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29 août 2007 3 29 /08 /août /2007 13:52

SassouDansantAvecAntoinette-copie-1.JPGPendant que les populations manquent de tout et de l'indispensable (tout le monde peut vérifier ces images, à Brazzaville,  à Pointe-Noire et dans tous les villages du Congo), le Général Denis Sassou Nguesso fait la bamboula avec l' argent des Congolais qui vivent avec moins d'un dollar par jour.
 
Le Congo a besoin de tout le monde pour le sortir de la misère organisée.....
Ne regardez pas ailleurs pendant que les Congolais meurent.........
 
http://video.google.com/videoplay?docid=2852716294184064988

 Tout Sauf Sassou !
Pour que Vive le Congo !


Patrick Eric Mampouya

 " Sassou danse comme pour narguer le peuple congolais qui pleure de faim. Il est dans un rêve qui tourne vrai. Voilà des banquets inutiles concoctés avec de l'argent qui aurait pu sauver des vies, donner une bonne éducation à nos enfants, offrir de l'eau potable au peuple congolais, permettre à tous de s'éclairer à l'électricité. Hélas, il y a des gourmandises que même toutes les richesses du monde ne peuvent satisfaire ! Comme il est roi, il a pour lui tout seul toutes les richesses d'un pays. Il peut se permettre d'avoir 50 gosses, Henri, Christel, Edith, Claudia, Edgar, Ninelle, etc, autant de nouveaux prédateurs qui viennent sucer le sang des Congolais jusqu'à l'os. Et Sassou ose dire que les Congolais ne se plaignent pas de tout ce pillage ? De ce vol ? En plus d'être fou, il est, ma foi,  sourd ! Et l'on sait qu'il n' y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre et pas plus aveugle que celui qui ne veut pas voir. Ah, j'oubliais ! Les serpents sont sourds et Sassou est un cobra...royal !


March--DansLaBoue-copie-1.JPG Image d'un marché dépotoir de la capitale du Congo, Brazzaville !  A une misère aussi criarde, il est normal que corresponde une richesse insolente. Il y a ceux qui ont tout et ceux qui n'ont rien que leur petite vie et qui la maintienne tant bien que mal. Sassou mange du caviar et boit du caviar à notre santé comme pour mieux assassiner le peuple congolais en le privant de son propre pécule. Ca se passe au XXI ème siècle dans un pays de 3 millions d'habitants, un pays immensément riche ! Comme quoi, une nation riche ne fait pas forcément des peuples riches. Si l'on ne se bat pas, on meurt quand même. Alors, peuple congolais, meurs mais en combattant car c'est la plus digne des morts. Si vivre, c'est vivre dans la boue, alors il faut mourir mais debout, en refusant la boue, en réclamant ses droits et en se débarrassant des tyrans car rien n'est définitif, même les rois de droit divin ont été vaincus. Alors, un nain d'esprit comme Sassou, on l'a déjà vaincu sans verser une goutte de sang, le peuple congolais peut le refaire encore une fois et cette fois-ci pour toutes ! "

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15 août 2007 3 15 /08 /août /2007 17:29

FÊTE DE L’INDÉPENDANCE AU CONGO BRAZZAVILLE

 

Pour le Congolais ordinaire le 15 août ne représente en aucun cas une date à célébrer.

Cette date et les festivités organisées sont  une façon de tourner le couteau dans la plaie.

Cette date est censée être la date de l’indépendance, une date à laquelle officiellement les Congolais ont acquis le droit très cher à un peuple, celui de l’autodétermination.

Officiellement à partir de cette date, finit le système qui légalisait les travaux forcés auxquels étaient assujettis les Congolais, finit aussi la privation des droits de tout genre. Le Congo pouvait prétendre à un avenir plus radieux.

Mais en réalité l’ancien système perdure avec la seule différence que le colon Français n’est plus à la tête de l’administration qui gère le Congo. Il y a désormais un prédateur : Le Général  Denis Sassou Nguesso qui se définit lui même comme étant le garant des intérêts Français au Congo Brazzaville.

Les anciens qui ont connu la période coloniale sont parfois amenés à regretter cette période car pendant cette période le colon Français pensait qu’il fallait donner de l’eau potable aux populations indigènes des grandes villes ce que le Général Denis Sassou Nguesso ne veut même pas faire pour ses concitoyens.

 

Le Général Denis Sassou Nguesso maintient son peuple dans la misère totale ce qui lui permet quand les menaces ne suffisent pas, d’acheter, de corrompre à vil prix tout homme qui veut avoir une vie décente au Congo.

Les défections dans les rangs de l’opposition sont de plus en plus nombreuses. Dans quelques mois il n’y aura plus d’opposants au Congo ; il ne restera plus que  les résistants.

Ceux qui se disent opposants finissent par accepter d’être des pions au service d’un système politique où les citoyens congolais vivent de désespoir, de malheur et de tracasseries en tout genre.

D’ailleurs ces personnages qui changent facilement de veste ont trouvé une réplique pour justifier leurs égarements idéologiques et apaisé leurs consciences : "il faut être là où on prépare la sauce pour savoir ce qu’on y met" ils savent pourtant qu’on ne peut pas combattre un tel système de l’intérieur

 

Le général Denis Sassou Nguesso  gère le pays comme sa propriété privée. 47 années après l’indépendance, les Congolais sont plus pauvres en 2007 qu’ils ne l’étaient en 1960 avec pour seule certitude que demain sera encore pire qu’aujourd’hui.

Le principal responsable de cette désespérance collective, de la paupérisation du Congo, le fauteur de trouble au Congo, le prédateur des ressources naturelles c’est le Général Dénis Sassou Nguesso.

Il a réussit à faire du Congo le seul pays au monde où aucun investissement ne peut être rentable sans l’aval de l’armée, de son clan ou de ses laquais.

