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4 février 2018 7 04 /02 /février /2018 22:05

POURQUOI UN DIALOGUE POLITIQUE INCLUSIF ET UNE TRANSITION DEMOCRATIQUE APAISEE SONT NECESSAIRES AU CONGO-BRAZZAVILLE ?  


Rappel de la  principale cause de l’impasse politique actuelle dans notre pays.

La Constitution du 20 janvier 2002, en son article 57 prévoyait que le Président de la République n’a droit qu’à deux mandats consécutifs. Pour rendre pérenne cette limitation des mandats présidentiels, l’article 185 alinéa 3 de cette Constitution interdisait toute révision constitutionnelle qui aurait pour objectif de porter atteinte au nombre de mandats du Président de la République à deux. Cette disposition constitutionnelle était donc une garantie pour une alternance politique et démocratique au sommet de l’Etat.  

Ainsi, la limitation des mandats présidentiels, en tant qu’exigence démocratique, aurait dû être respectée par le Président de la République en fonction. Elu en 2002 et réélu en 2009, il aurait dû, à la fin de son second mandat constitutionnel en 2016, et conformément au serment qu’il avait prêté de respecter et de défendre la Constitution, quitter le pouvoir et faciliter l’alternance politique. 

Mais c’était sans compter avec son addiction au pouvoir et son mépris constant des lois et règlements de la République. 

C’est ainsi qu’en dépit de nombreuses mises en garde de l’opposition politique et des rappels au respect de la Constitution de certains intellectuels congolais, le Président de la République sortant et de fait en place n’a rien voulu savoir. Son désir ardent de s’agripper au pouvoir l’a conduit à violer, avec impudence et de manière flagrante, la Constitution du 20 janvier 2002. Pourtant notre pays n’était en rien malade de cette Constitution. 

Se fondant sur certaines arguties politiciennes dénuées de la moindre légalité ou consistance, le Président de la République sortant et de fait en place ne s’était pas empêché d’organiser le 25 octobre 2015, avec l’arrogance et l’obstination déraisonnable qu’on lui connaît, un référendum anticonstitutionnel censé avoir procédé au changement de la Constitution du 20 janvier 2002. 

Il reste qu’ayant violé respectivement les articles 50, 56, 57, 69,86 et 185 de la Constitution du 20 janvier 2002, le Président de la République sortant et de fait en place avait  commis aussi bien un parjure qu’un coup d’Etat contre la Constitution du 20 janvier 2002. 
C’est sur la base de la « Constitution » imposée, dans la plus parfaite inconstitutionnalité, par le Président de la République sortant et de fait en place que s’était tenue, le 20 mars 2016, une « élection » présidentielle qui, outre son illégalité, avait été largement boycottée par  les Congolais, qui avaient ostensiblement boudé les urnes, afin de ne pas cautionner le coup d’Etat contre la Constitution du 20 janvier 2002, réalisé le 25 octobre 2015 et le hold-up électoral du 4 avril 2016 qui avait suivi. 
Mais, en dépit du fait qu’il n’était arrivé qu’en quatrième position de cette « élection », le Président de la République sortant et de fait en place, avec un art consommé de la tricherie et de la fraude électorale dont il a le secret, ne s’est pas empêché de faire modifier les résultats sortis des urnes par une Cour constitutionnelle  à ses ordres. C’est ainsi que cette Cour, qui lui obéit au doigt et à l’œil, l’avait proclamé élu dès le premier tour. Pourtant tous les congolais ne sont pas dupes. Ils savent pertinemment que c’est le candidat Jean-Marie Michel MOKOKO qui était arrivé en tête au premier tour. Plusieurs chancelleries occidentales le savent certainement aussi mais préfèrent ne pas le reconnaitre ouvertement et éviter un éventuel incident diplomatique avec le pouvoir dictatorial et de fait en place. 

N’ayant jamais été élu, le Président de la République sortant et de fait en place ne peut prétendre à une quelconque légitimité. Toutes les institutions actuelles n’ont pas davantage de légitimité puisqu’elles sont prévues dans un texte qui est lui-même inconstitutionnel. 

 Il n’est pas possible au Président sortant et de fait en place d’expurger le vice d’inconstitutionnalité, qui est intrinsèquement lié à son référendum factice, au texte qu’il a imposé aux congolais, aux institutions qu’il contient, à sa candidature invalide à une « élection » présidentielle et à son maintien au pouvoir par sa seule force qui est celle des armes. Ce pouvoir illégitime demeure entaché d’un vice général et total d’inconstitutionnalité et d’illégalité. Aucune régularisation, sous quelque forme que ce soit, n’est juridiquement possible  ni politiquement envisageable. 

