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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 19:59

Imaginez un voyageur étranger qui prend son vol retour à l'aéroport de Maya-Maya, un aéroport soi-disant international, dans le noir et qu'il faille se débrouiller avec des torches ou des bougies pour voir ses affaires. La belle affaire ! Il y a le Congo idéologique que nous présentent Sassou et ses griots et celui dans lequel vivent des millions de nos concitoyens - en plus sombre. Décidément, ce n'est pas le même car la réalité brutale n'a rien de verdoyant ou d'enchantant et ce n'est pas demain que le barrage d'Imboulou inondera Brazzaville d'une lumière soutenue. Il faut installer un commerce de bougies et de torches à Maya-Maya car ce n'est pas joli joli de ne rien voir dans le noir et d'embarquer comme des voleurs - alors que Sassou a inauguré un pan moderne de l'aéroport de Mawa-Mawa, morceau vite refermé après l'élan d'orgueil. Sachez que vous y atterrirez et vous y embarquerez de temps en temps dans le noir absolu.

Quand vous demandez à un membre du personnel aéroportuaire : "L'aéroport international de Mawa-Mawa n'a-t-il pas un groupe électrogène digne de prendre la relève en cas de panne d'électricité ?" On vous répond : "Vous parlez ainsi parce que vous ne connaissez pas ce pays !"

Si à Orly-Charles De Gaulle, il y avait ne fût-ce qu'une coupure de cinq minutes, cinq petites minutes, à l'heure où le spectre du terrorisme hante les esprits, je vous laisse vous-mêmes compléter le délire ambiant qui s'emparerait des voyageurs. Mais au Congo, l'obscurité est devenue une seconde nature au point où on doit vous rappeler comme ce dimanche 3 avril 2010, à l'aéroport de Mawa-Maya que vous êtes les fils de l'ombre parce qu'il vous faut goûter aux ténèbres avant de quitter le pays où la nuit est si nuit qu'on vous y drape pour la dernière fois avant que vous ne vous envoliez pour des cieux plus lumineux...

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5 octobre 2010 2 05 /10 /octobre /2010 18:31

COMMENTAIRE : c'est un mail anonyme que je viens de recevoir qui permet de mieux comprendre les dessous de l'accès à l'initiative PPTE qui a tant été acclamée par le pouvoir de Brazzaville. L'auteur suppute qu'il y a forcément des simitudes avec le Congo nôtre et cela, nous n'en doutons pas puisque les critères d'accès sont les mêmes pour les pays qui manifestent l'intention d'intégrer ce club où pour une fois la pauvreté est le billet d'entrée ! Le texte est assez explicite pour que je vous épargne un commentaire en longueur car j'ai beaucoup à dire ce soir sur des tas de sujets divers qui donnent une image de ce que notre Congo natal est devenu : une belle petite merde géographique et sociale. Certes, l'auteur a certainement voulu  aussi que je vous parle aussi de son site ; ce que je fais au travers de cet article. En définitive, l'union de toutes les nations africaines s'imposent car nos maux ici ou là sont similaires parce qu'elles ont les mêmes causes : la cupidité qui est le battement cardiaque du capitalisme, la cupidité l'oxygène qui alimente l'argent en vitalité et cette même cupidité qui se propage plus vite que la plus terrible des endémies est celle qui nous a valu et qui vaut encore à nos peuples une servitude plus cruelle que par le passé avec en forgerons nos propres frères, des soi-disant chefs d'Etat couleur d'ébène, des fils d'Afrique qui ont adopté la religion de la cupidité à laquelle ils ont ajouté un zeste de cruauté, des fils d'Afrique qui soufflent sur les braises pour que la cupidité prenne...

Comment transforme-t-on une dette odieuse en dette odieuse ? L'initiative PPTE en est certainement une des réponses, du moins pour le  RD Congo mais nous savons que Denis Sassou Nguesso a dû rembourser les dettes de guerre contractées par son prédécesseur Pascal Lissouba pour ... le combattre ! Cependant, Lissouba n'est pas un président despotique dans la mesure où il fut démocratiquement élu. Kensington et Sassou à ce qu'il paraît, dette achetée remboursée, sont devenus des bons amis selon l'adage "les bons comptes font les bons amis". Jusqu'à la prochaine dette achetée !

En conclusion, l'initiative PPTE comme je l'avais dit n'est pas l'assurance d'une amélioration de la condition de la dette d'un pays. J'y vois un hameçon habile qui ferre encore un peu un poisson déjà pourri par la tête... L'auteur termine en voyant dans le Institutions Financières Internationales un "jeu de dupe des peuples" et prône l'alliance du sud et du nord. Facile à dire mais difficile à faire car le nord est le ver qui fait pourrir le poisson sud...

 

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Message_PPTE_D_UN_INCONNU.jpg

 

Le 1er juillet 2010, le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque mondiale annonçaient officiellement l’atteinte par la République Démocratique du Congo (RD Congo) du point d’achèvement de l’initiative PPTE, en toutes lettres, "Pays Pauvres Très Endettés". Une expression humiliante inventée par les pays riches du Nord pour qualifier certains pays du Sud, qui sont éligibles à recevoir d’importants allègements de dettes à condition qu’ils appliquent certaines politiques décidées par les bailleurs de fonds occidentaux. En franchissant l’ultime étape de cette stratégie PPTE, la RD Congo a donc enfin obtenu une réduction de sa dette publique extérieure. Pour autant, le problème est loin d’être règlé...

Alors que la plupart des médias considèrent cet allègement de dette, tantôt comme une victoire du gouvernement congolais parvenu à arracher cet accord avec les Institutions financières internationales (IFI), tantôt comme un cadeau offert par les créanciers aux Congolais cinquante ans après leur indépendance (en droit), le CADTM estime au contraire qu’il n’y a pas de quoi se réjouir. L’atteinte du point d’achèvement constitue, en effet, la conclusion logique de la soumission du gouvernement congolais aux diktats des bailleurs de fonds occidentaux organisés au sein du FMI, de la Banque mondiale et du Club de Paris. Cette affirmation repose sur quatre constats


Premier constat : La dette extérieure publique de la RD Congo n’a pas été annulée

L’atteinte du point d’achèvement ne signifie jamais que la dette extérieure publique du pays concerné est annulée. En effet, la stratégie PPTE vise simplement à rendre la dette de ces pays "soutenable" selon les critères définis arbitrairement par les riches créanciers du Nord. L’objectif de ces créanciers est double. D’une part, ces allègements de dette permettent de faire payer les pays du Sud au maximum de leurs possibilités. Avec un budget de seulement 4,9 milliards de dollars en 2009, la RD Congo ne pouvait raisonnablement pas s’acquitter de l’intégralité de cette dette qui culminait à plus de 13 milliards de dollars avant l’atteinte du point d’achèvement. D’autre part, les créanciers visent à légitimer leur action en faisant passer ces allègements de dette comme des actes de générosité en direction des peuples du Sud. Or, il n’en est rien. Les allègements de dette ne sont jamais desintéressés car (presque) toujours assortis de conditionnalités politiques et économiques, incompatibles avec le droit des peuples à disposer d’eux-même.