Le peuple et le choix qu’il peut être amené à faire lors des élections pour son autodétermination, tout ceci ne sont que des notions fictives comme en témoignent les élections les plus chaotiques de l’histoire du Congo Brazzaville que venait d’organiser le gangster de Mpila.

 

Même la vie des citoyens lui appartient. Il peut décider de qui a le droit de vivre au Congo et qui n’a pas le droit. Dans le passé c’est  par le biais de sa sécurité d’Etat et tous les autres services qu’il traquait tout homme qu’il soupçonnait capable de menacer son pouvoir.

Depuis son retour en 1997 par un coup d’Etat déguisé en guerre civile il maintient quelques foyers de tension où il décide de décimer les populations civiles avec l’aide de sa milice privée mais aussi des expéditions punitives, financées avec l’argent du pétrole, dans les quartiers  populaires de grandes villes ou dans des régions à l’intérieur du pays.

Le dictateur Congolais a désormais le privilège d’avoir son nom affiché sur le site de la Justice Internationale comme un homme recherché pour crime contre l’humanité. Il partage ce privilège avec d’autres criminels notoires comme Maurice Papon…

Le Général Denis Sassou Nguesso, a mis en place des mécanismes de privation des droits basiques au citoyen ordinaire pour mieux les assujettir:

Pas d’eau potable, pas d’électricité, pas de droit de vote, pas d’accès aux soins de santé etc…..

 

La vraie indépendance du Congo ne viendra que lorsque les Congolais auront chassé du pouvoir le Général Dictateur Denis Sassou Nguesso et ses laquais

 
Tout Sauf Sassou !
Pour que Vive le Congo !


Patrick Eric Mampouya
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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 15:22

LA FRANCE N'ACCEPTE PAS QU'ON JOUE AVEC SES INTERETS EN AFRIQUE

 

de-gaulle-president-photo-1.jpgQuand le Général De Gaulle disait solennellement que "la France n'a pas d'amis, elle n'a que des intérêts", il n'avait pas du tout tort dans la mesure où sa vision des relations bilatérales et multilatérales entre pays, était centrée sur cette réalité.
De Pompidou en passant par Valéry Giscard d'Estaing et récemment François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, les successeurs du Général De Gaulle qu'ils soient de la gauche ou de la droite, continuent de prendre fait et cause pour ce principe qu'ils appliquent à la lettre.
Le nouveau président de la République Nicolas Sarkozy qui avait promis lors de la campagne présidentielle en France une totale rupture avec le passé, a tout de même réitéré son ferme engagement envers le principe gaulliste selon lequel "les intérêts français de par le monde sont intouchables".

Intouchables sont les sociétés françaises installées en Afrique ainsi que dans d'autres pays car comme on le dit souvent, qui veut s'en prendre à la France, n'a qu'à s'en prendre à ses intérêts installés en Afrique.
Et dans ce cadre, ce ne sont nullement les présidents du Niger, du Centrafrique, de la Côte d'Ivoire, du Tchad, du Gabon etc qui nous démentiront.
Il suffit de prendre connaissance des objectifs du déplacement éclair du secrétaire d'État français à la Coopération et à la Francophonie M. Jean-Marie Bockel au Niger et en République Centrafricaine pour s'en convaincre.
En effet, la visite éclair de Jean-Marie Bockel qualifiée de : "Mission de vérité en Afrique, Amitié et Sécurité, Pétrole et Uranium" a été l'occasion pour le diplomate français de préciser les règles du jeu de la diplomatie française et notamment sarkozienne après son élection à la présidence dans les anciennes colonies considérées comme étant sa chasse gardée. Ce qu'il y'a lieu de dire, c'est que le message des autorités françaises est clair comme l'eau de roche : "il n' y a ni rupture ni continuité dans la doctrine française mais on ne peut pas tout accepter, surtout pas que l'on fasse n'importe quoi".

Et ce n'importe quoi, ce n'est nullement les violations des droits de l'Homme en vogue dans la plupart des pays africains, l'impunité, la mauvaise gouvernance etc. mais c'est plutôt les intérêts français qui sont menacés par les dirigeants africains qui aimeraient faire profiter à leur peuple, les retombées de l'exploitation minière, forestière…, des ressources provenant de leur sol et sous-sol.
A Niamey au Niger, le géant français de l'atome AREVA est soupçonné de financer dans l'ombre la rébellion touareg. C'est ainsi que les autorités de ce pays ont expulsé deux de ses dirigeants. En Centrafrique, les intérêts de la société française Total sont menacés avec la libéralisation du secteur de l'énergie.
Alors, les enjeux sont importants et il fallait coûte que coûte le soutien de Paris pour que le bras de fer entre lesdites sociétés et les dirigeants de ces pays soit décanté. Une fois de plus, Nicolas Sarkozy tout comme ses prédécesseurs n'a pas lésiné sur les moyens pour dire haut et fort que les "intérêts français sont intouchables et malheur à celui qui s'y aventure" car, il risquera fort bien de perdre sa peau renchérit un observateur de la scène politique nationale.

Au cours d'un tête-à-tête entre le président centrafricain François Bozizé et Jean-Marie Bockel, l'émissaire de l'Élysée n'est pas passé par quatre chemins pour dire que "Paris veut bien aider la République Centrafricaine ainsi que d'autres pays mais à condition qu'ils ne prennent pas en otages les intérêts économiques de la France".
Pauvre au milieu de tant de richesses nationales, la République Centrafricaine tout comme le Niger fait face à une réalité si dure soit-elle, qui impose aux gouvernants de ces deux pays d'entreprendre toutes les réformes économiques possibles tout en protégeant les intérêts de la France. La France alors intouchable ?
C'est toute la question qui se pose et on comprend aisément pourquoi Paris n'a ménagé aucun effort pour voler au secours des régimes tchadien, centrafricain, nigérien qui font face à des mouvements rebelles.

