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22 septembre 2017 5 22 /09 /septembre /2017 18:18
CLEMENT MOUAMBA : Trahisons, reniements et transhumance, un parcours politique loin de la morale et de l’éthique

Trahir pour gravir les marches

 

CLEMENT MOUAMBA : Trahisons, reniements et transhumance, un parcours politique loin de la morale et de l’éthique

 

Clément MOUAMBA, longtemps membre du comité central de l’UPADS (L’union panafricaine pour le développement social) le parti du professeur et président Pascal LISSOUBA comme Éric Besson, Jean-Marie Bockel, Bernard Kouchner qui ont été socialistes des années durant.

Tous ont un point commun : ils ont déserté pour rejoindre le premier, le camp de Sassou Nguesso en 2015 pour être nommé premier ministre à la suite d’une élection présidentielle calamiteuse en 2016 et les seconds, le camp Sarkozy pour devenir ministres du gouvernement Fillon en 2007.

Pour quelles raisons ? Par quel cheminement ont-ils franchi les portes de la trahison ? Par vengeance à l'égard de l’UPADS ou du Parti socialiste qui n'auraient pas reconnu leur talent ? Par adhésion aux valeurs du sassouisme ou du sarkozysme ? Avec le recul la réponse saute aux yeux : par simple opportunisme !

Mais C. Mouamba n’est pas le seul traître dans la classe politique congolaise, il est l’exemple le plus emblématique de ces deux dernières années.

 

En effet, en politique,  il n’y a pas de place pour la coquetterie, ni pour la plaisanterie ; des vies en dépendent. S’il y en a qui en font un métier à rentes, il y en a d’autres qui les prennent au sérieux et les croient sur parole. Pour ceux-là, la politique est le domaine de l’honneur, de l’abnégation, de la sincérité, du courage, de la lutte, de la confiance et de la loyauté dans lequel seuls les intègres et les probes peuvent s’engager. C’est pour cela qu’ils donnent leurs voix aux politiciens, crient leurs noms et brandissent leurs photos dans les meetings qu’ils organisent pour leur confirmer leurs bonnes intentions. Ils voient en eux ce qu’ils ne peuvent pas être et accomplir eux-mêmes. Ils y voient aussi leur salut et la résolution de leurs problèmes. C’est pour ceux-là qu’il faut rappeler à l’ordre les politiciens du genre Clément MOUAMBA qui s’égarent et s’écartent de leurs promesses faites à celles et à ceux qui les croient. Car ne pas tenir ses promesses a un nom, la trahison, et la trahison génère des réactions imprévisibles qui peuvent foudroyer la cité entière. Quant à ceux qui connaissent mieux les politiciens, Ils ne m’inquiètent pas, ils peuvent se défendre eux-mêmes et se prémunir contre leurs abus et savent comment les punir et leur faire mal !

En politique, la trahison est plus abjecte quand elle est adossée à l’idée de pouvoir manipuler une population car on suppose qu’elle est ignorante, crédule et naïve. En d’autres termes, en politique, trahison signifie traîtrise, abus de confiance, mensonge, dissimulation, mépris et dédain des populations, et retournement contre son camp pour rejoindre celui de l’adversaire contre un privilège, une position (C. Mouamba a choisi le changement constitutionnel au mépris de son parti et du peuple) ou une amnistie (C. Mouamba a témoigné contre Pascal LISSOUBA au procès OXY). Le parti congolais du travail (PCT) devrait s’en méfier.

Depuis qu’il essaya d’imiter la démarche de la colombe, le corbeau ne sait plus marcher.

En effet, au rythme où vont les trahisons et les reniements dans le landerneau politique congolais, on peut dire sans risque de se tromper que la morale et l’éthique ne sont plus les vertus cardinales qui dictent aux acteurs politiques leur conduite. En réalité, il est fréquent de voir aujourd’hui, des politiciens chanter les louanges d’hommes ou de femmes qu’ils ont eu à traiter de tous les noms dans le passé.

Et la réciproque reste également valable avec des politiciens et autres acteurs sociaux qui vouent aux gémonies des hommes et des femmes qu’ils ont adulés et louangés pendant un long moment de leur carrière politique. Cette attitude des plus traîtresses semble malheureusement être la règle de conduite de beaucoup de nos politiciens qui n’hésitent plus à renier leurs convictions et trahir leurs amitiés d’hier. Le plus grave dans cette sarabande endiablée de traîtres et de renégats, est que ces damnés sans foi, ni morale envahissent l’espace politico-médiatique avec tous les risques d’influence et d’impact négatif sur la jeune génération.