Conformément à la stratégie PPTE, la dette extérieure publique congolaise n’est donc pas effacée. Elle s’élève aujourd’hui de 2,931 milliards de dollars |1|. Ce boulet continuera de peser sur les finances de l’Etat congolais pour les prochaines années au détriment des besoins humains des Congolais-e-s. Et les créanciers pourront, du même coup, garder la mainmise sur la politique du pays puisque toute future rénégociation de la dette sera conditionnée par l’engagement du gouvernement congolais à appliquer les politiques dictées par le FMI, la Banque mondiale et le Club de Paris. Une réunion avec le Club de Paris |2| est d’ores et déjà prévue en octobre en vue de négocier un accord bilatéral sur le reste de cette dette |3|..

Deuxième constat : les bailleurs de fonds occidentaux récompensent le gouvernement congolais pous sa relative docilité

L’atteinte du point d’achèvement par la RD Congo vient récompenser les "efforts" entrepris pendant près d’une décennie par le gouvernement de Joseph Kabila afin de satisfaire ses créanciers occidentaux. En effet, pour que le pays revienne dans le giron financier international et qu’il soit admis dans l’initiative PPTE, les autorités congolaises ont été contraintes au début des années 2000 de reprendre le remboursement de la dette (suspendu dans les années 90), dont la nature odieuse |4| est pourtant avérée. Car cette dette est constituée très largement d’arriérés impayés du dictateur Mobutu |5|. Or, selon la doctrine de la dette odieuse formulée par le juriste Alexander Sack en 1927 : «  Si un pouvoir despotique contracte une dette non pas pour les besoins et dans les intérêts de l’État, mais pour fortifier son régime despotique, pour réprimer la population qui le combat, etc., cette dette est odieuse pour la population de l’Etat entier (…). Cette dette n’est pas obligatoire pour la nation ; c’est une dette de régime, dette personnelle du pouvoir qui l’a contractée, par conséquent elle tombe avec la chute de ce pouvoir |6|. ».

Cette doctrine constitue une exception à l’obligation de remboursement de la dette, qui n’a d’ailleurs jamais été considérée comme absolue au regard de l’Histoire |7|. Les créanciers ne peuvent donc faire valoir le principe de continuité de l’Etat pour obliger le gouvernement congolais à rembourser la dette de Mobutu. Rappelons ici que la Banque mondiale et la Belgique sont même allées plus loin dans l’illégalité puisqu’elles ont organisé, au moment de l’indépendance du Congo en 1960, le transfert la dette contractée par l’ancienne métropole coloniale à l’égard de la Banque mondiale sur le dos du nouvel Etat indépendant. Ce qui est strictement interdit par le Traité de Versailles de 1919 |8|.

En dépit du caractère frauduleux de cette dette qui n’a pas pu échapper aux créanciers, ces derniers ont pourtant pressé le gouvernement de la rembourser, en ayant au préalable pris le soin de la "maquiller". En effet, le trio infernal Club de Paris - FMI - Banque mondiale a organisé à partir de 2002 le blanchiment de cette dette odieuse en restructurant les arriérés laissés par Mobutu. Il s’agissait de prêter de l’argent au gouvernement pour apurer les vieilles dettes du dictateur tout en lui imposant des conditionnalités comme l’adoption de l’actuel Code minier favorable aux investisseurs étrangers.

En conclusion, cette "association de malfaiteurs" a permis non seulement la formation d’une nouvelle dette (en apparence) "propre" supportée par le peuple congolais mais également d’une nouvelle mise sous tutelle du pays par les IFI. En échange, la RD Congo a atteint très vite le point de décision de l’initiative PPTE (étape intermédiaire avant le point d’achèvement) dès 2003. Les choses se sont ensuite compliquées puisque la RD Congo a dû attendre juillet 2010 pour atteindre le point d’achèvement, alors que le processus PPTE n’est censé durer au total que 6 ans....

Les motifs de ce blocage tel qu’avancés par les créanciers occidentaux sont divers : un taux d’inflation trop élevé, une mauvaise "gouvernance" combinée à une insécurité juridique pour les investisseurs étrangers en raison de la révision de certains contrats miniers comme le contrat KMT signé entre autres avec l’entreprise minière canadienne First Quantum Minerals |9| ou encore le risque d’augmentation de la dette congolaise lié à la conclusion du contrat signé avec la Chine |10|. Mais derrière les motifs officiels, se cachent bien évidemment des raisons d’ordre économique et géopolitique. L’attitude du Canada, qui a tenté d’inscrire à l’ordre du jour du G20 de Toronto en juin 2010 le différend entre First Quantum et la RD Congo, en est une parfaite illustration |11|.

L’enjeu pour le Canada comme pour les autres pays membres du Club de Paris est de garder la mainmise sur les ressources naturelles de la RD Congo en utilisant l’alibi de la dette et du très à la mode "climat des affaires" pour maintenir leurs contrats léonins en l’état et essayer de contrecarrer l’offensive des pays dits "émergents" tels que la Chine en Afrique. Cette stratégie s’est révélée en partie efficace puisque, sous la pression du FMI, le contrat (léonin) signé avec la Chine a finalement été révisé en octobre 2009, au mépris de la souveraineté permanente du pays sur ses ressources naturelles, inscrite à l’article 9 de la Constitution congolaise. Ces concessions ont aussitôt permis la conclusion d’un nouvel accord triennal (2010-2012) avec le FMI en décembre 2009, puis de l’atteinte du point d’achèvement en juillet 2010. Mais en septembre 2010, les choses se compliquent à nouveau puisque la Banque mondiale a suspendu un prêt de 100 millions de dollars, par solidarité avec sa filiale, la SFI (Société financière internationale), actionnaire dans le contrat KMT...

Troisième constat : L’allègement de la dette congolaise profite d’abord aux entreprises transnationales et aux créanciers occidentaux

La réduction des sommes destinées chaque année au remboursement de la dette odieuse du Congo, conséquence de l’atteinte du point d’achèvement, aura malheureusement un impact extrêmement limité sur les conditions de vie de la population congolaise, compte tenu des priorités des bailleurs de fonds occidentaux et du gouvernement congolais. Car parmi ces priorités, on retrouve le sacro-saint "climat des affaires" dont l’amélioration est suppliée par les investisseurs étrangers et les bailleurs de fonds....

