Quand une dictature tente de se grimer en démocratie
par Sébastien MOUKOUEKOU
La sagesse populaire énonce que lorsqu’un cobra1 entre dans un nid d’oiseau, il ne se mue pas en colombe. Alors, quand certains s’étonnent ou font mine de s’étonner du désordre qui a marqué la farce électorale organisée par le général de milice, le dictateur SASSOU NGUESSO, doit-on en conclure qu’ils auraient perdu de vue les fondamentaux du système dictatorial sévissant au Congo ? Or, jamais l’expression " la réalité dépasse la fiction " n’a été aussi vraie qu’appliquée au cas du Congo-Brazzaville, pays marqué au fer rouge par une dictature restaurée par ELF et Jacques CHIRAC en juin 1997, au moyen d’une intervention militaire sanglante sous-traitée par les troupes angolaises.
Les fondamentaux du système dictatorial de SASSOU
Criminalisation, personnalisation et " ethnicisation " extrêmes du pouvoir d’Etat, poussées jusqu’à l’absurde, ainsi pourrait-on, d’un mot, définir cette dictature qui maintient le Congo dans la nuit de la barbarie. Il en découle logiquement un indescriptible chaos sur tous les plans ; une confusion entre l’Etat, le patrimoine national et la sphère privée du dictateur qui ne doit du reste son existence qu’à la spoliation effrénée des ressources nationales.
1- Criminalisation du pouvoir en parfaite cohérence avec son essence dictatorial
Le dictateur Sassou croit être parvenu à ses fins en masquant, par des tours de passe-passe dignes d’un mauvais fakir, l’odieux des crimes dont son régime est coupable depuis son avènement au pouvoir. Point n’est d’ailleurs besoin ici d’invoquer le devoir de mémoire pour parler de ces crimes, puisqu’ils sont très récents et imprescriptibles, s’agissant de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité.
A l’heure où se débitent tant et tant d’inepties sur la démocratie et la paix qui seraient de retour au Congo, en brandissant comme gage les élections successives qui s’y déroulent, il devenait politiquement sain et nécessaire de rappeler au monde entier que le pouvoir de Sassou, qui s’est constitué en massacrant plus de 100.000 Congolais, ne pouvait et ne peut subitement devenir pacifique et démocratique.
Au moment où le système de corruption déployé à grande échelle par Sassou a acquis à sa cause criminelle de nombreuses personnalités issues de la résistance ou de l’opposition, dire qu’il en faut plus pour blanchir ses crimes, c’est ramener la réalité au cœur du débat loin de toutes ces fumisteries " démocratiques " dont la françafrique a seul le secret. Les 353 disparus du beach, en fait assassinés par Sassou Nguesso, ne sont dans un tel contexte que l’arbre qui cache la forêt de ses crimes.
Crimes de génocide il y a eu car Sassou a commandité et organisé des massacres des populations ethniquement ciblées lors de ses expéditions militaires successives, en particulier celles de 1998.
Crimes contre l’humanité il y a eu au sens où l’entend le droit international. Ce n’est pas parce que le potentat congolais délaisse le treillis kaki pour le smoking new look qu’il peut nous faire oublier qu’il a fait violer des bébés de deux ans ; que des mères ont été violées par leurs fils sous la menace des armes de ses hommes ; que dans son propre palais ou alentour, des crimes abominables ont été commis dont nous tairons la description par pudeur. Aujourd’hui, si les crimes de masse ne sont plus commis, il n’en demeure pas moins que la violence du régime est présente partout dans la société congolaise, comme en témoigne entre autres l’arrestation de deux membres des associations de défense des droits de l’homme, Messieurs MACKOSSO et MOUNZEO en avril 2006 (relaxés depuis sous la pression internationale). Et l’on déplore toujours quelques disparitions mystérieuses de personnes, y compris des enfants.
