Il y a longtemps que je suis passé de la langue de bois à la langue de voix, pour faire feu de tout bois ; de l'euphémisme à la vérité brute et je ne m'en porte que très bien. La flatterie ou la prédication par la caresse n'est pas mon fort. Je ne respecte que le respectable et ne suis pas impressionnable. La vérité est toujours nue et nul ne peut lui mettre un cache-sexe car elle n'a pas de sexe. Je laisse la brosse à reluire aux propagandistes de Denis Sassou Nguesso ou aux peureux ou aux ambitieux qui espèrent un os. Moi, je suis une entité inamovible et intangible portée par la seule passion du Congo. On fouette mon peuple, moi je fais feu de phrases chaudes et personne ne peut amener un lion à manger de l'herbe ne serait-ce qu'une journée.
Le bal des chèvres et des loups des UPADS n'a pas encore eu lieu : une déclaration d'intention n'est pas la réalisation de l'intention ; le blanc est toujours blanc et le jaune toujours jaune. Sur l'échiquier des ambitions, rien n'a bougé. Même pas un souffle ou un semblant de mouvement. Comme de beaux menteurs, on manie des phrases comme on mastique le mensonge en souriant. Regardez la liste des signataires du côté de Christophe Moukouéké dans la déclaration que je mets en ligne : que des Bembés. Cette constante bembée dans le désordre devient une habitude qui ne gêne plus personne de sorte qu'il suffirait que les Bembés s'entendent pour que le calme revienne dans la maison UPADS où chaque ambition s'est appropriée une partie de la maison en revendiquant le droit de propriété intégrale. L'agitation a une odeur : Mbéri, Munari, Tamba-Tamba, Moukouéké, etc, tout ça sent le "ngoulou mou mako" ; ce qui signifie que si les Bembés s'entendaient, il n'y aurait plus aucun problème mais c'est la levée des traîtres et des loubards qui veulent encore rassembler le troupeau de chèvres upadésiennes pour mieux les tondre au profit de Denis Sassou Nguesso.
Ils promettent de s'entendre, de manger le ngoulou mou mako de l'amitié retrouvée, et bla bla bla mais je vais vous dire que ça ne marchera pas. L'UPADS fond blanc pour garder cette désignation est sous le règne des infiltrés pounguistes et du côté fond jaune, ils sont tous acquis à Christophe Moukouéké, secrétaire général à vie. Voilà le tableau. Ils veulent se retrouver. Bien ! Tsaty-Mabiala dit (une vidéo en témoigne) : autour de qui ? C'est donc la position des pounguistes puisque Tsaty-Mabiala travaille pour Poungui. Erreur ! Autour de quoi ! Si la réunification doit se faire autour d'une personne, elle ne peut se faire qu'autour de Pascal Lissouba que l'on sait hors-jeu politiquement. Et s'il meurt demain, autour de qui se fera l'union ou tout ce que vous voulez ? On se retrouve en politique autour des principes et non des hommes car les hommes passent ; les principes demeurent. On choisit ensuite le meilleur canasson capable de porter les principes du mouvement pour qu'ils galopent plus vite, c'est tout.
Qu'on se rappelle que Moukouéké fut élu député sous fond blanc. Cela ne l'empêcha pas de se draper en jaune, une fois son ambition satisfaite et là, nous sommes encore à l'approche d'élections.
Les deux UPADS se proposent de fondre leurs instances. Qui dirigera le Tout ainsi reconstitué ? Si vous répondez Pascal Lissouba - parce qu'il sera toujours le président, le problème reviendra à élire un secrétaire général qui soit acceptable pour les deux camps. Or, la traîtrise règne. Le Conseil National sera-t-il conforme aux statuts ou chaque courant apportera le même nombre de membres au Conseil National chargé d'élire le nouveau secrétaire général ? En fusionnant, les deux camps vont-ils abandonner leurs positions pour en regagner une nouvelle ou assisterons-nous au passage d'une vingtaine de vices-présidents à une cinquantaine ? Va-t-on amender les statuts du parti ? Si on s'en tient, seul un Conseil National légitime le peut. Donc si on remet tout à plat, on sera obligé de créer une commission ad hoc. Madame Jocelyne dirigera-t-elle cette commission sans être membre de l'UPADS ? En effet, elle est la seule autorité que les uns et les autres reconnaissent. Comment va-t-on décider des candidatures aux législatives ? Bref, pour nous qui avons le sens pratico-pratique, les problèmes dorment encore sous les Trois Palmiers.
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