Que signifie "amélioration du climat des affaires" ? Ce concept fourre-tout (à l’instar de "bonne gouvernance") peut être rattaché directement au rapport Doing Business ("Faire des affaires") publié chaque année par la Banque mondiale, qui classe quasiment tous les pays du monde en fonction de leur facilité à y "faire des affaires", en prenant plusieurs indicateurs dont celui relatif à la flexibilité de l’emploi. Plus la législation d’un pays facilite les licenciements et mieux il est côté |12| ! A titre d’exemple, le Rwanda enregistrait en 2009 la plus importante progression car les employeurs ne sont plus tenus de procéder à des consultations préalables avec les représentants des salariés (concernant les restructurations) ni d’en aviser l’inspection du travail. On peut trouver une autre explication de l’"amélioration du climat des affaires" dans le programme triennal conclu entre la RD Congo et le FMI en décembre 2009, qui met l’accent sur le « développement du secteur privé, notamment par la réforme des entreprises publique" et "la protection de l’investissement étranger" |13| ». En d’autres termes, les autorités congolaises doivent achever la privatisation des secteurs stratégiques du pays (secteur minier, forestier, télécommunication, etc) avec tous les licenciements que cela implique, comme lors de l’opération "Départs volontaires |14|" mise sur pied par la Banque mondiale et le gouvernement congolais. L’objectif étant d’assurer les profits des transnationales et de leur garantir que les contrats passés ne seront pas modifiés ou résilés, quand bien même ils seraient déséquilibrés, voire illégaux.

Les riches pays créanciers du Nord profitent aussi directement des mesures d’allègement de dette dans la mesure où ils inscrivent les montants annulés (en prenant leur valeur nominale) dans leur aide publique au développement (APD) pour la gonfler artificiellement.... Malgré cette pratique, les pays de l’OCDE n’ont consacré en 2009 que 97,5 milliards d’euros à l’APD, soit 0,31 % de leur revenu national cumulé, au lieu des 0,7% comme ils s’y sont pourtant engagés.

Enfin, les fonds vautours, dont la stratégie est de racheter à très bas prix des dettes de pays en développement à leur insu pour ensuite les contraindre par voie judiciaire à les rembourser au prix fort (c’est-à-dire le montant initial des dettes, augmenté d’intérêts, de pénalités et de divers frais de justice), pourraient bien être les autres grands gagnants du point d’achèvement. En effet, la méthode de ces fonds d’investissement privés est, pour l’instant, imparable et se nourrit notamment des allègements de dette car ils procurent provisoirement aux pays du Sud une bouffée d’oxygène financier. L’atteinte du point d’achèvement constitue donc une opportunité pour ces fonds vautours d’obtenir devant les tribunaux étrangers le paiement de leurs créances acquises immoralement |15|. La RD Congo pourrait se protéger des attaques de ces fonds « charognards » en adoptant par exemple une loi, à l’instar de la Belgique, pour les empêcher d’extorquer les ressources financières du pays.

Quatrième constat : la dette congolaise risque d’exploser à court et moyen terme

Le fait que la RD Congo ait terminé son "parcours du combattant PPTE", ne signifie aucunement que sa dette va rester à un niveau "soutenable". En effet, le stock actuel de près de 3 milliards de dollars a de très fortes chances d’augmenter fortement pour plusieurs raisons. Tout d’abord, la dette va mécaniquement augmenter dans les prochains mois sous l’effet de la crise mondiale (qui n’est pas terminée !) et des prêts léonins comme ceux accordés par la Chine.

Puis, l’amélioration du "climat des affaires" imposée par les IFI risque également de générer une dette en raison de la privatisation des entreprises publiques. Ce bradage entraîne automatiquement, en plus des licenciements massifs, une diminution des recettes pour l’Etat. Dans ces conditions, la mobilisation des ressouces internes au pays pour financer le développement restera extrêmement problématique. L’Etat congolais n’aura alors guère le choix de se tourner vers les créanciers étrangers pour contracter de nouvelles dettes avec les conditionnalités que cela implique...

On le voit bien, l’atteinte du point d’achèvement ne rompt pas le cercle vicieux de la dette. La spoliation et la domination du pays par les créanciers étrangers ont de beaux jours devant eux tant que la dette congolaise ne sera pas totalement annulée et que le système capitaliste ne sera pas remis en cause. Une des réponses immédiates serait de suspendre le remboursement de la dette (avec gel des intérêts) et de l’auditer pour identifier la part odieuse devant par conséquent être annulée sans condition. Mais la principale difficulté vient du fait que, dans l’état actuel des rapports de forces, les créanciers ne prendront jamais pareille initiative. La dette constitue pour eux un formidable outil pour contrôler les politiques des pays du Sud.

Face à l’unité formée par la Banque mondiale, le FMI et le Club de Paris, la RD Congo et les autres pays du Sud devraient faire front commun pour répudier la dette et rompre les accords avec les IFI qui empêchent l’exercice de leur droit à l’autodétermination. Pour ce faire, la solidarité entre les peuples du Sud mais également ceux du Nord sera déterminante. Car après tout, nous partageons les mêmes intérêts. La crise mondiale nous le rappelle : les populations du Nord sont frappées par des plans d’austérité légitimés par la dette publique des pays riches et sont victimes, à leur tour, du diktat du FMI.


Notes

|1| Après une polémique sur le montant réel de la réduction de la dette accordée à la RDC, c’est finalement 10,774 milliards de dollars de dettes qui ont été annulées.

|2| Institution informelle qui s’est réunie pour la première fois en 1956, composée aujourd’hui de 19 pays : Allemagne, Australie, Autriche, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Etats-Unis, Finlande, France, Irlande, Italie, Japon, Norvège, Pays-Bas, Royaume-Uni, Russie, Suède et Suisse. Pour une analyse détaillée, lire Damien Millet et Eric Toussaint, 60 Questions 60 Réponses sur la dette, le FMI et la Banque mondiale, CADTM-Syllepse, 2008, p 21.

|3| La dette due à l’égard de cette instance illégitime est d’environ 760 millions de dollars

|4| Lire la position du CADTM sur la dette odieuse http://www.cadtm.org/Dette-illegiti...

|5| A partir de 1965, lorsque Mobutu prend le pouvoir, la dette congolaise va fortement augmenter. La dette du Congo passe alors de 32 millions de dollars en 1965 à 10, 274 milliards en 1990 au moment où il est lâché par l’Occident en raison de la fin de la Guerre froide.

|6| Alexander Sack, Les Effets des Transformations des Etats sur leurs dettes publiques et autres obligations financières, 1927

|7| R. Howse,The concept of odious debt in public international law, juillet 2007, http://unctad.org/en/docs/osgdp2007...

|8| Le Traité de Versailles dispose dans son article 255 que la Pologne est exonérée de payer «  la fraction de la dette dont la Commission des Réparations attribuera l’origine aux mesures prises par les gouvernements allemand et prussien pour la colonisation allemande de la Pologne ».