Comment oublier que le même potentat a fait abattre des arbres fruitiers et empoisonner des rivières des villages du sud ? Le dictateur Sassou Nguesso ne peut pas brûler la toge satanique qu’il porte à même la peau sans se brûler lui-même !
2- Pillage et privatisation des ressources du Congo
Le dictateur ne revêt pas ici le titre bien trop modeste pour lui de curateur des biens des Congolais ; il s’est intronisé empereur possédant le Congo en biens propres, disposant des Congolais comme un maître dispose de ses sujets. Ceux qui ont eu le loisir de lire la série de documents sortis par un collectif s’intitulant les " Denisiens ", ont pu se rendre compte, partiellement, de l’étendue de la fortune amassée par SASSOU et les siens, au préjudice du Congo et des Congolais. Cette boulimie prédatrice sans précédent, a d’ailleurs inspiré la plainte en justice des associations telles le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), Survie etc. Une enquête est depuis lors diligentée par le parquet de Paris pour recel de détournements de biens publics. Cette action judiciaire agace particulièrement le dictateur Sassou, ainsi qu’on l’a observé lors de son interview sur le perron de l’Elysée, au sortir de sa rencontre avec Sarkozy. Comme quoi il n’était point assez de bénéficier de l’adoubement de Sarkozy pour échapper aux questions qui fâchent !
Dire aujourd’hui que Sassou a privatisé le Congo revient à énoncer une banale évidence. Les télécommunications publiques ont été sciemment laissé à l’abandon pour favoriser l’émergence de sociétés privées de téléphones portables gérés par Sassou, ses enfants et ses amis libanais maffieux et autres. Le patrimoine immobilier national a été gracieusement transmis à ses enfants et aux membres de sa famille ; diverses sociétés nationales sont devenues depuis, à vil prix, les propriétés de Sassou et famille.
Dans son rapport de mars 2007, le CCFD écrit : " En 2001, un rapport du Fonds monétaire international… dénonçait les affectations des fonds publics congolais dans des comptes privés autres que ceux du trésor public. Selon le FMI, entre 1999 et 2002, 248 millions de dollars provenant de l’extraction du brut n’ont pas laissé de traces dans la comptabilité nationale. Dans le budget 2003, sur les 800 millions de dollars de rente pétrolière, seulement 650 millions $ ont été inscrits ". A quoi il convient d’ajouter d’autres revenus occultes générés par des chargements off. Comme le dit si bien le rapport déjà cité du CCFD, " Denis Sassou-Nguesso s’est ainsi constitué avec ses proches une richesse colossale, qu’il est difficile aujourd’hui d’estimer. "
Quant au pétrole, la poule aux oeufs d’or du régime et de la françafrique, les circuits maffieux de détournement de leurs ressources ont été magistralement décrits par Xavier Harel dans son ouvrage "Afrique pillage à huis clos " publié chez Fayard. Alfred Sirven mort, les secrets pétroliers de la françafrique sont gérés au mieux par ses pairs encore vivants Loïc Le Floch Prigent et André Tarallo (condamné à sept ans de prison et deux millions d’euros d’amende par la Cour d’appel de Paris) qui, les bonnes traditions ne se perdant pas, ont repris du service auprès du dictateur Sassou Nguesso au titre de conseillers. Total-Elf qui affiche toujours de juteux bénéfices, coule de jours heureux au Congo, appauvrissant sa population, saccageant et détruisant ses plages, polluant à souhait son atmosphère, contribuant dans une mesure notable au retour de toutes les maladies endémiques au Congo : choléra, typhoïde, etc.
3-Conséquences : 70% de la population du Congo-Brazzaville vit sous le seuil de la pauvreté.
