’opinion internationale et vous arrivez jusqu’à parler de la justification contre le droit de réserve, le droit à la parole d’auto-défense pour un officier mis à la disposition de la justice pour s’expliquer. Est-ce vrai ou faux ? Vous entourez le 4 mars 2012 d’une nébuleuse de complot. Mais qu’en a-t-il été réellement après 17 mois de procédure et 1 mois d’audience complètement transparente ? Quel seul argument prouvant ce que vous dites a été apporté par les avocats de l’Etat, le ministère public sous les ordres du brillant Moukala Moukoko ? Rien ! Il a été reconnu, et ce, même par les avocats de l’Etat, qu’il n’y a aucune preuve. Alors d’où viendra tout ce qui est caché après tant de temps et pourquoi cela n’a-t-il pas été présenté lors du procès ? Aussi, pourquoi ceux qui, soi-disant, détiennent la vérité de cette affaire ont-ils refusé de se présenter à ce procès, Ndengue, Obara, Obouandé et Kouni, alors qu’ils avaient été cités par les avocats de la défense ? Tout ceci n’est que du vent ! Ceux qui ont présenté au peuple congolais de la poudre à la place des billets de banque, ceux qui n’ont jamais présenté aucune arme, ceux qui ont présenté les documents du commandement des écoles des FAC à la place des documents du complot, pourront-ils présenter autre chose ? Alors, de quel complot parlez-vous dont la trame est si évidente ? Alors que ceux que vous vouliez présenter comme les complices de ce complot ont tous été acquittés par votre propre justice. Dès lors, le véritable complot est celui qui a été fabriqué par Sassou contre le colonel Ntsourou et qui apparaît aujourd’hui de toute évidence au regard de toutes les manigances qu’il organise dans l’ombre pour essayer de le faire aboutir malgré son échec patent. Les morts que le Congo pleure aujourd’hui sont des morts provoqués par le président Sassou !
Oui, ne répondez pas à une vérité toute transparente ! Ne répondez pas aux manigances d’un monarque se croyant au-dessus de l’homme mortel et qui, idéalisant sa personne, se croit doter par Dieu de capacités extraordinaires au point d’oublier que comme le plus simple des mortels, il a des tares de complexe, jalousie et haine jusqu’à en user contre celui qui ne se soumet pas à sa soi-disant grandeur. Ceux qui encensent et placent le président Sassou au-dessus des hommes doivent savoir que ce n’est qu’un mortel avec toute sa vulnérabilité de mortel. Il n’est ni Dieu, ni son ange. Il n’a rien d’extraordinaire, ce n’est qu’un homme ordinaire. Les Dieux sont aux cieux et sur terre, il n’y a que des mortels. Oui ne répondez pas ! Le premier des Congolais à qui l’on attribue la grandeur, la noblesse et le poids de sa charge et plus à plaindre qu’à encenser. Sinon, comment peut-on parler de grandeur lorsqu’on confie à un subordonné des faux billets pour mener une enquête dont on a les résultats ; lorsqu’on a reçu ce collaborateur dans son salon en pleine nuit et que l’on a critiqué avec délectation l’auteur de la contrefaçon, puis ensuite, quand ces faux billets posent problème, on n'a pas l’honnêteté de demander à la commission d’enquête de laisser tomber cette affaire, mais que pire, dans l’ombre, comme le plus vulgaire des intrigants, on ordonne à ladite commission de la mettre à la charge du subordonné ? Quelle grandeur y a-t-il dans un tel homme ? La noblesse consiste quant à elle à respecter et faire respecter son honneur au point même d’aller en duel pour la garantir. Quelle noblesse y a-t-il à tisser des complots contres ses collaborateurs ? A torturer des jeunes gens pour leur faire avouer des mensonges ? A exiger à des magistrats, même les plus hauts, à