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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 00:40

Commentaire : Etre un bon analyste, c'est voir les choses en avance et constater qu'à court terme, les événements vous donnent raison. Nous avons dans un article posé l'équation des forces en présence  en  Côte d'Ivoire et nous nous sommes demandés en cas de conflit de quel côté serait les forces de l'ONU. En fait, cette question semble inutile puisque les forces de l'ONUCI protègent déjà Alassane Ouattara. Les soldats semblent avoir déjà choisi leur camp - comme si leur présence aurait été planifiée d'avance dans un scénario mis en place de longue date par les puissances du monde. Dans cette vidéo, observez bien et différenciez les soldats de l'ONU et ceux des forces nouvelles de Ouattara. Vous aurez du mal à les distinguer. Le brassard devrait les départager puisque le brassard bleu et le casque de même couleur indiquent qu'un soldat appartient aux forces de l'ONU. En cas de conflit, les forces de l'ONU ont pour consigne la neutralité. Cependant, depuis l'exemple de la RDC, on les voit de plus en plus prendre parti pour un camp ou un autre. Ce qui constitue une nouvelle donne car elle ne sont censées se défendre qu'en cas d'attaques directes. Observez bien celui qui tire une roquette et devinez s'il est soldat de l'ONU ou soldat des forces rebelles. Regardez donc...

 

 

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 23:47

 

COMMENTAIRE : La question ivoiro-ivoirienne entre Ouattara et Gbagbo ou le remake du film "un fauteuil pour deux" choque par des prises de position de part et d'autres au mépris de la Constitution d'un pays souverain au point où les Français de Côte d'Ivoire invitent leur président à la neutralité dans un texte que nous venons de lire sur allAfrica.com. Comment Gbagbo ne peut-il pas s'entêter quand les institutions internationales jettent à la poubelle leur neutralité pour se mêler d'une question de souveraineté ? Ce n'est pas le fait que Gbagbo ait tort ou non qui choque le plus mais la manière par laquelle Nicolas Sarkozy lui intime l'ordre d'ici dimanche de quitter la présidence de la république ivoirienne comme si Nicolas Sarkozy était à lui tout seul le (nouveau) Conseil Constitutionnel de Côte d'Ivoire dont le pouvoir est foulé aux pieds au lieu que des comptes lui soient demandés pour qu'il justifie sa position en faveur de Laurent Gbagbo sans qu'on lui nie ce que les pouvoirs que la constitution lui reconnaît. C'est une manifestation de mépris et le ton de Nicolas Sarkozy est arrogant car il prend une posture coloniale de tribun absolu qui doit se faire obéir au doigt et à l'oeil au risque de sanctions qui ne feront que braquer Laurent Gbagbo un peu plus. Gbagbo a tout l'aloko qu'il lui faut en Côte d'Ivoire : que peuvent donc changer les sanctions ?

L'image qu'on nous renvoie nous montre un manque de respect de nos souverainetés. Les Africains ne se mêlent pas d'élections européennes ou américaines que je sache et je suis outré par une prise de position qui confère à la parole de la CEI une vertu de parole d'Evangile. Il y a certainement une autre façon de résoudre la crise ivoiro-ivoirienne mais celle de l'ingérence étrangère mène droit à la guerre civile comme si le pouvoir en Afrique était à jamais une question de force.

Nous sommes devant une impasse et il me semble qu'il faille qu'on revienne là où les choses se sont gâtées pour enlever la partie pourrie. Si Ouattara ne tient pas son pouvoir du Conseil constitutionnel ivoirien, comment ce pouvoir peut-il être légitime ? La France est-elle faiseuse de président en Côte d'Ivoire ? Nous pensons que la solution se trouve auprès auprès des sages du Conseil Constitutionnel ivoirien et ce n'est pas en ignorant son existence que l'on va résoudre le problème ivoirien.

Craignant à nouveau d'être la cible de la colère des Ivoiriens, les Français de Côte d'Ivoire qui commençaient à peine à se reconstruire économiquement depuis la fin de la partition du pays en deux zones (nord-sud), ont envoyé un message à Nicolas Sarkozy dont la teneur est la suivante (source allAfrica.com) :

 

"

Côte d'Ivoire: Les Français de Côte d'Ivoire appellent Sarkozy à la neutralité

Monsieur Bernard Sadet

15 Décembre 2010


Monsieur le Président de la République,

La section Côte d'Ivoire de l'Association "Français du Monde-ADFE", et Monsieur Bernard SADET, Conseiller à l'Assemblée des Français de l'Etranger (A.F.R), voudraient Vous faire entendre leurs voix quant à la situation qui prévaut acluellement en Côte d'Ivoire.

La forte communauté fiançaise vivant en Côte d'Ivoire est très attachée à son pays, la France, mais aussi à son pays d'accueil, la Côte d'Ivoire.

 

Face à une situation que nous estimons être avant tout un problème "ivoiro-ivoirien", nous nous devons avant tout de respecter un droit de réserve total et une neutralité sans équivoque.

Monsieur Le Président, de par notre histoire commune, nos racines (famille, éducation, travail ), nous servons à la fois les intérêts de la France et ceux de la Côte d'Ivoire. Nous ne souhaitons pas, comme en 2004, perdre tout ce que nous avons réussi à reconstruire et encore moins voir une fois de plus tous nos efforts réduits à néant Personne ici ne veut revivre ces moments douloureux et personne n'y a intérêt ! Nous voulons continuer à être un trait d'union fort entre nos deux pays.

Nous pensons être non seulement les meilleurs ambassadeurs apolitiques de la France, mais surtout nous avons réussi, chacun avec les moyens dont il disposait, à redresser, relever et assainir une situation qui fut très compliquée et difficile. Or, et Votre Excellence le sait certainement, l'image de la France est depuis plusieurs années bien mise à mal dans l'esprit des Ivoiriens

Aussi, nous formulons le voeu profond que la Paix règne sur la Côte d'Ivoire et que, sous votre Haute conduite, la France continue de jouer son rôle de "grande soeur" et de précieux conseil. La Côte d'Ivoire a besoin de la France tout comme la France a besoin de la Côte d'Ivoire.

Nous souhaitons sincèrement que les liens très étroits d'amitié et de coopération qui lient nos deux pays se raffermissent, loin de toute division et de toute opposition. Car, Monsieur le Président, notre communauté voudrait pouvoir servir les intérêts de la France en Côte d'Ivoire, pour le bénéfice des deux pays.

 

C'est dans cet esprit de collaboration respectueuse que nous nous adressons à la fois à la France, en Votre persorme, et à l'ensemble des Ivoiriens, si notre lettre peut paraître dans les différentes presses.

Nous tenons à remercier vivement Monsieur l'Ambassadeur de France en Côte d'Ivoire pour l'écoute qu'il nous accorde et nous lui savons gré de bien vouloir Vous acheminer ce counier.