Et dans ce jeu de David contre Goliath que se livrent la France et les États d'Afrique francophone suscités, les aides budgétaires octroyées par Paris à ses anciennes colonies ainsi que les forces françaises déployées par la métropole pour appuyer sinon protéger leurs propres intérêts dans lesdits États sont, à n'en point douter, le symbole de la puissance française dans ces zones.  Une autre manière de promouvoir le néo-colonialisme.

Et comme le dit un ex-combattant de la 2ème guerre mondiale, "Paris pourrait tout de même apparaître dans ce jeu comme le pyromane et le sapeur-pompier".

Lorsque ses intérêts sont menacés, il reconnaît que le peuple souffre, que les droits de l'homme sont violés, que les dirigeants africains pillent le pays, qu'il y a une politique d'exclusion et la mal gouvernance etc. ce n'est qu'au cas où les intérêts de Paris sont bien protégés, qu'il assure la longévité aux régimes dictatoriaux en Afrique francophone. Drôle, vraiment drôle cette politique française.
Alors, on s'aperçoit que dans le cas d'espèce que tous les moyens de pression sont bons et la France ne lésinera pas sur les moyens pour faire taire tous ceux qui tenteront de s'en prendre à ses intérêts fussent-ils aussi présidents des États souverains.

 Patrick Eric MAMPOUYA

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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 15:17

Christel-Sassou.JPG  Vous pourrez regarder une vidéo détaillant les dépenses extravagantes de Dens Christel Nguesso à l'hyperlien suivant :

www.youtube.com/watch

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Christel Nguesso contre Global Witness
 
L'affaire de la publication factures des emplettes du fils du général Denis Sassou Nguesso 
 
Je vous transmet en fichier joint la traduction en français d'un article qui reprend les éléments du jugement dans lequel le juge refuse de ne pas se référer aux documents publiés par Global Witness dans son jugement comme le voulait l' avocat de Christel Nguesso au risque de faire plus de publicité dans l' affaire.
 
Le jugement écrit définitif et substantiel sera disponible à partir de Mercredi prochain...
 
Bonne lecture
 
Tout Sauf Sassou !
Pour que Vive le Congo !


Patrick Eric Mampouya
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Le fils du président de la République du Congo et une compagnie à laquelle il est lié ont failli dans leur demande pour obtenir de la Haute cour une injonction de stopper la publication sur un site Internet de l’information et des allégations selon lesquelles il serait coupable de mauvaise conduite en tant que président de la compagnie étatique de pétrole.

Ils n’ont pas aussi pu convaincre le Juge Stanley Burton d’éviter de faire référence, dans son jugement public sur cette demande, à certains documents spécifiques et relevés émanant d’eux et  qui ont été utilisés par le prévenu, Global witness Ltd, qui indiquent sur leur site Internet. Ces documents  vont dans le sens d’exposer "le caractère corrompu de l’exploitation des ressources naturelles et le système de commercialisation sur les marchés internationaux".

Le plaignant a argumenté que l’information devrait être gardée secrète pour éviter le préjudice pour une demande de dommages et intérêts  pour une mauvaise utilisation de l’information privée.

Mais le Juge Stanley Burton a rejeté la demande et les arguments, et a attribué le remboursement des frais d’un montant de 35 000 livres sterling au prévenu soit 35 000 000 de FCFA environ .

 

Le droit à un jugement juste et libre garanti par l’article 6 de la Convention européenne des Droits de l’Homme, l’article 10 relatif à la liberté d’expression du plaignant et autres, et la loi fondamentale pointaient toutes pour la publication de toutes les raisons de la publication de la décision de la court à moins que subsistent des raisons convaincantes pour ne pas les publier, a t-il dit.

 

Cette affaire est survenue lorsque Long Beach Ltd et Denis Christel Sassou Nguesso- le fils du président congolais Denis Sassou Nguesso- a demandé au juge d’ordonner à Global Witness Ltd d’enlever de son site Internet les allégations, informations et documents relatifs à leurs affaires obtenues à la suite d’une affaire de justice à la Haute cour de Hong Kong.

 

Le juge Stanley Burton a déclaré qu’après avoir décidé de refuser la demande pour une injonction, il a dit aux parties qu’il donnerait ses motivations oralement le 16 juillet.

 

Matthew Nicklin, avocat de la partie civile, a argumenté que le juge ne devrait pas dans la publication de son jugement, faire référence à des documents spécifiques ou aux déclarations faites par Global Witness et qui découlaient de ces documents, étant donné que ces références porteraient préjudice à la demande du plaignant pour dommage et intérêt pour mauvaise utilisation des informations privées.

 

Andrew Nicol QC (1), de la  défense, a argumenté que la cour pouvait faire de telles références aux documents et d’autres matériaux si elle trouvait cela approprié pour motiver sa décision.

 

Le juge a dit que, après des soumissions écrites supplémentaires, il a décidé de rendre un jugement portant sur les points clés du contenu de son principal jugement. Le principal jugement serait distribué comme un document confidentiel, et donnerait les raisons détaillées de son refus pour une demande d’injonction.

 

S’il n’y avait pas d’appel il rendrait alors public ce document.

Apparemment, les plaignants ont jusqu’au 9 août pour lancer un appel.

Le juge Stanley Burton  a dit qu’en demandant que certaines informations  restent hors du jugement principal, M. Nicklin s’est appuyé sur les décisions de la Haute Chambre des Lords dans l’affaire Cream Holdings Ltd contre Bennerjee ([2005] UKHL 44, [2005] 1 AC 253) et une autre au niveau de la cour d’appel entre le Lord Browne de Madingley contre Associated Newspapers Ltd ([2007] EWCA Civ 295).

 

Dans les deux cas, la cour d’appel a rendu deux jugements différents, un public et un autre confidentiel.

 

Dans l’affaire Cream Holdings les Lords chargés de rendre la justice étaient en mesure de donner les raisons de permettre un appel sans se referer au contenu du jugement confidentiel de la cour d’appel. Dans l’affaire Lord Browne de Madingley la cour d’appel a ordonné que certaines informations devraient  être effacées du jugement de première instance rendu par le juge Eady.