Le reniement et la trahison désignent chez certains politiques, des changements brusques de position et d’alliés en fonction du contexte et du dynamisme politiques. Ainsi, dire d’un individu qu’il pratique aisément le compromis revient à désigner quelqu’un de peu scrupuleux qui n’hésite pas, à l’occasion, à revenir sur sa parole, à trahir ou se dégager de ses amis ainsi que de l’ensemble des règles qui régulent le jeu politique afin de conserver une position avantageuse pour lui, ou d’obtenir des ressources dont l’aurait privé la conformité à une morale.

Ramené au contexte post-électoral actuel, ce concept servira, à n’en pas douter, à qualifier de nombreuses personnalités du gotha politique. En vérité, plus on s’approche des joutes électorales, plus les appétits s’aiguisent et certains acteurs du jeu politique se dévoilent, ou plutôt dévoilent leur nudité morale, leurs tares et leurs envies égoïstes et pouvoiristes. Victor Hugo avait certainement raison en disant qu’une caresse préalable assaisonne les trahisons…

Pour conclure, le prix de la trahison, oui toute chose ici-bas a un prix et les traîtres s’en sortent souvent grâce à des combines ou au camouflage qui fait partie de leur nature. Tous les témoignages concordent, le maréchal Mobutu, ce vulgaire phallocrate (il a épousé deux sœurs jumelles au prix d’une…) qui avait gouverné le Zaïre, pleurait de douleur dans son lit d’hôpital à Rabat au Maroc, la morphine n’avait plus d’effet. Entre deux sanglots il faisait aussi le constat du vide qui lui restait et de l’immense désastre du pays perdu ainsi que des amitiés qui se sont volatilisées du jour au lendemain. Il pleurait sa propre fin et le dénuement de ses heures douloureuses ou il voyait de ses propres yeux, la vanité et l’éphémère du pouvoir, le pauvre dans sa détresse il eut ce constat terrible pour un mourant. " Même Nzimbi aussi m’a trahi " ! Oui, le fils de sa sœur, le général Nzimbi Ngbalé, le commandant de la DSP, la garde prétorienne de Mobutu, fut le premier à franchir le fleuve pour venir se réfugier ici à Brazzaville, abandonnant Mobutu à son sort. Belle leçon pour tous ceux qui pensent que l’ethnie est une expression de fidélité.

En réalité, les peuples à travers la colère populaire réussissent parfois à nous venger des traîtres, ceux qui piétinent l’intérêt général au nom de leur petit confort personnel. Dans ce registre, je rappelle ici la colère populaire des milanais déchaînés contre Le corps de Benito Mussolini et de sa maîtresse Clara Petacci. Ils furent fusillés le matin du 28 avril 1945 avant d’être pendu par les pieds sur la Piazza Loreto à Milan.

Le 8 février 1986, dans Port-au-Prince en liesse on assiste à l’attaque en règle du mausolée de papa Duvalier et à la profanation de ce qui restait de lui avant de régler le sort des fameux tontons macoutes. Quant à Mohammed Najibullah, celui que les soviétiques avait placé à la tête de l’Afghanistan, il fut pendu à la chute de Kabul à un lampadaire public le 17 avril 1992. Il y a des moments extraordinaires dans la vie ou l’histoire humaine reprend brusquement ses droits et règle ses propres comptes, ne l’oublions jamais.

Ces images sont encore dans nos mémoires pour nous indiquer ce qu’il ne faut plus faire pour éviter la colère des peuples et surtout celle des vengeurs, c’est-à-dire de tous ceux qui veulent extirper la dictature du corps social des peuples en souffrance dans l’immense tiers monde dont nous sommes les fils. Du Shah d’Iran à la fuite de Ben Ali en Tunisie et Blaise Comparé au Burkina, les traîtres finissent toujours par payer au prix fort la forfaiture qui guide leur vie.

Thomas Sankara, qui fut victime de la traîtrise résume le mieux mon propos de ce jour : " L'ennemi n'est pas celui qui te fait face l'épée à la main. Mais c'est celui qui est derrière toi, le poignard dans le dos. "

C’est le sens du message que je souhaite partager avec vous dans ces moments ou l’obscurantisme et les incertitudes nous empêchent de distinguer le chien et le loup.

Jeff. M. ITSOTSO


 


 

 

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