Avec toute la déférence que nous Vous devons, nous Vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, en l'assurance notre très haute considération.

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17 décembre 2010 5 17 /12 /décembre /2010 00:43

 COMMENTAIRE : Ce texte illustre la façon dont les Chinois colonisent doucement toute notre économie en s'appropriant petit à petit toutes ses dimensions, tous ses domaines sans concéder le moindre transfert de technologie -  quitte à créer demain une grave dépendance qui permettra aux Chinois de dévaster toutes nos ressources naturelles car l'appétit de l'ogre chinois est insatiable puisque sa population va bientôt doubler... On passe d'une colonisation à une autre ! Si au moins notre pays pays demandait en échange un transfert de technologie comme le font les Chinois à l'égard des Européens... Cependant, ce n'est pas ce qui intéressent Sassou et Jean Jacques Bouya qui doivent faire appel aux Chinois pour réparer la moindre petite ampoule qui ne fonctionne pas ! La collaboration généralisée avec les Chinois n'obéit pas à une stratégie qui vise l'indépendance économique du pays mais sa totale dépendance des Chinois. Cette politique désastreuse portera ses fruits amères dans les dix prochaines années et vous ne pourrez pas dire que je ne vous avais pas avertis.  Il n'y a qu'à voir l'état des routes sans entretien laissées à la merci des éléments ou de certains édifices qui tombent déjà en ruine ! Chaque heure qui passe, c'est un peu de notre tissu forestier qui meurt car il faut rembourser le partenaire chinois qui ne fait pas de politique et s'avère plus gourmand que le colon traditionnel français. Il suffira qu'il y ait un million de Chinois au Congo pour qu'ils colonisent tout le pays en trois générations. Déjà que les Chinoises vendent même les mikatés, il ne restera à nos mères qu'à leur servir de domestiques....

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Par Muriel Devey, envoyée spéciale

BTP, téléphonie, bois, pétrole et même commerce de détail : les groupes chinois ont investi tous les pans de l’économie congolaise. Impossible, désormais, d’y échapper.

Au Congo, la présence chinoise est devenue une réalité tangible. En témoignent les nombreux petits commerces tenus par des ressortissants chinois qui animent la capitale, mais aussi les sièges de grandes entreprises de Pékin, de plus en plus visibles à Brazzaville. Une présence qui s’est affirmée à partir de l’année 2000, après la visite, en Chine, du président congolais, Denis Sassou Nguesso, alors que le Congo sortait de plusieurs années de conflits armés. « Il y a des résultats sur le terrain que tout le monde voit et nous avons décidé d’intensifier cette coopération », a confirmé le chef d’État à son retour de Chine le 6 mai dernier. Un rapprochement qui a été favorisé par l’accord de partenariat stratégique conclu entre les deux pays en juin 2006, prévoyant une enveloppe de l’ordre de 1 milliard de dollars (740 millions d’euros) d’investissements, pour réaliser divers grands projets. Les prêts bonifiés accordés par la Chine, via la China Exim Bank, la China Development Bank, mais aussi par les acteurs de la coopération décentralisée, comme la province de Jiangsu ou la ville de Weihai, représentent près de 80 % des capitaux chinois investis à Brazzaville. Loin derrière se situent les dons et les investissements privés qui ont démarré en 2005.
Tout est importé de Chine
C’est dans le secteur du BTP que se concentre une grande part de ces prêts. Et pour cause. Pour réduire l’énorme déficit dont souffre le pays en matière d’infrastructures, le gouvernement congolais a inscrit, dans son programme d’investissements publics ou dans le cadre de « la municipalisation accélérée », la réalisation de nombreux projets économiques et sociaux de base, dont la Délégation générale des grands travaux (DGGT) est bien souvent le maître d’ouvrage. Chantiers de barrages hydroélectriques, de lignes de transport d’énergie, de routes, de ponts, d’aérogares et autres infrastructures aéroportuaires, de logements sociaux, d’hôpitaux, d’écoles, d’édifices publics, de réseaux d’eau et d’assainissement… tout est bon pour les entreprises de BTP chinoises, principalement celles du secteur public. La plupart importent de Chine les matières premières et les intrants nécessaires aux travaux, ainsi qu’une grande partie des cadres qualifiés. La main-d’œuvre locale étant surtout constituée de travailleurs mal rémunérés et peu qualifiés.
La construction de la centrale hydroélectrique d’Imboulou, en voie d’achèvement, et des lignes à haute tension associées au barrage est l’œuvre de China National Machinery Equipment Import and Export Corp. (CMEC), associé au groupe allemand d’ingénierie Fichtner, pour le contrôle technique et la surveillance des travaux. Sinohydro, pour sa part, devrait réaliser la centrale hydroélectrique de Chollet, dont le démarrage des travaux est prévu en juin 2011.
Dans le BTP intervient aussi Zhengwei Technique Congo, qui a raflé nombre de chantiers : logements sociaux à Brazzaville, rénovation des stades municipaux de Pointe-Noire et d’Owando, etc. Ainsi que Weihai International Economic Technical Cooperative (WIETC), pour des logements sociaux et la nouvelle aérogare à Brazzaville. Les deux sociétés ont en outre réhabilité la centrale hydroélectrique de Moukoukoulou, la plus grande du pays en attendant la mise en route de celle d’Imboulou. Autres entreprises en lice : China Jiangsu International Group, pour le terminal de l’aéroport d’Ollombo, et Beijing Construction Engineering Group, qui a eu d’importants marchés (hôpital de base de Mpissa, Maison de la radio et de la télévision, Cour constitutionnelle, ministère des Affaires étrangères, logements sociaux à Brazzaville, hôpital général spécialisé et hôtel à Oyo, réhabilitation du siège de la Société nationale des pétroles du Congo à Pointe-Noire…).
La construction des routes aussi mobilise les entreprises de l’empire du Milieu. À commencer par le numéro un du BTP chinois, China State Construction & Engineering Corp. (tronçon de Pointe-Noire à Dolisie), mais également la China Road and Bridge Corp. (route Owando-Makoua-Mambili) et la CMEC. Outre des ouvrages d’art sur la route Obouya-Boundji-Okoyo-frontière du Gabon, cette dernière construit une usine de fabrication de poteaux en béton dans la capitale ainsi que l’extension de l’usine de traitement d’eau de Djiri, avec Degrémont Chine.
Incursion dans les télécoms
Présents sur tous les fronts, les Chinois se sont récemment attaqués au secteur des nouvelles technologies de l’information, avec Huawei Technologies, le troisième équipementier mondial des télécommunications, chargé de construire le réseau de fibre optique terrestre entre Pointe-Noire, Brazzaville et Oyo.
Évidemment, la réalisation de ces chantiers a une contrepartie, avec l’accès aux ressources naturelles du pays : pétrole, bois, pêche et mines. Présente dans l’exploration pétrolière, avec China Congo Wing Wah Petrochemical (Contrat de partage de production sur le permis de recherche Kayo, en onshore) et la China National Offshore Oil Corp. (permis de recherche en haute mer), la Chine l’est aussi dans la filière bois avec cinq sociétés : la Société d’exploitation forestière Yuang Dong (Sefyd), Jua Ikié, Million Well Congo Bois, Congo Dejia Wood Industry et Sino-Congo Forêt (Sicofor).
Après avoir repris la cimenterie de Loutété, devenue la Société nouvelle des ciments du Congo, les Chinois ont mis un pied dans le secteur minier. En avril 2010, Zhong Jin Hui Da Beijing Investment Corp. a obtenu un permis de recherche (dit Aboundji et Ossélé) pour l’or dans la Cuvette-Ouest. Mais le projet d’envergure reste celui de l’usine de potasse de Mengo, que la China National Complete Plant Import & Export Corp. développera avec le canadien MagIndustries Corp. Loin de s’arrêter en si bon chemin, les Chinois visent la création de zones économiques spéciales, dont la première sera réalisée près du port de Pointe-Noire. Une manière d’y mettre un pied.
Au grand dam des Ouest-Africains, les Chinois ont également investi le commerce de détail et comptent même une supérette, Asia, implantée face au supermarché Casino dans le centre de Brazzaville. D’autres privés s’installent, dont Sheng Li, spécialisé dans la vente et la pose de portes-fenêtres en aluminium et de luminaires. Outre les bureaux de leurs assistants techniques dans les secteurs agricole et médical, les Chinois ont ouvert aussi des petites officines et des cliniques privées, et se sont lancés dans le maraîchage.
Si les investissements chinois au Congo montent en puissance, les relations commerciales ne sont pas en reste. Après avoir évincé Taiwan, la Chine, qui importe largement du Congo du pétrole et du bois, tend à ravir aux États-Unis la place de premier pays client. Mais elle dispute également à la France celle de premier pays fournisseur, expédiant de plus en plus vers le Congo ses produits manufacturés : textiles, biens d’équipement des ménages, moyens de transport, ciment et produits alimentaires. À l’évidence, les entreprises chinoises prospèrent au Congo.
Mais tout cela fait-il une politique ? Selon un conseiller financier de Pierre Moussa, ministre de l’Économie, du Plan, de l’Aménagement du territoire et de l’Intégration, « la présence chinoise est intéressante dans la mesure où elle vient concurrencer les fournisseurs et les bailleurs historiques du pays. Il reste que le Congo n’a pas établi de plan de développement ni identifié ses besoins tant en équipements qu’en main-d’œuvre locale et étrangère. Or ce n’est que sur cette base que l’on peut sélectionner l’offre et choisir judicieusement ses partenaires ». Une prochaine étape ?