 

Ces cas diffèrent du cas présent dans un égard très important, selon mon jugement crucial. Dans les deux cas dont il est question, l’information à laquelle on se referait dans les jugements confidentiels  était une information confidentielle qui n’a jamais été publiée, mais que le prévenu avait menacé de publier.» a déclaré le juge Burton.

 

« Le cas présent est très différent.

« Les plaignants cherchaient une injonction pour restreindre le prévenu de continuer de publier une information et des documents qui ont déjà été publiés, et qui par conséquent de mon refus de leur demande d’injonction le prévenu a probablement continué de publier. Il y a une forte probabilité que cette information ne soit plus confidentielle.

 

« Comme l’avait dit Lord Nicholls de Birkenhead dans l’affaire Cream Holdings dans le paragraphe 18 : ‘ la confidentialité une fois qu’on l’a violée, est perdue à jamais’.

 

«  Je ne vois pas une base signifiante pour considérer que la publication de mon jugement principal affecterait une quelconque demande pour dommages et intérêt que le plaignant pourrait avoir. »

 

Le plaignant a aussi argumenté que le principe de l’accusation  lui imposait d’éviter de  se référer à un ordre fait par la Haute cour de Hong Kong. Mais comme cet ordre était l’une des bases de leur demande pour une injonction, il serait difficile voire impossible d’éviter de faire référence à cet ordre dans un jugement donnant les raisons détaillées de sa décision, a dit le juge.

 

« L’accusation (comity)  requiert que cette cour respecte un quelconque ordre de l’autre cour, mais elle ne requiert pas que cette cour observe un ordre fait contre le prévenu qui n’est pas assujetti à une décision de sa juridiction » a-t-il continué.

 

« En outre les plaignants n’ont pas été capables d’avancer une bonne raison, à part les termes de l’ordre en soi, pour exclure la référence à cet ordre dans mon jugement principal. 

« Dans mon jugement, sur la base de la supposition que l’article 6 de la convention européenne des droits de l’homme s’applique à la demande des plaignants pour une injonction, cela demande la publication des raisons détaillées de la décision de la cour à moins qu’il y ait des raisons convaincantes pour ne pas le faire. Les principes de la loi fondamentale pointent dans la même direction.

 

« En outre, pour exercer l’information de laquelle la partie civile se plaint de mon jugement public impliquerait une prohibition sur la publication des raisons détaillées.

 

« Cette prohibition, en l’absence des raisons convaincantes pour cela, enfreindrait les droits de la défense et autres sur la base de l’article 10.

 

Mon projet de jugement, lorsqu’il sera distribué, ne contiendra aucune information qui n’a pas encore été publiée, autre que la référence à la décision de la haute cour de Hong Kong. Dans mon jugement, il n’y a pas de bonnes raisons dans cette affaire qu’une partie de mon jugement principal soit exclu du domaine public. »

 

Long Beach Ltd et Denis Christel Sassou Nguesso contre global Witness Ltd.

 

Citation neutre : [2007] EWHC 1816 (QB)

 

Juge Stanley Burton de la division Queen’s Bench.

 

Audition : 12 et 13 juillet 2007.       

 

        

 

(1) QC est l’abréviation de Queen’s Council signifiant un avocat éminent qui tient son titre de la Reine          

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14 août 2007 2 14 /08 /août /2007 15:02

 

(Dialogue surréaliste entre François Soudan et Denis Sassou Nguesso, respectivement rédacteur en chef de Jeune Afrique et président du Congo Brazzaville, Jeune Afrique du 25/02/2007).

 

 

F. S. :  "Ils vous traquent partout. Ils sont allés jusqu’à se procurer, à deux reprises en 2006, vos notes d’hôtel du Waldorf Astoria de New York, lesquelles ont été publiées dans la presse britannique sous des titres ravageurs..... "

 


D. S. Nguesso : Nous ne volons rien à personne. [...] Si nous mangeons du caviar et que nous buvons du champagne, où est leur problème ? [...] À la limite, seuls les Congolais pourraient nous en faire la remarque, mais ils ne le font pas. [...] Comme les présidents Bush, Kabila et bien d’autres chefs d’État, le président du Congo, président en exercice de l’UA, a fréquenté en 2006 le Waldorf Astoria.

 

Cela les gêne qu’un africain y descende ? [...] Et je n’ai pas à m’excuser d’aller au Crillon, au Meurice, au Bristol, au Plazza Athénée ou au Georges V quand je vais à Paris. Ce serait un comble

 

 

 

Il est évident que le président d’un pays de 3 millions d’habitants, où 70 % de la population vivent avec moins de un dollar par jour, soit environ 450 Fcfa, avec un revenu par habitant de l’ordre de 700 dollars par an, se comporte en gansgter et en voleur quand il fait de telles dépenses. Les chiffres parlent d’eux- mêmes. Les Congolais voyant à y redire se retrouvent en prison.

 

Se comparer à Bush c’est aussi faire un délire de grandeur, visible également quand Sassou parle de lui à la troisième personne.

 

En plus il a un complexe d’infériorité manifeste, qui explique l’appétence pour le luxe, seul capable de faire de lui quelqu’un.......

 

 

 

La biographie du gangster de Brazzaville sur le site de la cemac
 

Avis aux amateurs pour insérer cette biographie sur wikipedia et dans le who’s who

 

 

 

http://www.icicemac.com/news/index.php3?nid=8242&pid=46&cid=1

 
Denis Sassou Nguesso: Le plus grand bandit du Congo
 

[Brazzaville - ] - 13-08-2007 (Justice Memo)

 

Président de la République du Congo-Brazzaville Plusieurs plaintes ont été déposées contre lui en France, après les rafles de mai 1999 à l'embarcadère de Brazzaville.

 

 

 

Président de la République du Congo-Brazzaville

Plusieurs plaintes ont été déposées contre lui en France, après les rafles de mai 1999 à l'embarcadère de Brazzaville.

