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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 11:05

COMMENTAIRE : Les temps changent. La justice internationale semble désormais soucieuse de s'en prendre aussi à des criminels économiques  en plus des criminels politiques. En effet, les deux peuvent être liés. Peu à peu se met en place une jurisprudence internationale et nous autres Congolais saurons le temps venu l'évoquer à bon escient - déjà que l'affaire des Biens Mal Acquis est un précédent intéressant qui ne sera pas le dernier. C'est par la justice que nous redresserons l'Afrique et nous avons besoin de la justice internationale pour que les voyous politiques africains ne sentent plus en sécurité nulle part...

 

ArrestationExGouverneurADubai.jpg

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 10:18

Un bon analyste doit prévoir les événements futurs. En ce qui concerne la Côte d'Ivoire et sa bicéphalie gouvernementale, nous avons prédit qu'il arriverait un moment où fatigué de règner sur un hôtel, le gouvernement Ouattara sortirait pour aller à la conquête des institutions qui incarnent le pouvoir. Vous n'avez qu'à lire nos archives récentes sur la Côte d'Ivoire. Et c'est à ce moment, que le compte à rebours critique sera lancé. Ouattara envoie d'abord des ballons d'essai aujourd'hui avec le directeur de la radio et demain avec son premier minstre qui marchera jusqu'à la primature. Il ne sortira qu'en dernier ressort lorsque la situation sera totalement pacifiée. Hélas, ce n'est pas demain la veille, l'armée ivoirienne ayant pris le parti de défendre le président élu par le Conseil constitutionnel. Il peut y avoir des surprises mais il semble que dans caca ivoirien, on trouve forcément du cacao... L'attiéké rend têtu  et durcit la moindre merde !

Il est évident que le camp Gbagbo ne laissera pas ce plan se dérouler sans embûches. Gbagbo a déjà prévenu que tout ce qui risque d'arriver sera de la faute du représentant de l'ONU dont les forces promettraient à présent de se mêler d'une affaire qui ne les regarde pas  - en cas de conflit. C'est le problème de l'Afrique que de ne même pas avoir une souveraineté militaire totale sur son sol. En effet, en Côte d'Ivoire, en plus des soldats de l'ONU qui sont évidemment pour le président soutenu par cette institution, il y a une base militaire française. Or, nous savons qui soutient Ouattara : l'homme qui l'a marié à Neuilly et qui préside désormais la destinée de la France ! Et l'équation militaire se densifie avec l'entrée en scène des forces rebelles qui vont accompagner Soro demain lors de sa marche souveraine. Il y aura donc des armes dans la foule et personne ne peut dire d'où partira le premier coup de feu... Le processus ivoirien pourrait se décrire comme suit dans le français local ivoirien qui a son propre dictionnaire : " provoquement, énervement, tiraillements, soulèvement, bordellement..."

Ouattara espère que des soldats ou de l'ONU ou des forces rebelles tombent pour que le soutien diplomatique se transforme en soutien militaire de sorte que la communauté internationale l'installe confortablement sur le fauteuil de président. Tout conflit gâcherait l'image de Laurent Gbagbo et fragiliserait encore un peu plus son pouvoir. Nous avons des rumeurs que des frontières poreuses du nord ivoirien entrent des tonnes d'armes en prévision de l'assaut final car cette fois-ci, les forces rebelles ont le droit d'entrer à Abidjan soutenues probablement par des forces étrangères pour déloger Gbagbo de son fauteuil présidentiel. Il ne reste plus que le prétexte que Gbagbo risque de leur donner sous peu. Quand déballement de sauce-graine et d'attiéké est sur assiette, quelle que soit l'odeur, quand on a faim, il faut manger. La Côte d'Ivoire est passée en mode cocotte-minute et les quarante-huit heures qui suivent seront décisives. La confrontation semble inévitable. Sauf si une des prétentions désiste mais pour le moment, les choses n'en prennent pas le chemin.

La stratégie du pourrissement faisait l'affaire de Laurent Gbagbo. Ouattara l'a compris qui désormais opte pour le clash institutionnel, certain d'être soutenu par la communauté internationale. Cependant, comme le disait une pancarte lors d'une marche : "La côte d'Ivoire n'est pas le Congo" et nul ne peut deviner à l'avance dans quelle sauce sera mangé le caïman braisé...

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 00:44

COMMENTAIRE : Voici un extrait vidéo qui montre une classe politique française courtisane face à un chef d'Etat africain ou "gouverneur noir" d'une ex-toujours colonie française pour le compte de la France : le Gabon. Ici, l'on se rend compte que le gouverneur noir,  Omar Bongo, qui produit 20 millions de tonnes de barils de pétrole entre autres ressources comme le bois, le manganèse, l'uranuim, etc, pour la France, a le pouvoir d'influer sur ceux qui vont entrer dans un gouvernement de la république française, par exemple ou d'accélérer une carrière politique d'un jeune homme politique français prometteur. Qu'importe d'où sortira le maître : de Droite ou de Gauche, il faut essayer de se l'amadouer en le finançant de sorte que demain il soutienne à son tour la dictature d'Omar Bongo sur le Gabon.  En effet, ce qui comptait pour Omar Bongo, c'était son pouvoir et rien d'autre. Les souffrances du peuple gabonais, le pillage des richesses, tout cela n'avait aucune importance.  Il fallait donc se mettre en rapport de confiance avec le futur maître qui  aura le pouvoir de nommer le "gouverneur noir" du Gabon. Pour les hommes politiques français, il s'agit de se trouver dans les bonnes grâces d'un serviteur de la France qui pouvait leur apporter l'argent d'une campagne à la députation ou qui pouvait les pistonner pour un poste de ministre pour qu'il lui renvoie le bâton plus tard. C'est un rapport de symbiose. La symbiose est ici couplée au parasitage car la France parasite le Gabon en pompant ses richesses mais on voit aussi se dessiner une relation symbiotique de soutien vital politique réciproque. Omar Bongo, le gouverneur noir, avait donc à son tour de l'influence sur toute la classe des maîtres en détenant des "secrets d'Etat" qui lui permirent de botter Jean-Marie Bockel en touche, lui qui voulait signer l'acte de décès de la françafrique mais qui ne fit que signer son acte de sortie d'un secrétariat qui le mettait en posture de menacer un système vieux de 50 ans ! Il les finançait tous, Yaya Bongo, et de tous bords, ils sont venus, reconnaissants, à son enterrement. Regardez le bout d'extrait. Vous allez mieux comprendre :