 

Source : Jeune Afrique l'Intelligent

 

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 11:05

COMMENTAIRE : Les temps changent. La justice internationale semble désormais soucieuse de s'en prendre aussi à des criminels économiques  en plus des criminels politiques. En effet, les deux peuvent être liés. Peu à peu se met en place une jurisprudence internationale et nous autres Congolais saurons le temps venu l'évoquer à bon escient - déjà que l'affaire des Biens Mal Acquis est un précédent intéressant qui ne sera pas le dernier. C'est par la justice que nous redresserons l'Afrique et nous avons besoin de la justice internationale pour que les voyous politiques africains ne sentent plus en sécurité nulle part...

 

ArrestationExGouverneurADubai.jpg

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16 décembre 2010 4 16 /12 /décembre /2010 10:18

Un bon analyste doit prévoir les événements futurs. En ce qui concerne la Côte d'Ivoire et sa bicéphalie gouvernementale, nous avons prédit qu'il arriverait un moment où fatigué de règner sur un hôtel, le gouvernement Ouattara sortirait pour aller à la conquête des institutions qui incarnent le pouvoir. Vous n'avez qu'à lire nos archives récentes sur la Côte d'Ivoire. Et c'est à ce moment, que le compte à rebours critique sera lancé. Ouattara envoie d'abord des ballons d'essai aujourd'hui avec le directeur de la radio et demain avec son premier minstre qui marchera jusqu'à la primature. Il ne sortira qu'en dernier ressort lorsque la situation sera totalement pacifiée. Hélas, ce n'est pas demain la veille, l'armée ivoirienne ayant pris le parti de défendre le président élu par le Conseil constitutionnel. Il peut y avoir des surprises mais il semble que dans caca ivoirien, on trouve forcément du cacao... L'attiéké rend têtu  et durcit la moindre merde !

Il est évident que le camp Gbagbo ne laissera pas ce plan se dérouler sans embûches. Gbagbo a déjà prévenu que tout ce qui risque d'arriver sera de la faute du représentant de l'ONU dont les forces promettraient à présent de se mêler d'une affaire qui ne les regarde pas  - en cas de conflit. C'est le problème de l'Afrique que de ne même pas avoir une souveraineté militaire totale sur son sol. En effet, en Côte d'Ivoire, en plus des soldats de l'ONU qui sont évidemment pour le président soutenu par cette institution, il y a une base militaire française. Or, nous savons qui soutient Ouattara : l'homme qui l'a marié à Neuilly et qui préside désormais la destinée de la France ! Et l'équation militaire se densifie avec l'entrée en scène des forces rebelles qui vont accompagner Soro demain lors de sa marche souveraine. Il y aura donc des armes dans la foule et personne ne peut dire d'où partira le premier coup de feu... Le processus ivoirien pourrait se décrire comme suit dans le français local ivoirien qui a son propre dictionnaire : " provoquement, énervement, tiraillements, soulèvement, bordellement..."

Ouattara espère que des soldats ou de l'ONU ou des forces rebelles tombent pour que le soutien diplomatique se transforme en soutien militaire de sorte que la communauté internationale l'installe confortablement sur le fauteuil de président. Tout conflit gâcherait l'image de Laurent Gbagbo et fragiliserait encore un peu plus son pouvoir. Nous avons des rumeurs que des frontières poreuses du nord ivoirien entrent des tonnes d'armes en prévision de l'assaut final car cette fois-ci, les forces rebelles ont le droit d'entrer à Abidjan soutenues probablement par des forces étrangères pour déloger Gbagbo de son fauteuil présidentiel. Il ne reste plus que le prétexte que Gbagbo risque de leur donner sous peu. Quand déballement de sauce-graine et d'attiéké est sur assiette, quelle que soit l'odeur, quand on a faim, il faut manger. La Côte d'Ivoire est passée en mode cocotte-minute et les quarante-huit heures qui suivent seront décisives. La confrontation semble inévitable. Sauf si une des prétentions désiste mais pour le moment, les choses n'en prennent pas le chemin.