 

Identité

  •  
  • Denis Sassou Nguesso est né en 1943 à Edou. Entré dans les forces armées congolaises en 1960, il devient, à 25 ans, chef des troupes aéroportées congolaises.
  • En 1975, il est nommé ministre de la défense après avoir adhéré au parti congolais du travail (PCT).
  • En 1979, il est élu président du PCT et devient le nouveau Chef de l'Etat.
  • En 1992, il arrive troisième à l'élection présidentielle derrière Pascal Lissouba et Bernard Kolelas. Il se retire de la présidence le 31 août.

La guerre civile éclate en novembre 1993. Elle oppose les milices de Bernard Kolelas et celles

  •  
  • Après le retour de Denis Sassou Nguesso en janvier 1997, avant l'élection présidentielle prévue en juillet, les affrontements reprennent entre ses milices Cobra de Sassou Nguesso, les milices Ninja de Bernard Kolelas et l'armée régulière de Pascal Lissouba. En juin, la guerre civile se généralise. En octobre, les fidèles de Sassou Nguesso s'emparent de Brazzaville.
  • Le 15 octobre 1997, Denis Sassou Nguesso est investi président de la République. Il a été réélu en mars 2002.

En décembre 1998, les milices Ninjas de Bernard Kolélas tentent de renverser le régime alors que Denis Sassou Nguesso s'est absenté du Congo. En réaction, le pouvoir déclenche une contre-offensive de l'armée dans les quartiers sud de Brazzaville.
Faits

  •  
  • Au cours des violents combats de décembre 1998 opposant les miliciens Ninjas de l'ancien premier ministre Bernard Kolelas et celles de Pascal Lissouba à l'armée gouvernementale, des milliers de Congolais originaires du Pool, région du sud du pays, et des quartiers sud de Brazzaville, fuient vers la République démocratique du Congo (RDC). 
  •  
  • Après l'appel à la réconciliation lancé par le président congolais, un accord tripartite est signé le 10 avril 1999 entre les deux Congo et le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) des Nations Unies pour organiser le rapatriement des réfugiés. Ceux- ci commencent à revenir de Kinshasa vers Brazzaville, par bateau.

Le 5 mai 1999, une lettre du HCR au ministère des affaires étrangères congolais fait état  des premières disparitions. Selon l'Observatoire congolais des droits de l'Homme (OCDH) et l'Association des parents des disparus du Beach, 353 personnes auraient disparu au total, dont 200 pour la seule journée du 14 mai 1999. Elles auraient été assassinées par les forces armées congolaises.

 

  

 

Procédure

  •  
  • Le 5 décembre 2001, une première plainte pour torture, crimes contre l'humanité et disparitions forcées est déposée par un rescapé des rafles, ainsi que par la Fédération internationale des droits de l'Homme (FIDH), l'Observatoire congolais des droits de l'Homme (OCDH) et la Ligue des droits de l'Homme (LDH) contre le président  congolais et contre le ministre de l'Intérieur, Pierre Oba, le chef de la garde présidentielle, Blaise Adoua, et l'Inspecteur général des armées, Norbert Dabira. 
  • La plainte est déposée à Meaux, en région parisienne, où le général Dabira possède une résidence. Elle se fonde sur la Convention de 1984 sur la torture, ratifiée par la France , donnant compétence universelle à ses juridictions dès lors que l'auteur présumé à été localisé sur le territoire.
  • En janvier 2002, le parquet de Meaux ouvre une information judiciaire. 
  • En mai 2002, une seconde plainte est déposée par un autre rescapé.
  • En juin, les parents d'une victime se constituent partie civile.
  • Fin juillet, une nouvelle plainte est déposée par un troisième rescapé.
  • Le 8 juillet, le général Dabira est auditionné par les juges de Meaux. 
  • Il doit être entendu à nouveau le 11 septembre. Mais, le 10 septembre, le gouvernement congolais annonce qu'il n'autorisera pas sa comparution.
Tout Sauf Sassou !
Pour que Vive le Congo !


Patrick Eric Mampouya
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6 août 2007 1 06 /08 /août /2007 22:23

Quand une dictature tente de se grimer en démocratie

par Sébastien MOUKOUEKOU

 

 

La sagesse populaire énonce que lorsqu’un cobra1 entre dans un nid d’oiseau, il ne se mue pas en colombe. Alors, quand certains s’étonnent ou font mine de s’étonner du désordre qui a marqué la farce électorale organisée par le général de milice, le dictateur SASSOU NGUESSO, doit-on en conclure qu’ils auraient perdu de vue les fondamentaux du système dictatorial sévissant au Congo ? Or, jamais l’expression " la réalité dépasse la fiction " n’a été aussi vraie qu’appliquée au cas du Congo-Brazzaville, pays marqué au fer rouge par une dictature restaurée par ELF et Jacques CHIRAC en juin 1997, au moyen d’une intervention militaire sanglante sous-traitée par les troupes angolaises.

 

Les fondamentaux du système dictatorial de SASSOU

Criminalisation, personnalisation et " ethnicisation " extrêmes du pouvoir d’Etat, poussées jusqu’à l’absurde, ainsi pourrait-on, d’un mot, définir cette dictature qui maintient le Congo dans la nuit de la barbarie. Il en découle logiquement un indescriptible chaos sur tous les plans ; une confusion entre l’Etat, le patrimoine national et la sphère privée du dictateur qui ne doit du reste son existence qu’à la spoliation effrénée des ressources nationales.

 

1- Criminalisation du pouvoir en parfaite cohérence avec son essence dictatorial

Le dictateur Sassou croit être parvenu à ses fins en masquant, par des tours de passe-passe dignes d’un mauvais fakir, l’odieux des crimes dont son régime est coupable depuis son avènement au pouvoir. Point n’est d’ailleurs besoin ici d’invoquer le devoir de mémoire pour parler de ces crimes, puisqu’ils sont très récents et imprescriptibles, s’agissant de crimes de génocide et de crimes contre l’humanité.