recourir à la forfaiture ? Comment peut-on descendre si bas et parler de noblesse ? Non, monsieur, votre poésie lyrique est certainement bonne à lire mais difficile à digérer pour nous qui avons vécu les actions sombres et perfides d’un monarque vieillissant et en perte de vitesse. Laissez le peuple congolais tranquille, lui qui subit tous les jours la trahison d’un homme qui accumule à l’étranger des milliers de milliards et qui, lorsqu’il est assailli par la justice étrangère, au lieu de se taire, distribue de l’argent au peuple pour (faire) applaudir ses forfaits. Laissez le peuple tranquille lui à qui on a toujours refusé la vérité lorsqu’il y a des crimes de masse dans ce pays, crimes qu’on met toujours sur le dos des innocents. Ne parlez pas de paix au peuple, un slogan qui, en réalité, est une terreur pour l’empêcher de faire toutes sortes de revendications. La paix n’est pas l’œuvre de Sassou. Mais, celle des centaines de Congolais qui, pendant des années, jour pour jour, ont travaillé pour qu’elle s’accomplisse. Ne parlez pas de progrès au peuple, les écoles sont sans tables-bancs, sans maîtres ni professeurs partout au Congo. Les hôpitaux sans médicaments et sans médecins sont le pire exemple de la régression de la nation, au-delà des projets éminemment coûteux et dont la duré de vie n’excède pas 3 ou 5 ans. Les routes maintes fois faites et refaites sont l’exemple patent. Ne lui parlez pas d’unité de la nation, car, elle n’est que de façade. Des Congolais appartenant à une seule région se vautrent dans l’opulence et d’autres se morfondent dans la frustration. Non ! Il ne sert à rien de me répondre parce que je suis un Congolais qui a vécu de près toutes ces injustices. En me demandant si je suis à la hauteur des défis que l’histoire complexe du monde pose aux Congolais et au Congo pour viser le sommet, je dis : de quoi ne serais-je pas capable lorsque les plus incapables des hommes ont été hissés au sommet de l’Etat ? Pour mener à terme le processus de modernisation d’un Etat, faut-il des hommes du passé ? Sachez que ceux qui vivent sous le clair de lune ont toujours ignoré que la lumière du soleil existe. Dégagez la lune et son obscurité (Sassou) et vous verrez apparaître le soleil et la lumière du jour (Ntsourou). Si vous, vous voulez que le Congo reste dans la pénombre, moi je veux que le soleil resplendisse au-dessus de cette nation tant aimée. Non, ne me répondez pas monsieur le ministre de la justice car vous n’êtes pas capable de me répondre. Dans cette affaire du 4 mars, vous avez simplement été odieux. Cette procédure est illégale. Non ne me répondez pas, messieurs Lenga, Akiera et Bouka car vous avez sali à tout jamais le renom de la justice congolaise. Le premier en inventant des textes qui n’ont jamais existé. Le second, juge rapporteur, en déformant le contenu de l’article 558. Le troisième, procureur général, en sillonnant le palais de justice avec de l’argent à proposer aux magistrats pour corrompre leur intime conviction et obtenir ma condamnation. Non ! Ne me répondez pas messieurs Obara, Obouandé, vous qui avez enfreint les articles de la Constitution en torturant des jeunes gens et qui devrez absolument être jugés pour cela. Non ! Ne me répondez pas messieurs Essamy Ngatsé et Oko Ngakala, magistrats instrumentalisés, à la solde de la tribu et qui, avez avec un zèle rare dans l’accomplissement de ce qui est illégal, ordonné des perquisitions le 2 mars à un domicile pour le premier et pour le second, créé des infractions à partir de Pointe-Noire. Vous n’avez rien à me répondre tant votre trahison de votre serment est sans égal.