La stratégie du pourrissement faisait l'affaire de Laurent Gbagbo. Ouattara l'a compris qui désormais opte pour le clash institutionnel, certain d'être soutenu par la communauté internationale. Cependant, comme le disait une pancarte lors d'une marche : "La côte d'Ivoire n'est pas le Congo" et nul ne peut deviner à l'avance dans quelle sauce sera mangé le caïman braisé...

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15 décembre 2010 3 15 /12 /décembre /2010 00:44

COMMENTAIRE : Voici un extrait vidéo qui montre une classe politique française courtisane face à un chef d'Etat africain ou "gouverneur noir" d'une ex-toujours colonie française pour le compte de la France : le Gabon. Ici, l'on se rend compte que le gouverneur noir,  Omar Bongo, qui produit 20 millions de tonnes de barils de pétrole entre autres ressources comme le bois, le manganèse, l'uranuim, etc, pour la France, a le pouvoir d'influer sur ceux qui vont entrer dans un gouvernement de la république française, par exemple ou d'accélérer une carrière politique d'un jeune homme politique français prometteur. Qu'importe d'où sortira le maître : de Droite ou de Gauche, il faut essayer de se l'amadouer en le finançant de sorte que demain il soutienne à son tour la dictature d'Omar Bongo sur le Gabon.  En effet, ce qui comptait pour Omar Bongo, c'était son pouvoir et rien d'autre. Les souffrances du peuple gabonais, le pillage des richesses, tout cela n'avait aucune importance.  Il fallait donc se mettre en rapport de confiance avec le futur maître qui  aura le pouvoir de nommer le "gouverneur noir" du Gabon. Pour les hommes politiques français, il s'agit de se trouver dans les bonnes grâces d'un serviteur de la France qui pouvait leur apporter l'argent d'une campagne à la députation ou qui pouvait les pistonner pour un poste de ministre pour qu'il lui renvoie le bâton plus tard. C'est un rapport de symbiose. La symbiose est ici couplée au parasitage car la France parasite le Gabon en pompant ses richesses mais on voit aussi se dessiner une relation symbiotique de soutien vital politique réciproque. Omar Bongo, le gouverneur noir, avait donc à son tour de l'influence sur toute la classe des maîtres en détenant des "secrets d'Etat" qui lui permirent de botter Jean-Marie Bockel en touche, lui qui voulait signer l'acte de décès de la françafrique mais qui ne fit que signer son acte de sortie d'un secrétariat qui le mettait en posture de menacer un système vieux de 50 ans ! Il les finançait tous, Yaya Bongo, et de tous bords, ils sont venus, reconnaissants, à son enterrement. Regardez le bout d'extrait. Vous allez mieux comprendre :


 

