Pour atteindre ses promesses électorales : Pouvoir d’achat, Dettes, Croissance, Chômage, Service à ses amis riches etc.…, Nicolas Sarkozy fait allégeance au « Réal politik ». Depuis, il est, sans précédent, de voir la diplomatie française s’enliser en Afrique, le nouveau discours de Nicolas Sarkozy en Tunisie et la mutation de Jean Marie Bockel de la coopération sont les preuves, Eh ! oui nos amis de la françafrique ont la peau très dure. En même temps, les mécontentements en Afrique prennent de plus en plus de pans entiers, soit : l’indignation, le dégoût, la révolte etc.… Développement par Appolinaire Noël KOULAMA. 1) SARKOZY INDIGNE LES AFRICAINS :
En présentant ses vœux de fin d’année au français, le Président français ne dévoile pas sa politique africaine, et dernièrement, lors de l’interview réalisée par les grandes chaînes de télévision françaises, à l’Elysée, nous pouvons déplorer le manque de question sur la promesse de Nicolas Sarkozy sur sa politique africaine. Mais, de jour en jour, le vrai visage africain de Nicolas Sarkozy se dévoile A chaque fois, force est de voir le Président français, tenir un comportement humble dans les pays anglophones (en référence de sa dernière visite en Afrique du sud), mais par contre de comportements truffés d’arrogance, de dénigrement et d’humiliation des peuples africains, pendant qu’il chouchoute les dictateurs. Lors de son périple africain du Sénégal, Nicolas Sarkozy évoque : « L’Afrique n’est pas assez entré dans l’histoire……. », En Afrique du sud, il calme le jeu, en disant : « La France n’a pas pour vocation de demeurer un gendarme en Afrique et tous les accords de défense seront renégociés ». Actuellement, en Tunisie, en voyage d’état, Nicolas Sarkozy accompagné, pour la circonstance, des hommes d’affaires et de Ramada Yade, Secrétaire aux droits de l’homme, évoque les questions de droit de l’homme en Tunisie : C’est le satisfecit attribué lundi 17 mai 2008, au soir, par Nicolas Sarkozy au président tunisien Zine El Abidine Ben Ali sur le terrain des droits de l'Homme qui a suscité la polémique, aussi bien en France qu'en Tunisie : « L'espace des libertés progresse en Tunisie » avait-il jugé devant son hôte, assurant ne pas vouloir s'ériger en donneur de leçons. La colère des démocrates, des défenseurs des droits de l’homme et des droits de la femme, ne s’est pas faite attendre, pour un peuple sous l’une des dictatures les plus féroces du Maghreb. Monsieur Mokhtar Trifi Président de la ligue tunisienne des droits de l’homme a regretté les propos du président français Nicolas Sarkozy. Et pour couronner le tout, Ramada Yade, la Secrétaire aux droits de l’homme, annule le rendez-vous prévu avec l'Association Tunisienne des Femmes Démocrates (ATFD), regrette sa présidente Mme Cherif. Monsieur Nicolas Sarkozy, joue toujours la même carte, celle de privilégier les intérêts économiques français, au détriment de la bonne gouvernance et des droits de l’homme en Afrique francophone. Son réal politik n’est qu’une priorité au commerce, à l’économie, à l’aménagement des dictateurs africains, et heurte ainsi, l’indignation et la sensibilité du peuple africain francophone. On peut resumer, qu’en Afrique, la France n’est plus défenseuse des valeurs Selon Madame Khadija , (Militante des droits de l’Homme et présidente d’une ONG féministe), à l’AFP : « même s’il ne s’agissait pas de donner des leçons de démocratie, mais, devrait, au moins, reconnaître la réalité en Tunisie ».