La République du Congo vit dans un inquiétant et préoccupant état d’exception caractérisé par l’existence d’un Président et des institutions de fait simplement puisque le droit est absent. Le fait continue à supplanter le droit, au grand plaisir de celui qui est constamment et inexplicablement en conflit avec les lois et règlements de notre pays. 


  • Conséquences néfastes de l’organisation de l’ « élection » présidentielle du 2O mars 2016. 

Comme il fallait s’y attendre, les responsables de l’opposition politique et ceux des plateformes de la Société Civile ne vont pas reconnaître, avec raison, cette parodie ou « élection » du Président de la République sortant et de fait en place. C’est tout naturellement qu’ils vont rejeter les résultats frauduleux de la mascarade électorale du 20 mars 2016 et le hold-up qui avait suivi le 4 avril 2016. La grave crise postélectorale que connait notre pays date de ce moment-là. 

N’appréciant pas le rejet des résultats frauduleux, qui lui ont permis de voler la victoire du candidat Jean-Marie Michel MOKOKO, le Président de la République sortant et de fait en place, avec l’intolérance qui le caractérise, ne va pas tarder à exprimer son courroux et sa fureur, à travers une répression systématique et aveugle, qui va s’abattre sur certains responsables de l’opposition politique, non pas collaborationniste et favorable au pouvoir dictatorial et de fait en place (opposition du pouvoir dont Parfait Kolélas et Pascal Tsaty Mabiala sont les principaux tenants), qui ne sont ni inquiétés ni persécutés, mais ceux qui sont restés très critiques à l’égard du Président sortant et de fait en place (opposition au pouvoir). 

Cette nuance faite par le brillantissime Professeur Charles Zacharie Bowao, dans son interview à mondeAfrique, est très pertinente tout en ayant le mérite d’éviter tout amalgame entre les vrais opposants politiques, que les congolais soutiennent sans réserve, et les  faux opposants,  animés par des préoccupations simplement alimentaires et bassement carriéristes. 
 
C’est le règne de l’insécurité, de la terreur et de la négation du droit qui se poursuit dans notre pays sous ce pouvoir inique, oppressif, liberticide et inhumain. 

Ce climat de terreur est d’ailleurs corroboré par le rapport 2016 de l’Observatoire Congolais des Droits de l’homme (OCDH) intitulé : 

      République du Congo : une gouvernance par la terreur et le mépris des droits humains. 

Dans ce rapport bien documenté de 109 pages, cette ONG nationale de défense des droits humains met en exergue la terreur, telle qu’elle est pratiquée par le pouvoir de fait en place, en vue d’opprimer les congolais, décourager toute forme de contestation  et  faire taire toute voix discordante à celle du Président de la République sortant et de fait en place.  
L’absence de démocratie et d’Etat de droit dans notre pays est remarquable notamment  à travers :            

  • Le verrouillage de l’espace politique au profit exclusif du Président de la République sortant et de fait en place, du parti politique dont il est issu et de ses alliés politiques ; 
  • L’interdiction systématique des activités de l’opposition politique que ce soit en public ou dans les salles voire dans leurs domiciles comme Clément MIERASSA en avait été victime ;
  •  Les graves et quotidiennes violations des droits et des libertés tant individuelles que collectives des congolais ; 
  • La confiscation des médias publics par le pouvoir de fait en place et l’interdiction d’accès des opposants politiques à l’audiovisuel public ; 
  • L’absence de moralisation de la vie publique qui a pour corollaire la promotion des antivaleurs en général, et de  la corruption, de la concussion et des détournements massifs et récurrents des deniers publics ; 
  • La prévarication de tous ceux qui occupent des fonctions politiques ; 
  • Le recours à l’intimidation sous toutes formes afin de décourager toute velléité de contestation ; 
  • La banalisation de la torture par les forces de l’ordre contre les opposants politiques et  leurs militants et sympathisants ; 
  • L’érection de l’exercice des libertés d’association et de réunion pacifique, par les opposants politiques, en infractions de droit commun ; 
  • L’arrestation, en toute illégalité et arbitrairement, des opposants politiques et le déclenchement des poursuites qui n’ont rien de judiciaires mais sont manifestement politiciennes ; 
  • L’instrumentalisation scandaleuse de la justice, par le pouvoir de fait en place, qui l’utilise comme moyen de réprimer les opposants politiques et les réduire au silence alors que la même justice demeure silencieuse, inerte et aphone lorsque le pouvoir de fait détourne plusieurs milliers de milliards de F CFA d’argent public ; 
  • La création des escadrons de la mort dont la mission essentielle est d’enlever des militants et sympathisants de l’opposition politique qui sont séquestrés et torturés à mort comme AUSTIN KALLA KALLA du CADD d’André OKOMBI SALISSA ; 
  • L’intrusion de la force publique dans le champ politique, au profit du pouvoir de fait, alors que l’armée, la police et la gendarmerie sont supposées être apolitiques ; 
  • La généralisation de la fraude et de la tricherie lors de toutes les mascarades organisées depuis 2002 ; 
  • L’accaparement des richesses nationales et du produit de leur vente par le Président de la République sortant et de fait en place, ses enfants, son clan et ses proches alors que plus de soixante-dix pour cent des congolais vivent dans une innommable, ahurissante et paradoxale extrême pauvreté eu égard à la richesse de notre sous-sol ; 
  • Les suspensions et interdictions des journaux dont la ligne éditoriale est très critique à l’égard du pouvoir de fait en place par le bras armé du pouvoir qu’est le Conseil supérieur de la liberté de communication;