|9| Il s’agit de la joint-venture KMT (Kingamyambo Musonoi Tailings) conclue entre l’entreprise canadienne First Quantum, l’Etat congolais, l’entreprise publique congolaise Gécamines, la sud-africaine Industrial Development Corporation et la SFI (Société financière internationale) qui n’est autre que la filiale de la Banque mondiale chargée d’appuyer le secteur privé

|10| Ce contrat qualifié à tort de « contrat du siècle » prévoyait au départ 6 milliards d’investissements dans le développement d’infrastructures et 3 milliards de dollars pour le secteur minier. Sous la pression du FMI, la garantie de l’Etat congolais a été supprimée ramenant ainsi le prêt controversé de la Chine de 9 à 6 milliards de dollars.

|11| Delphine Abadie, Le Canada en République Démocratique du Congo : « ô mes amis, il n’y a nul ami...,http://www.cadtm.org/Le-Canada-en-R...

|12| Renaud Vivien, "La Banque mondiale au coeur des affaires", http://www.cadtm.org/RD-Congo-La-Ba...

|13| Communiqué de presse du FMI n° 09/455, http://www.imf.org/external/french/...

|14| L’opération« Départs volontaires » mise sur pied en 2003 est un plan de licenciement financé intégralement par la Banque mondiale. Cette opéraiton a violé les droits de 10 655 agents de la Gécamines, qui attendent toujours le paiement de leurs arriérés de salaires et les indemnités prévus par le droit congolais.

|15| Lire le rapport de la plateforme Dette et développement et du CNCD-11.11.11, intitulé "Un vautour peut en cacher un autre : ou comment nos lois encouragent les prédateurs des pays pauvres endettés", juin 2009. http://www.cncd.be/IMG/pdf/RAPPORT_...

P.-S.

Les auteurs sont respectivement membres du CADTM Belgique, UFDH, CADTM Lubumbashi et NAD Kinshasa. Tous sont membres du réseau CADTM

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3 octobre 2010 7 03 /10 /octobre /2010 18:49

 

dncbtourbillonSassou, lors du conseil des ministres du 1er octobre 2010 insiste pour que l’agriculture devienne une priorité. C’est bien de recycler une de ses plus vieilles idées car c’est vrai qu’elle est toujours d’actualité pour un pays qui importe des poissons, des tomates et même du manioc. Cependant, voyons combien il y met sur un budget de trois mille quatre  milliards six cent cinquante trois millions de francs cfa (3004.653.000.000 frs cfa) en 2011 : à peine 40 milliards de francs cfa – alors que le budget de l’Etat  en 2011 s’élève à mille sept cent soixante et un milliard soixante dix huit millions (1761.078.000.000 francs cfa), contre mille quatre cent soixante sept milliards sept cent quatre vingt trois millions de francs cfa (1467.783.000.000 francs cfa) en 2010. La progression des dépenses en valeur absolue est de deux cent quatre vingt treize milliards deux cent quatre vingt quinze millions de francs cfa (293.295.000.000 francs cfa), soit 19,98% (presque 20%) en valeur relative. Il est évident qu’on doit réduire le train de vie de l’Etat car une augmentation de près de 20% de son budget est inacceptable d’autant que sur le terrain il ne se traduit  que par : pas d’électricité, pas d’eau, pas de création d’emploi, pas de niveau de santé correct, etc. Et il faut ajouter que les 40 milliards de francs cfa seront investis sur une période de 4 ans, soit 10 milliards de francs cfa par an ! Quand l’Etat engloutit plus de la moitié des recettes du pays, il ne peut même pas faire un effort à l’atteinte d’objectifs raisonnables comme l’autosuffisance alimentaire ? Mais à quoi jouent Sassou et son gouvernement ? C’est pour cela que le Congo a bénéficié de remise de dettes pour que le peuple n’en bénéficie pas ?

Avec 10 petits milliards pour l’agriculture, nous n’atteindrons pas l’autosuffisance alimentaire ; on peut le parier et avec Sassou, je gagne toujours mes paris.

Sassou croit qu’il peut se vanter d’avoir quelque peu augmenté le budget du ministère du sport et d’ouvrir le lycée d’excellence de Mbounda qui est en fait prêt depuis plus de 3 ans - alors que des pays moins riches que le Congo ont un niveau de sport plus élevé que le nôtre et une scolarité mieux cotée sur la scène internationale. En fait, là où Sassou Denis prévoit une mesurette, il faut une véritable révlution pour remettre les choses sur pied.

Le budget d’investissement augmente car selon le scribe de Sassou : «  les dépenses d’investissement s’élèveront à mille treize milliards cinq cent douze millions de francs cfa (1013.512.000.000 francs cfa), en 2011 contre six cent soixante quatorze milliards deux cent cinquante sept millions de francs cfa (674.257.000.000.francs cfa), en 2010, soit une augmentation de 50,55%. (Cependant, il oublie de dire que des projets entièrement financés en 2010 non terminés pour cause de détournements de denier public sont à nouveau refinancés en 2011 ; ce qui explique l'augmentation du budget d'investissement - tout en donnant l'impression que l'Etat investit plus - alors qu'il n'en est rien !) Un accent particulier sera mis sur le financement des projets en cours de réalisation (qu'est-ce que je vous disais, hein ?) ». Or, il faut noter que la plupart des projets en cours en 2010 avaient déjà été entièrement financés dans l’exercice 2010 ou celui d’avant ; cela ne peut s’expliquer que par un détournement permanent de l’argent de l’Etat. Ce n’est pas tout :  « Les dépenses d’investissement seront financées sur ressources propres à hauteur de huit cent milliards de francs cfa (800.000.000.000 francs cfa) soit 79% (contre quatre cent soixante quinze milliards cent millions de francs cfa (457.100.000.000 francs cfa) en 2010) et sur ressources externes pour un montant de deux cent treize milliards cinq cent douze millions de francs cfa (213.512.000.000 francs cfa), (contre cent quatre vingt dix neuf milliards cent cinquante sept millions de francs cfa (199.157.000.000 francs cfa), en 2010). ». En clair, l’Etat va s’endetter pour obtenir les 213 milliards manquants à son budget d’investissement – alors qu’il aurait suffi de réduire le budget de fonctionnement de l’Etat pour ne pas s’endetter. On peut trouver cet endettement encore plus incompréhensible quand le budget de l’Etat dégagera un excédent budgétaire de 1000 milliards de francs cfa (à cause des surliquidités du pétrole). Le petit peuple doit se demander à quoi va servir cet excédent qui n'a pas été comptabilisé dans le budget en cours.