 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 18:48
COMMENTAIRE : Depuis l'occupation de la RDC par des forces étrangères au travers du rwandais Kanambe, un Général s'est levé qui promet de chasser les forces oppressives qui encerclent son pays. Le Général Faustin Munene est l'exemple du soldat patriote qui lorsqu'il sent la patrie en danger, prend les armes pour la délivrer des forces du mal et nous savons qu'en dépit du puissant complot qui étrangle  la république démocratique du Congo, il arrivera à ses fins. Lorsque vous ne pouvez plus sauver votre nation par le biais des voies ordinaires de la politique, que vous reste-t-il ? L'armée n'est-elle pas conçue pour protéger le peuple ? La voie électorale n'est pas encore parfaite en Afrique comme nous le montre ce qui se passe en Côte d'Ivoire. Il faut de temps en temps que les militaires viennent  mettre la démocratie sur les rails lorsqu'elle est en panne avant de s'effacer pour laisser l'exercice du pouvoir aux civils.
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GeneralFaustinMunene.jpgDans une interview accordée à bakolokongo.com le 10 décembre 2010, le leader de l’Armée de Résistance Populaire(ARP), Général Faustin Munene, rassure le peuple congolais sur la Défense de la Patrie et fixe un accent particulier sur l’apport des Jeunes, Mamans, Fonctionnaires, Enseignants, Paysans, Jeunes Diplômés abandonnés à leur propre sort, Hommes de Dieu, Artistes et Patriotes de la Diaspora condamnés à un exil forcé et imposé par les différents systèmes successifs dans notre pays. Le général Faustin Munene a , par ailleurs, invité les Officiers et Soldats de FARDC convaincus et acquis à la cause du changement pour la souveraineté nationale et la dignité patriotique, de s’organiser pour la juste cause nationale de notre peuple et nation.
Le leader de l’Armée de Résistance Populaire déclare qu’une structure officielle d’organisation relative à son mouvement sera publiée dans un avenir proche par la voie des médias pour permettre aux compatriotes de l’intérieur et de la diaspora de confirmer leur adhésion et leur soutien à la mission que s’est assignée l’Armée de Résistance Populaire (ARP). Le général Faustin Munene a aussi précisé que l’Armée de Résistance Populaire est une structure qui regroupe et représente toutes les forces patriotiques du changement et de la dignité nationale n’est ni une rébellion, ni un parti politique ; mais plutôt un mouvement politico-militaire pour restaurer et organiser l’Armée du peuple congolais pour rétablir l’Etat et sauver la jeune démocratie congolaise. La victoire est certaine et le peuple congolais peut espérer sans découragement ou relâche.
Voici l’intégralité de l’interview que bakolokongo.com a arrachée du général Faustin Munene.
BakoloKongo :Général Faustin Munene bonjour.
Général Munene :Bonjour et très heureux de vous accueillir.
BakoloKongo : Cela fait un bon temps depuis votre sortie au cours de laquelle vous avez lancé l’Armée de Résistance Populaire (ARP), et vous avez disparu. Pourquoi ce silence et qu’en est-il de votre mouvement ?
Général Munene : Nous n’avons pas disparu comme cela semble donner l’impression. Nous sommes là entrain de travailler dur, car notre mission exige beaucoup de sérieux, de concentration et de sacrifice. Il faut aussi préciser que nous ne sommes pas là pour donner des interviews, ce n’est pas notre rôle. Nous sommes préoccupés par le sang de nos compatriotes, les pillages de nos richesses, les viols de nos mamans, filles et sœurs, les assassinats, le trafic illégal de nos matières premières, la corruption, l’insécurité, les massacres et le complot d’assassinat contre les opposants d’opinion et de pensée. Sans parler du non-paiement des salaires, des diplômés qui n’ont pas du travail et se lancent à la vente des cartes téléphoniques pendant que les beaux discours caressent les esprits du peuple. C’est cette médiocrité que l’ARP et moi-même combattons. Sachez que tout ceci est l’oeuvre d’un groupe d’imposteurs au service des étrangers qui cherchent à nous jeter tous dans l’Océan Atlantique et récupérer notre territoire, un scandale géographique.
BakoloKongo : Pourtant vous avez commencé par là pour lancer votre mouvement.
Général Munene : Exactement, mais cette interview avait un caractère exceptionnel et exclusif parce qu’elle était liée à une circonstance exceptionnelle. Si on garde silence sans éclairer l’opinion nationale et la communauté internationale, le pouvoir anti-peuple de Kin risque de nous piéger et diaboliser la résistence. Comment ? Il y a une milice sécrète satanique composée des jeunes assassins qu’on disperse dans les zones de notre influence pour violer les paysannes et leur couper les seins et la gorge dans les champs et faire endosser ces crimes pour le compte de résistants… Nous avons alerté les populations, et vous savez quant à la suite de regroupement de jeunes mamans par cinq : ceux que le peuple a arrêtés et envoyés aux enfers à Kikwit.
BakoloKongo :Comment cela, pouvez-vous éclairer l’opinion ?
Général Munene :Vous aviez appris comme tous les compatriotes que le Général Munene est porté disparu et plusieurs versions ont suivi. Après avoir monté un complot qui a échoué contre ma personne, le pouvoir qui est censé dire la vérité est allé plus loin pour tromper le peuple, jusqu’à créer la confusion dans le chef de l’opinion nationale avec des communiqués et contre-communiqués, démentis etc…Pourtant le peuple congolais avait droit à la vérité sur ce qui était arrivé à leur compatriote Munene, général-major de surcroit compagnon de Mzee Laurent-Désiré KABILA que je suis. Qui devrait le fixer et lui dire la vérité ? Voila le caractère exceptionnel et exclusif de cette sortie médiatique.
BakoloKongo :Vous voulez dire que vous avez choisi cette interview pour dire la vérité ?
Général Munene :Non seulement dire la vérité, mais plutot et surtout rassurer le peuple congolais qui souffre deja de beaucoup de mal, de mon existence et lui donner l’espoir pour l’avenir. Heureusement que je pouvais le faire moi-même pour rompre avec les rumeurs et les mensonges. Les exemples récents de nos compatriotes Chebeya et Tungulu doivent nous servir de leçon et d’instruction.
BakoloKongo : Général, beaucoup de vos compatriotes sont réticents et disent que votre cause peut être loin de l’intérêt national et peut traduire les frustrations personnelles.
Général Munene : Ils ont absolument raison de douter et d’hésiter, pour la simple raison qu’ils ne sont pas responsables de cette culture qui leur a été injustement et méchamment imposée par l’histoire qui, longtemps s’est répétée dans notre pays , les a laissés réticents. Mais rassurez-vous que je suis le même depuis mon jeune âge, un soldat du peuple engagé à défendre ma patrie jusqu’à mon dernier souffle et ne jamais trahir le Congo, que cette fois-ci ce n’est plus le cas . Nous nous sommes engagés pour tourner définitivement la page et ils peuvent espérer.
BakoloKongo : Votre mouvement, est-il une rébellion ou un parti politique ?
Général Munene : Ni l’un, ni l’autre. L’ARP est un mouvement politico-militaire, un instrument du peuple pour restaurer l’armée du peuple et le corps de la défense nationale, transformer la société. Nous ne sommes pas en rébellion contre un pouvoir quelconque ; nous dénonçons plutôt une occupation générale de notre territoire qui nous prive de notre patrie et sommes engagés à résister pour défendre et libérer la Patrie. Nous sommes en situation de légitime défense pour que notre Patrie recouvre son intégrité territoriale et sa dignité nationale. C’est comme cela que nous pouvons sauver la jeune démocratie dans notre pays. Notre mission est bien claire et loin d’une rébellion ou d’un parti politique. La Constitution nous donne tout de suite raison, un groupe d’opportunistes qui se croit au-dessus de la loi, a le culot de prendre tout un grand peuple en otage et personne ne doit bouger ?
BakoloKongo : Est-ce que l’ARP dispose-t-elle d’une organisation interne et des structures de fonctionnement ?
Général Munene : L’ARP dispose d’une organisation et des structures de fonctionnement. Le moment venu, elles seront rendues publiques par voie des medias pour permettre à nos compatriotes de l’intérieur et de la diaspora de s’organiser par rapport à cela.
BakoloKongo : Général Munene, l’on parle tellement de votre rapprochement avec Honoré Ngbanda et Etienne Tshisekedi. Les réactions sont contradictoires. Avec Tshisekedi la compréhension voit sa place mais avec Ngbanda, l’opinion reste départagée, réservée et vous reproche parfois. Que répondez-vous à ces critiques ?
