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9 juillet 2013 2 09 /07 /juillet /2013 14:02

 

                   Le pétrole à Kiki, le Trésor à Koko !

 

Claudia-JoueurDefootTogolais.jpg

Il y a peu, Jean Paul Pigasse, le propagandiste du dictateur Denis Sassou N’Guesso, évoquait la Terreur, période sombre de l’histoire de France, qui pourrait bien s’instaurer au Congo au cas où des Etats Généraux s’y dérouleraient. Il s’en suivait l’éternelle litanie de la nécessité de maintenir au pouvoir  le clan des voleurs, des Mapapa et des Sassou-N’Guesso, ses employeurs.

Jean Obambi, le Directeur de Télé Congo, récemment dans une interview télévisée,  s’en était fait un peu le précurseur dans un remarquable exercice d’autocritique mêlé d’une dénonciation de sa hiérarchie.

Les Etats Généraux du Congo auraient déjà commencé en « interne »,  à l’intérieur du pouvoir et, plus encore, au sein même du Gouvernement. En réalité dans sa caricature d’institution d’exercice du pouvoir, ce n’est qu’un leurre confectionné par Denis Sassou NGuesso pour dissimuler à l’ensemble des Nations que son Etat n’est rien d’autre qu’une « épicerie familiale » !

Le Général Emmanuel NGouélendélé, qui par sa fille Michèle et son fils Hugues partage doublement des petits-enfants avec le Dictateur, l’avait dénoncé en 2004. Personne n’avait voulu en tenir réellement compte, ni au Congo, ni à l’Etranger et encore moins à Washington, aux sièges du FMI et de la Banque Mondiale.

Ce sombre schéma de vol, de détournements et de corruption généralisée met à rude épreuve chacun des ministres, fantoches par les dérives accumulées qu’ils ont, les uns après les autres, été contraints d’accepter. Passés maîtres dans l’art d’avaler des boas plutôt que des couleuvres, « trop c’est trop ! » serait devenu le mot d’ordre maintenant à l’ordre du jour. Il ne s’en passe pas un, qu’ils n’applaudissent aux déconvenues qu’enregistrent la famille de vautours qui s’est imposée à eux. De l’épisode grotesque de l’anniversaire à Saint Tropez de la Première Dame, auquel aucun d’eux n’avait assisté, ils en ont fait longtemps des gorges chaudes et c’était à se demander d’où provenait réellement la fuite… !  Sur les réseaux sociaux avec des pseudos empruntés, ils ne cessent de publier et de divulguer des informations propres à la déstabilisation du prétendu « Etat congolais ». Ils sont de plus en plus nombreux à se faire porter pâles, souffrants, malades en laissant ainsi filer de plus en plus loin ce pouvoir à la dérive afin d’en hâter la chute.

Le nouvel Etat de droit qui se mettra en place se devra de leur en être reconnaissant pour ne pas en faire des fuyards ni des éternels réfugiés.

Depuis plus de deux ans déjà, des barons du régime s’étonnaient qu’il tienne encore tant l’échec était patent et les excès révoltants. Aucun pays d’Afrique, et peut-être dans le Monde, n’a jamais connu une stratégie de détournement systématique telle qu’elle s’opère depuis une quinzaine d’années. De la montagne de cash, dont dispose le petit clan mafieux, s’écoulent de petits ruisseaux d’argent auxquels viennent s’abreuver les nervis du pouvoir. A sa tête, au sommet de cette montagne, trône maintenant Claudia Sassou N’Guesso – Mapapa – Lemboumba surnommée par certains « Koko » par d’autres « l’Ogresse ». (Son père était souvent qualifié « d’Ogre de M’Pila »)

Claudia dévore tout sur son passage, les hommes (Richard Bruno Jean Itoua s’en mord encore tous les jours les doigts), l’argent  et le pouvoir. Les malheureux ministres qui ont à faire à elles comprennent, à chaque fois, leur douleur. Cette gamine, mentalement, qui n’a aucune légitimité politique, ni légale autre que d’être l’enfant adultérin de son président de père, se plait à les humilier et à les maltraiter comme s’ils n’étaient rien d’autre que ses domestiques. Et ce n’est qu’après ce traitement systématique qu’elle consent à ouvrir le gros sac d’argent, qu’elle garde à ses pieds, pour faire l’avance des frais de mission nécessaires au ministre en question. Il faut se rappeler que Koko s’était faite remarquer, il y a un an ou deux, quand elle avait prétendu avoir fait un cadeau d’ordinateurs neufs à ses collaborateurs alors qu’elle avait un budget affecté pour cela. Cela s’explique par le fait et principe élémentaire que, pour les N’Guesso,  l’argent de l’Etat congolais n’est rien d’autre que leur propriété personnelle !

Pour ce qui est des domestiques, contrairement à son père avec les éboueurs, soyons bien clairs, Koko n’a strictement rien contre eux : elle a fait de son chauffeur chétif et misérable, venu de la RDC pays de sa mère, son compagnon attitré….. !

Aujourd’hui, Koko apparait comme la véritable ministre des finances du Congo. Gilbert Ondongo est devenu un homme de paille institutionnel. Personne d’autre qu’elle n’a le pouvoir d’autoriser tout décaissement. «  Le pétrole à Kiki, le Trésor à Koko ! » Les restes mortels de Marien N’Gouabi, où qu’ils se trouvent, même dans le sac à fétiches de Jean Dominique, ne doivent cesser de s’y retourner.

De Koffi Olomidé à Fally Ipoupa, en passant par JB. Piana et bien d’autres musiciens qui la chantent,  l’Ogresse  ne cesse de battre campagne pour son propre compte en écrasant tout, tous et toutes sur son passage. Elle a bien hérité de son père le mépris qu’il porte aux habitants de la République du Congo, ceux de l’autre rive… !

Comment se peut-il que les Congolais en soient arrivés là ? Comment se peut-il qu’ils soient tombés si bas dans l’indignité et dans l’humiliation permanente ! Comment peuvent-ils accepter de vivre encore dans l’extrême pauvreté alors que les richesses nationales, confisquées par quelques-uns, devraient leur garantir une  vie bien meilleure ! A tous !

 Koko et Kiki, alors que leur géniteur se mettrait semble-t-il  sur la touche,  apparaissent de plus en plus comme les chefs de file de l’innombrable progéniture du Dictateur afin d’en perdurer le système.

Ils feront bien pire que leur père, soyons-en bien sûrs !