Pour notre part, nous estimons qu’il est impérieux que

  • -      L’Etat introduise une plus grande transparence dans la gestion de l’argent public ;
  • -      L’Etat réduise son train de vie car un Etat qui pompe à lui tout seul la moitié des recettes du pays est un Etat glouton et il n’a absolument aucun mérite en lançant ici ou là des mesurettes – pendant qu’il dilapide les richesses du pays par des artifices qui sont des véritables pièges à détournement d’argent public ;
  • -      La question de l’indépendance énergétique du pays soit une question centrale car elle conditionne le succès de toute entreprise d’industrialisation ;
  • -      L’éducation reprenne une place de choix pour que le pays soit en mesure de créer la matière grise nécessaire au soutien et à la gestion du développement du pays ;
  • -      Le volet social soit réexaminé à la hausse pour résoudre les problèmes de pauvreté dans notre pays.

Pour la petite anecdote, Sassou exige désormais à ses ministres de descendre au moins tous les trois mois sur le terrain ; ce que nous avons conseillé dans un de nos articles car il est inadmissible que les ministres fassent semblant d'être surpris face à des contrats non honorés par certaines entreprises. Ce type de comportement relève purement et simplement de l'irresponsabilité. Par ailleurs, les ministres devraient lâcher la veste pour descendre un peu plus souvent sur le terrain afin de s'imprégner des réalités palpables.


Comment comprendre que l’agriculture soit l’objet d’un budget annexe – alors que Denis Sassou prétend que c’est une priorité ? Nous sommes encore une fois en présence d’un Etat bricoleur, d’un Etat qui ne prévoit en fait pas grand’ chose parce qu’il n’a aucune envie que le Congo décolle véritablement à l’échelle des nations.

Les années passent et se ressemblent. Denis Sassou met en place des budgets au rabais et empoche la différence – sans le moindre état d’âme car ce qu’on ne nous dit pas, c’est qu’il est à lui tout seul un ETAT PARALLELE qui engloutit des sommes abyssales pour sa gloire. Pour sa gloire !

Reste la question des 90% de l'économie parralèle qui n'est pas budgétisée: Si le Congo contrôlait tout l'argent qui circule dans le pays, on peut dire qu'il y a belle lurette que les problèmes du Congo seraient tous résolus et que le Congo serait devenu un pays où il fait bon vivre pour tous ! A condition qu'il y ait un soupçon de démocratie et de sérieux et de transparence !

   

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1 octobre 2010 5 01 /10 /octobre /2010 10:23

medocs.jpgCOMMENTAIRE : Voici un mail que je viens de recevoir et que je répercute sur le site car je  pense que nous avons tous des parents au Congo à qui on pourrait vendre ces produits retirés de la vente ; je crois que nous qui vivons en Europe, sommes peu concernés - même si la dengue fait son apparition dans le bassin méditerranéen français. Hélas, il faudrait encore que le gouvernement congolais soit conscient du danger et fasse le nécessaire pour que la nouvelle soit connue des Congolais qui risquent de se faire avoir car les pharmarcies voudront écouler leurs lots de médicaments invendus et nous savons tous qu'il n'y a aucun contrôle véritable sur la vente du médicament au pays puisque la vent libre de faux médicaments est devenu si courant qu'il ne choque plus personne : on vend des médicaments périmés ou des contrefaçons ou des faux médicaments au marché, dans la rue et cela ne préoccupe pas les autorités congolaises. On devrait pourtant interdire le marché illicite du médicament car il en va de la santé du peuple en créant une brigade ad hoc qui aurait pour tâche de lutter contre ce fléau. Les maires ou les préfets peuvent prendre des initiatives quand le gouvernement central est apathique et lancer des opérations coups de poing mais il faut prendre des dispositions juridiques et les faire respecter au besoin par la force de la loi.

Vanessa Nana nous dit dans un article qu'il s'agit en fait de 42 médicaments interdits moins efficaces et dont les effets secondaires peuvent être graves.

 

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"Nous tenons à vous transmettre la liste des médicaments contre le paludisme retirés du marché et il est prouvé que ces médicaments sont à l'origine de l'insuffisance rénale qui tue sans pardon.

* PLASMOTRIM * ARTEQUIN * CO-ARINATE * ARSUCAM * ARCO * ARTEDAR * ARTECON * DIALQUIN

 

Merci de faire suivre ce mail à tous vos contacts, ça peut sauver des vies."

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30 septembre 2010 4 30 /09 /septembre /2010 19:22

 

Nous constatons que le monde religieux semble ne pas s'intéresser aux dérèglements du monde politique comme si les dérives des hommes politiques ne le concernaient pas mais cela est beaucoup moins vrai du côté de l'islam, une religion qui s'impliqua dès le départ à confondre le règne politique et le règne religieux. Souvent avec excès.

A l'époque où les rois prétendaient que leur pouvoir  terrestre provenait de Dieu s'ils ne prétendaient pas comme pharaon être d'essence divine eux-mêmes, il était difficile de voir une forme d'opposition politique comme elle existe aujourd'hui. Cependant, est-ce dire qu'il n'existait sous quelque forme que ce soit d'opposition politique ? Les Grecs et les Romains inventèrent plus tard le sénat qui ne s'opposait pas au roi mais qui discutait parfois sa politique - encore que le puissant César n'était pas tenu de respecter la volonté d'illustres vieillards qui le composaient. Mais restons à des époques plus reculés, des époques riches en prophètes et regardons de près l'action de ces hommes. Nous avons l'intention de montrer ici que les prophètes d'antan étaient les opposants politiques d'aujourd'hui. En disant cela, je m'insurge contre tous ce qui ne veulent pas mêler religion et politique - alors que les deux soeurs agissent sur le même objet et veulent en régir l'existence en vivant à ses dépens. L'objet en question n'est autre que le peuple. Aussi voyait-on les rois réclamer et le pouvoir politique et le pouvoir spirituel. Les lévites protestaient à chaque fois qu'on leur arrachait le pouvoir spirituel qui est une autre forme de pouvoir politique impersonnalisé : celui qui exerce le pouvoir politique l'exerce en son nom mais celui qui agit dans l'ordre religieux prétend agir au nom de Dieu si ce n'est pour Dieu lui-même qui a besoin de représentant physique sur terre pour se faire entendre de sa propre création...

Le verset 17 du chapitre 12 de l'Evangile de Marc a été mal compris car en disant : "Rendez à César ce qui appartient à César", le Christ ne voulait pas dire : "Ne faites pas de politique" mais que l'argent était une création de César attestée par son effigie et qu'il fallait le lui rendre parce que ce n'était pas la chose la plus importante à ces yeux puisqu'il venait introduire un ordre nouveau pour une renaissance spirituelle de l'homme universel. Jésus ne respectait pas Hérode lui qui le traita de "renard" en disant  au verset 32  du chapitre 13 de l'Evangile selon Saint Luc  : "Allez et dites à ce renard..." en parlant du prétendu roi terrestre d'Israël !

