Cela devait arriver comme nous l'avons prédit. Techniquement, le colonel Marcel Ntsourou et Jean Dominique Okemba ne pouvaient plus travailler ensemble au Conseil National de Sécurité : ils ont eu des propos contradictoires lors du procès inquisitoire du drame du 4 mars 2012 et, surtout, les soupçons de JDO qui voyait en son second un hypothétique fomenteur de coup d'Etat, ont fini par ruiner toute possibilité de collaboration future au sein d'une structure chargée d'assurer la sécurité du régime des crocodiles du PCT avec le grand nzokou à sa tête. Eh oui, la confiance a été rompue quand le pouvoir a arbitrairement arrêté le colonel Marcel Ntsourou et il devenait risqué de le conserver à son poste. Le Téké a été remplacé au poste de secrétaire général adjoint du conseil national de sécurité par Chryst Bonaventure Engobo, colonel de sa milice d'Etat issu de l'ethnie des chefs que je vous laisse deviner. Sassou en a profité pour faire deux autres nominations : Serge Oboa comme conseiller spécial - ce qui fait que Jean Dominique Okemba n'est plus si "spécial" que ça et Simplice Euloge Ollita au poste de directeur général de la sécurité présidentielle, ambassadeur et directeur national du protocole. Il y a comme quelque chose de brisé dans la confiance que le grand nzokou avait placé en Jean Dominique Okemba - c'est ce qui se ressent de ces trois nominations.
En limogeant Marcel Ntsourou du Conseil National de Sécurité, Sassou ouvre la porte à une éventuelle arrestation de ce dernier puisque plus rien ne protège le colonel réfractaire mais d'autre part, Marcel Ntsourou s'en va avec des tonnes de secrets d'Etat que l'obligation de réserve ne protège plus à cause des iniquités qu'il subit et qui ont fini par le révolter. Ntsourou peut désormais rendre service à la république en l'ouvrant grandement et en pissant sur le pouvoir qui l'a transformé en bouc émissaire. L'obligation de réserve ne prive personne de sa liberté d'expression et, lorsqu'il y a va de l'intérêt de la république, pour qu'elle redevienne ce qu'elle devrait être, tout le monde doit l'ouvrir : on ne peut pas protéger un système destructeur et prédateur qui démolit son propre peuple qu'il doit en fait protéger sans tomber dans la HAUTE TRAHISON. C'est ce que nous appelons la "libération de la parole" quand tous l'ouvrent et dénoncent le crime, l'injustice, l'incompétence, l'arbitraire. Oui, il faut libérer la parole, la première chose que les dictateurs emprisonnent pour que la vérité ne vienne pas leur troubler le sommeil.
Il y a dans la situation du colonel Marcel Ntsourou, une situation qui pourrait faire péter la république royale bananière : en effet, supposons que le pouvoir du monstre de l'Alima s'obstine à l'arrêter et qu'une partie de l'armée prenne la défense de Marcel Ntsourou. Nous voilà partis dans une espèce de mini-guerre civile qui pourrait être un prétexte à l'ajournement sine die de l'élection présidentielle de 2016. Il y a d'un côté un pouvoir armé jusqu'aux dents et de l'autre un officier qui a décidé de ne plus accepter une autre arrestation arbitraire. Que va-t-il se passer passer ? Que celui qui est devin nous le dise ! Tic, tac, tic tac, tic tac, l'horloge du destin tourne...
Le dictateur a nommé par décrets pris, le 25 octobre, les colonels Chryst Bonaventure Engobo, Serge Oboa et Landry Simplice Euloge Ollita, respectivement aux fonctions de secrétaire général adjoint du Conseil national de sécurité ; conseiller spécial, directeur général de la sécurité présidentielle et ambassadeur, directeur national du protocole