 

A l’heure où se débitent tant et tant d’inepties sur la démocratie et la paix qui seraient de retour au Congo, en brandissant comme gage les élections successives qui s’y déroulent, il devenait politiquement sain et nécessaire de rappeler au monde entier que le pouvoir de Sassou, qui s’est constitué en massacrant plus de 100.000 Congolais, ne pouvait et ne peut subitement devenir pacifique et démocratique.

 

Au moment où le système de corruption déployé à grande échelle par Sassou a acquis à sa cause criminelle de nombreuses personnalités issues de la résistance ou de l’opposition, dire qu’il en faut plus pour blanchir ses crimes, c’est ramener la réalité au cœur du débat loin de toutes ces fumisteries " démocratiques " dont la françafrique a seul le secret. Les 353 disparus du beach, en fait assassinés par Sassou Nguesso, ne sont dans un tel contexte que l’arbre qui cache la forêt de ses crimes.

 

Crimes de génocide il y a eu car Sassou a commandité et organisé des massacres des populations ethniquement ciblées lors de ses expéditions militaires successives, en particulier celles de 1998.

Crimes contre l’humanité il y a eu au sens où l’entend le droit international. Ce n’est pas parce que le potentat congolais délaisse le treillis kaki pour le smoking new look qu’il peut nous faire oublier qu’il a fait violer des bébés de deux ans ; que des mères ont été violées par leurs fils sous la menace des armes de ses hommes ; que dans son propre palais ou alentour, des crimes abominables ont été commis dont nous tairons la description par pudeur. Aujourd’hui, si les crimes de masse ne sont plus commis, il n’en demeure pas moins que la violence du régime est présente partout dans la société congolaise, comme en témoigne entre autres l’arrestation de deux membres des associations de défense des droits de l’homme, Messieurs MACKOSSO et MOUNZEO en avril 2006 (relaxés depuis sous la pression internationale). Et l’on déplore toujours quelques disparitions mystérieuses de personnes, y compris des enfants.

Comment oublier que le même potentat a fait abattre des arbres fruitiers et empoisonner des rivières des villages du sud ? Le dictateur Sassou Nguesso ne peut pas brûler la toge satanique qu’il porte à même la peau sans se brûler lui-même !

 

2- Pillage et privatisation des ressources du Congo

Le dictateur ne revêt pas ici le titre bien trop modeste pour lui de curateur des biens des Congolais ; il s’est intronisé empereur possédant le Congo en biens propres, disposant des Congolais comme un maître dispose de ses sujets. Ceux qui ont eu le loisir de lire la série de documents sortis par un collectif s’intitulant les " Denisiens ", ont pu se rendre compte, partiellement, de l’étendue de la fortune amassée par SASSOU et les siens, au préjudice du Congo et des Congolais. Cette boulimie prédatrice sans précédent, a d’ailleurs inspiré la plainte en justice des associations telles le CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), Survie etc. Une enquête est depuis lors diligentée par le parquet de Paris pour recel de détournements de biens publics. Cette action judiciaire agace particulièrement le dictateur Sassou, ainsi qu’on l’a observé lors de son interview sur le perron de l’Elysée, au sortir de sa rencontre avec Sarkozy. Comme quoi il n’était point assez de bénéficier de l’adoubement de Sarkozy pour échapper aux questions qui fâchent !

 

Dire aujourd’hui que Sassou a privatisé le Congo revient à énoncer une banale évidence. Les télécommunications publiques ont été sciemment laissé à l’abandon pour favoriser l’émergence de sociétés privées de téléphones portables gérés par Sassou, ses enfants et ses amis libanais maffieux et autres. Le patrimoine immobilier national a été gracieusement transmis à ses enfants et aux membres de sa famille ; diverses sociétés nationales sont devenues depuis, à vil prix, les propriétés de Sassou et famille.

 

Dans son rapport de mars 2007, le CCFD écrit : " En 2001, un rapport du Fonds monétaire international… dénonçait les affectations des fonds publics congolais dans des comptes privés autres que ceux du trésor public. Selon le FMI, entre 1999 et 2002, 248 millions de dollars provenant de l’extraction du brut n’ont pas laissé de traces dans la comptabilité nationale. Dans le budget 2003, sur les 800 millions de dollars de rente pétrolière, seulement 650 millions $ ont été inscrits ". A quoi il convient d’ajouter d’autres revenus occultes générés par des chargements off. Comme le dit si bien le rapport déjà cité du CCFD, " Denis Sassou-Nguesso s’est ainsi constitué avec ses proches une richesse colossale, qu’il est difficile aujourd’hui d’estimer. "

Quant au pétrole, la poule aux oeufs d’or du régime et de la françafrique, les circuits maffieux de détournement de leurs ressources ont été magistralement décrits par Xavier Harel dans son ouvrage "Afrique pillage à huis clos " publié chez Fayard. Alfred Sirven mort, les secrets pétroliers de la françafrique sont gérés au mieux par ses pairs encore vivants Loïc Le Floch Prigent et André Tarallo (condamné à sept ans de prison et deux millions d’euros d’amende par la Cour d’appel de Paris) qui, les bonnes traditions ne se perdant pas, ont repris du service auprès du dictateur Sassou Nguesso au titre de conseillers. Total-Elf qui affiche toujours de juteux bénéfices, coule de jours heureux au Congo, appauvrissant sa population, saccageant et détruisant ses plages, polluant à souhait son atmosphère, contribuant dans une mesure notable au retour de toutes les maladies endémiques au Congo : choléra, typhoïde, etc.

 

3-Conséquences : 70% de la population du Congo-Brazzaville vit sous le seuil de la pauvreté.