Général Munene : Je comprends la préoccupation de mes compatriotes qui est justifiée. Avec Ngbanda ou Tshisekedi nous avons tous la même préoccupation nationale, chacun selon son expérience ; nous n’avons rien de personnel. Un seul dénominateur commun nous lie : l’intérêt national et la dignité patriotique. Ngbanda a servi un système qui a été sanctionné par le peuple congolais dans les conditions que tout le monde sait, cela ne veut pas dire qu’il n’a plus droit à la parole et à la vie politique de son pays. Comment peut-on expliquer cela. C’est un homme comme tout le monde qui a été sanctionné par rapport au système qu’il a servi et aujourd’hui il a droit à tirer des leçons qui s’imposent pour s’amender et faire mieux. Etienne Tshisekedi a beaucoup investi pour l’avènement de la démocratie dans notre pays, ce qui explique l’importance de sa présence dans les processus de grand intérêt national. Les échanges, s’il y en a , avec ces compatriotes n’ont qu’un caractère patriotique d’intérêt général. Nous devons tous transcender car personne n’est parfait. L’essentiel c’est quand on arrive à s’apercevoir ses erreurs, on acquiert la sagesse et l’évolution. Aujourd’hui, l’heure n’est plus à la zizanie, à la division ou à la dispersion des forces. Sinon quand est-ce que notre peuple connaitra-t-il une nation où le bonheur démocratique, la paix, la justice, la sécurité, le bien-être et l’unité nationale domineront sur tout ?
BakoloKongo : Mon Général, pouvez-vous nous parler des lignes prioritaires et de votre plan d’action une fois à Kinshasa.
Général Munene : Notre objectif n’est pas de prendre le pouvoir pour le pouvoir comme nous assistons aujourd’hui. Nous préconisons d’abord défendre la patrie de l’occupation étrangère, recouvrer l’intégrité territoriale et la dignité patriotique du peuple congolais, de défendre la jeune démocratie afin de garantir l’existence d’un Etat de droit souverain. Ce n’est que dans ces conditions-là que nous pourrons organiser les élections naturellement nationales et se doter d’un leadership national patriotique et non une imposition d’un pouvoir d’imposture légitimé par l’étranger et les forces anti-peuple. L’ARP voudrait bien être ce modèle de changement dans l’histoire de la RDCongo. Toutes les autres questions feront l’objet du dialogue avec tous les compatriotes dans un climat patriotique harmonieux.
BakoloKongo : Certaines langues parlent de quelconques négociations secrètes avec le pouvoir pour votre retour au bercail. Qu’en dites-vous ?
Général Munene : C’est de la simple spéculation, manipulation et intoxication dans le but de décourager et affaiblir l’opinion nationale congolaise consciente, convaincue du bien fondé de l’ARP. Cette époque et ces habitudes sont déjà révolues, l’ARP et Munene n’avons pas la culture de comédie et de trahison. Il n’est pas aussi normal de nous comparer avec ceux qui ne nous ressemblent pas.
BakoloKongo : Le Président Kabila et son gouvernement soutiennent que l’armée et les forces de l’ordre assurent effectivement la sécurité de la population, de leurs biens ainsi que de l’Etat. Entre vous et le pouvoir qui dit la vérité ?
Général Munene : Où vivez-vous et de quelle sécurité parlez-vous lorsque l’ONU à travers le rapport de ses experts affirme que c’est l’armée régulière gonflée des éléments étrangers qui est à la base de l’insécurité accrue et des conflits en RDCongo. Certains chefs militaires en complicité avec le pouvoir et la mafia organisent les pillages et trafic des matières précieuses, etc… Qu’est-ce que je n’ai pas dénoncé le 11 novembre 2010 dans mon message au peuple congolais et dans mon interview à la radio que l’ONU n’a pas confirmé. La vérité est qu’il n’existe pas d’armée régulière du peuple en ce moment au Congo. Sinon pourquoi assisterions-nous à tout ce spectacle et l’ONU de publier un tel rapport ?
BakoloKongo : Comment réagit la communauté internationale et particulièrement les pays voisins à propos de Munene et l’ARP ?
Général Munene : Les réactions peuvent être diverses, mais le tout se traduit clairement par le rapport des experts de l’ONU sur l’implication des FARDC dans l’organisation de l’insécurité, des conflits armés, des pillages et trafic des matières précieuses. Les FARDC sont au service de qui ? Ce rapport de l’ONU en dit tout, car une armée du peuple ne peut jamais se comporter de cette façon, que dire alors des politiques ? Et puis pour dire vrai, seuls nous congolais sommes en mesure de dire STOP ! Trop c’est trop, il faut résolument changer les choses pour assurer l’avenir de nos enfants. Moi j’appartiens à la génération sacrifiée mais je n’accepterai en aucune fois voir les larmes de nos petits enfants.
BakoloKongo : Le pouvoir de Kinshasa vous accuse de rouler pour Luanda où vous avez fait toute votre carrière militaire. Y aurait-il une main cachée derrière Munene et l’ARP ?
Général Munene : Qui se sent morveux se mouche. Munene et l’ARP sommes préoccupés par la tragédie du peuple congolais. Nous rejetons toute comparaison avec ceux qui ne nous ressemblent pas. Nous ne céderons pas à la provocation et à la distraction. Rouler pour Luanda ? Non, je vous garantis qu’il n y a aucune ingérence de nos frères Angolais dans notre projet A.R.P., ceux-ci au contraire cultivent la paix et se sacrifient pour moderniser leur pays, un modèle à suivre. Mais souvenez-vous qu’ils ont fait preuve de solidarité lorsque Kinshasa fut agressée ; aujourd’hui Kinshasa vit en amour avec ses agresseurs d’hier, courte mémoire ou ingratitude ? D’autre part cela confirme que Kinshasa roule pour les autres, donc les gouvernants sont des valets ? Mais l’histoire de la Résistance est bien connue de par le monde.
BakoloKongo : Pourquoi n’avez-vous attendu les élections pour concurrencer et défendre votre candidature et vos idées, vous avez choisi plutôt cette voie ?
Général Munene : Nous sommes tous pour les élections dans notre pays, nous voulons instaurer un système national juste, patriotique pour rassurer tous les congolais des élections naturellement nationales, libres, transparentes. Nous combattons la comédie, la mascarade et leurs dérivés. Nous avons décidé de sortir définitivement d’un système de téléguidage de pouvoir imposé et légitimé par l’extérieur pour assujettir notre peuple. Nous sommes instruits par les événements et l’histoire de notre pays, nous n’accepterons plus tomber dans les pièges des renards, pour ensuite pleurer et dénoncer l’humiliation, l’exploitation, le néo-colonialisme. Nos ancêtres nous ont légué une patrie riche et prospère au prix du sang, alors nous, que faisons-nous à notre tour pour honorer leur mémoire.
BakoloKongo : Vous semblez dire que les élections dans le contexte actuel n’auraient aucun sens, ne garantissent pas la paix, la sécurité et la justice ?
Général Munene : Je ne semble pas dire, je confirme. Non seulement elles n’ont pas de raison d’être lorsque le système imposé aux Congolais par l’étranger ne représente pas notre peuple, mais ausssi parce que les élections ne peuvent pas être tenues sans la participation des nationaux. Il faut oublier ca, sinon ce serait un acte criminel de trahison lorsqu’il faut aller aux élections avec des inconnus pour légitimer l’occupation. Nous sommes à l’heure de prise de conscience et d’éveil patriotique, nous n’avons plus droit à l’erreur ; sinon il faudra de renoncer être congolais et appartenir au Congo.
BakoloKongo : Votre dernier mot, Général ?
Général Munene : Je réitère mon appel au peuple congolais et le salue. Je lui demande d’être confiant, vigilant et attentif, ne pas céder à la spéculation, manipulation, intoxication et distraction organisées par les ennemis du Congo. Je convie mes compatriotes de la diaspora qui, par leur assistance quotidienne aux familles restées au Congo, assurent la survie de notre patrie, allègent la souffrance et apportent un climat de consolation et d’espoir. Mais cela ne suffit pas, ne résoud pas le problème réel de la patrie. L’ARP a besoin leur soutien et adhésion dans la vision et la mission nous assignées et de jouer le rôle qui leur revient pour le bonheur de notre nation. Je le dis parce que je réalise et reconnais le rôle de notre diaspora et l’influence qu’elle exerce sur nos familles au Congo dont la survie en dépend en grande partie. Que son rôle soit plus pédagogique et mobilisateur. Evitez des troubles et polémiques inutiles lorsqu’il nous faut tous participer pour sauver la patrie. Soyons tous unis et engagés, car la victoire est certaine.