Regardons quelques prophètes en ne prenant que la Bible - même si on peut étendre notre raisonnement au Coran puisque le Coran de Mahomet ne propose ni plus ni moins qu'un projet de société différent, une théocratie différente du système politique de l'époque qu'il renversa en en détruisant les idoles de la Kabbah à la mecque qui symbolisait le pouvoir politique traditionnel.

Moïse s'opposa à un roi esclavagiste dans l'intérêt des esclaves et alla jusqu'à les libérer de l'esclavage en s'opposant par des moyens théurgiques à un homme qui avaient à ses pieds tous les magiciens de l'Egypte : Pharaon, le grand initié en personne ! Il entre dans le règne terrestre et libère des hommes et des femmes des liens qui les attachent en s'opposant à un système qui opprimait l'homme - même si on peut dire aujourd'hui que le récit biblique n'est pas un récit proprement historique mais il y a dans la Bible des exemples plus probants comme celui d'Elie qui s'oppose au roi Achab et à son épouse Jézabel car lorsque les rois ne permettent pas d'opposition politique proprement dite, celle-ci prend la forme d'un pouvoir impersonnel qui ne se réclame pas du peuple mais de Dieu lui aussi mais en plus direct car Dieu parle et agit au travers de ses prophètes - en prenant le soin de ne pas vouloir mêler les règnes - même si Moïse le législateur fut pour moi un parfait homme politique qui mit en place une théocratie car sa loi était un véritable projet de société. Il est assez remarquable de constater qu'il (Moïse) agit souvent avec violence et brutalité pour instaurer son projet théocratique au sein du peuple - comme l'aurait fait un roi païen.

Les religieux ont donc tort de ne pas dénoncer les "péchés" des hommes politiques d'aujourd'hui car Nathan n'hésita pas à critiquer David et on peut aussi dire que Jean le Baptiste critiqua d'une certaine façon Hérode. - même s'il ne lui reprocha que sa lubricité et sa fornication avec l'épouse de son frère qui vivait encore (il faut comprendre que la loi juive autorisait que l'on épouse la veuve de son frère).

Aujourd'hui, Sassou Nguesso Denis tue mais l'Eglise ne dit rien ; Sassou affame le peuple mais l'Eglise se tait et prétend ne s'occuper que des âmes - alors même que dans la seule prétendue prière que le Christ laisse au monde, il dit : "Que ton règne vienne". Et le règne divin n'est-il pas censé s'opposer au règne terrestre humain ? C'est toujours de la souffrance et de la déchéance des peuples et de la cruauté des souverains que parlent les prophètes et, à ce titre, ils font acte de véritables opposants politiques qu'il serait absolument pertinent de dire que si le Christ ou Moïse ou Elie revenaient aujourd'hui et agissaient dans le registre humain, ils seraient forcément COMMUNISTES. COMMUNISTES !

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28 septembre 2010 2 28 /09 /septembre /2010 11:51

COMMENTAIRE : C'est la preuve que le Congo est devenu une zone de non-droit où l'on raquette les commerçants et ceux qui rouspètent sont tout simplement exécutés ! Des hommes armés ne peuvent faire référence qu'au pouvoir ou à des proches du pouvoir car ce n'est pas n'importe qui qui possède une arme à Brazzaville. Face à la misère qui grandit, on voit aussi grandir la délinquance armée parfois commanditée par le pouvoir lui-même pour créer un climat d'insécurité et obliger les commerçants étrangers à avoir un puissant protecteur dans la hiérarchie de la police ou de l'armée. Le rêve congolais pour le comparer au rêve américain de Babou Sèye a tourné au drame et les commerçants étrangers savent désormais que le Congo n'est plus un pays sûr comme par le passé parce qu'on peut y trouver la mort.  Babou Sèye retournera au Sénégal dans un cercueil ; ce n'est pas ce qu'il avait imaginé, ce n'est pas le scénario qu'il s'était tracé : il voulait certainement faire fortune comme ses prédécesseurs qui utilisent le Congo comme un tremplin. Ce n'est pas un cas isolé puisque de tels actes crapuleux se multiplient au Congo - surtout à Brazzaville et on se demande ce que fait la police nationale. Ils vous braquent désormais en plein jour, au vu et au su de tous sans se gêner et ils vous tuer sans le moindre regret au moindre signe de résistance. le Congo est devenu un mélange de paradis et de jungle ; le Congo est une parajungle. Voici un article tiré sur le site soleil à l'adresse suivante : http://www.lesoleil.sn/article.php3?id_article=63722 qui donne plus de détails.

 

InsecuriteABrazzaville.jpg

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 14:26

Il est bon de discerner les processus en oeuvre et non seulement leurs effets. Le remue-ménage que l'on observe dans la sphère de la mafia financière intérieure au Congo est le fait du ministre des finances Gilbert Ondongo qui essaie de serrer les cordons de la bourse mais seuls souffrent les petits ministres comme nous l'avons écrit dans un de nos articles, suite à une correspondance reçue et les petites personnes qui survivent par de petites magouilles comme des salaires fictifs, c'est-à-dire, pour bien les désigner, des salaires multiples touchés par une seule personne. En fait, le Congo ne sait pas contrôler ou protéger ses revenus comme ses ressources ; c'est un pays passoire où l'on écume des milliards de francs cfa chaque jour hors du pays. Et dans ce tripatouillage à gros trous, il y a ceux qui se font prendre et les autres du pouvoir ou ceux de l'économie souterraine, l'économie qui échappe à l'Etat.

Nous avons appris le décès d'un Congolais en prison en lien avec l'affaire des salaires fictifs, une affaire qui ne date pas d'aujourd'hui. Pour ceux qui nous lisent, qu'il vous souvienne de l'affaire des 33000 faux salariés créés par un ministre dont le dossier est encore en souffrance sur la table de Sassou. Ondongo va à la pêche du menu frétin, Ondongo s'offre de la fine friture et non du gros poisson car les requins du saignement de l'Etat ont des dents longues et des bras qui arrivent jusqu'au palais Cristal de Mpila. Ils sont intouchables car un bras aussi long ne peut pas être pris : il a vite fait de changer de position dès qu'il sent des frissons le parcourir. Pendant ce temps, il a eu le temps de farfouiller dans de nombreux tiroirs étatiques et de cajoler de nombreuses poches. Gilbert Ondongo se rabat sur du menu frétin pour passer sa frustration et se donner l'impression de servir le pays.