Pendant que les griots du régime, toute honte bue, éructent à longueur d’émission et de pages d’invraisemblables boniments sur les prouesses sociales et économiques du dictateur, la réalité, qui a la vie dure, se rappelle toujours à leur bon souvenir. Cette réalité sociale c’est la pénurie d’eau potable dans un pays largement irrigué par un vaste réseau hydrographique ! Océan, fleuve, et d’innombrables rivières, sans parler de pluies, notre sous sol est gorgé d’eau ! Eh oui, malgré tout, Sassou Nguesso a comme réussi à créer la sécheresse en pleine zone inondée ! Tout comme il a réussi à faire admettre le Congo, pays très riche, au club des PPTE (pays pauvres très endettés), un comble ! Mu par sa philanthropie réputée sans borne, le dictateur Sassou, soucieux de soulager la misère des Congolais privés d’eau potable, créa une société de production et distribution d’eau : ainsi naquit l’eau Okiessi, propriété de Sassou et famille.
L’électricité, autre denrée devenue rare, pourrait inspirer un feuilleton national avec ses coupures à répétition baptisées " délestage ", un euphémisme qui ne trompe plus. Les factures, qui indiquent toujours une consommation maximale, doivent être acquittées en totalité alors que les prestations n’ont été que très partiellement assurées ou aucunement. De plus, ceux qui ont la mauvaise idée de se procurer un groupe électrogène, se voient imposer une taxe par la Société nationale d’électricité (SNE). Décidément, avec Sassou Nguesso, les Congolais vivent in live un conte de fée à l’envers !
Ne parlons plus de routes des villes qui sont parsemées de nids de poules car la parade a été longtemps trouvée : le recours aux véhicules tout terrain 4x4. Quel génie ! Nous ne parlerons pas davantage du réseau routier à l’échelle nationale, largement insuffisant, tant son état rend difficile la circulation plus particulièrement en saison de pluie. Aucun développement endogène durable n’est possible dans ces conditions, en dépit des indices de croissance plus que fantaisistes servis par des experts grassement appointés.
Le coût de la vie, très élevé pour les maigres salaires et pour les pensions de retraites payées au compte-gouttes, est le cauchemar de la grande majorité des Congolais, y compris des cadres dont la clochardisation a suivi la paupérisation accentuée des couches populaires. Ce tableau de misère est pour le régime un excellent vivier où faire éclore un clientélisme à base ethnique ou politique.
La paix est un leurre au Congo
Comment parler de paix quand les Congolais vivent dans une République de l’impunité pour les hommes du pouvoir, comme l’illustre si bien le cas de ce ministre qui, après avoir dilapidé la coquette somme d’un demi milliard de francs cfa destinée au paiement des bourses des étudiants, sommé de s’expliquer, n’a rien trouvé de mieux à faire que bander ses muscles et inviter les étudiants à la bagarre, excipant au passage de son appartenance ethnique mbochi comme le dictateur Sassou : " après tout je suis mbochi ". Être mbochi, c’est être marqué du sceau de l’impunité, c’est, en soi, un label d’impunité. Et l’on a le toupet de parler de paix au Congo avec de tels exemples d’arrogance et de banditisme au cœur même d’une institution, l’ Education nationale, dont la vocation est précisément de pourvoir à l’éducation de nos enfants!
La paix ne s’instaure pas spontanément dans un pays où le dictateur interdit de fait aux autres Congolais non originaires de sa région de prospérer en affaires. Selon certaines sources, le dictateur Sassou aurait donné à ses hommes placés dans la haute administration et dans les milieux d’affaires, la consigne d’étouffer économiquement la promotion d’hommes d’affaires du sud, en leur créant toutes sortes d’embûches ; un sésame leur a été toutefois aménagé : être parrainé par un homme d’affaires ou un haut cadre originaire du nord.