 

                                         Rigobert Romuald OSSEBI

 

 

 

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7 juillet 2013 7 07 /07 /juillet /2013 14:14

raymond-zephirin-mboulou.jpgPendant que Denis Christel Sassou Nguesso, pour les beaux yeux de Syndiély Wade, la soeur de Karim Wade, se balade en jet privé pour plaider la cause de ce dernier emprisonné au Sénégal auprès de Macky Sall, le président sénégalais, via une requête de son père Denis Sassou Nguesso, Raymond Zéphirin Mboulou se trouve depuis hier  à Lyon où il est arrivé à l'aéroport Saint-Exupéry à 11 heures 35  pour participer au TAC la semaine prochaine.

C'est quoi donc le TAC ? Me demanderez-vous. C'est le "Technology Against Crime", une espèce de Davos de la sécurité qui se tiendra pour la première fois à Lyon le 8 et le 9 juillet 2013 avec le soutien des collectivités locales, du ministère de l'intérieur français et d'Interpol, un événement qui rassemblera près de 190 ministres de l'intérieur. La séance d'ouverture de ce forum mondial se fera donc naturellement en présence de Manuel Valls, ministre de l'intérieur français.

Au Congo, nous vous le démontrons avec vidéos à l'appui, c'est souvent la police elle-même qui est la source du crime. Donc ce n'est pas pour cela que Raymond Mboulou participera à ce Davos de la sécurité, lui qui ne s'inquiète même pas comme nombre de nos compatriotes de la percée de l'islam au Congo, une religion qui compte désormais 192 mosquées, des mosquées à certains endroits plus nombreuses que le nombre d'églises. On note déjà par ailleurs des conflits confessionnels au Congo entre chrétiens et musulmans, les musulmans dont vous connaissez la puissance économique au Congo - notamment avec la solide implantation des Libanais qui se font même délivrer des passeports diplomatiques congolais. Cependant, le plus grave, c'est le prosélytisme musulman au travers des médias. Pour la petite parenthèse, l'islam est une religion conquérante dont le but ultime est d'islamiser l'ensemble de la planète. Cette religion ne se contente pas d'agir sur l'échelle spirituelle puisqu'elle revendique aussi la prise en charge du pouvoir temporel, du pouvoir politique et cela, de gré ou de force. C'est bel et bien inscrit dans le coran si bien que l'on ne peut parler à ce propos d'islam modéré. L'islam est une religion conquérante qui s'est imposée à certains endroits par la force de l'épée. Nous ignorons ce qui se serait passé en France si Charles Martel n'avait pas arrêté à Poitiers la tentative d'invasion de la France par les musulmans conduits par Abd El-Rahman.

Bref, nous y reviendrons dans un prochain article. Monsieur Mboulou est plus à Lyon pour voir la panoplie d'armes et d'outils développés par l'industrie de la sécurité fortement implantée en Rhône-Alpes avec un cluster spécialisé dans ce domaine qui compte cinquante-six PME, soit plus de 4500 salariés pour un chiffre d'affaires de 600 millions d'euros - surtout à l'export. C'est à ce titre que ce salon qui se tiendra tous les deux ans intéresse Raymond Mboulou et surtout son donneur d'ordres Denis Sassou Nguesso. D'ailleurs, à l'instar du Davos suisse, des rendez-vous d'affaires sont prévus et sans nul doute, notre ministre de l'intérieur a les siens car il tient à être prêt avant 2016 : le pouvoir de Brazzaville redoute la réaction du peuple lorsqu'il orchestrera son hold-up constituel.

Nous rappelons aux autorités françaises les scandales qui ont décrié la chronique à ce sujet - notamment en Tunisie (MAM), en Lybie sous Kadhafi a qui des technologies d'espionnage et d'écoutes avaient été vendues. Les entreprises françaises, bien qu'en affaires il ne soit pas tenu compte d'éthique, devraient réfléchir avant de vendre leurs derniers gadgets à des dictatures comme celle de Denis Sassou Nguesso qui fait croire que personne d'autre n'est apte à présider le Congo dans la paix et l'unité - alors qu'il est lui, Sassou, le fauteur de troubles politiques et de division au Congo depuis quarante ans. On ne peut se prétendre le pays des droits de l'homme si on vend des technologies répressives à des tyrans, à des monarques qui veulent se maintenir au pouvoir à tout prix nonobstant l'alternance inscrite dans la Constitution qu'ils ont parfois mise en place eux-mêmes. Le président François Hollande devrait faire attention à cela...

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4 juillet 2013 4 04 /07 /juillet /2013 13:04

COMMENTAIRE : Dans un pays, les magouilles apparaissent souvent dès que des intérêts publics et privés se rencontrent au profit de ces derniers. Or, ceux qui représentent les intérêts publics sont des individus qui à ce titre représentent aussi des intérêts privés, des intérêts personnels. Quoi donc de plus facile que de se servir des intérêts publics pour alimenter des intérêts privés ou personnels ? Nous le voyons bien en France dans l'affaire Tapie où des intérêts publics semblent avoir été floués au bénéfice d'intérêts privés et personnels d'un individu ayant bénéficié des largesses de ceux qui incarnaient pourtant l'intérêt public au travers d'un arbitrage ayant évité la vigilance de la justice française...

Trouvez-vous normal que le fils du chef de l'Etat, Denis Christel Sassou Nguesso s'occupe de la vente et de la distribution de la part de pétrole qui revient au Congo ? Sur le plan éthique, ça pue la collusion entre intérêts privés et intérêts publics et ce n'est pas seulement une question de puanteur puisque les faits démontrent que seule une petite portion de Congolais profite de l'argent de la vente du pétrole brut du Congo. Pareille pratique ne saurait être tolérée dans une vraie démocratie. Vous, mes abonnés et tous ceux qui me lisent au quotidien, savez que l'affaire Gunvor impliquant cette société russo-suisse de trading pétrolier, a révélé un scandale lié au détournement des cargaisons du brut congolais à hauteur de 3 milliards de dollars ou plus.

Brouillés avec Gunvor, les Sassou & Nguesso se tournent désormais vers d'autres traders et c'est Denis Christel Sassou Nguesso dit Kiki qui est chargé de les recruter car la SNPC veut désormais diversifier ses interlocuteurs afin de mieux brouiller les pistes judiciaires en cas de besoin. Bref, les magouilles continuent puisque Kiki fait appel à ses amis et connaissances  avec Pascal Collard, un ancien employé de Gunvor, comme conseiller spécial et nous savons tous que 90% de l'argent du pétrole est détourné au travers de cargaisons de pétrole non déclarées.

Le pétrole est la ressource essentielle qui alimente le budget de l'Etat congolais. Il devrait être traité en toute transparence en évitant tout risque de mélange entre les intérêts privés du clan présidentiel et ceux du peuple congolais...