Quant à Ndengue que vous encensez particulièrement et qui est en réalité le commanditaire de votre article. Sachez que le niveau de connaissances que vous lui reconnaissez et les qualités combien brillantes que vous lui attribuez feraient tordre de rire le plus simple des policiers ou des militaires. Vous lui attribuez une qualité de stratège, stratège de quoi ? Depuis octobre 1997, j’ai personnellement été aux postes que j’occupais, témoin des tribulations d’un officier caricatural, porté plus vers le désordre et le crime que vers la sérénité et la loi. Vous dites que son nom et sa présence rassurent. Mais ils ne rassurent point les milliers de parents de ceux qu’il a assassinés ou fait assassiner en prétendant remettre de l’ordre. Je ne me le suis jamais caché et je le lui ai toujours dit, et il le sait. En ce qui me concerne, je n’ai jamais eu à parler de moi, si vous ne me connaissez pas, interrogez les militaires congolais, ils vous diront ce que je suis. Quant aux bonnes œuvres accomplies par cet individu, je n’en veux pour exemple que les tortures infligées aux jeunes gens injustement appréhendés dans la procédure du 4 mars. Un officier qui se dit général du peuple et qui recourt allègrement à ce que la Constitution de la république du Congo (la loi suprême) a prohibé, ne mérite aucune considération, surtout, lorsqu’il s’agit de crimes contre l’humanité. Et lorsque cet officier fuit de venir s’expliquer devant la justice de son pays, ne fut-ce qu’en tant que témoin, au cours d’un procès, dont vous exigez de tous vos vœux la reprise, cet officier, vous en conviendrez, n’a rien de grand. Vous demandez que je vienne répondre devant votre justice instrumentalisée, mais vous comprenez que votre héros, lui-même, a refusé de s’y présenter, me donnant alors raison. Alors, que voulez-vous en fin de compte. Non monsieur ! Cette parodie de justice n’en vaut pas la peine. L’arbitraire dans ce pays a suffisamment connu des jours de gloire. La constitution du Congo demande de s’y opposer. Elle a été votée par les hommes et les femmes de ce pays qui, de ce fait, sont d’accord avec moi. Devant cette réalité, je suis prêt à passer pour un martyr. Je laisse le choix des moyens à vous et à vos commanditaires. Quel que soit le moyen par lequel vous voudrez faire triompher l’illégalité et l’arbitraire, je m’y opposerai et c’est un devoir constitutionnel de tout citoyen. Je serais vainqueur au non de la légalité ou martyr de la légalité.
Marcel Ntsourou
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Qui sauvera le soldat Marcel NTSOUROU ?
C’est sûr que ce titre ne plaira pas au Colonel Marcel NTSOUROU. Il lui est déjà si pénible de s’accommoder de ses galons de Colonel ! Parions qu’il comprendra la belle ironie, lui qui aime les références historiques. Et dédramatisons ! Ici, la référence est cinématographique.
Mais ne nous trompons pas ; réagir malgré tout à sa littérature désormais insipide, relève des œuvres de salubrité publique, tant il est établi, qu’en vérité, au-delà du désespoir d’un homme, s’expriment les signaux d’une conspiration annoncée, amorcée, avortée, plutôt différée, en attente d’un nouveau souffle.
Le 04 mars 2012, ne s’est pas terminé comme il en rêvait, le 03 mars 2012, dans un grand moment d’exaltation devant ses partisans : Les institutions de la République ne se sont pas effondrées. Et ceux qui attendaient la conflagration de l’ECCRAMU comme le signal de leur putch, ne sont pas passés aux phases suivantes d’une horrible cabale programmée…
Au cœur de ce complot, insatisfait de l’étrange verdict du procès inénarrable sur l’Affaire dite du 04 mars, le Colonel Marcel NTSOUROU a pris l’option de la provocation à outrance, comme s’il donnait désormais à sa littérature enflammée la mission de brûler le Congo, l’embrasement du dépôt d’armes de Mpila ayant été cette éruption volcanique que n’attendaient pas les conspirateurs abasourdis par l’ampleur du désastre survenu !
Marcel NTSOUROU provoque. Visiblement, il vise le clash !
L’espoir secret du désespéré est de voir le Gouvernement de la République tomber dans le piège d’une répression, ou d’une incarcération qui lui donnerait l’occasion de s’immoler, lui qui recherche le martyr !
La République a choisi le droit. Et le pourvoi en cassation du verdict de l’Affaire dite du 04 mars met le Colonel Marcel NTSOUROU hors de lui.
Il ne veut pas d’un nouveau procès. Il fait tout pour qu’il n’ait pas lieu.
Ces outrances dans la presse ont pour objectif de précipiter « les événements » ; de les susciter.
Personne n’est descendu dans la rue en réponse à ses appels à la désobéissance. La campagne médiatique sans cesse renouvelée jusqu’à la saturation n’a rien donné. Alors il attend que la Force Publique fasse irruption dans son bunker, pour le contraindre, et l’arrêter. Par compassion, peut-être, la foule intercèderait pour lui.