2) LE NO MANS’LAND DE LA FRANCAFRIQUE : Les années à venir s’annoncent dures pour les démocrates africains contre la Françafrique, des manifestations contre la fin et contre les tripatouillages constitutionnels et électoraux seront attendus, dans les mois à venir, au nom de « Trop c’est trop ». Selon l’ancien premier ministre français Michel Rocard, dans une interview du journal les Afriques n°16 du jeudi 14 février 2008, « La Françafrique m’a empoisonné la vie. J’ai parfois tenté d’empoisonner la sienne, mais elle a la vie dure… », En voici des exemples : · Au Tchad, après l’attaque rebelle du 03 février 2008, Idriss Deby aidé par la France, prend le contrôle de N’Djamena et les opposants démocratiques (non armés) sont laminés au silence par des intimidations et des arrestations gratuites au bon vouloir de Idriss Deby. · Au Congo-Brazzaville, le dictateur Président Sassou N’Guesso, arrivé au pouvoir avec l’aide de la France, par les intermédiaires des mercenaires africains : houtous rwandais, centrafricains, tchadiens, et l’armée angolaise, a malicieusement taillé sur mesure sa constitution, dont certains passages sont un affront à la démocratie, actuellement les élections locales sont poussées à une échéance encore inconnue et une incertitude demeure encore en 2009, sur l’installation d’une Commission Electorale Indépendante comme l’a toujours demandé l’opposition et que le régime putschiste de Sassou N’Guesso l’a toujours rejeté. A l’heure actuelle, ce régime veut modifier l’article constitutionnel qui limite à 2 septennats les mandats présidentiels. · Au Cameroun, le Dictateur Président Paul Biya, après avoir évincé, par trahison, sans effusion de sang, l’ancien Président Ahidjo, sous les prétextes que son état de santé ne pouvait plus lui permettre de conduire la destinée du pays, vient de réprimer, violemment, une manifestation au Cameroun. Manifestation contre l’augmentation du coût de la vie chère et de la prétendue modification de la constitution par le Dictateur Paul Biya. A 75 ans actuellement, Paul Biya qui a fêté ses 25 ans du pouvoir le 6 novembre 2007, veut modifier la constitution, pour briguer un autre mandat dans 3 ans (en 2011), il aura bien entendu 78 ans. A l’heure actuelle, il vient de confirmer qu’une modification constitutionnelle de la limitation de mandats présidentiels, sera soumise au parlement qui lui est acquis, suite à de nombreuses fraudes électorales. · Au Centrafrique, le Général BOZIZE est arrivé au pouvoir, au moyen d’un coup d’état, entend suivre la même voie que son voisin Paul Biya, celle de la révision constitutionnelle de la loi fondamentale de décembre 2004. Pendant que ce projet est discuté entre les membres de la majorité présidentielle, l’opposition se trouve en pied de guerre contre le toilettage de la constitution. · Au Burkina Faso, le Dictateur Président Blaise Compaoré, né le 03 février 1951 à Ouagadougou (anciennement Haute-Volta) a fondé son pouvoir sur la tyrannie, on y recense le massacre ou les disparitions de nombreux opposants et des journalistes, aussi, toutes manifestations en sa défaveur ou déstabilisant son régime sont, durement, réprimées. · Au Gabon, le Dictateur Président Omar Bongo, né le 30 décembre 1935, il est sans conteste, le doyen des Chef d’états africains, vice président du Gabon de ‘ancien président gabonais Léon M’ba et devient Président du Gabon, après la mort de Léon M’ba, depuis 1967. Il prépare son pouvoir à vie et son fils, Ali Bongo, à sa succession, après sa mort. Il est aussi le doyen de la françafrique et l'un des Conseillers de Nicolas Sarkozy sur l'Afrique. · En Tunisie, Monsieur Zine El Abidine Ben Ali, est né le 03 septembre 1936 à Hammam Sousse en Tunisie, il prend le pouvoir le 07 novembre 1987 au matin, par le biais d’un coup d’état, où il dépose l’ancien président Habib Bourguiba, pour des raisons médicales en se servant de la constitution et des actes médicaux. Ces actes médicaux ont été rédigé par 7 médecins convoqués de nuit par Zine El Abidine Ben Ali , à son ministère de l’intérieur. A l’heure actuelle, il a imposé des restrictions sévères aux opposants : interdiction aux radios et télévisions d’émettre jusqu’à l’étranger, interdiction à l’opposition d’imprimer ou de publier son programme. 21 ans après son accession au pouvoir, se représentera pour un énième mandat à la présidentielle de 2009, en maintenant les conditions ci-dessus, à l’élection de 2009, il sera le candidat.