Propos reccueillis par Isidore Mubalanga
Correspondant de bakolokongo.com



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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 21:24

Voici une partie de la vidéo sur la Françafrique, la raison d'Etat, un film qui montre comment De Gaulle mit en place un système qui poursuivit la colonisation au travers de "gouverneurs noirs" que Jacques Foccart mettait en scène sous les apparats de "présidents de la république" - fausse indépendance oblige. Le problème de la Côte d'Ivoire est peut-être le fait que Laurent Gbagbo veut rompre avec ce système. En effet, De Gaulle était clair : il n'aide quelqu'un à accéder au pouvoir que si ça en vaut la peine...pour la France !

 

 

LA PARTIE 3 :
LA DERNIERE PARTIE :
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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 13:38

Je suis un critique politique hautement panafricain. Ce qui m'amène à scruter patiemment ce qui se passe ici ou là sur mon continent. Nous assistons à la crise ivoirienne entretenue par la communauté internationale qui n'est autre que la voix des superpuissances industrielles.

Il y a un enjeu qui dépasse le cadre de la seule Côte d'Ivoire dans le conflit qui secoue actuellement ce riche pays : il s'agit de savoir si les chefs d'Etat africains doivent continuer à être nommés par la France comme l'étaient les anciens gouverneurs coloniaux  ou si les Africains doivent résoudre les problèmes de souveraineté eux-mêmes. Si Gbagbo était un vulgaire pion de la France et de la françafrique, il y a longtemps que cette affaire aurait été rangée dans un placard de la cellule africaine de l'Elysée.

Personne ne s'interroge sur ce qui s'est vraiment passé au nord de la Côte d'Ivoire où les électeurs de Gbagbo ont été privés du droit de vote, certaines vidéos montrant que quelques-uns ont été bastonnés. Ce n'est pas pour prendre le parti de Laurent Gbagbo mais pour dire que la communauté internationale prend parti pour Ouattara sans chercher à savoir ce qu'il en est exactement. La CEI doit dire pourquoi elle a dépassé le délai et les chiffres doivent être revérifiés. Qu'on se souvienne de la contestation d'AL GORE aux Etats-Unis contre BUSH FILS. La proclamation du vainqueur a été retardée et c'est l'instance habilitée qui a bien proclamé les résultats : la cour suprême des Etats-Unis. Aucun Etat ne s'en est mêlé car il en allait de la souveraineté américaine. La souveraineté de la Côte d'Ivoire serait-elle une souveraineté au rabais ? Depuis quand a-t-on vu les Africains se mêler d'élections occidentales ? Dans le cas du Gabon, Sarkozy prétendait que la France n'avait aucun candidat mais elle n'a rien dit quand Ali Bongo a inversé les chiffres pour voler la présidence de la république à MBA OBAME.

C'est bien au Conseil Constitutionnel de la Côte d'Ivoire que revient le dernier mot dans cette élection. Il faut discuter avec elle avant de prendre parti pour tel ou tel candidat. Or, ce n'est pas le cas.  Hélas, on voit la France contester la souveraineté d'un pays indépendant. Ici, il y a un vrai problème de souveraineté. Il revient à la Côte d'Ivoire seule de dire qui est ou n'est pas président sans préjuger des erreurs possibles. Il faudra bien que le règne des gouverneurs noirs prenne fin et Laurent Gbagbo risque d'en devenir le symbole. En ce qui me concerne, on devrait au moins suivre ce que dit la Constitution ivoirienne au lieu de prendre position en fonction de ses intérêts : l'élection devrait être ou annulée ou reprise partiellement au niveau des points de contestation. Ainsi, on respecterait les deux protagonistes et si Ouattara est sûr de l'emporter, il n'aurait aucun mal à accepter de nouveaux votes ou une nouvelle élection.