Mais l’homme espère mieux que cela : le soulèvement de ses réseaux dormants, ses fameux amis, ses partisans qu’il prétend nombreux dans les quartiers comme dans les casernes.
Une chose est certaine, ses amis de conspiration ne lèveront pas le petit doigt. Ils savent très bien que le rapport de force ne peut pas leur être favorable. Et ils savent aussi que le peuple ne suivra jamais ceux qui ont déclenché l’apocalypse le 04 mars 2012.
Les fameux amis de NTSOUROU ne rêvent même plus de rééditer, ici, les soubresauts du « printemps arabe ».
Le Colonel sait-il seulement que ces amis là le mènent en bateau ? Ils lui mentent au sujet de sa popularité. Le Mouvement des Indignés Congolais qu’ils lui présentent comme l’élément déclencheur du soulèvement espéré est, en vérité, un groupuscule d’anarchisants en mal de sympathisants.
Ils ont un Cheval de Troie. Ce sont les idéaux des Droits de l’Homme instrumentalisés par les réseaux activistes de Radio et Télévision Forum ; les vertus de l’action humanitaire de la Fondation EBINA perverties et dévoyées par un Joe Washington à la naïve exaltation de justicier de bazar ; et la communauté internationale qui est induite en erreur par une campagne de lynchage médiatique contre le Congo, ses institutions et ses autorités. Voilà la face humaine d’une conspiration politicienne. Derrière, il y a le corps du complot.
Mais Marcel NTSOUROU s’impatiente : ça ne bouge pas ! Les commanditaires cachés qu’il protège ne semblent pas pressés. La tribu Téké qui appartient à la nation congolaise est fidèle à la République et à ses institutions ; elle est fidèle aussi à l’esprit du KWEMBALI : paix, justice, et unité. Elle réprouve la théorie de la ristourne tribale au pouvoir qui n’est que pure folie. Les alliances tribalo-militaro-politiques ne sont pas encore au point ; mais, plus grave, ces alliances et connexions criminelles sont connues. Elles seront bientôt dénoncées par le peuple qui ne veut plus jamais d’effusion du sang congolais, après les guerres civiles de triste mémoire.
Un nouveau procès aura lieu. Dans un contexte de grande sérénité. De cette Affaire dite du 04 mars 2012, tout ce qui est caché viendra au grand jour. Inévitablement.
Le Colonel Marcel NTSOUROU le sait. Comme il est incommensurablement orgueilleux, il ne reculera pas devant la plus audacieuse des bravades. Il se voudra brigand ou martyr. Donc, même seul, il tentera le coup d’éclat. En attendant, il provoque : « outrages et défis » !
NTSOUROU est un homme seul aujourd’hui. Ses fameux amis ont peur d’aller jusqu’au bout du complot. NTSOUROU est un sacrifié. Il est tellement prétentieux qu’il ne le voit pas. Il est orgueilleux jusqu’à l’aveuglement. Il s’ébroue, rue dans les brancards. Mais il est désormais seul. Sa solitude immense s’épaissira proportionnellement à son lâche abandon par ses fameux amis.
Il appelle à la rescousse l’opinion internationale en des démarches qui, pour un Officier Supérieur de son rang, relèvent de la haute trahison. Il s’est fendu d’un article dans lequel il justifie, contre le droit de réserve et l’obligation de discrétion, le droit à la parole d’auto-défense pour un « Officier entraîné dans une procédure judiciaire et mis à la disposition de la justice pour s’expliquer … ».
Il élude la vraie question, quand on sait que tout n’a pas été dit sur le 04 mars 2012, qui est la phase initiale d’un vaste complot. Le Congo pleure encore ses morts. Par des efforts de langage, le Colonel Marcel NTSOUROU use d’euphémisme pour banaliser cette tragédie qu’il présente comme « un triste accident », alors que la trame d’un complot est si évidente !
Le Colonel, de plus en plus exalté, discourt sur le droit, et menace !
Cependant, il ne peut empêcher de voir sourdre de cette logorrhée, de cette bravade verbale, le chant du cygne, le râle ultime du moribond !