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3 juillet 2013 3 03 /07 /juillet /2013 21:14

Ceux qui n'ont pas lu mon texte qui traite de la tradi-république devrait le faire pour comprendre la voie démocratique que nous envisageons pour l'Afrique. Dans ce texte, je démontre les limites de la démocratie occidentale et vous constaterez en observant ce qui se passe en Egypte qu'il y a quelque chose qui ne va pas : il n'y a pas un respect scrupuleux des textes constitutionnels comme le voudrait la démocratie occidentale. Il y a eu une révolution place Tahrir pour chasser Hosni Moubarak du pouvoir. Des élections sont organisées qui voient le triomphe de monsieur Morsi, un membre de l'organisation "FRERES MUSULMANS" pour quatre ans.

Après un règne chaotique et sectaire du président Morsi, les Egyptiens occupent à nouveau la place Tahrir et forcent l'armée à démettre le président Mohamed Morsi pourtant élu démocratiquement par treize millions de personnes ! Sous Morsi, l'Egypte a assisté à l'effondrement de l'Etat, à des coupures d'eau, d'électricité, des viols, des meurtres, bref, des phénomènes que l'on constate en pire au Congo-Brazzaville sans que cela n'aboutisse à une révolution - même quand des populations innocentes sont explosées au petit matin le 4 mars 2012 !

L'armée tant décriée hier en Egypte, est saluée ce soir en héros. Néanmoins, on peut se demander d'où l'armée tient sa légitimité de déposer Mohamed Morsi. Ne doit-on pas parler clairement d'un coup d'Etat opportuniste perpétré par l'armée égyptienne ? La question que l'on se pose est la suivante : comment les démocraties occidentales vont-elles réagir à cette situation - sans renier leurs propres principes ? Peut-on imaginer en France que l'armée démette un chef d'Etat parce que le peuple est dans la rue ?

Mohamed Morsi avait encore trois ans de règne légitime. En transformant sa victoire démocratique en dictature religieuse, Morsi a déclenché lui-même la deuxième révolution qui a de lourdes conséquences sur le plan de l'éthique politique car cela voudrait dire que le peuple peut remettre en question les résultats des urnes et c'est en Afrique que l'on assiste à ce nouveau phénomène que l'on ne peut imaginer au Congo pour deux raisons : d'abord parce que les Congolais ne peuvent pas sortir dans la rue pour envahir un espace public et l'occuper pacifiquement jusqu'à provoquer l'effondrement de la dictature Sassou et enfin parce que l'armée est une milice tribale qui ne prendra jamais le parti du peuple contre Denis Sassou Nguesso.

Que va-t-il se passer si après de nouvelles élections le nouveau président de la république ne fait pas l'affaire en Egypte et qu'une partie du peuple décide à nouveau d'occuper la place Tahrir ? La rue va-t-elle désormais gouverner l'Egypte au travers de coups d'Etat militaires ? C'est vrai qu'entre un candidat de l'ancien régime et Morsi, les Egyptiens avaient choisi ce dernier pour ne pas retomber dans l'ancien système qu'ils avaient vomi. Hélas, les Egyptiens accusent Morsi de ne pas avoir respecté le "contrat démocratique"...

Morsi a changé de Constitution mais il n'est pas certain que les militaires ne la remplacent pas par une Constitution laïque. Embarrassés, les Etats-Unis sont actuellement en pleine discussion avec les généraux égyptiens car la Constitution américaine interdit de financer un régime putschiste. Après avoir soutenu Morsi, les Américains le lâchent pour parlementer avec l'armée égyptienne qu'ils financent à coups de milliards de dollars chaque année juste pour préserver la sécurité d'Israël. Et de ce point de vue, Morsi a bien travaillé en sabotant les tunnels entre l'Egypte et la bande de Gaza qui permettent la livraison d'armes iraniennes au Hamas.

Nous déplorons tout de même que Morsi et son équipe ne soient plus libres de leurs mouvements et que les chaînes de télévision des frères musulmans n'émettent plus, une attitude pas du tout démocratique. Certes, on écarte cet homme du pouvoir mais qu'est-ce qui justifie sa privation de liberté de circulation et de liberté d'expression ? En privant les frères musulmans de liberté de circulation et d'expression, ce coup d'Etat que certains qualifient de "populaire" prétend récupérer des libertés ici tandis que là, il prive des citoyens égyptiens d'autres libertés. Et ceci pourrait conduire à une radicalisation des frères musulmans qui ont des ramifications puissantes dans le monde islamique...

Quelque chose de nouveau apparaît en Egypte en matière de concept de mandat politique démocratique : ailleurs, dans les vieilles démocraties, sa variable la plus importante est temporelle, c'est-à-dire, sa durée que tout le monde respecte pour ensuite changer les choses une fois la durée du mandat écoulée  si l'on n'est pas d'accord ou satisfait de la façon dont le pays a été gouverné ; l'Egypte invente désormais une autre variable en la nécessité de respecter le contrat de promesses contenues dans le mandat - un principe que personne n'a vraiment jamais respecté même dans les vieilles démocraties où la variable durée de mandat reste le critère qui conditionne toute alternance politique - sauf en cas de démission, un cas de figure assez rare que l'on vient d'observer en Belgique où le roi Albert II vient d'abdiquer en faveur de son fils, une situation qui peut se comprendre pour les monarques à vie.

Désormais, si on s'en tient à ce qui se passe en Egypte, en Afrique, le continent de la démesure, la durée d'un mandat démocratique n'est plus la variable la plus importante qui règle l'alternance politique - ce qui peut paraître dangereux car la place Tahrir n'appartient à personne et rien n'empêche que demain les frères musulmans la prennent pour faire tomber le nouveau régime qui sortira des urnes après la transition...

Quel type de démocratie sied le mieux pour l'Afrique ? Est-il possible d'envisager une autre voie qui nous ressemble au lieu de singer la démocratie à l'occidental, chaque fois que nous choisissons un mode de gouvernance ? Nous en avons la conviction : l'Afrique mérite une autre voie, une voie plus adaptée à l'histoire, aux identités profondes de ses peuples si elle ne veut pas passer à l'instar de l'Egypte de la dictature à la révolution, de la révolution à la démocratie, de la démocratie à la dictature démocratiquement élue et de cette dernière à la révolution comme si les idées politiques tournaient en rond.

Nous sommes inquiets qu'une armée nationale agisse en piétinant le cadre démocratique mais si telle est la volonté de la plus grande majorité du peuple, qu'il en soit ainsi mais rien ne garantit que le successeur de Morsi ne subisse à son tour la loi de la fièvre révolutionnaire qui s'empare des foules dès qu'elles entrent en transe place Tahrir. Certes, le rôle de l'armée est de maintenir l'ordre public mais doit-elle faire et défaire les régimes ? L'armée ne devrait-elle pas rester apolitique ?