Une marche de soutien à Laurent Gbagbo a été organisée en France et on se rend compte que les Ivoiriens et autres Africains ont bien compris l'enjeu de cette élection. Si les choses continuent de la sorte, Gbagbo risque de devenir le héros des masses africaines désireuses de ne plus voir la France et les Occidentaux se mêler de ce qui ne les regarde pas. En se rassemblant devant le Conseil Constitutionnel français qui valide les élections françaises comme c'est le cas en Côte d'Ivoire, les Ivoiriens envoient un message clair à la France : "Chez nous ça doit se passer comme ça se passe chez vous !"

L'image qui a montré le président de la CEI flanqué des ambassadeurs de France et des Etats-Unis a fait des ravages dans l'imagerie africaine. Cet homme ne semblait libre de proclamer les résultats que s'ils correspondaient aux attentes de ces deux superpuissances. Un jour, les idées de l'UPIERAD finiront par devenir les idées dominantes de l'Afrique : on doit nous-mêmes gérer nos ressources car là est l'enjeu capital de savoir si un nationaliste ou un pro-occidental est au pouvoir...


 



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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 12:17

Nombreux ont dû voir le film Françafrique sur la 2. C'est un film-aveu, un film dévoilement qui peut donner l'impression que le système mis en place par Jacques Foccart et le Général De Gaulle n'existe plus. Cependant, les cas  de l'élection du fils d'Eyadéma (Faure Eyadéma),   l'élection gabonaise d'Ali Bongo en lieu et place de son feu père Omar Bongo et  la bicratie ivoirienne nous révèlent que les choses ont à peine changé. Ce n'est pas parce que la Chine vient chasser sur des terres anthracites  de la France que le film a vraiment changé de décor pour que l'on puisse croire que la France ne tient plus le rôle principal. La logique de la poursuite de la colonisation à travers des gouverneurs noirs qui sont présentés comme des chefs d'Etat continue et le système a tout pour se pérenniser puisque le monde entier croit que les Africains se gouvernent par eux-mêmes. De gaulle a trouvé la subtilité pour faire des indépendances non pas une rupture mais la continuité de la dépendance et de l'exploitation sauvage des ex-toujours colonies françaises. Une astuce qui a cinquante ans d'ancienneté !

Les colonies françaises avaient à leur tête des gouverneurs qui l'administraient pour le compte de la métropole - pour l'intérêt de la métropole et son enrichissement débridé. Ceux-ci venaient de métropole et n'étaient pas des autochtones. Il existe encore de nos jours au Gabon, la plaque tournante de la politique coloniale de la France, un gouverneur de France avec lequel je me suis engueulé au téléphone en 2001. Si les colonies avaient des gouverneurs bien Blancs, les indépendances mettent en exergue des gouverneurs noirs, choisis par la France, acquis à la cause de la France pour que le projet colonial français continue, pour qu'une puissance française à l'échelle du monde soit possible. Ces gouverneurs noirs changent juste de nom et deviennent "présidents" de la république. Quand on veut conserver une situation dans le statu quo tout en donnant l'illusion d'un changement, il suffit de changer les mots : "président de la république" à la place de gouverneur, et le tour est joué ! En effet, la France sans ses ex-toujours colonies, c'est autre chose. Certes, elle a des idées mais tant qu'une idée pure ne fera pas rouler une voiture, le pétrole sera toujours une nécessité.

La France est le barbouze de l'Occident en Afrique. Cela s'entend aisément qu'elle a reçu ce mandat des autres puissances. Elle fait et défait les gouverneurs noirs et elle est la puissance qui dans la plupart des cas rapatrie tous les Occidentaux d'un pays en cas de trouble grave. Extraversion de l'économie comme au temps de la colonisation, Sassou l'a dit et nous savons que c'est toujours de mise. En politique, c'est comme en sport : une bonne prise qui fonctionne, on ne la change pas. Le jeu continue, rien n'a changé ou presque. La logique de l'indépendance énergétique de la France est toujours en cours et la peur de ce pays est de voir les autres ex-toujours colonies françaises imiter l'exemple de l'Algérie qui gère elle-même son gaz et son pétrole. On veut nous faire croire qu'elle est moribonde, mourante, déclinante mais la Françafrique est toujours là sous les oripeaux de la franc-maçonnerie et des restes des réseaux Foccart. Il n'y a qu'à se souvenir que Jacques Chirac a fait revenir Jacques Foccart dans le giron de la politique africaine. Quand on ne sait plus comment tendre un piège, on ramène le piègeur aux affaires louches de la république...

Que Jacques Foccart ou Maurice Robert confirment l'existence d'un réseau qui n'est là que pour la poursuite d'objectifs coloniaux peut donner l'illusion que le système n'est plus pérenne et que les Africains ont désormais la totalité de leur destin entre leurs deux mains. Mensonge ! Illusion grotesque ! Tant qu'un nouveau système ne remplacera pas l'ancien de sorte qu'il y ait une véritable indépendance économique de l'Afrique, la françafrique, tel un phénix, ressuscitera toujours de ses cendres chaudes. C'est par l'indépendance économique qu'on accède à l'indépendance politique et non l'inverse.

La France est capable de tout pour la défense de ses intérêts. C'est d'abord parce que les intérêts des Africains sont mal ou pas du tout assurés et défendus car si ce jour arrivait, la France cesserait d'être une puissance et nous savons que le premier signe qui nous permettra de lire le changement de système sera inéluctablement la disparition du franc cfa et de tous les accords secrets ainsi que la mort de la cellule africaine de l'Elysée, les problèmes du continent noir étant transférés à l'Assemblée Nationale comme tous les autres problèmes.

Si les hommes politiques des ex-colonies africaines ont besoin de l'adoubement de la France pour accéder au pouvoir, cela ne peut signifier qu'une chose : les Africains n'ont pas encore pris la mesure de leur destin et ils croient, bons enfants, que l'indépendance s'octroie - alors qu'il faille se battre contre celui qui vous retient captif pour vous en libérer comme l'ont fait les Algériens.

Pour contrer la France, il suffit aujourd'hui de réorienter l'élan politique, de remettre en cause tous les accords secrets et d'exiger une nouvelle coopération au risque de ne pas  avoir de coopération du tout avec ce pays s'il refuse un nouvel ordre coopérationnel basé sur l'égalité des échanges et des profits. L'asservissement politique est un asservissement qui est avant tout un asservissement économique confirmé par des natifs qui tiennent le rôle de gouverneurs noirs. Toute personnalité politique en bonne accointance avec l'ex-toujours puissance coloniale devrait être un suspecte en puissance car il n'est plus nécessaire d'enchaîner des peuples par des fers puisqu'il suffit d'enchaîner celui qui les enchaînera au travers d'une dictature qui répond à l'idéal de "stabilité" permettant aux Occidentaux de perpétuer leur rapine en paix sans être perturbés par une hostilité populaire croissante.