Il ne veut pas d’un nouveau procès. Il vise le clash. Mais, ceux qui savent, et toutes les autorités qu’il agonit d’injures ont fait le choix de laisser la justice suivre son cours.
« Ne répondez pas »
Ne répondez pas à la provocation du désespéré. Il nourrit de sa dérisoire impertinence la très haute opinion qu’il a de lui-même ; l’infatué !
Dans le récent numéro du journal le Glaive, mythomane invétéré, il convoque cet épisode de l’histoire de France qui voit le Roi LOUIS XIV fomenter un complot contre Nicolas FOUQUET, vicomte de Vaux, surintendant général des Finances. « (Le) complexe d’infériorité, (la) jalousie maladive, et (la) haine implacable » du Roi vis-à-vis de FOUQUET seraient à l’origine de cette formidable cabale. Ce texte de l’histoire de France sert de prétexte au Colonel prétentieux pour dire donc aux lecteurs que « l’envergure de sa personnalité …, sa popularité au sein des Forces Armées et au niveau du peuple congolais…, le haut niveau de ses connaissances tant militaires qu’intellectuelles… (etc) » feraient « ombrage » aux plus hauts dignitaires de son pays ! Expression paroxystique de la mythomanie ordinaire !
Dieu nous préserve de la vanité et des vaniteux ! Qui guérira l’infatué ? Quelle parole de sagesse, de modestie, de justesse et d’équilibre réussira à briser les murs épais de la bêtise autiste qui embastille le mythomane, le schizophrène ?
Ne répondez pas au désespéré !
Le Premier des Congolais a la grandeur, la noblesse, et le poids de sa charge. Il situe son action positive au cœur de la grande histoire d’un peuple qui lui fait confiance, pour avancer dans la paix, sur le chemin du progrès et de l’unité de la nation. Il ne répondra pas au désespéré.
Il paraît que le Colonel Marcel NTSOUROU vise le sommet ! Est-il seulement à la hauteur des défis que l’histoire complexe du monde pose aux Congolais et au Congo pour que nous menions à terme le processus de création d’un Etat-Nation moderne ? S’il était une lumière, une espérance pour ce pays, il y a des lustres qu’on l’aurait su !
Il y a quelque chose de très infantile dans la dérisoire exaltation de ce monsieur à l’égo démesuré.
Ne répondez pas au désespéré !
Monsieur le Ministre d’Etat en charge de la Justice et des Droits Humains.
Messieurs LENGA, AKIERA, BOUKA, ne répondez pas.
Général OBARA, Colonel OBOUANDE, messieurs ESSAMY NGATSE et OKO NGAKALA, ne répondez pas au désespéré.
Qu’il vienne au prochain procès, dans un contexte dépassionné, assister à la démonstration des fils qui le lient de très près à une conspiration avérée ; au démêlage de l’écheveau des relations occultes de son complot.
Je dirais particulièrement au Directeur Général de la Police de ne pas répondre au désespéré.
Ici l’outrance est même ridicule. Pourquoi répondre à ce Colonel qui se dit avoir la science infuse, mais qui va chercher les arguments de son acrimonie contre le Général Jean François NDENGUE, dans les poubelles du mensonge éhonté !
Le comble de la bêtise et du manque de respect pour les lecteurs c’est d’insinuer dans ce texte paru dans le journal le «Glaive» que le Directeur Général de la Police n’a jamais été à l’école, qu’il devrait sa brillante carrière à « un militantisme béat » !
Evidemment, c’est de la basse calomnie. Au-delà de ce qui a déjà été prouvé dans les Ecoles, il y a la trace que l’on laisse dans l’histoire.
La grande intelligence se juge à l’aune du bilan d’une carrière. On considère alors ce qu’un individu a fait pour sa communauté, pour son pays. Le grand homme à la grande intelligence est caractérisé par sa capacité à se servir des outils de pouvoir et de décision pour asseoir l’autorité de l’Etat, pour rassurer ses semblables, pour donner au métier qu’il exerce ses lettres de noblesse, par une très bonne gestion des structures qui concourent aux bons résultats.