3) QUI DIRIGE LA FRANCAFRIQUE AUJOURD’HUI ? La françafrique est un système mafieux qui protège les intérêts du peuple français et les intérêts des chef d’état africains, au grand dam des intérêts du peuple africain. A la tête de la diplomatie françafricaine de France, se superpose 4 mains : le Président de la république : Nicolas Sarkozy, le Ministre des affaires étrangères : Bernard Kouchner avec sa politique de civilisation, Claude Guéant, le Secrétaire général de l’Elysée ( qui est le nouveau Monsieur Afrique) ayant obtenu la tête de Jean Marie Bockel, pour le ministère de la Défense, chargé des anciens combattants, Et enfin, le nouveau ministre de coopération Alain Joyandet, ( c’est l’un des accompagnateurs au Gabon du Secrétaire de l’Elysée en mission pour la Françafrique ). Il existe aussi, du côté de la diplomatie françafricaine de l’Afrique, des poids forts comme : Omar Bongo un des doyens et respecté de la Françafrique, Denis Sassou N’Guesso le défenseur et le protecteur des intérêts de la françafrique (confère à ses rôles joués : Lors de la crise ivoirienne, en respectant sans scrupule, les vœux de l’ancien président jaques Chirac, pendant sa présidence de l’Union Africaine. Enfin, dans la dernière crise du Tchad, en sollicitant directement l’aide matérielle à SArkozy pour Idriss Déby). On y trouve aussi : Paul Biya du Cameroun, Bozizé du Centrafrique, Idriss déby du Tchad, etc... D’après le journal « Le Canard enchaîné » du mercredi 20 février 2008 - page 3 : « A la demande de l’Élysée, le chef du personnel des Affaires étrangères, Xavier Driencourt, vient d’adresser un télégramme aux ambassades et consulats de France. Pour leur annoncer que plusieurs grands services du Quai allaient changer de patrons avant que Sarkozy n’occupe, en juillet 2008, la présidence de l’Union Européenne (UE). Notamment les directions des secteurs suivants: Afrique, Europe, Asie, Amérique, Affaires stratégiques, etc.… ». Un coup de balais sans précédent, à partir duquel, il faut, ajouter à la liste ci-dessus, de voir nommer à ces postes des sarkozystes et des françafricanistes confirmés, pour appliquer une politique plus atlantiste pour les uns et plus françafricaine pour les autres. 4) CONCLUSION: La Françafrique doit savoir, que : « la constitution n’est pas un paillasson que l’on doit changer tout le temps, lorsque les amis de la françafrique arrivent en fin de mandats », selon le centrafricain Adrien Serges Poussou. La Françafrique doit savoir, que : « Seules des commissions électorales consensuelles, permettent au mieux les élections propres et évitent, par conséquent, les affrontements intercommunautaires » pour éviter les mêmes scénarios que le kenya. La Françafrique doit savoir, que : « qu’on ne peut pas duper les peuples à vie, même avec la solidité et la solidarité de ses membres mafieux qui violent l’Afrique, il arrivera que, les peuples d’Afrique ne supporteront plus à être colonisés via les potentats locaux ». La Françafrique doit savoir, que : « le monde est en pleine mutation, que l’Afrique n’en échappe pas, au contraire l’attitude actuelle de la France, arrange les américains qui sont en osmose avec les peuples africains ». Auteur : Appolinaire Noël KOULAMA Publication : 30 avril 2008 Rubrique : Afrique-politique Source : http://africdossier.oldiblog.com |