Nous sommes à une époque où l'on peut contrôler aisément des dizaines de milliers de salariés voir des millions ou même des miliards. D'ailleurs, on fait mieux ailleurs en contrôlant pratiquement la plupart des transactions financières dans les pays civilisés. On doit pouvoir mieux contrôler les décaissements publics dans un petit pays comme le Congo. Et si la fraude existe, c'est qu'il y a des failles et les failles indiquent forcément des complicités souvent internes au système car un homme qui touche dix fois sa paye du mois ne peut pas passer inaperçu et nous savons qu'il ne jouit pas seul de ce pécule puisqu'à chaque fois, il laisse sa part de madesu ya bana ou "haricots des enfants". Déjà que 90% de l'économie congolaise sont souterrains, s'il y a des fraudes sur les 10% qui restent, vous pouvez imaginer l'intensité de la diarrhée financière dans notre pays. Il faut qu'Ondongo puisse essayer d'élargir l'assiette du contrôle à une part plus grande de l'économie congolaise - notamment les étrangers qui s'enrichissent goulûment dans notre pays. Imaginez un pays où l'on vous propose un poste à la fonction publique contre de l'argent. Vous payez, on vous crée un poste virtuel et un vrai salaire et peu importe si vous vivez au Congo ou non, que vous soyez mort ou non, que vous soyez un Congol, un Libanais ou n'importe qui. En fait, il n'y a pas de vraie administration dans le pays ; ce qui fait que le Congo n'est pas si loin de ressembler à un paradis fiscal car l'Etat ne contrôle pratiquement par les flux d'argent qui circulent dans l'économie du pays.

Gilbert Ondongo doit avoir les mains libres pour réussir là où Andély a été remercié pour avoir fait du zèle. L'éthique disparaît voluptueusement devant un billet de banque et les chasseurs d'argent sale et d'argent facile sont si nombreux et si puissants qu'ils n'ont rien à craindre d'un ministre des finances dont les caisses sont en fait détenues par Denis Sassou Nguesso lui-même. Et nous savons que pire que les salaires fictifs, il y a le détournement de l'argent public, une pratique nationale, à cause des multiples "bureaux" ou "voisines du lit" comme on les appelle ailleurs, une pratique qui ressemble fort à un sport de haut niveau comme une fornication financière en haut lieu.

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27 septembre 2010 1 27 /09 /septembre /2010 10:11

Fraternellement, à mon frère Mwangou,

on s'est toujours demandé pourquoi il était plus facile de faire la guerre à des étrangers que les grecs qualifiaient de barbares, de tuer un étranger sans en éprouver le moindre regret. C'est en contredisant cette réalité que la Baghavad Vita est un récit poignant car Arjuna doit combattre ses propres parents, il doit tuer son propre frère, faire couler son propre sang. En lisant cet article, vous comprendrez peut-être un peu mieux cette disposition culturelle de l'être humain qui plonge au plus profond de son animalité. C'est que l'homme dans sa chair est une mise en facteur de toute une histoire de gènes qui ont combattu pour ne pas disparaître depuis la nuit des temps. Comme qui dirait qu'il y a un peu de TOUT le Congo dans un seul Congolais, de TOUT le Congo depuis la nuit des temps.

Les origines d'un individu sont importantes car l'origine est le lien charnel et compassionnel qui nous relie à une communauté à un peuple - autrement, nous sommes cruels car nous ne nous préoccupons pas de la souffrance de cette communauté et nous pouvons même la faire souffrir car nous nous disons que se sont des étrangers avec lesquels nous n'avons pas une goutte de sang en commun. Si Denis Sassou Nguesso aimait le Congo, on s'en ficherait de ses origines. Or, Sassou est cruel avec mon peuple car il se réjouit du mal du peuple congolais sinon comment comprendre qu'il supporte la misère, la maladie, la faim qui sévit au sein de ce peuple qui vit dans l'obscurité - alors qu'il est celui qui doit trouver des réponses aux malheurs de tous ? Comment comprendre que celui  qui doit soigner nos peines est celui qui nous en inflige ? L'origine est un lien viscéral à une communauté, à un peuple ; c'est pour cela que que l'ethnie est puissante, plus puissante même que la nation congolaise dont on a tant de mal à s'identifier.  Moïse a préféré les tourments de l'esclavage à la gloire de l'Egypte quand il a su qu'il était hébreu (enfin, c'est la légende biblique qui le dit ainsi). L'histoire fourbit mon argumentation d'un cas récent dont nous déplorons les horreurs : le règne d'un rwandais (Kanambé) sur le Congo Démocratique, nos voisins d'en face. Les Rwandais massacrent, violent jusqu'au point où l'ONU s'offusque mais il est incapable de protéger le peuple congolais -parce qu'il ne le veut pas. C'est qu'il y a un Rwandais à la tête de l'Etat qui n'en a rien à foutre de la douleur d'un peuple dont il sait ne partager aucun lien. Il y a aujourd'hui plus de six millions de morts en RDC et nous savons qu'une telle chose n'aurait pas pu arriver sous Laurent Désiré Kabila ou sous Mobutu.

Nous sommes liés à un peuple par des liens charnels qui suscitent des sentiments profonds qui font qu'une mère par exemple ne peut laisser ses enfants mourir de faim car elle ressent leurs souffrances dans son ventre et cette compassion nous pousse à agir, à sortir les nôtres de la souffrance car les voir heureux nous rend heureux aussi. Est-ce le comportement de Sassou envers les Congolais ? D'ailleurs, combien de Congolais a-t-il directement tués comme Ngouabi, le cardinal, Massambat-Débat, entre autres ? Un homme qui laisse des nouveau-nés mourir de malnutrition, des mères mourir après l'accouchement est un homme qui souhaite la disparition du peuple originel du Congo pour lui substituer des étrangers qui n'auront pas le droit de revendiquer quoi que ce soit dans le pays car ils se diront : " Tant pis, ce n'est pas notre pays. Après tout, ça ne nous regarde pas !"  Omar Bongo a rempli toute l'administration gabonaise de Congolais à dessein. Regardons par exemple ce qui se passe en Israël où 95% de la population juive sont des Khazars et non des fils d'Abraham ; on voit qu'ils ne respectent pas les préceptes du Dieu d'Abraham qui a dit de vivre en paix avec l'étranger car Israël est d'abord la terre de Canaan et surtout de ne pas tuer. Les vrais Juifs vivaient en bonne intelligence avec les Palestiniens pendant des siècles car ils savaient qu'ils étaient tous fils d'Abraham.