La rupture est l'oeuvre salutaire de ce siècle commençant. Une rupture radicale, cinglante, intransigeante qui saura créer une scission définitive avec l'ordre ancien démasqué dans tous ses apparats comme la franc-maçonnerie ou la double nationalité de certains de nos dirigeants. Il s'agit d'abord de rompre avec un état d'esprit séculaire introduit insidieusement au travers de l'éducation, de la religion, des habitudes de consommation, d'une certaine idéologie. Cela n'est possible que si nous retournons à ce que nous sommes, à ce qui nous caractérise : notre kimuntu-bomoto primordial, comme une aura d'ancestralité positive accumulée au fil du temps par des générations remplies de sagesse et de respect pour l'humain qu'elles sacralisaient comme le bien de prestige le plus élevé de la terre. Dès la fondation du monde, l'esprit bantou a surestimé la vie humaine comme le bien le plus important, comme la richesse des richesses car la vie est ce qui explique toutes les lois de l'Univers dont elle est l'aboutissement. En fait, la vie,notamment la vie humaine, est ce qui donne un sens à tout l'Univers, l'homme ayant été doté de la faculté de penser tout l'ETANT.

Tant qu'un intérêt ne rencontre pas un autre intérêt contradictoire, il continue son bonhomme de chemin. Nous comprenons la France qui essaie de fournir une énergie bon marché à ses citoyens - c'est son intérêt de défendre son mode de vie. Nous ne pouvons pas reprocher à ce pays de telles pratiques - même s'il est avant-gardiste dans de nombreuses idées universelles - tant que celles-ci n'influent pas sur la liberté que la France s'est dotée de venir se servir comme elle veut chez nous. La faute incombe à nos propres frères qui nous trahissent en nous promettant le développement - alors que seuls se développent leurs propres comptes en banque.

Le défi de l'Afrique est là, dans la fierté d'incarner la liberté de jouissance et de gestion de ses richesses dans une distribution rationnelle qui ne laissera personne sur le bord de la route - comme au bon vieux temps où on ne laissait personne dehors en Afrique. Pour réinventer l'Afrique, il nous suffit de regarder vers notre passé. Notre kimuntu-bomoto n'est pas si loin de nous car les principes forgés par les ancêtres sont aussi éternels que des pierres précieuses. Et quand l'on sait que l'or du monde est un pâle résidu de notre kimuntu-bomoto, que tout ce qui est grand en valeur puise sa saveur dans une sorte d'africanité universelle transférée au monde au travers de l'Egypte, nation noire, nous pensons que la première victoire de l'Occident sur nous a été de faire de nous des hybrides afin de perdre notre nature qui est largement au-dessus de celle qui détruit le monde en fomentant de nombreuses guerres, en saccageant les océans et les mers, en détruisant les forêts, en polluant l'environnement, en laissant mourir de faim des milliards d'individus tandis que des tonnes de nourriture sont jetées en Occident à la poubelle. L'avenir du monde est son passé : le monde ne sera sauvé que si l'or du kimuntu redevient la valeur cardinale, la pierre d'angle, le socle d'une vision du monde.

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9 décembre 2010 4 09 /12 /décembre /2010 12:54

Les usagers de la route de Brazzaville, taximans, voituriers ou autres, se plaignent de la rareté de carburant dans un pays qui se dit producteur de pétrole. C'est un comble de se prétendre pays "producteur" de pétrole et de manquer de carburant à la pompe ; c'est exactement comme si un producteur de patates douces manquait de patates. Il semble que toutes les années, à l'approche des fêtes de fin d'année, c'est la même chose. Pendant ce temps, Denis Sassou Nguesso se pavane à l'intérieur du pays en hélicoptère. Lui n'a pas à se plaindre de cette situation puisqu'il y a des réserves de pétrole au nord. Juste au nord - même pas dans la capitale. Un système de production défaillant, une logistique en dysfonctionnement continuel, un réseau routier et ferroviaire peu viable, voilà la réalité du Congo où les petites gens se débrouillent comme elles peuvent pour survivre tandis que le clan au pouvoir s'achète villas et voitures de luxe à l'étranger. Le Congo en matière de carburant nous rappelle qu'il n'est que le réservoir de la France et il ne sert à rien de chouiner tant que les recettes de l'Etat dépendront à 90% des miettes que TOTAL-ELF-FINA veut bien nous verser pour que le clan Sassou&Nguesso joue à la république royale bananière. Ce n'est pas en Arabie Saoudite par exemple qu'une telle crise de carburant pourrait se produire car ce pays certes vend son pétrole mais fait en sorte de ne pas en manquer lui-même et le prix à la pompe y est parmi les plus bas au monde.

Le Congo est le puits de pétrole de la France. Le puits est au Congo mais il appartient à la France comme si le Congo ne pouvait pas lui-même exploiter son pétrole - COMME SI le CONGO NE S'APPARTENAIT PAS. Sans eau potable, sans énergie, sans électricité, sans système de santé viable, sans écoles dignes de ce nom, avec un encrassement qui ne cesse de gagner toutes les grandes villes, le Congo est un pays-dépotoir, un stock de matières premières mais sans plus qui ne sert qu'à un petit nombre d'individus de s'acheter des Biens Mal Acquis à l'étranger.

Les usagers de la route craignent que Sassou augmente encore le prix du carburant. Au final, c'est le prix de la course de taxi qui augmentera ainsi que celui d'une place dans un bus. Sassou s'en fiche : il y a treize ans qu'il ne s'occupe plus que de sucer le Congo jusqu'à la moelle. Ce n'est pas un hasard si on prétend qu'il serait l'homme le plus riche du monde ! Il a la richesse de tout est pays dans sa maison !