En matière de mode de gouvernance, l'Afrique doit arrêter d'imiter les puissances du monde ; il est temps qu'elle devienne elle-même, qu'elle suive sa propre voie, celle de la tradi-république, une démocratie plus consensuelle que la démocratie républicaine  couronnant la victoire d'une partie du peuple sur une autre. Chers amis, nous vous le disons derechef : la démocratie occidentale est la dictature électorale de la majorité sur la minorité obligée de se plier au choix du plus grand nombre qui n'est pas forcément le meilleur comme nous le constatons avec Mohamed Morsi ou comme les Allemands l'ont constaté hier avec l'avènement d'Hitler au pouvoir...

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2 juillet 2013 2 02 /07 /juillet /2013 10:01

masqueafricain1.jpgNous avons lu le long torchon écrit par maître Martin Mbéri, docteur ès trahison politique depuis le commencement des temps politiques, lui qui a dit publiquement ne vouloir rechercher que de se ranger du côté des vainqueurs. En effet, quand Pascal Lissouba est investi président de la république, il est ministre de l'intérieur ; quand Denis Sassou Nguesso revient aux affaires louches de la république, il est à nouveau dans le secret des dieux en retrouvant une place de ministre comme la récompense d'une trahison. Maître Mbéri n'eut pas besoin de fuir le pays  après le coup d'Etat réussi par Denis Sassou Nguesso ; en bon Judas, il savait que le nouveau maître des lieux n'allait pas manquer de le récompenser à la hauteur de ses prouesses de traître.

Nous n'avions pas eu envie d'écrire sur cette fausse troisième voie sans issue parce que l'homme tantôt reconnaissait l'évidence, tantôt la niait, la longueur du texte ne servant qu'à endormir le lecteur. Cependant, il faut quand même lever l'équivoque car c'est de l'alternance politique dont il est réellement question en 2016 et de rien d'autre.

Pour résumer les choses, il n'y a pas de troisième voie. Même pas de deuxième. Dans la mesure où nous ne sommes pas dans une monarchie républicaine, la Constitution doit garantir l'alternance et je viens ici affirmer haut et fort le droit à l'alternance politique car même un arbre change la totalité de son feuillage et la sagesse veut que le corps politique se renouvelle pour ne pas se scléroser. Denis Sassou Nguesso doit passer la main sans qu'on la lui force. Il a déjà passé la main une fois en 1992, la deuxième en 2016 sera la dernière.

Même si tous les crocodiles de la république pensaient à s'entendre pour violer la constitution, le constitutionaliste a mis à son texte un caleçon en fer. Il n'y a aucun moyen de violer l'inviolabilité des articles concernés par la limitation des mandats et la frontière des soixante-dix ans sans en référer au peuple et WE THE PEOPLE, NOUS LE PEUPLE, ne sommes pas d'accord pour un tripatouillage constitutionnel.

Un homme qui passe quarante au pouvoir doit savoir céder la place à quelqu'un d'autre, sans violence, sans bassesse. Après tout, comme l'a dit un président français, il y a une vie après le pouvoir et Sassou a de quoi faire avec vaches, veaux, autruches, chevaux, fromages et poissons-chats, sans oublier son eau Okiéssi, son usine de foufou, sa fabrique d'huile de palme, ses nombres comptes bancaires à gérer, etc...

Denis Sassou Nguesso est face à ses responsabilités devant l'histoire : ou il s'en va dans la dignité ou on le fera partir de force. Il n'y aura pas d'autre option, la troisième voie ne se trouve que dans le cerveau biscornu de Martin Mbéri, l'avocaillon du diable qui n'a jamais gagné une seule plaidoierie, et nulle autre part ailleurs. Si c'est ça le résultat de la mission que lui avait donné le big nzokou, c'est un piètre résultat.

Nous sommes pour l'alternance car c'est notre droit et nous n'en démordrons pas. Sassou doit pour la deuxième fois de sa vie faire preuve de raison comme ce fut le cas après la conférence nationale souveraine. Il faut savoir sortir de l'histoire indemne. 2016 est une opportunité que Sassou ne doit pas laisser passer - en se retirant de la scène politique nationale, en descendant du haut du manguier. Après avoir atteint les sommets, les hauteurs du pouvoir terrestre, il faut savoir en redescendre avec douceur. Et le respect de la Constitution en est le meilleur moyen...

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 19:04

Il est des actions comme l'assassinat d'un ressortissant qui engagent l'honneur d'un pays à la face du monde et il est des réactions qui rétablissent la dignité de celui-ci comme le fait de lui pourvoir un avocat pour sa défense. Quand un citoyen français est arrêté ou en danger quelque part, vous pouvez être sûrs que la France réagira et fera tout son possible pour le sortir de la tourmente. Nous le voyons lors de troubles en Afrique : la France ne manque jamais une occasion pour évacuer ses citoyens. Pourquoi ? Il y va de son honneur, des attentes de son peuple, du devoir d'une nation à secourir le moindre de ses citoyens.

Nous avons perdu un compatriote, Eugène Boussoukou, mort à quarante-quatre ans (le constat remonte au 10 mars 2013 et l'acte de décès établi par le médecin légiste estime qu'il serait mort vingt-et-un jours plus tôt), lâchement assassiné pour avoir fait oeuvre de bonté et de générosité face à son semblable, un homme qui n'avait pas d'endroit où dormir au pays des droits de l'homme. Se posaient deux problèmes : rapatrier le corps pour que son âme repose en paix en terre de son Congo natal et lui trouver un ou des avocats pour assurer sa défense.

Depuis le passage de madame Edith Itoua à Lyon au mois de juin et notre interpellation à ce sujet, les choses sont allées plus vite : ce 06 juillet 2013, nous nous recueillerons pour la dernière fois devant la dépouille de notre frère et nous vous annonçons que le consul honoraire Pacome Mombondé du Congo en France près l'ambassade du Congo en France accompagné de son conseiller juridique sont venus remédier au défaut d'un avocat du côté de la victime pendant que son bourreau en possède déjà trois. Ils ont consacré la journée à cette mission. Un avocat est entré en contact ave le juge qui instruit l'affaire aujourd'hui avec mission de défendre le défunt.

Dans cette affaire, il y va de la dignité du Congo à défendre un de ses fils lâchement assassiné et il faut ajouter une touche de race : il fallait éviter que l'on se dise que les Noirs n'étaient même pas capables de défendre l'un des leurs lorsqu'il avait était gratuitement tué.

Historiquement, sur le plan du contact entre les nations, entre les peuples, les Noirs ont toujours eu des rapports complexes avec le principe de dignité : esclavage, colonisation, ségrégation, il a souvent fallu du temps, trop de temps pour qu'on sorte la tête hors de la boue de l'humiliation. En effet, lorsque  quelqu'un se permet de prendre une vie juste pour le plaisir ou sans raison apparente, qui plus est - une vie humaine, il y abaissement de l'homme à l'animalité, à l'infériorité car son semblable lorsqu'on le respecte, on le traite comme soi-même.