Comme tout dictateur, Sassou incarne à lui seul la loi, car il est la loi ; il ne reconnaît d’autre loi que celle qu’il édicte lui-même et qu’il contourne chaque fois que cela l’arrange ; on a pu le vérifier par exemple à travers la nomination d’un premier ministre que sa propre constitution n’a pas prévu. Il ne crée des institutions que pour donner le change et vider de leur contenu tout sujet sérieux : ainsi en a –t-il été de la question du dialogue national sans exclusive, revendication portée par l’ensemble de notre peuple à travers ses associations, les confessions religieuses, les partis politiques…puisqu’à la place, le dictateur a cru bon d’organiser un soliloque politique au cours duquel ses zélateurs ont vanté ses prétendus mérites et conspué copieusement les délégations de quelques opposants égarés. Que l’on se souvienne également de la parodie de procès des 353 disparus du beach qu’il avait organisée dans l’espoir cynique d’affaiblir la revendication des familles des victimes et circonvenir l’opinion internationale. Toujours à dessein de faire bonne figure sur le plan international, Sassou caricature à l’envie les signes extérieurs de la démocratie politique, par l’organisation des élections selon ses propres normes : intimidation, anarchie, corruption, fraude, tels ont été, sont et seront les ingrédients de toutes les parodies d’élection que le dictateur organisera. Pourquoi ? Cela tombe sous le sens : il n’organisera pas l’élection de sa propre défaite ; et n’oublions pas qu’au départ, Sassou Nguesso est un putschiste, c’est-à-dire qu’il a pris le pouvoir non pas par des moyens pacifiques et démocratiques, mais par les armes. A quelques rares exceptions historiques près, en Afrique, celui qui s’empare du pouvoir par les armes entend toujours le conserver à vie, à moins d’y être chassé par une insurrection populaire ou par un autre putschiste. Congolais, arrêtons de rêver assis.
Nous n’irons pas au bal des charognards de la république
Il fut un temps où il était de bon ton de chanter l’internationale à tue-tête et danser la carmagnole au clair de lune, pour qui voulait soustraire sa panse à la disette. Aujourd’hui, autre temps autres mœurs, la poursuite du même dessein commande de s’armer de vertus de palefrenier pour ramper plus bas que terre, …et espérer avoir part au festin des charognards. Ainsi s’explique cette prolifération de candidatures à l’occasion de la mascarade électorale de juillet dernier, qui a vu plus de mille candidats s’agglutiner en grappes serrées autour des 137 strapontins mis généreusement à leur disposition par le dictateur. L’enjeu en valait la chandelle : 2 millions cfa par mois (un peu plus de 3000 euros), 500 000cfa (752 euros) de frais de carburant par mois, à quoi s’ajoutent les frais de session et un véhicule de fonction, excusez du peu !
Le dictateur Sassou croit pouvoir assurer la stabilité de son pouvoir contre la corruption d’une partie de l’élite sociale et politique ; ainsi avait-il augmenté substantiellement le traitement des officiers de son armée et celui des magistrats et des administrateurs des mairies (cf. décrets du 5 juin et du 1er juillet 2000). Mais remplir le ventre de quelques politiciens avides de gains est-ce une panacée contre les secousses sociales ? Ceci dit sans remise en cause du principe de l’augmentation des salaires et l’on aimerait que les plus bas salaires soient les premiers à en bénéficier.
Quelle attitude avoir face aux élections à venir et face aux manifestations festives du pouvoir dictatorial? Une seule réponse : organiser la résistance pacifique
Quand on a la maîtrise du processus électoral en amont en aval, il est fortement conseillé de se présenter pour solliciter les suffrages du peuple; disposer ensuite d’un personnel politique apte à imprimer son empreinte au parlement est une autre affaire.
A l’évidence, les partis politiques et associations engagés dans ces élections, ceux au moins qui ne relèvent pas de la mouvance du dictateur, n’ont aucune maîtrise du processus électoral tel que conçu et voulu par lui. A partir de ce constat s’impose une réflexion sérieuse excluant fanfaronnades et larmoiements. Nous gagnerions sûrement à nous inspirer de nos frères sénégalais et ivoiriens en ce qui concerne la capacité d’organisation et de mobilisation des masses.
