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26 mai 2008 1 26 /05 /mai /2008 20:58

Un nouveau gisement pétrolier vient d’être mis en exploitation à 80km au large de Pointe-Noire. D’une capacité de production de 90.000 barils par jour, ce champ appelé Moho Bilondo a été inauguré le 22 mai par le Chef de l’Etat Denis Sassou Nguesso. Il sera exploité par la société Total E&P Congo qui en a consenti 1000 milliards de francs CFA d’investissement.

Avec Moho Bilondo, le Congo devient le troisième producteur de pétrole du continent africain après le Nigéria et l'Angola avec 300.000 barils par jour. Et personne ne peut croire que le troisième producteur de pétrole du continent africain soit un pays pauvre ! D'ailleurs, on s'explique mal qu'il soit même très endetté car il a de quoi générer un budget en équilibre - tout en épurant la totalité de sa dette comme l'a fait le Vénézuela. Sassou jubile et parle d'un rapport "gagnant-gagant" avec la multinationale Total. Il est clair que Total va gagner beaucoup d'argent à la fin de l'année, vu que le baril est à 135 dollars mais croire que le Congo va gagner quelque chose là-dedans, on peut toujours rêver. Les tigres ne faisant pas des agneaux, il est évidemment que la gestion de cette nouvelle manne ne sera pas une nouveauté dans les annales de la bonne gouvernance. Il reste tout de même une question : que va faire Sassou de tout cet argent qui lui tombe du ciel ? On pourrait croire qu'il va en profiter pour électriser tout le Congo, réhabiliter le système d'adduction d'eau potable hérité de la colonisation, améliorer le système de santé, l'éducation, créer des emplois, assainir l'hygiène urbaine qui laisse à désirer. Cependant, cela, c'est juste une vue de mon esprit idéaliste. On sait que le clan Sassou va se partager cet argent dont le peuple congolais ne verra pas la couleur. Déjà, plus de 120 milliards de francs cfa sont décaissés soi-disant pour la ville de Brazzaville qui demeure à ce jour la capitale la plus sale du monde. On va assister à des plans loufoques - juste pour sortir de l'argent des caisses de l'Etat, une caisse qui se trouve dans le palais de Mpila,  chez monsieur Sassou.
Quand on regarde les projets du gouvernement Sassou, ils sont tous décousus et orientés vers le nord de la République - alors que l'essentiel de la population vit au sud !  Des villages de pêcheurs ressemblent aujourd'hui à la Bretagne - tandis que Pointe-Noire, ville qui produit le pétrole ne voit même pas 1% de tout l'argent qui tombe dans l'escarcelle de l'Etat congolais ! Au nord l'argent du pétrole, la pollution pour Pointe-Noire. Ce n'est pas parce que Tati-Loutard est le ministre des hydrocarbures que ça change quelque chose : c'est juste de la géoplitique comme Sassou aime pour distraire le pays. En fait, c'est Sassou Nguesso seul qui décide et pour répondre à Clément Miérassa, le Congo ne va pas devenir une dictature car il est déjà une dictature car la dictature se définit comme le mode de gouvernance dans  lequel un individu prend toutes les décisions. A l'époque des Romains, quand Rome était menacé, il arrivait qu'on donne tous les pouvoirs à une personne pour sauver le pays. Hélas, Sassou n'est pas César car il ne sait que détruire car dans le satanisme, on détruit tout ; on n'améliore rien...
Il est assez incroyable que le Congo ne soit aussi riche que sous la présidence Sassou : tout se passe comme si, Satan satisfait de son serviteur Sassou Nguesso, lui donne encore plus de moyens de nuire au peuple congolais. Cependant, c'est sous Sassou Nguesso que le Congo est aussi le  plus pauvre ! Cherchez l'erreur.... Demain quand il n'y aura plus le pétrole, que nos forêts auront été décimées, que nos côtes n'auront plus de poissons, et que la dette du pays aura achevé de vendre le Congo aux étrangers, il sera trop tard. Tout ce scénario, nous risquons de le vivre avant vingt ans, c'est-à-dire, avant la fin de l'ère du pétrole triomphant...
Quand on regarde ce qui se passe ailleurs, l'heure est à la prudence car le pétrole se raréfie. On prépare déjà l'après-pétrole. En Arabie saoudite comme à Dubaï qui n'a rien à envier à l'Eurpe, on investit l'argent du pétrole et on investit bien - tout en élevant le niveau de vie de la population. Le Congo n'aurait-il pas pu trouver les 1000 milliards de cfa pour exploiter lui-même le gisement Moho Bilondo ? Bien sûr que si ! Mais ils sont trop gourmands pour mettre dans des barges autant d'argent qui leur sert à acheter des somptueuses villas en France et ailleurs, des villas qu'ils n'occupent que quelques jours par an sinon - même pas. Par ailleurs, cela n'aurait pas plus au maître esclavagiste Sarkozy et la souris venimeuse Sassou Nguesso ne veut pas énerver l'ogre français.
2009, une année électorale. Les Congolais auront le choix d'élire un nouveau président ; ils peuvent saisir cette occasion pour changer les choses. Les Congolais vont-ils prendre leur responsabilité et ne pas voter le bourreau de Mpila ? Certes, ils l'ont écrit sur notre blog, Sassou trichera mais le fait de ne pas lui donner un quitus par les urnes pour qu'il puisse ruiner le Congo à souhait est un acte qui enverrait un message fort.