 

  • L’adoption des lois  destinées à assouvir des ambitions personnelles et défendre des intérêts égoïstes des tenants du pouvoir de fait plutôt que l’intérêt général dont la loi est pourtant censée être l’expression ;
  • L’existence de plus de cent prisonniers politiques à la Maison d’arrêt de Brazzaville ; 
  • L’interdiction de quitter le territoire national frappant les opposants au pouvoir de fait, la confiscation de leurs passeports et le refus de leur renouvellement ; 
  • La violation des domiciles des opposants au pouvoir de fait en place et le recours à toutes les formes d’intimidation autour de leurs maisons etc. 


L’intolérance et la violence politique contre l’opposition politique au pouvoir de fait et les intellectuels libres et courageux se sont dangereusement banalisées. 

L’omniprésence de l’armée, dans les avenues de grandes agglomérations urbaines, donne la fâcheuse impression que le Congo est dans un état de guerre permanente alors qu’il n’en est rien. La politique du tout sécuritaire qu’applique le pouvoir de fait en place est révélatrice de la présence de la terreur et de l’absence de liberté dans notre pays. 

Ce tableau sombre de la situation actuelle de notre pays ne peut que nous préoccuper. En prenant pour point de départ la fin de la Conférence Nationale Souveraine, on peut affirmer, sans la moindre réserve, que l’ampleur du déficit et de la régression démocratiques  ainsi que la négation du droit sont sans précédent. C’est d’autant plus vrai que tous les abus du monopartisme, dénoncés pendant la Conférence Nationale Souveraine, sont perpétués par le pouvoir de fait en place, qui recourt de manière  systématique à la violence politique contre ceux dont le seul tort est de critiquer tout ce qui mérite de l’être dans la gouvernance hasardeuse et chaotique actuelle. 

Le discours officiel du pouvoir, fait de contre-vérités et de déni absurde de la réalité, ne peut convaincre les congolais et la communauté internationale de l’existence d’une véritable démocratie pluraliste et d’un Etat de droit fiable dans notre pays.  

Devant cette situation de conservatisme du pouvoir de fait et de sa  sclérose politique, de fracture sociale, de déficit démocratique et de négation du droit, doit-on se résigner et rester des spectateurs passifs du naufrage et de la destruction multiforme et multidimensionnelle de notre pays par le pouvoir illégitime actuel? 

Bien sûr que non. 

Rester indifférents, ne pas s’engager ou ne pas prendre des initiatives  courageuses permettant de trouver une solution politique serait assimilable à une attitude anti patriotique et une sorte de non-assistance à République en péril.  

III.  La voie de sortie de l’impasse politique actuelle.

La politique étant l’art et la pratique du compromis, il est nécessaire que les différentes parties fassent des concessions qui permettront de trouver un compromis satisfaisant pour faire sortir notre pays de l’impasse politique actuelle. Un tel compromis ne peut naturellement être obtenu que si les différents parties s’asseyent et discutent sans tabous. Autrement dit, un compromis politique n’est possible qu’à la condition qu’il y ait préalablement un dialogue entre le pouvoir, l’opposition politique et les plates formes de la Société Civile. 

Ce dialogue politique, comme l’exige avec raison l’opposition au pouvoir, doit être suffisamment inclusif pour être crédible. 