Le Congo n’a pas son Ghandi mais les Congolais peuvent se saisir de judicieuses leçons de lutte pacifique qu’il a léguées à l’humanité entière après les avoir expérimentées chez lui. Aussi préconisons-nous, comme meilleur moyen de lutte contre la dictature, la résistance pacifique. Elle est adaptée à nos moyens et n’est pas très onéreuse sauf qu’il faut l’organiser pour la rendre efficace car tel est le but. Elle épargne des vies humaines et prépare plus favorablement les esprits à une véritable réconciliation nationale.
La communauté internationale ne nous appuiera véritablement, que lorsque nous l’aurons convaincue de notre détermination organisée, à en finir avec la dictature Sassou soutenue par la françafrique. Ceux qui seraient tentés de voir en Sarkozy un pourfendeur de la françafrique doivent se remémorer ses propos tenus récemment à Libreville " Si chaque fois qu’il y avait des enquêtes judiciaires il fallait arrêter les relations, on ne les aurait pas arrêtées uniquement du côté africain, si vous voyez ce que je veux dire ! "
Et Sarkozy ?
Il y a à comprendre que la françafrique est un système ; et que le changement de personnel commis à la gestion d’un système n’a qu’un impact limité sur ce dernier, surtout si ce personnel en partage les valeurs. Dès lors, se garder de marquer un quelconque enthousiasme face à telle ou telle déclaration de Sarkozy devrait être la ligne de conduite à tenir. Dans son discours à Dakar le 26 juillet, Sarkozy déclare ne pas être " venu nier les fautes ni les crimes car il y a eu des fautes et il y a eu des crimes. " au sujet de l’esclavage et de la colonisation. Et d’ajouter " Mais nul ne peut demander aux générations d'aujourd'hui d'expier ce crime perpétré par les générations passées. Nul ne peut demander aux fils de se repentir des fautes de leurs pères. " Rien à redire à cela, Monsieur Sarkozy excepté que, lorsque les fils perpétuent les crimes de leurs pères, et c’est le cas, ils sont condamnables au même titre.
Quand Sarkozy affirme dans le même discours que " L'Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur.", si l’affirmation n’est pas dénuée de vérité, elle mérite d’être développée et complétée pour faire apparaître à sa juste place la responsabilité de la France dans les malheurs des peuples africains de l’Afrique francophone. Lorsque Jacques Chirac et Elf décident de remettre au pouvoir, au moyen d’un putsch sanglant, le dictateur Sassou, où est la part de responsabilité du peuple congolais dans cette calamité publique qu’a constitué pour lui la restauration de la dictature ? Rappelons tout de même, que la France n’a jamais fait mystère des appuis multiples et multiformes qu’elle apporte au dictateur, qui sait d’ailleurs le lui rendre au centuple : en françafrique, la solidarité circulaire n’est pas un vain mot. Là aussi, on cherche en vain la responsabilité du peuple congolais. Certes cette responsabilité n’est pas nulle mais tenir ce genre de propos sans les expliciter davantage, peut masquer les véritables responsabilités de ceux qui, depuis des lustres, oeuvrent au non développement de l’Afrique, loin d’une rhétorique de circonstance qui voudrait nous faire prendre des billes pour des yeux de cobra.
1- Allusion à la milice " cobra " créée par Sassou.
- - - - - -
Xénophobie en deux mots
Oh Brice, tu portes le feu de la haine
Jean Marie tu me fais de la peine !
. Les violences multiples qu’impose le dictateur au peuple congolais font du Congo-Brazzaville une poudrière susceptible de s’embraser à tout moment. L’arrogance des hommes du pouvoir, leurs frasques, les humiliations qu’ils font subir aux autres, loin d’entretenir la paix sociale, créent et développent un climat de tension sociale de plus en plus perceptible. Comment oser parler de paix quand persistent des barrages sur les axes routiers menant d’une localité à l’autre du sud ? Comment parler de paix quand des citoyens sont rackettés à chacun de ces barrages par les militaires et policiers du dictateur?