 

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6 décembre 2010 1 06 /12 /décembre /2010 22:45

Extraordinaire comportement de l'Etat d'un pays face à des situations identiques selon que ses intérêts sont assurés ou non ! La France par la voix de Nicolas Sarkozy a pris le parti d'Alassane Ouattara - sans chercher à savoir si la proclamation de la Commission Electorale Indépendante  n'est pas entachée d'irrégularités. Qu'on se souvienne de ce que dit la vidéo sur la Françafrique à propos de l'élection présidentielle gabonaise : Nicolas Sarkozy savait qu'OBAME l'avait remportée devant Ali Bongo mais la France est devenue subitement aphone comme si tout le pays avait perdu la faculté de la parole. Mba Obame a été floué d'une victoire qui pourtant était légitime ! Ce n'est pas pour encourager Laurent Gbagbo dans une position qui le désolidarise du reste du monde. Il faut que l'on prouve au monde entier qu'il n'y a pas eu fraude et cette démonstration fait défaut - alors que nous avons encore les bulletins de vote et s'il faut reprendre les votes dans quelques circonscriptions, pourquoi pas ? Si Alassane est sûr de son fait, certain de sa victoire, il n'aurait aucun mal à reprendre les votes là où on a semble-t-il constaté des fraudes. Laurent Gbagbo aurait tort de refuser des nouveaux votes car l'annulation des votes de nombreux points de vote peut paraître arbritraire si elle n'est pas justifiée. Il ne reste plus qu'à convaincre le Conseil Constitutionnel de reprendre les votes dans les endroits litigieux pour résoudre la crise ivoirienne. Une solution interne non violente et sans l'intervention de l'extérieur est préférable à un bras de fer qui va finir par dégénérer en conflit sanglant.

Nous voyons que ce n'est pas l'intégrité de l'élection qui est importante pour l'ancienne puissance coloniale mais l'intégrale soumission à la France et aux puissances de l'argent. Si Laurent Gbagbo était en bons termes avec la France des Affaires, nous n'aurions pas entendu Nicolas Sarkozy prendre parti pour Alassane Ouattara. Des élections de façade, il y en a toujours eu en Afrique et les puissances occidentales se préoccupent peu de la démocratie et du vote des citoyens que de leurs propres intérêts.

Nous avons  une vision différente en matière de gouvernance car le vote identitaire est un problème en Afrique et n'arrange rien. Si les gens votent non pas en fonction d'un projet mais d'une distance identitaire vis-à-vis des candidats, nous ne sommes pas sortis de l'auberge. La démocratie occidentale est une démocratie de la sélection du meilleur projet et de son représentant - celle qui se profile en Afrique est celle de celui qui a le plus de poids démographique. Nous ne sortirons jamais de cette manière des clivages ethno-régionaux. Il faut inventer un autre mode de gouvernance plus adapté aux réalités africaines. Nous avons une vision originale là-dessus.

Cette situation ivoiro-ivoirienne ne pourra pas continuer ainsi car Alassane ne va pas règner sur un hôtel où le hall d'entrée ressemble à un capharnaüm ! Et ni lui ni Gbagbo n'entend diviser la république par une partition nord/sud comme l'avaient fait les rebelles du nord. Néanmoins, c'est au nord, dans son fief régional, qu'il sera plus facile à Ouattara de mettre en place ses sbires à la place de ceux de Gbagbo. Quelle que soit la façon dont on tourne la sauce-graine ivoirienne, il faudra bien que le financier international cherche à exercer le pouvoir à l'intérieur des institutions qui le représentent et comment va réagir Laurent Gbagbo quand la France va lui priver d'argent puisque la Côte d'Ivoire n'a aucune souveraineté monétaire ? Changer la monnaie nationale ? Il en est capable, le gaou ! La BEAO menace déjà de ne plus lui donner un rond s'il ne se plie pas au verdict des urnes et nous savons que la France possède un droit de veto dans les banques centrales qui regroupent ses anciennes colonies. Quant au FMI, elle a déjà annoncé la couleur en affirmant qu'elle ne travaillera pas avec Laurent Gbagbo mais avec son ancien vice-président Alassane Ouattara...

Cette affaire va finir par exploser et quelqu'un commettra une bavure qui sera l'étincelle qui fera tout sauter. Il faudra bien que les ministres de Ouattara cherchent à un moment ou à un autre à accéder aux ministères et aux dossiers : ils voudront toucher du concret à un moment ou à un autre. L'affrontement est inévitable et nous ne savons pas ce qui va se passer. Pour l'instant, l'armée est avec Laurent Gbagbo. C'est la variable qu'il faudra surveiller dans cette affaire. Il y a dans le pays une base militaire française et des soldats de l'ONU. Nous ne savons pas si ces forces resteront neutres ou si elles voudront à un moment ou un autre installer Alassane Ouattara sur le fauteuil présidentiel de Laurent Gbagbo by force. Nous n'avons même pas évoqué la possibilité ques les forces nouvelles acquises à Alassane Ouattara déferlent sur Abidjan en partant de Bouaké.

Ca va forcément pèter si une des deux intransigeances ne se dégonfle pas. Ca sent déjà mauvais mauvais ! Il faut que seule explose la vérité et on peut tout de même démontrer une victoire ou une défaite, nom d'une sauterelle ! La France devrait éviter de se mêler de la souveraineté ivoirienne car pour l'instant, Nicolas Sarkozy est le seul qui semble le plus concerné par cette élection bicéphale comme si du gagnant de l'élection dépendaient de nombreux intérêts qui avaient du mal à s'exprimer sous Laurent Gbagbo. Nous n'entendons pas parler Obama dans cette affaire, par exemple comme si les Américains savaient des choses que nous ignorons.

Une chose est sûre : la crise ivoirienne constituera un précédent. Désormais un individu qui serait élu démocratiquement pourrait former un gouvernement et exercer une souveraineté parallèle à la souveraineté imposée, dictatoriale. C'est la première fois qu'un souverain prétendument élu refuse de céder devant un souverain "constitutionnel". Entre la loi du peuple et la loi des institutions, il peut y avoir la distance de la ... démocratie au travers du chemin du vote ! C'est peut-être un tournant. Cependant, il est certain que de nombreux pays ne voudront pas d'un commission électorale indépendante car en Afrique la neutralité politique est un voeu pieux comme la neutralité identitaire. En Afrique, on est toujours plus proche d'un tel que d'un autre. Ce n'est pas la tête qui parle mais le coeur et le sang... Il nous faut passer de la politique-émotion à la politique-raison... Et affaire de raison-là, c'est affaire de pays occidentaux ! L'Afrique a une logique différente non cartésienne et c'est avec elle qu'il faut composer. Hélas, avant, il faut la trouver !

 



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5 décembre 2010 7 05 /12 /décembre /2010 14:32

COMMENTAIRE : L'élection présidentielle en Côte d'Ivoire a accouché de deux gaous présidents. Il y  en a un de trop. Comment les départager ? Y a-t-il eu fraude au nord dans des zones tenues par l'ex-rebellion ? Quelles en sont les preuves ? Nous ne voyons pas trop d'un bon oeil le monde entier se mêler de questions de souveraineté en Côte d'Ivoire comme si les Africains devraient toujours accepter un pro occidental comme Ouattara lorsque les intérêts étrangers se heurtent à la détermination d'un nationaliste comme Laurent Gbagbo ! Des documents commencent à apparaître sur le net et à démontrer ce que le monde entier ignore car il se peut que le chiffre de plus de 500.000 électeurs frauduleux soit pertinent.