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Les contribuables des pays riches n'acceptent plus de payer les frasques immobilières de potentats qui réclament en même temps des remises de detteAnthony Bouthelier, président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN): "Nous ne sommes pas complices des kleptocrates africains"(Le Monde 04/06/200 Anthony Bouthelier, vous êtes président délégué du Conseil français des investisseurs en Afrique (CIAN) qui regroupe la plupart des chefs d'entreprises françaises présentes sur le continent. Vous venez de prendre position en faveur de la transparence des revenus des chefs d'Etat africains. Pourquoi ?Tout entrepreneur gère des risques. Il a besoin d'une visibilité qui dépend de l'existence d'un Etat de droit. Or 400 milliards de dollars ont été détournés d'Afrique depuis trente ans selon l'ONU.Les entreprises sont parmi les premières victimes de la corruption. Contrairement aux dirigeants d'Asie qui investissent dans leur pays l'argent dérobé, les présidents prédateurs africains envoient leur fortune à l'étranger. En montrant qu'ils n'ont pas confiance en leur propre pays, ils adressent un message très négatif aux investisseurs.Les contribuables des pays riches n'acceptent plus de payer les frasques immobilières de potentats qui réclament en même temps des remises de dette. On ne peut plus attendre leur mort pour connaître leur fortune et la restituer à leur pays.En quoi cela concerne-t-il les entreprises françaises établies en Afrique ?Le fait que la France aide certains prédateurs africains la rend très impopulaire parmi les populations africaines. Cette impopularité risque de se retourner contre nos entreprises. Nous ne sommes pas complices des kleptocrates africains. Nos investissements se font à long terme, indépendamment du calendrier politique.La longévité de certains dirigeants n'est pas un facteur de stabilité comme on le prétend. Elle fabrique de la fragilité économique et de l'exaspération sociale.Vos concurrents chinois ne s'embarrassent pas de telles précautions.L'Afrique va moins mal sur le plan macro-économique et les Chinois sont les bienvenus pour soutenir cette croissance. La hausse des matières premières pourrait permettre à certains Etats africains de se payer un Etat de droit. Mais des chefs d'entreprise nous disent : "On n'y va pas car c'est trop pourri." Pour ces raisons, les Africains sont peut-être en train de rater le coche.Le soutien français à certains dirigeants est souvent justifié par la défense des intérêts des entreprises françaises. Pourquoi le remettre en cause ?La politique française en Afrique est parfois contre-productive pour les entreprises. L'essentiel des investissements français se fait aujourd'hui hors de l'Afrique francophone. Le soutien politique ne favorise pas nécessairement les affaires. Il nous aliène des populations dont nous avons besoin qu'elles nous acceptent.Quant à la politique d'aide publique au développement, elle a complètement échoué. Nous parviendrions à un meilleur résultat si nous pouvions nous concerter en amont avec l'Etat sur les choix d'investissements. Cela suppose une nouvelle répartition des rôles entre diplomates et entreprises. Propos recueillis par Philippe BernardArticle paru dans l'édition du 04.06.08.
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