Pendant que les griots du régime, toute honte bue, éructent à longueur d’émission et de pages d’invraisemblables boniments sur les prouesses sociales et économiques du dictateur, la réalité, qui a la vie dure, se rappelle toujours à leur bon souvenir. Cette réalité sociale c’est la pénurie d’eau potable dans un pays largement irrigué par un vaste réseau hydrographique ! Océan, fleuve, et d’innombrables rivières, sans parler de pluies, notre sous sol est gorgé d’eau ! Eh oui, malgré tout, Sassou Nguesso a comme réussi à créer la sécheresse en pleine zone inondée ! Tout comme il a réussi à faire admettre le Congo, pays très riche, au club des PPTE (pays pauvres très endettés), un comble ! Mu par sa philanthropie réputée sans borne, le dictateur Sassou, soucieux de soulager la misère des Congolais privés d’eau potable, créa une société de production et distribution d’eau : ainsi naquit l’eau Okiessi, propriété de Sassou et famille.

L’électricité, autre denrée devenue rare, pourrait inspirer un feuilleton national avec ses coupures à répétition baptisées " délestage ", un euphémisme qui ne trompe plus. Les factures, qui indiquent toujours une consommation maximale, doivent être acquittées en totalité alors que les prestations n’ont été que très partiellement assurées ou aucunement. De plus, ceux qui ont la mauvaise idée de se procurer un groupe électrogène, se voient imposer une taxe par la Société nationale d’électricité (SNE). Décidément, avec Sassou Nguesso, les Congolais vivent in live un conte de fée à l’envers !

Ne parlons plus de routes des villes qui sont parsemées de nids de poules car la parade a été longtemps trouvée : le recours aux véhicules tout terrain 4x4. Quel génie ! Nous ne parlerons pas davantage du réseau routier à l’échelle nationale, largement insuffisant, tant son état rend difficile la circulation plus particulièrement en saison de pluie. Aucun développement endogène durable n’est possible dans ces conditions, en dépit des indices de croissance plus que fantaisistes servis par des experts grassement appointés.

 

Le coût de la vie, très élevé pour les maigres salaires et pour les pensions de retraites payées au compte-gouttes, est le cauchemar de la grande majorité des Congolais, y compris des cadres dont la clochardisation a suivi la paupérisation accentuée des couches populaires. Ce tableau de misère est pour le régime un excellent vivier où faire éclore un clientélisme à base ethnique ou politique.

 

La paix est un leurre au Congo

Comment parler de paix quand les Congolais vivent dans une République de l’impunité pour les hommes du pouvoir, comme l’illustre si bien le cas de ce ministre qui, après avoir dilapidé la coquette somme d’un demi milliard de francs cfa destinée au paiement des bourses des étudiants, sommé de s’expliquer, n’a rien trouvé de mieux à faire que bander ses muscles et inviter les étudiants à la bagarre, excipant au passage de son appartenance ethnique mbochi comme le dictateur Sassou : " après tout je suis mbochi ". Être mbochi, c’est être marqué du sceau de l’impunité, c’est, en soi, un label d’impunité. Et l’on a le toupet de parler de paix au Congo avec de tels exemples d’arrogance et de banditisme au cœur même d’une institution, l’ Education nationale, dont la vocation est précisément de pourvoir à l’éducation de nos enfants!

 

La paix ne s’instaure pas spontanément dans un pays où le dictateur interdit de fait aux autres Congolais non originaires de sa région de prospérer en affaires. Selon certaines sources, le dictateur Sassou aurait donné à ses hommes placés dans la haute administration et dans les milieux d’affaires, la consigne d’étouffer économiquement la promotion d’hommes d’affaires du sud, en leur créant toutes sortes d’embûches ; un sésame leur a été toutefois aménagé : être parrainé par un homme d’affaires ou un haut cadre originaire du nord.

 

Comme tout dictateur, Sassou incarne à lui seul la loi, car il est la loi ; il ne reconnaît d’autre loi que celle qu’il édicte lui-même et qu’il contourne chaque fois que cela l’arrange ; on a pu le vérifier par exemple à travers la nomination d’un premier ministre que sa propre constitution n’a pas prévu. Il ne crée des institutions que pour donner le change et vider de leur contenu tout sujet sérieux : ainsi en a –t-il été de la question du dialogue national sans exclusive, revendication portée par l’ensemble de notre peuple à travers ses associations, les confessions religieuses, les partis politiques…puisqu’à la place, le dictateur a cru bon d’organiser un soliloque politique au cours duquel ses zélateurs ont vanté ses prétendus mérites et conspué copieusement les délégations de quelques opposants égarés. Que l’on se souvienne également de la parodie de procès des 353 disparus du beach qu’il avait organisée dans l’espoir cynique d’affaiblir la revendication des familles des victimes et circonvenir l’opinion internationale. Toujours à dessein de faire bonne figure sur le plan international, Sassou caricature à l’envie les signes extérieurs de la démocratie politique, par l’organisation des élections selon ses propres normes : intimidation, anarchie, corruption, fraude, tels ont été, sont et seront les ingrédients de toutes les parodies d’élection que le dictateur organisera. Pourquoi ? Cela tombe sous le sens : il n’organisera pas l’élection de sa propre défaite ; et n’oublions pas qu’au départ, Sassou Nguesso est un putschiste, c’est-à-dire qu’il a pris le pouvoir non pas par des moyens pacifiques et démocratiques, mais par les armes. A quelques rares exceptions historiques près, en Afrique, celui qui s’empare du pouvoir par les armes entend toujours le conserver à vie, à moins d’y être chassé par une insurrection populaire ou par un autre putschiste. Congolais, arrêtons de rêver assis.

 

Nous n’irons pas au bal des charognards de la république

Il fut un temps où il était de bon ton de chanter l’internationale à tue-tête et danser la carmagnole au clair de lune, pour qui voulait soustraire sa panse à la disette. Aujourd’hui, autre temps autres mœurs, la poursuite du même dessein commande de s’armer de vertus de palefrenier pour ramper plus bas que terre, …et espérer avoir part au festin des charognards. Ainsi s’explique cette prolifération de candidatures à l’occasion de la mascarade électorale de juillet dernier, qui a vu plus de mille candidats s’agglutiner en grappes serrées autour des 137 strapontins mis généreusement à leur disposition par le dictateur. L’enjeu en valait la chandelle : 2 millions cfa par mois (un peu plus de 3000 euros), 500 000cfa (752 euros) de frais de carburant par mois, à quoi s’ajoutent les frais de session et un véhicule de fonction, excusez du peu !