Bref, nous avons apprécié l'action quoique tardive du consul honoraire Pacome Mombondé et de son conseiller juridique  Alékaba et nous tenions à le dire. Il nous faut multiplier les occasions d'être fier de notre pays. N'est-ce pas ainsi qu'un petit pays devient grand ? La grandeur, nous n'avons jamais cessé de le clamer, est la norme qui permet de mesurer le degré de sublimation qu'une société accorde à la vie humaine en ne la laissant pas vivre dans l'indignité, dans l'ignoble.

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1 juillet 2013 1 01 /07 /juillet /2013 16:51

SassouDevantPresse.jpg

En France, pays important pour le président du Congo-Brazzaville, Denis Sassou N’Guesso, tout tournait autour de Franck Export, une société basée à Orly (Val-de-Marne). Sur le papier, cette entreprise est spécialisée depuis 1996 dans le transport de marchandises entre la France et l’Afrique de l’Ouest. En coulisse, elle servait surtout de « tirelire » au président et à sa famille, pour leur constituer un patrimoine monumental et assurer leur train de vie. Voilà les résultats des investigations menées par deux juges d’instruction — Roger Le Loire et René Grouman — dans le cadre de cette enquête sur les biens mal acquis, qui cible le chef d’Etat congolais, ceux du Gabon et de la Guinée équatoriale et leurs proches, depuis 2010.

D’après les enquêteurs, 9 M€ provenant directement de la… Direction du trésor de la République du Congo auraient transité sur les comptes de Franck Export entre 2005 et 2011. Une partie de ces fonds aurait directement profité au président du Congo et à son entourage. Sur les comptes de cette société, d’autres mouvements financiers intriguent : le paiement de factures, pour plus de 2,5 M€, effectué par des entrepreneurs bien connus au Congo, Serge Mouyi et Fidèle Ondouo, toujours au profit du clan N’Guesso. Franck Export servait aussi quasiment de « guichet bancaire » pour les N’Guesso : ainsi, de 2005 à 2009, plus de 1,2 M€ ont été versés en espèces à des membres de la famille ou de proches. Interrogé en février 2013, Franco Cantafio, le patron de Franck Export, explique : « De par ma situation privilégiée avec la présidence du Congo, je suis amené à effectuer des achats dont je ne peux garantir ou attribuer le devenir. »

Les mouvements d’argent continuent après les plaintes

Les versements en liquide ? « Il s’agit d’un service que j’ai facturé sur instruction de la présidence pour transférer de l’argent à certains membres de la famille Sassou, explique encore Cantafio. Ayant des fonds appartenant à la présidence, des factures me sont envoyées, que l’on me demande de régler. Je prends une commission de 100 € par opération. » Les éléments recueillis par les juges montrent que, bien après les premières plaintes sur les biens mal acquis, en 2007, le clan Sassou a continué d’utiliser à son profit l’argent public du Congo, via la société Franck Export. Franco Cantafio, lui, ne s’est jamais interrogé sur la provenance de ces fonds : « Je reçois des fonds provenant de telle structure, c’est tout. Je ne suis pas en mesure de vérifier quoi que ce soit. » Ses explications n’ont pas convaincu les magistrats qui l’ont mis en examen pour « complicité de blanchiment de détournement de fonds publics ». Contacté, l’avocat de Denis Sassou N’Guesso en France, Me Versini-Campinchi, « n’a pas souhaité faire de commentaires ».

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 22:00

L’arrestation manquée de Jean-François NDenguet à Paris le 22 juin 2013

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La Diaspora congolaise est connectée, active et efficace. Sa diversité et sa répartition géographique constituent sa richesse même si elle n’est pas regroupée au sein d’une seule entité représentative. Des passerelles, nombreuses, existent et elles ne manquent pas d’en renforcer ses interventions.

La perméabilité entre elles, dans l’action et dans la communication, avait notamment permis d’attirer l’attention des médias sur le fameux anniversaire à Saint Tropez. Sur ce dernier événement, il faut souligner qu’il a eu un retentissement considérable au Brésil, et il continuera à en avoir, surtout du fait des effacements de dettes récents concédés au Congo par Dilma Rousseff, de 352 millions de dollars, et celui du Président Lula, de 400 millions de dollars, en 2010.

Mais lorsque Jean-François Ndenguet pénétra sur le territoire français pour assister au mariage d’un proche parent le samedi 22 juin 2013, il ne se soucia pas un seul instant de cette Diaspora.

Jean-François Ndenguet, toujours Directeur de la police congolaise, avait été arrêté le 2 avril 2004 et incarcéré en début de soirée à la prison de la Santé à Paris, par décision du Parquet de Meaux. Son avocat Maître Jacques Vergès attendait tranquillement le lundi matin suivant, pour produire les faux ordres de mission qui, pensait-il, permettraient la libération de l’accusé de crimes contre l’humanité dans l’affaire des « Disparus du Beach ». Tous oubliaient l’entregent  de Denis Sassou N’Guesso qui décrocha à maintes reprises son téléphone pour harceler (et selon certains menacer ) Jacques Chirac et vilipender de Villepin dont Jean-François Probst avait rapporté « qu’il le tenait » ! Il  ne faut pas exclure non plus le savon passé à son « petit » Frédéric Salat-Baroux dont on ne pourrait imaginer un seul instant qu’il ait échappé à la colère mémorable du dictateur ami et membre de la famille.

A 2 heures du matin le 3 avril 2004, la Chambre d’Instruction de la Cour d’Appel de Paris, dont le Président avait été tiré de son lit (par on se sait qui d’ailleurs ?) ordonnait la libération. Vers 5h du matin, Ndenguet Jean-François, un vrai sosie dans tous les sens du terme de Denis Sassou N’Guesso, était extrait de sa cellule et immédiatement conduit à un aéroport parisien où l’attendait un jet-privé pour rejoindre Brazzaville.

«C’est un scandale d’Etat (...), l’affolement judiciaire qui a prévalu est incompréhensible, si ce n’est par la raison d’Etat», a estimé Me Patrick Baudouin, avocat des familles de victimes.

Le président de la Ligue des droits de l’Homme (LDH) Michel Tubiana avait dénoncé une «vassalisation de l’appareil judiciaire».

Cette libération était un camouflet, dont elle se souvient encore, infligé par une sombre dictature africaine, à la Justice d’une grande démocratie…..