On devrait peut-être reprendre le deuxième tour mais cela ne semble plus possible puisque Laurent Gbagbo refuse de négocier sur la question de la souveraineté ivoirienne. Pourquoi la communauté internationale refuse-t-elle le verdict du Conseil Constitutionnel  sans en exiger les raisons ? Que s'est-il réellement passé pour que la CEI prenne du retard dans l'annonce des résultats ? L'Afrique doit-elle continuer à supporter que l'Europe lui impose ses chefs d'Etat ? Doit-on absolument s'accrocher au pouvoir comme s'il n'y avait plus de vie après la présidence de la république ? Comment comprendre que la CEI, instance chargée de donner les résultats provisoires devienne l'organe qui supplante le Conseil Constitutionnel en matière de proclamation du candidat vainqueur ? La CEI était-elle si INDEPENDANTE que ça avec un président et 3 vices-présidents de l'opposition ? Pourquoi le président de la CEI est-il allé proclamé les résultats flanqué de l'ambassadeur de France et celui des Etats-Unis dans le fief d'Alassane Ouattara ? Le Conseil Constitutionnel  est-il dans son bon droit de proclamer le vainqueur de l'élection en Côte d'Ivoire ou non ? L'Afrique reste en questions comme une énigme éternelle et les Oedipe viennent toujours d'ailleurs...

 

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Voici un premier document qui montre un dysfonctionnement au niveau de la cohérence des chiffre électoraux qui n'est mis ici qu'à titre illustratif car il n'est certainement pas le seul :

preuve_fraude_electorale_bandama.jpg

 

Voici en substance un texte qui expliquerait comment Laurent Gbagbo aurait été élu président après correction  de 540.850 voix frauduleuses selon l'auteur du texte  car le Conseil Constitutionnel ivoirien a dû justifier sa démarche au risque de paraître partial (nous vous demandons de bien suivre les explications et de prendre vos calculettes car les chiffres ne concordent pas toujours. Ce texte n'est pas de moi, je vous le rappelle et ce qu'on y dit n'est pas forcément parole d'évangile mais il faut le dire. C'est un texte d'un pro Gbagbo que vous pouvez trouver à l'adresse suivante :

http://gbagbo.ci/gbagbo_article.asp?article=2269.html :

 

Après la vague d’indignations qu’a suscité la déclaration inélégante et hors délai faite par Youssouf BAKAYOKO, sur les médias étrangers, de ce qu’il appelle résultats des élections présidentielles 2010, il convient de garder la tête froide et de mener une analyse objective de son contenu. La démonstration ci-dessous relève que les chiffres communiqués par Youssouf BAKAYOKO sur France 24 contiennent plus 500.000 voix fictives pour Alassane Ouattara.

Démonstration

Voici en substance ce qu’il a dit : GBAGBO Laurent : 2 107 055 voix, soit 45,90% des suffrages exprimés. Alassane Ouattara : 2 483 164 voix, soit 54,10% des suffrages exprimés.

Un simple calcul arithmétique permet d’avoir comme total des suffrages exprimés 4 590 219 (retenez-le quelque part). C’est-à-dire nombre de votants GBAGBO + Alassane. Souvenons-nous que la CEI avait communiqué le nombre total des inscrits à cette élection qui s’élève à 5 776 784 de personnes (source : Sagem sécurité).

Contre toute attente ce nombre est passé à 5 784 490 personnes à la proclamation des résultats au premier tour (source : Abidjan.net). L’écart de 7706 voix n’est pas énorme et ne change vraiment pas grande chose. Mais, l’intérêt est que si cet écart a été admis par tous au premier tour donc, par jurisprudence nous allons adopter les 5.784 490 (retenez-le quelque part) comme nombre d’inscrits pour le second tour. En plus s’il a déjà été utilisé, il n’est pas sensé varier entre deux tours de la même élection.

Total Inscrits 5 784 490 GBAGBO Laurent : 2 107 055, soit 45,90% Alassane Ouattara : 2 483 164, soit 54,10% Total des voix 4 590 219, soit 100% Taux Participation : 79,35%

Toujours par calcul, il ressort des chiffres communiqués par Youssouf BAKAYOKO sur France 24, que ce second tour a connu un taux de participation de 79,35% (4 590 219/5 784 490). On retient aussi qu’il n’a pas été communiqué le nombre de bulletins nuls. Pourtant nous savons tous qu’il n’y a pas eu la même affluence dans les urnes au second tour comme au premier. Tous les experts à la suite de ceux de la C.E.I ont estimé ce taux de participation à 70%.

Il y a donc un problème !!! C’est une incohérence grave, que je fais remarquer la !

Vous allez comprendre pourquoi. Voyons la différence entre les taux de participation : 79,35% – 70% = 9,35%. (Ce chiffre paraît petit n’est-ce pas ?) Voyons combien de personnes représentent ces 9,35%. Donc, on multiplie le nombre d’inscrits par cet écart, et on obtient 540 850 personnes (retenez-le quelque part)

Je vous présente les statistiques du premier tour dans les zones CNO hors Région vallée du Bandama : Votants 1er tour Savane : 318 187 Denguele : 66 110 Worodougou : 91 993 Bafing : 38 766 Total : 515 056 Au total se sont 515 056 personnes dans les zones CNO hors région vallée du Bandama. Lorsqu’on rapproche ce chiffre à celui relatif à l’écart entre taux de participation 540 850, on observe que les deux chiffres sont presque identiques à 25 000 personnes près.

Conclusion 1 : Puisque plusieurs preuves d’irrégularités, exactions et tricheries témoignent d’un vote non démocratique dans les zones CNO, nous sommes en droit de penser qu’il y a eu fraude massif de plus de 500 000 voix, ce qui pourrait s’interpréter aussi que les zones CNO hors région vallée du Bandama ont votés deux fois le même jour, dans les mêmes urnes !!!!

Catastrophe démocratique ! A qui profite cette fraude à grande échelle ? La réponse à cette question est immédiate : Alassane Ouattara, si l’on se réfère au déroulement des événements ces derniers jours.

Quel serait donc le vrai score d’Alassane Ouattara sur la même base des données de Youssouf BAKAYOKO ? Il nous suffit pour cela de retirer les 9,35% votants sur les voix d’Alassane Ouattara. On obtient le tableau ci-après : Total Inscrits : 5 784 490 GBAGBO LAURENT : 2 107 055, soit 52,04% ALASSANE OUATTARA : 1 942 088, soit 47,96% Total : 4 049 143, soit 100% Taux Participation : 70,00%

Ecart de voix dues au bourrage des urnes en zone CNO : 541 076

Conclusion 2 : LAURENT GBAGBO est le réel vainqueur de ces élections, sur la base des données communiquées par Youssouf BAKAYOKO.

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