C’est au pied du mur que l’on reconnaît le génie d’un maçon. C’est, avant même son terme que l’on peut évaluer le bilan d’une carrière, par préfiguration, en tenant compte des œuvres déjà réalisées, et des états de service. Prétendre à très haute et tonitruante voix que l’on est le plus intelligent des militaires congolais quand on a pour états de service les calamiteux échecs aux postes essentiels que la République vous a confiés devrait inciter le Colonel Marcel NTSOUROU à beaucoup plus de modestie.
Quelle trace laisse-t-il dans l’histoire de son pays ? Qu’a-t-il fait de grand pour la communauté nationale ? Sur quel champ de bataille s’est-t-il illustré comme vaillant homme d’armes ?
Il est notoire que dans la liste des Officiers de valeur, des fins stratèges, des combattants intrépides, attachés à rétablir la paix en bravant la racaille et la canaille, figure en bonne place le nom de Jean François NDENGUE. Il est, jusqu’aujourd’hui, des noms et des présences qui rassurent. Jean François NDENGUE peut se prévaloir d’en être.
Alors, au regard de sa carrière terne, qu’est ce qui peut justifier l’époustouflante arrogance du Colonel Marcel NTSOUROU ?
Le bon sens n’enseigne-t-il pas que seuls les œuvres, les apports positifs au bon ordre et à la vie paisible de ses contemporains sont les vrais signes de l’authentique intelligence ?
Je voudrais rappeler au Colonel NTSOUROU que le grade de Général de Police de 2ème Classe ne fait pas du Général Jean François NDENGUE « un présumé Général de Brigade » ; Mais l’équivalent d’un Général de Division.
Que le Colonel NTSOUROU qui est censé savoir comment fonctionne les structures financières de la police, parle de détournement des « moyens financiers consommés allègrement … » relève de la mauvaise foi.
Depuis la Réforme de la Police, la Direction Générale de l’Administration, des Finances et de l’Equipement (DGAFE) a la haute main sur la gestion des finances de la police, le Directeur Général de la Police ne gérant que les fonds de souveraineté dont le montant est connu de tous.
« Général tribaliste » dit-il ; c’est une blague ! Qu’il interroge donc les Congolais de toute origine.
Le peuple est le meilleur baromètre de sympathie patriotique ; le degré de popularité, et de reconnaissance, comme les palmes ou lauriers d’homme de paix, c’est le peuple qui les attribue.
Que le désespéré interroge les Congolais de partout à propos des faiseurs de paix. Le peuple sait mieux que quiconque que la police de la République est encore, malgré certaines insuffisances d’ailleurs décriées et condamnées par le Commandement, la meilleure garantie de sécurité et de protection des biens et des personnes. Ce peuple n’a pas oublié l’extraordinaire exploit de sa police qui a pacifié nos grandes villes devenues des jungles au sortir des guerres civiles congolaises. Toutes les instances sécuritaires et diplomatiques internationales tiennent le Congo pour l’un des pays les plus sûrs au monde.
Et le peuple ne se trompe pas quand il dit de Jean François NDENGUE qu’il est « le Général du peuple ».
Il sait reconnaître les siens, tous ces modestes et braves soldats du peuple, accessibles, disponibles, et toujours prêts à apporter aux Congolais davantage de paix et de sécurité. Avec, en plus, une humilité authentique et une loyauté absolue envers le Chef Suprême des Armées.
Elle a raison, la dame qui disait, hier, je cite : « Si NTSOUROU avait même le millième de sympathie et de popularité dont jouit NDENGUE, on ne boirait plus de l’eau dans ce pays ! ». Parole très congolaise et d’une lumineuse exactitude.
Dans un débat à arguments sérieux, au plus fort de la controverse, l’injure délibérée, de mauvaise foi, bête et méchante, traduit le désarroi, l’asthénie argumentative, et, le comble, la volonté de détruire son contradicteur, de le tuer symboliquement ; ce qui n’est pas loin du meurtre ; de l’assassinat radical.
On ne répondra pas au désespéré.
Que le Colonel Marcel NTSOUROU vienne répondre devant la justice de son pays.
Il ne passera pas pour un martyr. Et Les hommes et les femmes de ce pays n’embraseront pas le Congo pour ce mythomane.
Albert NGANKABA