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14 décembre 2010 2 14 /12 /décembre /2010 18:48
COMMENTAIRE : Depuis l'occupation de la RDC par des forces étrangères au travers du rwandais Kanambe, un Général s'est levé qui promet de chasser les forces oppressives qui encerclent son pays. Le Général Faustin Munene est l'exemple du soldat patriote qui lorsqu'il sent la patrie en danger, prend les armes pour la délivrer des forces du mal et nous savons qu'en dépit du puissant complot qui étrangle  la république démocratique du Congo, il arrivera à ses fins. Lorsque vous ne pouvez plus sauver votre nation par le biais des voies ordinaires de la politique, que vous reste-t-il ? L'armée n'est-elle pas conçue pour protéger le peuple ? La voie électorale n'est pas encore parfaite en Afrique comme nous le montre ce qui se passe en Côte d'Ivoire. Il faut de temps en temps que les militaires viennent  mettre la démocratie sur les rails lorsqu'elle est en panne avant de s'effacer pour laisser l'exercice du pouvoir aux civils.
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GeneralFaustinMunene.jpgDans une interview accordée à bakolokongo.com le 10 décembre 2010, le leader de l’Armée de Résistance Populaire(ARP), Général Faustin Munene, rassure le peuple congolais sur la Défense de la Patrie et fixe un accent particulier sur l’apport des Jeunes, Mamans, Fonctionnaires, Enseignants, Paysans, Jeunes Diplômés abandonnés à leur propre sort, Hommes de Dieu, Artistes et Patriotes de la Diaspora condamnés à un exil forcé et imposé par les différents systèmes successifs dans notre pays. Le général Faustin Munene a , par ailleurs, invité les Officiers et Soldats de FARDC convaincus et acquis à la cause du changement pour la souveraineté nationale et la dignité patriotique, de s’organiser pour la juste cause nationale de notre peuple et nation.
Le leader de l’Armée de Résistance Populaire déclare qu’une structure officielle d’organisation relative à son mouvement sera publiée dans un avenir proche par la voie des médias pour permettre aux compatriotes de l’intérieur et de la diaspora de confirmer leur adhésion et leur soutien à la mission que s’est assignée l’Armée de Résistance Populaire (ARP). Le général Faustin Munene a aussi précisé que l’Armée de Résistance Populaire est une structure qui regroupe et représente toutes les forces patriotiques du changement et de la dignité nationale n’est ni une rébellion, ni un parti politique ; mais plutôt un mouvement politico-militaire pour restaurer et organiser l’Armée du peuple congolais pour rétablir l’Etat et sauver la jeune démocratie congolaise. La victoire est certaine et le peuple congolais peut espérer sans découragement ou relâche.
Voici l’intégralité de l’interview que bakolokongo.com a arrachée du général Faustin Munene.
BakoloKongo :Général Faustin Munene bonjour.
Général Munene :Bonjour et très heureux de vous accueillir.
BakoloKongo : Cela fait un bon temps depuis votre sortie au cours de laquelle vous avez lancé l’Armée de Résistance Populaire (ARP), et vous avez disparu. Pourquoi ce silence et qu’en est-il de votre mouvement ?
Général Munene : Nous n’avons pas disparu comme cela semble donner l’impression. Nous sommes là entrain de travailler dur, car notre mission exige beaucoup de sérieux, de concentration et de sacrifice. Il faut aussi préciser que nous ne sommes pas là pour donner des interviews, ce n’est pas notre rôle. Nous sommes préoccupés par le sang de nos compatriotes, les pillages de nos richesses, les viols de nos mamans, filles et sœurs, les assassinats, le trafic illégal de nos matières premières, la corruption, l’insécurité, les massacres et le complot d’assassinat contre les opposants d’opinion et de pensée. Sans parler du non-paiement des salaires, des diplômés qui n’ont pas du travail et se lancent à la vente des cartes téléphoniques pendant que les beaux discours caressent les esprits du peuple. C’est cette médiocrité que l’ARP et moi-même combattons. Sachez que tout ceci est l’oeuvre d’un groupe d’imposteurs au service des étrangers qui cherchent à nous jeter tous dans l’Océan Atlantique et récupérer notre territoire, un scandale géographique.
BakoloKongo : Pourtant vous avez commencé par là pour lancer votre mouvement.
Général Munene : Exactement, mais cette interview avait un caractère exceptionnel et exclusif parce qu’elle était liée à une circonstance exceptionnelle. Si on garde silence sans éclairer l’opinion nationale et la communauté internationale, le pouvoir anti-peuple de Kin risque de nous piéger et diaboliser la résistence. Comment ? Il y a une milice sécrète satanique composée des jeunes assassins qu’on disperse dans les zones de notre influence pour violer les paysannes et leur couper les seins et la gorge dans les champs et faire endosser ces crimes pour le compte de résistants… Nous avons alerté les populations, et vous savez quant à la suite de regroupement de jeunes mamans par cinq : ceux que le peuple a arrêtés et envoyés aux enfers à Kikwit.
BakoloKongo :Comment cela, pouvez-vous éclairer l’opinion ?
Général Munene :Vous aviez appris comme tous les compatriotes que le Général Munene est porté disparu et plusieurs versions ont suivi. Après avoir monté un complot qui a échoué contre ma personne, le pouvoir qui est censé dire la vérité est allé plus loin pour tromper le peuple, jusqu’à créer la confusion dans le chef de l’opinion nationale avec des communiqués et contre-communiqués, démentis etc…Pourtant le peuple congolais avait droit à la vérité sur ce qui était arrivé à leur compatriote Munene, général-major de surcroit compagnon de Mzee Laurent-Désiré KABILA que je suis. Qui devrait le fixer et lui dire la vérité ? Voila le caractère exceptionnel et exclusif de cette sortie médiatique.
BakoloKongo :Vous voulez dire que vous avez choisi cette interview pour dire la vérité ?
Général Munene :Non seulement dire la vérité, mais plutot et surtout rassurer le peuple congolais qui souffre deja de beaucoup de mal, de mon existence et lui donner l’espoir pour l’avenir. Heureusement que je pouvais le faire moi-même pour rompre avec les rumeurs et les mensonges. Les exemples récents de nos compatriotes Chebeya et Tungulu doivent nous servir de leçon et d’instruction.
BakoloKongo : Général, beaucoup de vos compatriotes sont réticents et disent que votre cause peut être loin de l’intérêt national et peut traduire les frustrations personnelles.
Général Munene : Ils ont absolument raison de douter et d’hésiter, pour la simple raison qu’ils ne sont pas responsables de cette culture qui leur a été injustement et méchamment imposée par l’histoire qui, longtemps s’est répétée dans notre pays , les a laissés réticents. Mais rassurez-vous que je suis le même depuis mon jeune âge, un soldat du peuple engagé à défendre ma patrie jusqu’à mon dernier souffle et ne jamais trahir le Congo, que cette fois-ci ce n’est plus le cas . Nous nous sommes engagés pour tourner définitivement la page et ils peuvent espérer.
BakoloKongo : Votre mouvement, est-il une rébellion ou un parti politique ?
Général Munene : Ni l’un, ni l’autre. L’ARP est un mouvement politico-militaire, un instrument du peuple pour restaurer l’armée du peuple et le corps de la défense nationale, transformer la société. Nous ne sommes pas en rébellion contre un pouvoir quelconque ; nous dénonçons plutôt une occupation générale de notre territoire qui nous prive de notre patrie et sommes engagés à résister pour défendre et libérer la Patrie. Nous sommes en situation de légitime défense pour que notre Patrie recouvre son intégrité territoriale et sa dignité nationale. C’est comme cela que nous pouvons sauver la jeune démocratie dans notre pays. Notre mission est bien claire et loin d’une rébellion ou d’un parti politique. La Constitution nous donne tout de suite raison, un groupe d’opportunistes qui se croit au-dessus de la loi, a le culot de prendre tout un grand peuple en otage et personne ne doit bouger ?
BakoloKongo : Est-ce que l’ARP dispose-t-elle d’une organisation interne et des structures de fonctionnement ?
Général Munene : L’ARP dispose d’une organisation et des structures de fonctionnement. Le moment venu, elles seront rendues publiques par voie des medias pour permettre à nos compatriotes de l’intérieur et de la diaspora de s’organiser par rapport à cela.
BakoloKongo : Général Munene, l’on parle tellement de votre rapprochement avec Honoré Ngbanda et Etienne Tshisekedi. Les réactions sont contradictoires. Avec Tshisekedi la compréhension voit sa place mais avec Ngbanda, l’opinion reste départagée, réservée et vous reproche parfois. Que répondez-vous à ces critiques ?