C'est vrai que de nombreux fils du Congo ont donné l'impression de ne pas faire mieux que Sassou mais ils n'ont pas fait souffrir leur peuple autant que le fait cet étranger de Sassou dont la cruauté est si terrible. Gaspiller autant d'argent alors qu'un seul voyage à l'étranger en moins peut permettre qu'on reconstruise la faculté des sciences, il y a trop à dire et surtout, c'est Sassou qui a dit parlant de Lissouba : "Il va gouverner debout". Sassou n'a pas laissé Lissouba en paix jusqu'à le renverser. Si vous dites que Sassou s'entoure de gens compétents pour bloquer les choses, je vous demande pourquoi un enfant du Congo ferait-il une chose pareille à son peuple comme s'il n'a pas envie que le Congo  soit heureux, comme s'il a envie que les Congolais en bavent. La misère est un bon ferment pour la dictature car le peuple sera occupé à subsister et ne pourra plus parler de politique. C'est ce que j'ai constaté quand je suis revenu au pays en 2008. La question n'est pas la compétence, c'est-à-dire le savoir-faire (pratique, expérience) ou le faire-savoir (connaissance) mais le pouvoir-faire (capacité de décision) car une compétence qui ne peut rien faire est comme une compétence morte : c'est Denis Sassou Nguesso qui donne les moyens d'agir et on doit juger un homme d'Etat au rapport moyens/investissements et non aux petites réalisations presque toutes tournées vers la propagande politique qu'il reéalise.  Le Congo ne devrait pas avoir le visage qu'il présente et nous reconnaissons que Sassou tient son sadisme de toute une génération politique mais le temps vient où les choses doivent changer. De gré ou de force...

C'est en se demandant pourquoi Denis Sassou Nguesso n'aime pas le Congo qu'on est arrivé à faire des recherches qui ont conduit à constater que cet homme était un étranger. Un pays peut aller mal avec un fils du pays à sa tête, certes mais avec un étranger au sommet du pouvoir, c'est souvent la mort assurée. Nous nous battons pour que le peuple congolais ne meure pas. C'est le combat pour la dignité, un combat du coeur contre la puissance d'un Etat cruel. Des peuples sont morts dans l'histoire et même Rome est devenu un mélange composite de plusieurs nations après avoir disparu sous les coups de boutoir des Goths et après avoir intégré à la citoyenneté romaine tant et tant d'étrangers. Cortès a détruit à lui seul toute une civilisation  rayonnante et Cortès n'était accompagné que de quelques hommes... Sassou, si l'on suit votre argumentation, a programmé la destruction du Congo (que vous appelez "blocage"). Alors, dites-nous pourquoi. Quel est le sentiment intérieur qui pousse cet homme à tant de cruauté ?

 

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 18:35

 

dncbautodeskInfo.jpgCOMMENTAIRE : Paul Pigasse, qui est-il ? Qui est donc cet homme qui règne auprès de Sassou Denis et qui dirige les Dépêches de Brazzaville ?  Qui est l'un des plus puissants conseillers de Denis Sassou ? On sait qu'il est de nationalité française, franc-maçon et  fréquente les milieux chrétiens mais rien de plus quant à sa présence véritable au Congo. Nous ignorons qui l'a introduit auprès de Denis Sassou. Voici des extraits du livres de Zebrowski qui vous permettront de mieux le cerner et en lisant en filigrane, vous comprendrez qu'à la fin de sa vie, monseigneur Nkombo qui était guéri de sa maladie avait de gros problèmes parce que Sassou Denis l'accusait de comploter contre lui dans l'affaire des disparus du Beach. Certes, vous n'apprendrez pas tout ici sur le puissant sorcier blanc qui conseille Sassou Denis mais vous saurez qu'il a épousé la nièce d'Alfred Sirven qui fut recherché par la police française suite à l'affaire ELF. On apprend par exemple que la tombe de Savorgnan de Brazza était vide à Alger et que le mausolée est une idée de Paul Pigasse qui l'a proposé pour des raisons financières, que Sassou avait besoin des ossements de ce grand personnage pour des raisons fétichistes (que nous avons décrié dans un article qui évoquait le nkini) et que les pratiques fétichistes de Sassou et de sa bande d'adorateurs de Satan se font la nuit au cimetière de la Tchiémé, (parmi tant d'autres) etc. Dans ces extraits, vous noterez que celui qu'on désigne par "le chef des forces du Mal" ne peut être que Sassou qui assista personnellement à la mort du cardinal Emile Biayenda comme je l'ai écrit dans un précédent article...

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25 septembre 2010 6 25 /09 /septembre /2010 17:43

sassou5.jpgCOMMENTAIRE : Voici un mail qui vient apporter des éléments à l'article juste en dessous tiré de la correspondance d'un officier, un certain Jonas Oboura. On y apprend que Denis Sassou Nguesso signait les passeports en 1973 "Denis Sassou" ; ce qui signifie que le nom de Nguesso est un ajout tardif indiquant qu'il possède trois actes de naissance : le premier, le vrai, ensuite le second où il prend l'identité de Sassou Denis, enfin le dernier où il devient Denis Sassou Nguesso. L'auteur du mail va jusqu'à prétendre qu'un proche de Sassou ne l'a jamais entendu parler la langue mbochi. Bref, je vous laisse découvrir ce mail qui contient une information capitale : Sassou ne veut pas du développement du Congo. normal : ce n'est pas un fils de la terre du Congo.

 

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De :
À : Demain Le Congo Brazzaville <demainlecongobrazzaville@yahoo.fr>
Envoyé le : Sam 25 septembre 2010, 19h 00min 06s
Objet :

Bonsoir.

Toujours pour te remercier, je précise comme cet officier que lorsque je viens en France en 1973, mon passeport est signé de Denis Sassou. Et une personne qui le connaît bien car son voisin au camp militaire du 15 aout m'avait dit que "ya Denis" c'est comme ça qu'elle l'appelle, n'avait jamais eu de visite d'un quelconque parent à l'époque. Il n'avait que des amis qui venaient le voir ; pas de frère, cousin, oncle, neveu et autre. Et un de ses beaux frères, m'avait dit qu'il n'avait jamais entendu Sassou Nguesso s'exprimer en Mbochi ; pour un type qui est né au village, c'est quand même étonnant. mais l'argent étant, la famille est apparue. Il faut cependant se souvenir que c'est surtout à sa mère que Sassou Nguesso accorde une dévotion totale, visite à la tombe de sa mère, et rarement à son père Nguesso.

Ceci étant, est-ce cela qui expliquerait son attitude ? Si Th. Tchicaya a payé de sa vie cette découverte, et son ami qui pleurait avec lui, Lekoundzou, n'a-t-il pas lui aussi découvert la même chose ?

C'est justement parce que les enfants du village se moquaient de lui comme enfant bâtard, qu'excédé, il noya un de ses copains qui se foutait trop de lui ; voilà comment il devint assassin à l'âge d'ado...

Un homme d'affaires italien que j'ai rencontré à Brazza, m'a dit, après avoir rencontré le président pour traiter de ses projets d'investissement au Congo, que ce président là ne lui paraissait pas congolais :  " il ne veut pas du développement de votre pays."

Encore merci. je trouverais bien le moyen de dispatcher ça dans la ville ;  car en réalité peu de congolais ont accès à l'internet, surtout, ont peur d'ouvrir ce genre de message. Vous comprenez bien. 

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