On ne peut pas parler d’un véritable dialogue inclusif lorsque le pouvoir de fait en place, méprisant les vrais opposants comme il sait bien le faire, préfèrent recourir à la dérisoire, usée, inopérante et contre-productive astuce de la division des opposants pour régner. 

En effet, alors que l’opposition au pouvoir demande, depuis un certain temps, la tenue d’un dialogue politique inclusif, le pouvoir préfère se montrer disposer à dialoguer uniquement avec le Révérend pasteur Frédéric BITSAMOU alias NTUMI. Le pouvoir  veut ainsi induire les congolais et la communauté internationale en erreur en leur faisant croire que c’est NTUMI qui est la cause de  la grave, profonde et multiforme crise que connait notre pays. Il n’y a pas de problème NTUMI dans notre pays. C’est une fabrication du pouvoir de fait en place pour faire diversion. Le pouvoir préfère passer sous silence la crise post-électorale. Mais refuser de voir la réalité qui te dérange ne peut pas, pour autant, la faire disparaitre. Les faits sont têtus. 

Le pouvoir de fait est passé maîitre dans l’art d’apporter des fausses solutions aux vrais problèmes auxquels le pays est confronté. 

Le pouvoir de fait en place a eu la naïveté déconcertante de croire que NTUMI, qu’on qualifiait encore il y a peu de terroriste infréquentable, tomberait dans ce piège d’un dialogue sur mesure que lui propose le pouvoir. Accepter un tel dialogue, c’est laisser penser qu’il est la cause de la crise que traverse notre pays. Ce stratagème est trop grossier pour qu’il se laisse avoir. NTUMI n’est pas né de la dernière pluie.  

C’est pour cette raison que NTUMI  a subordonné sa participation à un éventuel dialogue avec le pouvoir de fait en place à la satisfaction intégrale des quatre conditions suivantes : 


  • Arrêt immédiat des bombardements et retrait de tous les miliciens dans le pool ; 

  • Libération dans exception de tous les prisonniers politiques ; 

  • L’organisation d’un véritable dialogue inclusif sous les auspices de la communauté internationale ; 
  • La mise des opposants au pouvoir et des responsables de la Société Civile sous la protection des formées armées internationales notamment les casques bleus de l’ONU.  

Toutes ces conditions rejoignent, pour l’essentiel, celles que pose l’opposition au pouvoir depuis un certain temps.  

Ces conditions sont un refus clair de NTUMI à un dialogue entre le pouvoir de fait en place et lui à l’exclusion de l’opposition au pouvoir et des responsables des plates-formes de la Société Civile critique envers ledit pouvoir. 

Le pouvoir ne doit plus nous perdre davantage de temps car ses tergiversations ne le servent pas forcément et encore moins notre pays. Il doit sortir de son ridicule égo démesuré dont le pays continue à vivre les conséquences néfastes. 


Le physicien Albert EINSTEIN avait dit  que : « Nous ne devons pas désespérer des hommes puisque nous sommes nous-mêmes des hommes ». 

C’est pour cette raison qu’en dépit de notre vie politique heurtée en permanence, où les divers acteurs s’observent en chiens de faïence, nous ne devons pas perdre espoir qu’un compromis politique reste possible, afin de sortir notre pays de l’abîme car, comme on le dit souvent, en politique il n’y a jamais de jamais. 

Il appartient donc aux politiques, spécialement ceux du pouvoir de fait en place, à commencer par celui qui est au sommet de l’Etat, de délaisser définitivement le conservatisme, le manichéisme, l’ostracisme et le sectarisme, qui continuent à nuire tant à notre pays, et s’engager dans la salutaire voie du dialogue politique inclusif et d’une transition démocratique apaisée qui remettra notre pays sur les rails pour ainsi dire. 

Accepter le dialogue, avec ses compatriotes et dans l’intérêt supérieur de notre pays, loin d’être un signe de faiblesse est, au contraire, une preuve de grandeur de la part de celui qui assume la plus haute charge de l’Etat. 

C’est en cela qu’on reconnaît aussi un vrai homme d’Etat, qui est la négation même des politiciens, qui infestent encore la scène politique de notre pays. 

En convoquant un dialogue politique véritablement inclusif, Denis Sassou Nguesso ne perdra rien.  

A lui donc de prendre le train de l’histoire, pendant qu'il est encore temps, avant qu’il ne s’éloigne à jamais de lui et qu’il ne soit jeté dans la poubelle de l’histoire. 

A bon entendeur salut. 


TERENCE FAREL LOMBISSA  

Analyste politique indépendant.

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