Général Munene : Je comprends la préoccupation de mes compatriotes qui est justifiée. Avec Ngbanda ou Tshisekedi nous avons tous la même préoccupation nationale, chacun selon son expérience ; nous n’avons rien de personnel. Un seul dénominateur commun nous lie : l’intérêt national et la dignité patriotique. Ngbanda a servi un système qui a été sanctionné par le peuple congolais dans les conditions que tout le monde sait, cela ne veut pas dire qu’il n’a plus droit à la parole et à la vie politique de son pays. Comment peut-on expliquer cela. C’est un homme comme tout le monde qui a été sanctionné par rapport au système qu’il a servi et aujourd’hui il a droit à tirer des leçons qui s’imposent pour s’amender et faire mieux. Etienne Tshisekedi a beaucoup investi pour l’avènement de la démocratie dans notre pays, ce qui explique l’importance de sa présence dans les processus de grand intérêt national. Les échanges, s’il y en a , avec ces compatriotes n’ont qu’un caractère patriotique d’intérêt général. Nous devons tous transcender car personne n’est parfait. L’essentiel c’est quand on arrive à s’apercevoir ses erreurs, on acquiert la sagesse et l’évolution. Aujourd’hui, l’heure n’est plus à la zizanie, à la division ou à la dispersion des forces. Sinon quand est-ce que notre peuple connaitra-t-il une nation où le bonheur démocratique, la paix, la justice, la sécurité, le bien-être et l’unité nationale domineront sur tout ?
BakoloKongo : Mon Général, pouvez-vous nous parler des lignes prioritaires et de votre plan d’action une fois à Kinshasa.
Général Munene : Notre objectif n’est pas de prendre le pouvoir pour le pouvoir comme nous assistons aujourd’hui. Nous préconisons d’abord défendre la patrie de l’occupation étrangère, recouvrer l’intégrité territoriale et la dignité patriotique du peuple congolais, de défendre la jeune démocratie afin de garantir l’existence d’un Etat de droit souverain. Ce n’est que dans ces conditions-là que nous pourrons organiser les élections naturellement nationales et se doter d’un leadership national patriotique et non une imposition d’un pouvoir d’imposture légitimé par l’étranger et les forces anti-peuple. L’ARP voudrait bien être ce modèle de changement dans l’histoire de la RDCongo. Toutes les autres questions feront l’objet du dialogue avec tous les compatriotes dans un climat patriotique harmonieux.
BakoloKongo : Certaines langues parlent de quelconques négociations secrètes avec le pouvoir pour votre retour au bercail. Qu’en dites-vous ?
Général Munene : C’est de la simple spéculation, manipulation et intoxication dans le but de décourager et affaiblir l’opinion nationale congolaise consciente, convaincue du bien fondé de l’ARP. Cette époque et ces habitudes sont déjà révolues, l’ARP et Munene n’avons pas la culture de comédie et de trahison. Il n’est pas aussi normal de nous comparer avec ceux qui ne nous ressemblent pas.
BakoloKongo : Le Président Kabila et son gouvernement soutiennent que l’armée et les forces de l’ordre assurent effectivement la sécurité de la population, de leurs biens ainsi que de l’Etat. Entre vous et le pouvoir qui dit la vérité ?
Général Munene : Où vivez-vous et de quelle sécurité parlez-vous lorsque l’ONU à travers le rapport de ses experts affirme que c’est l’armée régulière gonflée des éléments étrangers qui est à la base de l’insécurité accrue et des conflits en RDCongo. Certains chefs militaires en complicité avec le pouvoir et la mafia organisent les pillages et trafic des matières précieuses, etc… Qu’est-ce que je n’ai pas dénoncé le 11 novembre 2010 dans mon message au peuple congolais et dans mon interview à la radio que l’ONU n’a pas confirmé. La vérité est qu’il n’existe pas d’armée régulière du peuple en ce moment au Congo. Sinon pourquoi assisterions-nous à tout ce spectacle et l’ONU de publier un tel rapport ?
BakoloKongo : Comment réagit la communauté internationale et particulièrement les pays voisins à propos de Munene et l’ARP ?
Général Munene : Les réactions peuvent être diverses, mais le tout se traduit clairement par le rapport des experts de l’ONU sur l’implication des FARDC dans l’organisation de l’insécurité, des conflits armés, des pillages et trafic des matières précieuses. Les FARDC sont au service de qui ? Ce rapport de l’ONU en dit tout, car une armée du peuple ne peut jamais se comporter de cette façon, que dire alors des politiques ? Et puis pour dire vrai, seuls nous congolais sommes en mesure de dire STOP ! Trop c’est trop, il faut résolument changer les choses pour assurer l’avenir de nos enfants. Moi j’appartiens à la génération sacrifiée mais je n’accepterai en aucune fois voir les larmes de nos petits enfants.
BakoloKongo : Le pouvoir de Kinshasa vous accuse de rouler pour Luanda où vous avez fait toute votre carrière militaire. Y aurait-il une main cachée derrière Munene et l’ARP ?
Général Munene : Qui se sent morveux se mouche. Munene et l’ARP sommes préoccupés par la tragédie du peuple congolais. Nous rejetons toute comparaison avec ceux qui ne nous ressemblent pas. Nous ne céderons pas à la provocation et à la distraction. Rouler pour Luanda ? Non, je vous garantis qu’il n y a aucune ingérence de nos frères Angolais dans notre projet A.R.P., ceux-ci au contraire cultivent la paix et se sacrifient pour moderniser leur pays, un modèle à suivre. Mais souvenez-vous qu’ils ont fait preuve de solidarité lorsque Kinshasa fut agressée ; aujourd’hui Kinshasa vit en amour avec ses agresseurs d’hier, courte mémoire ou ingratitude ? D’autre part cela confirme que Kinshasa roule pour les autres, donc les gouvernants sont des valets ? Mais l’histoire de la Résistance est bien connue de par le monde.
BakoloKongo : Pourquoi n’avez-vous attendu les élections pour concurrencer et défendre votre candidature et vos idées, vous avez choisi plutôt cette voie ?
Général Munene : Nous sommes tous pour les élections dans notre pays, nous voulons instaurer un système national juste, patriotique pour rassurer tous les congolais des élections naturellement nationales, libres, transparentes. Nous combattons la comédie, la mascarade et leurs dérivés. Nous avons décidé de sortir définitivement d’un système de téléguidage de pouvoir imposé et légitimé par l’extérieur pour assujettir notre peuple. Nous sommes instruits par les événements et l’histoire de notre pays, nous n’accepterons plus tomber dans les pièges des renards, pour ensuite pleurer et dénoncer l’humiliation, l’exploitation, le néo-colonialisme. Nos ancêtres nous ont légué une patrie riche et prospère au prix du sang, alors nous, que faisons-nous à notre tour pour honorer leur mémoire.
BakoloKongo : Vous semblez dire que les élections dans le contexte actuel n’auraient aucun sens, ne garantissent pas la paix, la sécurité et la justice ?
Général Munene : Je ne semble pas dire, je confirme. Non seulement elles n’ont pas de raison d’être lorsque le système imposé aux Congolais par l’étranger ne représente pas notre peuple, mais ausssi parce que les élections ne peuvent pas être tenues sans la participation des nationaux. Il faut oublier ca, sinon ce serait un acte criminel de trahison lorsqu’il faut aller aux élections avec des inconnus pour légitimer l’occupation. Nous sommes à l’heure de prise de conscience et d’éveil patriotique, nous n’avons plus droit à l’erreur ; sinon il faudra de renoncer être congolais et appartenir au Congo.
BakoloKongo : Votre dernier mot, Général ?
Général Munene : Je réitère mon appel au peuple congolais et le salue. Je lui demande d’être confiant, vigilant et attentif, ne pas céder à la spéculation, manipulation, intoxication et distraction organisées par les ennemis du Congo. Je convie mes compatriotes de la diaspora qui, par leur assistance quotidienne aux familles restées au Congo, assurent la survie de notre patrie, allègent la souffrance et apportent un climat de consolation et d’espoir. Mais cela ne suffit pas, ne résoud pas le problème réel de la patrie. L’ARP a besoin leur soutien et adhésion dans la vision et la mission nous assignées et de jouer le rôle qui leur revient pour le bonheur de notre nation. Je le dis parce que je réalise et reconnais le rôle de notre diaspora et l’influence qu’elle exerce sur nos familles au Congo dont la survie en dépend en grande partie. Que son rôle soit plus pédagogique et mobilisateur. Evitez des troubles et polémiques inutiles lorsqu’il nous faut tous participer pour sauver la patrie. Soyons tous unis et engagés, car la victoire est certaine.

