20 décembre 2011
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Ce vendredi, Etienne Tshisekedi, battu par déclaration officielle et autodéclaré président le 9 décembre 2011, veut prêter serment selon ce qu'il a déclaré le dimanche dernier. Voici ce qu'il a annoncé : "Je vais prêter serment devant le peuple au stade des Martyrs", à Kinshasa. Cet homme de 79 ans défie le pouvoir de Joseph Kabila dans un scénario rappelant ce qui s'est passé récemment en Côte-d'Ivoire à la différence que la communauté internationale roulait pour Ouattara et non pour le président sortant Laurent Gbagbo. J'ai redouté une ivoirisation de la RDC et nous voyons qu'on en prend le chemin mais Tshisedeki manque de forces militaires et d'un soutien international pour que la comparaison soit homologue. C'est plutôt une imitation au rabais en matière de rapport de force : Gbagbo avait la machine du pouvoir pour lui ; ce qui lui a permis de résister pendant quelques mois. Néanmoins, cette tentative qui va devenir un nouveau précédent tiré du précédent ivoirien, peut servir sur la rive droite du fleuve Congo.
Il s'agit d'abord de savoir ce que prévoit la Constitution de la république démocratique du Congo en cas de contestation dans le cadre d'une élection présidentielle. Le camp Kabila par la bouche du ministre de la communication accuse Tshisekedi de ne pas avoir saisi la cour suprême de justice dont la plupart de juges avaient été nommés par Kabila juste avant l'élection. Si Joseph Kabila a reconnu des dysfonctionnements, curieusement, rien n'a été fait pour les corriger. Nous avons appris que 30.000 hommes d'église se trouvaient dans un bureau de vote sur deux et qu'ils devaient transmettre les résultats par SMS. CURIEUSEMENT, LES SMS ONT ETE ET RESTENT DESACTIVES JUSQU'A CE JOUR !
Etienne Tshisekedi sait que c'est certainement l'une des dernières occasions qui lui étaient données d'être président de la république vu son âge. Joseph Kabila prête serment mardi et s'il était cohérent dans sa démarche, il prêterait serment au moins le même jour. Nous verrons si l'armée lui obéira comme il l'a demandé ou pas car tout va se jouer comme d'habitude par la prise de position de la FORCE OFFICIELLE pour un camp ou un autre.
Il n'en reste pas moins que d'un côté il y a un président autoproclamé pas forcément vaincu et de l'autre, un Joseph Kabila qui a été consacré vainqueur de l'élection présidentielle par la cour suprême de justice du pays qui a confirmé les chiffres erronés de la CENI pas nécessairement vainqueur. Les chances de Tshisekedi semblent minces - même s'il a un fort soutien populaire. Or, en Afrique, les voix du peuple ne comptent pas : il faut être franc-maçon et avoir le soutien des puissances de l'argent qui soutiennent toujours celui qui va garantir leurs intérêts.
Pourquoi la CENI n'a-t-elle pas fait le nécessaire pour réexaminer les irrégularités électorales ? Ceci montre que même si vous avez une Commission apparemment "indépendante" pour déclarer les résultats des élections, rien ne vous garantit qu'elle est véritablement indépendante, c'est-à-dire, non soumise à un donneur d'ordres, et non sous influence ou tout simplement corrompue.
Tshisekedi peut déclarer avoir démis le gouvernement mais a-t-il vraiment le pouvoir de gouverner le pays au travers de secrétaires généraux ? Ouattara a eu un soutien multiforme : d'abord militaire puis financier ; or, Etienne Tshisekedi n'a pas les mêmes moyens pour faire aboutir sa détermination. La politique est le lieu où les forces sociales se conjuguent, se régulent, se domptent, se possèdent, se gouvernent, s'institutionnalisent ; c'est dire que l'homme qui est juché sur pareille monture possède " la foudre et le tonnerre de ZEUS". A Etienne Tshisekedi, je dis ce que j'ai toujours pensé dans le contexte politique - notamment africain : "LA FORCE NE RESPECTE QUE LA FORCE" DE PREFERENCE UNE FORCE PLUS GRANDE...
Plus que la détermination de l'éternel opposant, c'est celle du peuple de la RDC que nous allons mesurer pour voir si oui ou non la révolution commencée en terre de l'islam qui en récolte l'usufruit final peut atteindre les côtes noires de l'Afrique centrale.
Il s'agit de créer un rapport de force pour fomenter un COUP D'ETAT POPULAIRE SUR UN COUP D'ETAT CONSTITUTIONNEL pour faire valoir - s'il en est - une hypothétique volonté populaire. Ainsi va l'Afrique à cris et à sang, à maîtres et esclaves comme une roue karmique jamais démentie depuis l'invention des temps esclavagistes, coloniaux et des indépendances factices...
Published by Le Lion de Makanda (LDM)
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demain le congo brazzaville