Il est une chose de contester, de dire qu'il y a fraude, que les listes sont biaisées, fausses, truquées, qu'elle sont conçues pour assurer une triomphe avant l'heure du système mais il en est une autre de prendre la décision qui s'impose en refusant de participer aux élections truquées organisées par le système des crocodiles du PCT. Ceux-là mêmes qui ont demandé à certains de nos concitoyens de ne pas aller se faire recenser, depuis Paris, demandent à leurs équipes de se tenir prêtes pour aller aux élections locales. De toute façon, ils savent que les élections se résument à une farce dans la mesure où les maires et les sénateurs sont cooptés à l'avance par Sassou et les siens au bord de l'Alima sous le manguier.
Le système s'est doté des apparences de la démocratie pour instaurer une sorte de dictature "démocratiquement élue". Tout un paradoxe, tout un programme. Il y a d'un côté ceux qui font semblant d'être dans l'opposition validant ainsi les travers du systèmes en prenant leur part d'argent facile au passage et de l'autre la vraie opposition qui ne transige pas qui veut que tout ce système de complices disparaisse.
Le système étouffe la voix des vrais opposants pour exposer AU DEVANT les faux, ceux qui sont prêts à entrer dans le gouvernement d'union nationale pour que chacun ait qui son coq, qui sa poule, qui sa chèvre, qui sa banane. Ils veulent tous en fait d'une chose et d'une seule : leur part de la dépouille du Congo. Tant qu'il restera un os à se mettre sous la dent, ils joueront cette comédie mi-PCT, mi-maçonne qui brasse des milliards de pétro-cfas sur le dos du peuple.
Comment sortir de ce traquenard ? Comment se réveiller de ce cauchemar ? Comment vaincre cette élite complice qui s'est encanaillée depuis cinquante-quatre ans en toute impunité ? Il faut une forme de radicalité politique qui ne tolère plus l'intolérable, qui exclut tous ceux qui ont trahi le peuple. Il faut tirer les leçons de l'histoire et casser le système en écartant ses hommes, en combattant le système par un neuf plus juste, en combattant ses idées par une nouvelle pratique politique plus juste. En somme, pour sortir de cet envoûtement politique, le Congo a besoin d'une vraie REVOLUTION. Le système s'est enraciné au plus profond de l'inconscient collectif pendant cinquante-quatre ans. Il ne peut être vaincu par des mous, des tièdes, des affadis, des hommes qui au nom de je ne sais quelle idéologie ont la faiblesse de croire qu'il suffira de discuter avec les tenants du système, d'entrer avec eux dans un gouvernement d'union nationale pour résoudre les problèmes du Congo.
NOUS AVONS LES MAINS PROPRES. NOUS N'AVONS PAS BESOIN DE LES LAVER A COTE DE VOS MAINS SALES QUI PUENT LE SANG ET LES LARMES DES "AUTRES" QUE NOUS SOMMES. NOUS NE TENDRONS NOS MAINS PROPRES QU'A CELLES DE NOS COMPATRIOTES DES QUATRE POINTS CARDINAUX DU CONGO QUI SONT DANS LE MEME ETAT D'ESPRIT PARCE QUE NOUS SAVONS QU'UNE MAIN PROPRE QUI SERRE UNE MAIN SALE SE SALIT !
Je suis celui qui le premier a attiré l'attention sur les ratés de la Conférence Nationale Souveraine - tout en reconnaissant ses réussites. Ceux qui y participèrent profitèrent de cet espace de liberté pour se débâillonner et se lancer dans une loghorrée qui ne transforma pas le pays. Payés 30.000 francs cfa la journée, ils pouvaient parler des heures à ressasser le passé sans chercher à trouver les solutions pour que les erreurs du passé ne soient plus répétées. Avant d'instaurer la démocratie, il eût fallu casser l'ancien système ou du moins le mettre en quarantaine. On se contenta de laver les mains à la même fontaine comme si on pouvait de la sorte nettoyer le vice qui encrasse les coeurs de nos pseudo-hommes politiques.
Le Congo n'échappera pas au temps d'une véritable réflexion, d'une purge qui aura pour mission de solder les errements du passé. On ne fait pas des meubles neufs avec des vieilles planches pourries dont on dissimule la vieillesse sous une tonne de lustre. Le Congo nouveau signifie une nouvelle élite qui aura le courage de la rigueur juridique, politique et historique nécessaire pour sortir le pays et le peuple de la dictature et de la mauvaise gouvernance. Non, casser le système qui prévaut depuis cinquante-quatre ans ne se sera pas une partie de plaisir, ni une tâche facile. Sans nouveaux principes, pas de nouvelle république. Or, les nouveaux principes appellent des hommes nouveaux qui les incarnent jusqu'au plus profond de leur nature. Le Congo a besoin d'un nouvel ADN politique.
Ils ont eu cinquante-quatre ans pour échouer. A l'échelle de l'homme, c'est beaucoup. Même à l'échelle d'une nation si elle possède en son sein les hommes qui visent le progrès, le développement et le bien-être collectif du peuple. Souvenez-vous qu'il fallu moins que cela pour reconstruire la France détruite lors de la seconde guerre mondiale. Le problème du Congo se résume dans la médiocrité et la méchanceté de ses propres fils qui le trahissent et le livrent aux étrangers et aux puissances du monde en sacrifiant le peuple. SI L'HOMME EST LE PROBLEME, ALORS DANS L'HOMME SE TROUVE LA SOLUTION. Nous devons trouver de nouvelles âmes qui incarnent le rêve d'un NOUVEAU CONGO. ET J'AI LA FAIBLESSE DE CROIRE QU'ILS EXISTENT ET FINIRONT PAR SE RASSEMBLER.
Vaincre la dictature et créer les conditions d'un CONGO PLUS JUSTE, c'est le combat de notre génération. Peut-être ne réussirons-nous qu'à semer quelques schèmes dans les cerveaux de nos compatriotes pour que d'autres réalisent nos rêves plus tard mais chacun doit prendre MAINTENANT sa part aussi petite soit-elle pour réussir là où ils échouent depuis cinquante-quatre ans. Et vu qu'ils ont fait des petits, ceux-là sont aussi, au travers de cette idéologie héritée du passé, des hommes du passé et du passif. Ils doivent être écartés. PAR TOUS LES MOYENS...