Nous savons tous que ceux qui nous gouvernent sont des irresponsables et des inconscients. La noce devait se dérouler à Versailles, le 22 juin dernier. Les réseaux sociaux et les téléphones  ne connaissent pas le moindre repos.  Vers 14h 30, l’appareil mobile, de l’un des membres les plus actifs de la Diaspora, sonna.  C’était l’un des invités de la noce congolaise qui communiquait l’information suivante : «  le Général est à Paris, il assiste aujourd’hui au mariage d’un parent  à Versailles. Demain est prévue une promenade sur la Seine en bateau-mouche. » Rien de plus.  Aussitôt un proche de l’affaire des Disparus du Beach était contacté. La seule question était : « Est-on sûr de la présence de Ndenguet à ce mariage et à la fête qui suivait ? » La réponse a été : « Oui à 100% ! Cet ami ne m’a jamais raconté d’histoires ! » Immédiatement alors un des Avocats parisiens de l’affaire a été informé.

Moins d’une heure après, vers 16h30 le nom du marié était identifié, L.G., un congolais résidant à  Brazzaville et y exerçant une profession paramédicale. Un seul policier, sur les trois qui suivent normalement  cette affaire était disponible cet après-midi et éventuellement pour la soirée. Ndenguet s’était introduit sur le territoire français, très sûrement, avec un faux passeport mais cela n’excluait pas le déclenchement d’une crise avec le dictateur  de Brazzaville. D’ailleurs, n’aurait-il pas reçu auparavant des « assurances » qu’il ne serait pas inquiété durant sa petite « virée parisienne » ? Jean Paul Pigasse, encore lui, l’éditorialiste des Dépêches de Brazzaville ne se réjouissait-il pas le 21 mai 2012 de la nomination de Christiane Taubira, une bonne relation de Denis Sassou NGuesso, à la place Vendôme et de Laurent Fabius, aux connections multiples avec l’homme d’Oyo, au Quai d’Orsay ?

Il concluait ainsi : « Sa nomination, tout comme celle de Laurent Fabius mais dans des registres différents, est un signal fort adressé aux peuples africains, un signal qui témoigne du fait que la France sait ce qu’elle doit à chacun d’eux et en tirera à l’avenir toutes les conclusions ». Signé répétons-le encore : Jean-Paul Pigasse.

Durant toute la soirée et une partie de la nuit des messages étaient échangés. La présence de Ndenguet  à la noce et à la fiesta était confirmée. Les invités n’en croyaient pas leurs yeux et selon leur propre expression : « A chaque instant l’on s’attendait à voir surgir la police française pour arrêter Jean-François Ndenguet ! » Le lendemain un déjeuner était offert au domicile de l’époux à Marly-le-Roi . « L’évadé de la Santé » y était sûrement, encore une fois sans être inquiété. La promenade en bateau-mouche sur la Seine s’est déroulée sans encombre comme si la noce voguait sur l’Alima….

Lundi encore le Directeur de la police congolaise était aperçu à Paris…

Il ne s’agit pas d’incriminer qui que ce soit pour cette « promenade en liberté » d’un recherché pour l’affaire des « Disparus du Beach ». Une intervention mal préparée au milieu d’un mariage n’était pas sans danger, ni sans risque. Passons pour cette fois… !

Les membres actifs de la Diaspora ont beaucoup appris de cet échec. Ils communiqueront  davantage entre eux et ils ne manqueront pas de signaler « toute nouvelle incursion touristique ».

Ndenguet a eu chaud, très chaud. La prochaine fois, lui et les autres de la liste des recherchés par les Magistrats ne passeront plus au travers des mailles du filet. Il y auront droit à leur petite cellule à la Santé qui, en comparaison des conditions dans lesquelles sont emprisonnés nos compatriotes au Congo, aura l’air d’une chambre d’hôtel  5 étoiles… Mais ils y seront pour longtemps !

                                   Romuald Rigobert Ossebi

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30 juin 2013 7 30 /06 /juin /2013 11:46

COMMENTAIRE : Nous avons obtenu le texte du passage du ministre des affaires étrangères Basile Ikouébé à  "La Grande Interview" de MNTV sur le site officiel du pouvoir. Voici quelques extraits que nous avons décidé de commenter (nos commentaires sont en italique)...

 

«Permettez-moi d’abord de situer le débat, même si la République Centrafricaine est au cœur de notre action aujourd’hui. Je voudrais rappeler que le vrai chef de la diplomatie congolaise c’est le Président de la République, Denis Sassou N’Guesso ; car c’est lui qui donne des orientations. Certes nous lui présentons des fiches, mais il peut avoir ses propres préoccupations majeures… »

Le ministre des Affaires Etrangères Basile Ikouébé reconnaît que la République Centrafricaine est au cœur de l’action du gouvernement congolais – ce qui renvoie à de l’ingérence : Premièrement, le Congo agit et réagit face à la crise centrafricaine comme si les Centrafricains étaient incapables de résoudre leurs propres problèmes. Cette attitude contraste avec la demande de non-ingérence que monsieur Denis Sassou Nguesso exigeait au gouvernement  français dans l’affaire des Biens Mal Acquis –alors même que lesdits biens se trouvent sur le sol français. Deuxièment, monsieur Ikouébé reconnaît que le vrai chef de la diplomatie congolaise est Denis Sassou Nguesso en personne. Cela signifie que tout ce qui s’y passe en mal est ordonné par cet homme comme le fait d’attribuer des passeports diplomatiques à des étrangers qui ne possèdent même pas la nationalité congolaise.

« Je voudrais aussi rappeler que lorsque le Président chinois, Xi Jinping, est arrivé au Congo, il avait parlé de l’Ecole de l’Amitié sino-congolaise que le Président Sassou N’Guesso a fait construire en Chine. Avant de quitter Pékin et pour justifier le choix de sa visite dans quelques pays africains dont le Congo, il avait déclaré que le Congo était un pays ami avec lequel la Chine a réalisé beaucoup de choses.  Mais, ce qui l’a plus marqué c’est cette école que le Président  Denis Sassou N’Guesso a fait construire au profit des enfants chinois des zones sinistrées du séisme de 2010. Parfois lorsque nous menons des actions, les gens s’interrogent sur leur intérêt. Mais là, les retombées sont bien réelles.  Je voulais donc situer l’orientation du Chef de l’Etat, pour dire que nous déployons nos actions à partir de la vision du Chef de l’Etat et de ses orientations. »