Propos reccueillis par Isidore Mubalanga
Correspondant de bakolokongo.com



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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 21:24

Voici une partie de la vidéo sur la Françafrique, la raison d'Etat, un film qui montre comment De Gaulle mit en place un système qui poursuivit la colonisation au travers de "gouverneurs noirs" que Jacques Foccart mettait en scène sous les apparats de "présidents de la république" - fausse indépendance oblige. Le problème de la Côte d'Ivoire est peut-être le fait que Laurent Gbagbo veut rompre avec ce système. En effet, De Gaulle était clair : il n'aide quelqu'un à accéder au pouvoir que si ça en vaut la peine...pour la France !

 

 

LA PARTIE 3 :
LA DERNIERE PARTIE :
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13 décembre 2010 1 13 /12 /décembre /2010 13:38

Je suis un critique politique hautement panafricain. Ce qui m'amène à scruter patiemment ce qui se passe ici ou là sur mon continent. Nous assistons à la crise ivoirienne entretenue par la communauté internationale qui n'est autre que la voix des superpuissances industrielles.

Il y a un enjeu qui dépasse le cadre de la seule Côte d'Ivoire dans le conflit qui secoue actuellement ce riche pays : il s'agit de savoir si les chefs d'Etat africains doivent continuer à être nommés par la France comme l'étaient les anciens gouverneurs coloniaux  ou si les Africains doivent résoudre les problèmes de souveraineté eux-mêmes. Si Gbagbo était un vulgaire pion de la France et de la françafrique, il y a longtemps que cette affaire aurait été rangée dans un placard de la cellule africaine de l'Elysée.

Personne ne s'interroge sur ce qui s'est vraiment passé au nord de la Côte d'Ivoire où les électeurs de Gbagbo ont été privés du droit de vote, certaines vidéos montrant que quelques-uns ont été bastonnés. Ce n'est pas pour prendre le parti de Laurent Gbagbo mais pour dire que la communauté internationale prend parti pour Ouattara sans chercher à savoir ce qu'il en est exactement. La CEI doit dire pourquoi elle a dépassé le délai et les chiffres doivent être revérifiés. Qu'on se souvienne de la contestation d'AL GORE aux Etats-Unis contre BUSH FILS. La proclamation du vainqueur a été retardée et c'est l'instance habilitée qui a bien proclamé les résultats : la cour suprême des Etats-Unis. Aucun Etat ne s'en est mêlé car il en allait de la souveraineté américaine. La souveraineté de la Côte d'Ivoire serait-elle une souveraineté au rabais ? Depuis quand a-t-on vu les Africains se mêler d'élections occidentales ? Dans le cas du Gabon, Sarkozy prétendait que la France n'avait aucun candidat mais elle n'a rien dit quand Ali Bongo a inversé les chiffres pour voler la présidence de la république à MBA OBAME.

C'est bien au Conseil Constitutionnel de la Côte d'Ivoire que revient le dernier mot dans cette élection. Il faut discuter avec elle avant de prendre parti pour tel ou tel candidat. Or, ce n'est pas le cas.  Hélas, on voit la France contester la souveraineté d'un pays indépendant. Ici, il y a un vrai problème de souveraineté. Il revient à la Côte d'Ivoire seule de dire qui est ou n'est pas président sans préjuger des erreurs possibles. Il faudra bien que le règne des gouverneurs noirs prenne fin et Laurent Gbagbo risque d'en devenir le symbole. En ce qui me concerne, on devrait au moins suivre ce que dit la Constitution ivoirienne au lieu de prendre position en fonction de ses intérêts : l'élection devrait être ou annulée ou reprise partiellement au niveau des points de contestation. Ainsi, on respecterait les deux protagonistes et si Ouattara est sûr de l'emporter, il n'aurait aucun mal à accepter de nouveaux votes ou une nouvelle élection.

Une marche de soutien à Laurent Gbagbo a été organisée en France et on se rend compte que les Ivoiriens et autres Africains ont bien compris l'enjeu de cette élection. Si les choses continuent de la sorte, Gbagbo risque de devenir le héros des masses africaines désireuses de ne plus voir la France et les Occidentaux se mêler de ce qui ne les regarde pas. En se rassemblant devant le Conseil Constitutionnel français qui valide les élections françaises comme c'est le cas en Côte d'Ivoire, les Ivoiriens envoient un message clair à la France : "Chez nous ça doit se passer comme ça se passe chez vous !"

L'image qui a montré le président de la CEI flanqué des ambassadeurs de France et des Etats-Unis a fait des ravages dans l'imagerie africaine. Cet homme ne semblait libre de proclamer les résultats que s'ils correspondaient aux attentes de ces deux superpuissances. Un jour, les idées de l'UPIERAD finiront par devenir les idées dominantes de l'Afrique : on doit nous-mêmes gérer nos ressources car là est l'enjeu capital de savoir si un nationaliste ou un pro-occidental est au pouvoir...


 



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11 décembre 2010 6 11 /12 /décembre /2010 12:17

Nombreux ont dû voir le film Françafrique sur la 2. C'est un film-aveu, un film dévoilement qui peut donner l'impression que le système mis en place par Jacques Foccart et le Général De Gaulle n'existe plus. Cependant, les cas  de l'élection du fils d'Eyadéma (Faure Eyadéma),   l'élection gabonaise d'Ali Bongo en lieu et place de son feu père Omar Bongo et  la bicratie ivoirienne nous révèlent que les choses ont à peine changé. Ce n'est pas parce que la Chine vient chasser sur des terres anthracites  de la France que le film a vraiment changé de décor pour que l'on puisse croire que la France ne tient plus le rôle principal. La logique de la poursuite de la colonisation à travers des gouverneurs noirs qui sont présentés comme des chefs d'Etat continue et le système a tout pour se pérenniser puisque le monde entier croit que les Africains se gouvernent par eux-mêmes. De gaulle a trouvé la subtilité pour faire des indépendances non pas une rupture mais la continuité de la dépendance et de l'exploitation sauvage des ex-toujours colonies françaises. Une astuce qui a cinquante ans d'ancienneté !

Les colonies françaises avaient à leur tête des gouverneurs qui l'administraient pour le compte de la métropole - pour l'intérêt de la métropole et son enrichissement débridé. Ceux-ci venaient de métropole et n'étaient pas des autochtones. Il existe encore de nos jours au Gabon, la plaque tournante de la politique coloniale de la France, un gouverneur de France avec lequel je me suis engueulé au téléphone en 2001. Si les colonies avaient des gouverneurs bien Blancs, les indépendances mettent en exergue des gouverneurs noirs, choisis par la France, acquis à la cause de la France pour que le projet colonial français continue, pour qu'une puissance française à l'échelle du monde soit possible. Ces gouverneurs noirs changent juste de nom et deviennent "présidents" de la république. Quand on veut conserver une situation dans le statu quo tout en donnant l'illusion d'un changement, il suffit de changer les mots : "président de la république" à la place de gouverneur, et le tour est joué ! En effet, la France sans ses ex-toujours colonies, c'est autre chose. Certes, elle a des idées mais tant qu'une idée pure ne fera pas rouler une voiture, le pétrole sera toujours une nécessité.

