2 février 2010
2
02
/02
/février
/2010
02:28
Rochereau deviendra plus tard, authenticité zaïroise oblige, Tabu Ley. C'est le musicien qui a bercé ma marche à pied vers l'école primaire car la route était tapissée de bars qui ne redoutaient pas d'abuser de décibels. Les Blacks, ça adore le tapage sonore musical. Parfois, la musique flouait même le ventre affamé et sur le chemin du retour, on s'arrêtait un peu pour écouter une chanson si mélodieuse. Sa musique a changé en même temps qu'on grandissait et inspirant de nouveaux artistes, le maître s'est peu à peu effacé pour devenir un politicien. Je tiens à vous faire découvrir une musique qui est déjà sous l'influence d'une rumba qui a évolué après le passage du maestro Tabu Ley à l'Olympia. La musique est comme l'autre visage de l'amour et cet amour-là inspire surtout quand il y a déception si bien que nos musiciens chantent souvent la romance quand elle a cessé d'être. La belle croupe de Mbilia Bel était très inspirante et c'est elle que Ley chante dans "c'est comme ça la vie", une vie dans laquelle la femme est toujours en partance, la femme, éternelle insatisfaite, elle qui a le coeur à l'oreille et l'oreille si sensible au froissement d'un billet de banque. C'est la musique qui me donne le plus de nostalgie de mon Congo natal car les chansons se glissent facilement dans le souvenir et vous rappelle que celle-là, c'était quand j'étais à la fac, etc. Je sais que vous ne voulez qu'on ne partage que les bonnes choses mais cette nostalgie-là, cette musique qui ne sait pas vieillir en restant toujours actuelle comme du vin qui prend de l'âge en gardant tout son sublime, même quand elle inspire de la nostalgie, c'est de la bonne mélancolie. Ecoutez et dégustez :