Vous avez la confirmation que Denis Sassou Nguesso, sensible au fait que les petits Chinois avaient perdu leur école suite à un séisme a construit une école d’un coût d’un milliard de francs cfa, une somme qu’il n’a jamais investi dans les écoles de son pays car une telle somme suffirait à permettre que tous les enfants de nos écoles soient  assis sur des tables-bancs au lieu d’avoir les fesses sur des morceaux de brique - à Mayoko, il y a une seule salle pour plusieurs classe - mais vous l’aurez compris, selon monsieur Ikouébé cela a eu des retombées réelles AU CONGO – juste parce que le président chinois s’est déplacé au Congo pour voir nos peaux noircies par le soleil et amaigries par la faim. Et sachez aussi que Sassou a fait venir mets, boissons et tout le reste de France pour accueillir l’hôte chinois à qui Denis Sassou Nguesso doit personnellement de l’argent – même si ces prêts ont été faits au nom de l’Etat congolais. Les Chinois dont le pays  est la deuxième puissance économique vivent au Congo et voient comment nos enfants fréquentent des écoles qui ne respectent aucune norme de bienséance. Les avez-vous vu lever le petit doigt pour nous construire des écoles  ou acheter des tables-blancs ? Pas du tout ! Mais comme Sassou est le vrai chef de la diplomatie, il fait ce qu’il veut car vous le savez bien, la Chine deuxième puissance économique du monde, n’avait pas besoin de cette aide. Voici une belle illustration d'un étrange usage du denier public puisque la décision n'est pas soumise à l'appréciation de l'assemblée nationale mais obéit uniquement au bon plaisir du roi Sassou qui s'émeut facilement pour les petits yeux bridés qui ont perdu leur école mais qui se fiche si les écoliers de Mayoko font la classe en plein air…

Concernant la situation en République Centrafricaine 

« Géographiquement et humainement, la RCA est une partie de notre territoire, de notre souveraineté et de notre ceinture de sécurité »

Voici une étrange déclaration de Basile Ikouébé qui traduit et trahit la pensée profonde du chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso qui comme Hitler qui considérait que l’Autriche était une partie de la grande Allemagne insinue que la RCA est une partie de notre territoire, de notre souveraineté – ce qui est bien entendu faux : la république centrafricaine a ses propres frontières et sa propre souveraineté en qualité d’Etat indépendant reconnu par les instances internationales et le fait d’avoir une frontière avec ce pays n’en fait pas une partie de notre territoire. Ou Basile Ikouébé a des problèmes avec le droit international ou il nous révèle sans le vouloir les intentions cachées de Denis Sassou Nguesso à l’égard de la RCA. Nous ne croyons pas qu’il viendrait à l’esprit de monsieur Ikouébé de dire que du fait d’une frontière avec le Cameroun que ce pays voisin deviendrait ipso facto une partie du Congo. Sassou a-t-il développé des velléités coloniales  à l’égard de la RCA ? Comparer la RCA avec le Mali en matière de terrorisme nous paraît un peu osé et faible comme prétexte d’annexion silencieuse d’un pays frère où le seul désordre qui y règne soit le fait du vainqueur comme un permis de piller accordé à des mercenaires... Nous n’avons pas besoin de troubles en RCA pour que la drogue circule au Congo Brazzaville…

Ce n’est donc pas le Président Sassou N’Guesso qui a décidé, tout seul, de voler au secours de la RCA. Les Chefs d’Etat de la CEMAC ont, par exemple, décidé de débloquer environ 25 milliards de francs CFA en faveur de la CEEAC pour lui permettre de faire face aux dépenses résultant de la gestion de la crise en RCA. 

Contrairement à ce que se dit partout, le Congo n’a jamais débloqué 5 milliards de francs CFA. Toutefois, il va contribuer. C’est moi qui ai présidé les travaux du Groupe de contact, tenu le 3 mai dernier ici à Brazzaville. Au cours de cette réunion, nous avons lancé un appel et proposé la création d’un fonds de solidarité en faveur de la RCA. J’avais expliqué que l’Afrique Centrale devrait être la première à contribuer, sans avoir annoncé un montant quelconque. Nous ferons le point le 8 juillet prochain à Addis-Abeba et nous allons inviter d’autres pays africains à apporter leurs contributions. 

Ce n’est pas ce qu’a déclaré Tiangaye, le premier ministre centrafricain après avoir rencontré monsieur Denis Sassou Nguesso à des journalistes : il a bien dit  qu’il était  venu solliciter un prêt de 5 milliards de francs cfa auprès du Congo qui serait versé à la RCA en deux tranches. Les propos du chef du gouvernement centrafricain sont en ligne dans une vidéo et donc vérifiables par quiconque le voudrait. Dans la mesure où l’on considère la RCA comme une partie de notre territoire national, je me demande pourquoi le Congo ne « prêterait » pas cet argent à un pays frère annexé dans le secret. De Tiangaye et d’Ikouébé, qui ment ? Puisqu’Ikouébé reconnaît que c’est Denis Sassou Nguesso qui fait la diplomatie congolaise et non lui et que c’est bien monsieur Sassou que Tiangaye a rencontré et non monsieur Basile Ikouébé, la messe de la vérité est dite. Comment expliquer que la RCA demande de l’argent à toute la CEMAC qui a ses propres institutions et qu’elle envoie son premier ministre tendre la main à Brazzaville ?


Sur le prétendu soutien du Congo à la Séléka 

La République du Congo n’a pas soutenu la Séléka. Le Président Denis Sassou N’Guesso m’avait fait l’honneur de conduire, en son nom, les négociations au niveau ministériel à Libreville. A cette occasion, j’avais fait comprendre à Michel Djotodia qu’il n’avait pas le droit de faire un coup d’Etat contre un Président démocratiquement élu. Nous avons fait ce que nous avions à faire pour soutenir le régime Bozizé. Nous avons signé les accords de Libreville, et chacune des parties devrait les appliquer de bonne foi. Malheureusement, la bonne foi n’était pas de la partie. Nous avons soutenu le régime Bozizé jusqu’au point où nous ne pouvions plus. Bozizé a décidé lui-même d’enterrer les accords de Libreville pour vouloir être candidat en 2016, contrairement à ce qui était prévu. Il n’a pas voulu former le gouvernement. Et quand il l’a fait, il n’a pas autorisé que les ministres de la Séléka et de l’opposition puissent avoir des bureaux ou de résidences. Ces derniers n’étaient pas autorisés à aller s’adresser à leurs troupes. Voilà pourquoi, le jour où ils ont pu se déplacer, leurs troupes les ont retenus. Je pense qu’on n’est pas élu démocratiquement pour piétiner son peuple impunément. Loin de faire le procès de Bozizé, je souligne seulement qu’il avait le devoir d’appliquer ces accords. Je le dis avec beaucoup de regrets. 

Le Congo ne soutient donc pas la Séléka. Nous travaillons, aux côtés des autres Etats de la sous-région, pour accompagner le processus de la restauration de la paix et la sécurité en RCA. Le Congo fait tout pour respecter la légalité centrafricaine, conformément à la doctrine et la pratique du l’UA. Les accords de Libreville n’avaient pas pour but d’autoriser un coup d’Etat, mais de sauver le régime et préparer des élections de 2016. Bozizé devrait poursuivre son mandat jusqu’à la fin. Michel Djotodia est le chef d’Etat de la transition, mais les principaux pouvoirs reviennent au Premier ministre. 