La France est le barbouze de l'Occident en Afrique. Cela s'entend aisément qu'elle a reçu ce mandat des autres puissances. Elle fait et défait les gouverneurs noirs et elle est la puissance qui dans la plupart des cas rapatrie tous les Occidentaux d'un pays en cas de trouble grave. Extraversion de l'économie comme au temps de la colonisation, Sassou l'a dit et nous savons que c'est toujours de mise. En politique, c'est comme en sport : une bonne prise qui fonctionne, on ne la change pas. Le jeu continue, rien n'a changé ou presque. La logique de l'indépendance énergétique de la France est toujours en cours et la peur de ce pays est de voir les autres ex-toujours colonies françaises imiter l'exemple de l'Algérie qui gère elle-même son gaz et son pétrole. On veut nous faire croire qu'elle est moribonde, mourante, déclinante mais la Françafrique est toujours là sous les oripeaux de la franc-maçonnerie et des restes des réseaux Foccart. Il n'y a qu'à se souvenir que Jacques Chirac a fait revenir Jacques Foccart dans le giron de la politique africaine. Quand on ne sait plus comment tendre un piège, on ramène le piègeur aux affaires louches de la république...

Que Jacques Foccart ou Maurice Robert confirment l'existence d'un réseau qui n'est là que pour la poursuite d'objectifs coloniaux peut donner l'illusion que le système n'est plus pérenne et que les Africains ont désormais la totalité de leur destin entre leurs deux mains. Mensonge ! Illusion grotesque ! Tant qu'un nouveau système ne remplacera pas l'ancien de sorte qu'il y ait une véritable indépendance économique de l'Afrique, la françafrique, tel un phénix, ressuscitera toujours de ses cendres chaudes. C'est par l'indépendance économique qu'on accède à l'indépendance politique et non l'inverse.

La France est capable de tout pour la défense de ses intérêts. C'est d'abord parce que les intérêts des Africains sont mal ou pas du tout assurés et défendus car si ce jour arrivait, la France cesserait d'être une puissance et nous savons que le premier signe qui nous permettra de lire le changement de système sera inéluctablement la disparition du franc cfa et de tous les accords secrets ainsi que la mort de la cellule africaine de l'Elysée, les problèmes du continent noir étant transférés à l'Assemblée Nationale comme tous les autres problèmes.

Si les hommes politiques des ex-colonies africaines ont besoin de l'adoubement de la France pour accéder au pouvoir, cela ne peut signifier qu'une chose : les Africains n'ont pas encore pris la mesure de leur destin et ils croient, bons enfants, que l'indépendance s'octroie - alors qu'il faille se battre contre celui qui vous retient captif pour vous en libérer comme l'ont fait les Algériens.

Pour contrer la France, il suffit aujourd'hui de réorienter l'élan politique, de remettre en cause tous les accords secrets et d'exiger une nouvelle coopération au risque de ne pas  avoir de coopération du tout avec ce pays s'il refuse un nouvel ordre coopérationnel basé sur l'égalité des échanges et des profits. L'asservissement politique est un asservissement qui est avant tout un asservissement économique confirmé par des natifs qui tiennent le rôle de gouverneurs noirs. Toute personnalité politique en bonne accointance avec l'ex-toujours puissance coloniale devrait être un suspecte en puissance car il n'est plus nécessaire d'enchaîner des peuples par des fers puisqu'il suffit d'enchaîner celui qui les enchaînera au travers d'une dictature qui répond à l'idéal de "stabilité" permettant aux Occidentaux de perpétuer leur rapine en paix sans être perturbés par une hostilité populaire croissante.

La rupture est l'oeuvre salutaire de ce siècle commençant. Une rupture radicale, cinglante, intransigeante qui saura créer une scission définitive avec l'ordre ancien démasqué dans tous ses apparats comme la franc-maçonnerie ou la double nationalité de certains de nos dirigeants. Il s'agit d'abord de rompre avec un état d'esprit séculaire introduit insidieusement au travers de l'éducation, de la religion, des habitudes de consommation, d'une certaine idéologie. Cela n'est possible que si nous retournons à ce que nous sommes, à ce qui nous caractérise : notre kimuntu-bomoto primordial, comme une aura d'ancestralité positive accumulée au fil du temps par des générations remplies de sagesse et de respect pour l'humain qu'elles sacralisaient comme le bien de prestige le plus élevé de la terre. Dès la fondation du monde, l'esprit bantou a surestimé la vie humaine comme le bien le plus important, comme la richesse des richesses car la vie est ce qui explique toutes les lois de l'Univers dont elle est l'aboutissement. En fait, la vie,notamment la vie humaine, est ce qui donne un sens à tout l'Univers, l'homme ayant été doté de la faculté de penser tout l'ETANT.

Tant qu'un intérêt ne rencontre pas un autre intérêt contradictoire, il continue son bonhomme de chemin. Nous comprenons la France qui essaie de fournir une énergie bon marché à ses citoyens - c'est son intérêt de défendre son mode de vie. Nous ne pouvons pas reprocher à ce pays de telles pratiques - même s'il est avant-gardiste dans de nombreuses idées universelles - tant que celles-ci n'influent pas sur la liberté que la France s'est dotée de venir se servir comme elle veut chez nous. La faute incombe à nos propres frères qui nous trahissent en nous promettant le développement - alors que seuls se développent leurs propres comptes en banque.

Le défi de l'Afrique est là, dans la fierté d'incarner la liberté de jouissance et de gestion de ses richesses dans une distribution rationnelle qui ne laissera personne sur le bord de la route - comme au bon vieux temps où on ne laissait personne dehors en Afrique. Pour réinventer l'Afrique, il nous suffit de regarder vers notre passé. Notre kimuntu-bomoto n'est pas si loin de nous car les principes forgés par les ancêtres sont aussi éternels que des pierres précieuses. Et quand l'on sait que l'or du monde est un pâle résidu de notre kimuntu-bomoto, que tout ce qui est grand en valeur puise sa saveur dans une sorte d'africanité universelle transférée au monde au travers de l'Egypte, nation noire, nous pensons que la première victoire de l'Occident sur nous a été de faire de nous des hybrides afin de perdre notre nature qui est largement au-dessus de celle qui détruit le monde en fomentant de nombreuses guerres, en saccageant les océans et les mers, en détruisant les forêts, en polluant l'environnement, en laissant mourir de faim des milliards d'individus tandis que des tonnes de nourriture sont jetées en Occident à la poubelle. L'avenir du monde est son passé : le monde ne sera sauvé que si l'or du kimuntu redevient la valeur cardinale, la pierre d'angle, le socle d'une vision du monde.

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