«Je pense à l’institutionnalisation et à l’organisation chaque année en prélude à la rentrée scolaire au primaire de la journée nationale de solidarité pour l’école. Il s’agit de demander à chaque congolais adulte de consacrer une journée dans l’année à son école primaire afin d’apporter de concert avec ses condisciples d’antan un peu de leur temps, un peu de leur esprit d’innovations et d’initiatives et un peu de leurs ressources», a déclaré M. Okemba.
Le secrétaire général du conseil national de sécurité a financé les travaux de construction et d’équipement de deux bâtiments de trois salles, de réhabilitation de deux autres de deux salles, de
construction et d’équipement des logements des enseignants, des blocs sanitaires, d’une salle de conférence, d’un magasin et du dispensaire de la localité.
«En remettant officiellement à l’Etat les bâtiments qui abriteront les écoles et les dispensaires d’Otsendé et Ondebé, je réalise le chemin parcouru par un enfant de ces terres et qui aurait pu ne pas aller à l’école au regard de son éloignement et des risques que les parents et l’enfant devaient assumer en ces temps-là», a-t-il indiqué.
Située à une vingtaine de kilomètres du district d’Oyo, l’école d’Otsendé a été fondée le 31 octobre 1951 par les missionnaires de l’église évangélique qui l’ont ensuite transmise à l’Etat congolais en 1963. Avant la création de cette école, les élèves d’Otsendé et des villages environnants étaient tenus d’aller étudier à Owando à plus de 80km ou à Edou à plus de 20km.
En 2002, les toits des salles de classe de cet établissement scolaire ont été emportés par une tornade. Informé du désastre survenu au village natal de son père, Jean Dominique Okemba n’a pas attendu l’intervention des pouvoirs publics en s’engageant à faire renaître cette école débaptisé en son nom.
«L’école était dans un état piteux. Nous étions contraints tout temps de réhabiliter les toits des bâtiments. Aujourd’hui, nous sommes contents de la qualité des travaux menés au sein de cette structure d’encadrement de nos enfants. Et, nous remercions Jean Dominique Okemba et son épouse de nous avoir libéré de cette servitude», s’est réjoui le chef du village Otsendé, Jean jacques Ngassaki.
La cérémonie de remise des clés des bâtiments de l’école primaire d’Otsendé s’est déroulée en présence des ministres de la santé et de la population François Ibovi, de l’équipement et des travaux publics Emile Ouosso, de la jeunesse et de l’instruction civique Anatole Collinet Makosso, des anciens élèves de cette école et de plusieurs autres personnalités.
Le directeur de cette école, Jérôme Andzouana qui séjourne à Otsendé depuis quatre ans, a estimé que l’œuvre entreprise devrait influer sur les rendements des enseignants et des élèves. «C’est une grande joie pour nous enseignants de travailler dans de telles conditions. Car, nous dormions auparavant dans des maisons en terre battue. Ces nouveaux bâtiments inciteront les parents à envoyer leurs progénitures à l’école», a-t-il ajouté.
L’école primaire d’Otsendé accueille également les enfants des villages d’Olenga et de Mbobo. Cette structure scolaire dispose de six enseignants dont quatre titulaires et deux bénévoles. Le projet de réhabilitation et de construction des bâtiments de l’école d’Otsendé a été coordonné par l’ancien ministre, François Nguimbi.
Hormis cette école, le centre de santé intégré (CSI) de la localité a été réhabilité et équipé en médicaments et matériels médicaux par le couple Okemba qui a été affectueusement ovationné par les populations. Des groupes de musique traditionnelle et tradi moderne ont rythmé la cérémonie, de même le chansonnier Cosmos Moutouari.
Pour le ministre Mampouya, «à travers ce geste, le conseiller spécial du chef de l’Etat s’est souvenu d’où il venait, des risques qu’il a encourus mais aussi du concours de circonstance qui lui a permis finalement de faire des études. Alors, il a pris la résolution de faire en sorte que ceux qui viennent après lui ne puissent pas subir ce qu’il aurait subi».