Nous ne croyons pas un mot de ce que dit Basile Ikouébé : en reconnaissant avoir lâché Bozizé, en fournissant de l’argent et des troupes à la RCA, le pouvoir de Brazzaville soutient bien la Séléka après avoir soutenu Bozizé pour ensuite le laisser choir au profit de la Séléka. En bon lecteur de Machiavel, Denis Sassou Nguesso sait qu’en cas de conflit, il faut soutenir les deux protagonistes pour toujours être gagnant quel que soit le vainqueur. D’ailleurs, ELF qui avait soutenu et Lissouba et Sassou avait appliqué le même principe en 1997 lors du coup d'Etat réussi par le big nzokou afin de revenir aux affaires louches de la république après un échec par la voie des urnes…

Concernant le trafic sur les passeports diplomatiques 

Pour avoir occupé plusieurs fonctions aux affaires étrangères, je sais comment sont délivrés les passeports diplomatiques. Pour ça, on n’a pas de leçons me faire. C’est quand même très grave quand on parle des réseaux mafieux. Je vous rassure que c’est moi ai démantelé ce qui allait se constituer comme un réseau mafieux, mais on me retourne cela. Ailleurs, je me félicite que les Congolais sont tous honnêtes, mais j’ai trouvé une maison avec des hommes et des femmes pleins d’antivaleurs. Effectivement, il y a eu un groupe d’agents du ministère des affaires étrangères qui avait réussi à scanner ma signature pour délivrer des passeports aux gens. Quand je leur remettais un formulaire pour établir un passeport, ils pouvaient tenter d’en faire d’autres moyennant de l’argent. J’ai été au courant de ce réseau du trafic sur les passeports. J’ai essayé de mener une enquête et j’ai découvert que le problème datait de début 2012, le Journal Thalassa en avait déjà parlé dans l’une de ses parutions. J’ai pu mettre la main sur deux agents que j’ai déférés devant la police, le troisième étant en fuite. J’ai écrit au Secrétaire Général du ministère pour lui dire que la procédure doit aller jusqu’au bout, donc jusqu’à la justice. J’ai ensuite demandé que tout le personnel soit entendu par la police sur procès verbal, y compris moi-même. Et, en attendant le conseil de discipline, les agents arrêtés n’ont plus le droit de reprendre service au ministère. Depuis, les services ne détiennent plus les passeports, il ne reste que mon assistante et moi qui les détenons et qui les délivrons. J’avais demandé qu’on m’apporte des preuves de mon implication dans ce réseau mafieux, mais rien n’a été fait. Aujourd’hui, je puis rassurer que le passeport diplomatique ne souffre d’aucun soupçon. 

Que pouvons-nous ajouter quand monsieur Basile Ikouébé confirme avoir démantelé un réseau en fait mafieux – même si lui récuse cette qualification ? Nous en avons assez que des étrangers possèdent la nationalité congolaise contre de l’argent et vont même si on prend au sérieux tout ce qui circule sur les réseaux sociaux jusqu’à posséder des passeports diplomatiques congolais ! Nous ne croyons pas que le problème ait commencé en 2012 car il remonte à l’origine même du retour de Sassou aux affaires louches de la république. Si Denis Sassou Nguesso avait une once de courage, il y a longtemps qu’il aurait démis monsieur Ikouébé de ses fonctions  car rien ne fonctionne comme il se doit au ministère des affaires étrangères.

Quand Ikouébé dit qu'il n'y a que lui et son assistante  qui détiennent les passeports, c'est un petit arrangement avec la vérité qui garde les deux pieds dans la boue du mensonge. Par ailleurs, Ikouébé rend hommage au journal Thalassa aujourd’hui suspendu alors qu’il rend service à la république. Quel paradoxe !

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28 juin 2013 5 28 /06 /juin /2013 21:41
COMMENTAIRE : NOUS ATTENDONS TOUJOURS


LE TOUR DES SASSOU & NGUESSO. LA JUSTICE


FRANCAISE DOIT SE MONTRER PLUS JUSTE :


GEREZ, S'IL VOUS PLAIT, TOUS LES DOSSIERS


JUDICIAIRES A LA MEME VITESSE...

 

 


C'est la plus importante confiscation judiciaire du

genre. Des véhicules, Maserati, Bugatti, en vente

jusqu'à 600.000 euros pièce. 

Pour l'Agence de recouvrement et de gestion des avoirs saisis et confisqué (Agrasc), c'est la vente du siècle. La célèbre salle des ventes parisienne de Drouot vient de mettre en ligne le catalogue des voitures de luxe confisquées par la justice française à Téodorin Nguema Obiang, fils du président de la Guinée-Equatoriale.

Pour les amateurs fortunés, voici les lots de rêves (avec leurs kilométrages et leurs mises à prix): Bentley Arnage (12 841 km, 50.000 euros), Rolls Royce Phantom (10 598 km, 120.000 euros), Bentley Azure (750 km, 70.000 euros), Ferrari 599 GTO (597 km, 220.000 euros), Porsche Carrera 980 GT (950 km, 180.000 euros). Pour celle-ci, l'Etat a dû faire changer l'embrayage en Allemagne, avant la vente, pour la modique somme de 27.000 euros.

N'oublions d'autres pièces d'exception, comme la Bugatti Veryon (2 815 km, mise à prix 450.00 euros) ou, plus rare encore, la Veyron Grand Sport (1 209 km, 600.000 euros). Sans oublier une Maserati MC 12 (2 328 km, 400.000 euros). La petite dernière, une Mercedes Maybach 62, voiture de chef d'Etat (8 100 km, 40.000 euros), semble presque donnée. Une fissure dans son toit en verre oblige à la brader.

Téodorin Nguema Obiang est toujours en fuite

La vente est dirigée par Me Damien Libert, commissaire-priseur et doit avoir lieu à 10h30, le 8 juillet prochain. Un événement qui ne manquera pas de susciter la curiosité. Le catalogue a été traduit en chinois et en arabe. Des clients potentiels russes se montreraient aussi très intéressés.

A l'automne 2011, le juges d'instructions parisiens Roger Le Loire et René Grouman, en charge de l'affaire dite des «biens mal acquis», avaient fait saisir, au 42, avenue Foch à Paris et dans deux parkings situés dans le 16e arrondissement, la plupart de ces voitures de prestige. Téodorin Nguema Obiang est toujours en fuite et fait l'objet d'un mandat d'arrêt international. Il pourra suivre la vente en ligne.

source :http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/06/27/01016-20130627ARTFIG00277-les-voitures-d-obiang-en-vente-a-drouot.php

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