Le Congo est certainement le dernier pays du monde en matière de sécurité et cela, nous le savons tous : on retrouve chaque jour des personnes assassinées jetées dans la rue ou dans la rivière Madoukou à Brazzaville : crimes crapuleux, crimes ésotériques, crimes politiques, crimes gratuits. Nous sommes dans le règne de l'impunité et du non-droit, ce qui dépasse largement la dictature, une dictature n'est pas forcément synonyme de loi de la jungle dans un pays.
Je viens de recevoir un mail dans lequel il est question de la disparition de petites filles en bas âge et de jeunes femmes entre 20 et 35 ans - la plupart originaires du sud - caractéristique qui a attiré l'attention de notre compatriote qui m'a écrit. Qu'on se rappelle les meurtres rituels de petites filles à Moukondo, un quartier de Brazzaville. Le pouvoir de Denis Sassou Nguesso est un pouvoir fétichiste, occultiste, maniant sectes et sorcellerie tout autant que magie noire. Surtout, en éliminant les jeunes femmes du sud, cela pourrait être une manière de réduire la population de cette partie du Congo car les enfants ne naissent que de femmes.
Les autorités devraient tout faire pour résoudre cette question pour éviter que l'opinion ne puisse conclure à des pratiques de nantis du pouvoir afin de conserver certaines positions sociales avantageuses. Dans un pays où l'injustice règne à la place de la justice et où la police est d'abord constituée d'originaires du nord, il est peu probable qu'on se préoccupe de la disparition de petites filles et de jeunes femmes - surtout s'il s'agit de populations du sud dont on veut réduire la densité démographique à des fins de conservation du pouvoir au nord.