Le dictateur Sassou croit pouvoir assurer la stabilité de son pouvoir contre la corruption d’une partie de l’élite sociale et politique ; ainsi avait-il augmenté substantiellement le traitement des officiers de son armée et celui des magistrats et des administrateurs des mairies (cf. décrets du 5 juin et du 1er juillet 2000). Mais remplir le ventre de quelques politiciens avides de gains est-ce une panacée contre les secousses sociales ? Ceci dit sans remise en cause du principe de l’augmentation des salaires et l’on aimerait que les plus bas salaires soient les premiers à en bénéficier.

 

Quelle attitude avoir face aux élections à venir et face aux manifestations festives du pouvoir dictatorial? Une seule réponse : organiser la résistance pacifique

Quand on a la maîtrise du processus électoral en amont en aval, il est fortement conseillé de se présenter pour solliciter les suffrages du peuple; disposer ensuite d’un personnel politique apte à imprimer son empreinte au parlement est une autre affaire.

A l’évidence, les partis politiques et associations engagés dans ces élections, ceux au moins qui ne relèvent pas de la mouvance du dictateur, n’ont aucune maîtrise du processus électoral tel que conçu et voulu par lui. A partir de ce constat s’impose une réflexion sérieuse excluant fanfaronnades et larmoiements. Nous gagnerions sûrement à nous inspirer de nos frères sénégalais et ivoiriens en ce qui concerne la capacité d’organisation et de mobilisation des masses.

Le Congo n’a pas son Ghandi mais les Congolais peuvent se saisir de judicieuses leçons de lutte pacifique qu’il a léguées à l’humanité entière après les avoir expérimentées chez lui. Aussi préconisons-nous, comme meilleur moyen de lutte contre la dictature, la résistance pacifique. Elle est adaptée à nos moyens et n’est pas très onéreuse sauf qu’il faut l’organiser pour la rendre efficace car tel est le but. Elle épargne des vies humaines et prépare plus favorablement les esprits à une véritable réconciliation nationale.

La communauté internationale ne nous appuiera véritablement, que lorsque nous l’aurons convaincue de notre détermination organisée, à en finir avec la dictature Sassou soutenue par la françafrique. Ceux qui seraient tentés de voir en Sarkozy un pourfendeur de la françafrique doivent se remémorer ses propos tenus récemment à Libreville " Si chaque fois qu’il y avait des enquêtes judiciaires il fallait arrêter les relations, on ne les aurait pas arrêtées uniquement du côté africain, si vous voyez ce que je veux dire ! "

 

Et Sarkozy ?

Il y a à comprendre que la françafrique est un système ; et que le changement de personnel commis à la gestion d’un système n’a qu’un impact limité sur ce dernier, surtout si ce personnel en partage les valeurs. Dès lors, se garder de marquer un quelconque enthousiasme face à telle ou telle déclaration de Sarkozy devrait être la ligne de conduite à tenir. Dans son discours à Dakar le 26 juillet, Sarkozy déclare ne pas être "  venu nier les fautes ni les crimes car il y a eu des fautes et il y a eu des crimes. " au sujet de l’esclavage et de la colonisation. Et d’ajouter " Mais nul ne peut demander aux générations d'aujourd'hui d'expier ce crime perpétré par les générations passées. Nul ne peut demander aux fils de se repentir des fautes de leurs pères. " Rien à redire à cela, Monsieur Sarkozy excepté que, lorsque les fils perpétuent les crimes de leurs pères, et c’est le cas, ils sont condamnables au même titre.

Quand Sarkozy affirme dans le même discours que " L'Afrique a sa part de responsabilité dans son propre malheur.", si l’affirmation n’est pas dénuée de vérité, elle mérite d’être développée et complétée pour faire apparaître à sa juste place la responsabilité de la France dans les malheurs des peuples africains de l’Afrique francophone. Lorsque Jacques Chirac et Elf décident de remettre au pouvoir, au moyen d’un putsch sanglant, le dictateur Sassou, où est la part de responsabilité du peuple congolais dans cette calamité publique qu’a constitué pour lui la restauration de la dictature ? Rappelons tout de même, que la France n’a jamais fait mystère des appuis multiples et multiformes qu’elle apporte au dictateur, qui sait d’ailleurs le lui rendre au centuple : en françafrique, la solidarité circulaire n’est pas un vain mot. Là aussi, on cherche en vain la responsabilité du peuple congolais. Certes cette responsabilité n’est pas nulle  mais tenir ce genre de propos sans les expliciter davantage, peut masquer les véritables responsabilités de ceux qui, depuis des lustres, oeuvrent au non développement de l’Afrique, loin d’une rhétorique de circonstance qui voudrait nous faire prendre des billes pour des yeux de cobra.

 

1- Allusion à la milice " cobra " créée par Sassou.

- - - - - -

 

 

Xénophobie en deux mots

 

Oh Brice, tu portes le feu de la haine

Jean Marie tu me fais de la peine !

 

. Les violences multiples qu’impose le dictateur au peuple congolais font du Congo-Brazzaville une poudrière susceptible de s’embraser à tout moment. L’arrogance des hommes du pouvoir, leurs frasques, les humiliations qu’ils font subir aux autres, loin d’entretenir la paix sociale, créent et développent un climat de tension sociale de plus en plus perceptible. Comment oser parler de paix quand persistent des barrages sur les axes routiers menant d’une localité à l’autre du sud ? Comment parler de paix quand des citoyens sont rackettés à chacun de ces barrages par les militaires et policiers du dictateur?
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