Les dernières lubies d’un pouvoir aux abois ou la mauvaise foi et l’imposture permanente de monsieur Sassou Nguesso !
Le cabinet occulte et les conseillers en image de monsieur Sassou Nguesso, ont reçu pour consigne ces dernières semaines, de plancher de manière souple sur les différentes possibilités de pérenniser son pouvoir sans susciter une levée de bouclier auprès de la population et éviter une flambée de violence comme chez le voisin de la Rd CONGO.
La stratégie ainsi adoptée a accouché d’un discours programmatique. En effet, dans cette allocution démagogique retransmise en direct devant un public composé de médecins et praticiens congolais exerçant en France, monsieur Sassou Nguesso a esquissé les grandes lignes d’une politique de santé ambitieuse, paravent pour planifier un nouveau bail à la tête du pays après 2016, et ce dans un scénario en trois actes.
1° - Obtenir l’aval ou la neutralité des amis de trente ans, les marxistes recyclés (l’opposition alimentaire), dans sa volonté de tripatouiller la Constitution qu’il s’est pourtant taillée sur mesure et multiplier à l’envie sa candidature à l’élection suprême. Les Kinfoussia de l’Udr-Mwinda, Gnali Gomez, Mizidi, Walembo pour le compte du Pasteur Ntoumi et autres escrocs politiques, ont fait le déplacement d’Ewo dans la Cuvette Ouest, le week-end dernier. Surtout, ne pas “ fâcher “ monsieur Sassou Nguesso, l’accompagner et l’aider à finaliser son macabre projet contre l’attribution de circonscriptions électorales pour enfin « bouffer », selon certains et « bouffer » toujours pour d’autres.
Opposants le jour, courtisans et mendiants la nuit, voilà ce qui caractérise cette classe politique en panne de vision, d’ambition et de conviction.
2° - Procéder à l’inauguration en grande pompe du tronçon routier Pointe-Noire-Dolisie, sous le thème : “ je suis le bâtisseur et je réalise des actions concrètes “. Et comme tout un symbole, sur les terres du professeur Pascal Lissouba, ne manqueront certainement pas quelques fanatiques triés sur le volet, dans une mise en scène ridicule qui viendront supplier monsieur Sassou Nguesso de rester au pouvoir car seul lui peut “ diriger dans la paix et enclencher le progrès et le développement “. Surtout, qu’à cette occasion sera inauguré également le Lycée d’excellence de Dolisie, “ haut lieu du savoir “, établissement scolaire censé former la crème de l’élite. Ultime pied de nez à l’ancien Président Pascal Lissouba, qui n’aura guère marqué de son empreinte, son passage aux affaires même chez lui à Dolisie. Le deuxième lycée d’excellence est en construction, naturellement à Oyo, comme chacun le sait le village natal de monsieur Sassou Nguesso et dans son esprit futur capital du CONGO Brazzaville.
3° - Divertir et abuser les Congolais ainsi que la Communauté Internationale, en proclamant à grand renfort de publicité, 2012 : “ Année de la santé ! “ Allons bon !!! Depuis son retour au pouvoir il y a 14 ans, et malgré une rente pétrolière conséquente, aucune infrastructure viable de santé n’a été bâtie dans les autres localités, en dehors de l’hôpital d’Oyo. Le CHU de Brazzaville, dirigé par le colonel Ignace Ngakala, est un mouroir, où même les ascenseurs inaugurés avec force médiatisation par monsieur Sassou Nguesso lui-même, ne fonctionnent plus.
Pourtant, devant les médecins et chercheurs de la diaspora, monsieur Sassou Nguesso a fustigé le comportement et l’attitude des praticiens locaux. La dégradation des structures existantes, les mauvaises performances, posent le problème de « l’homme ». Selon lui, l’agent de santé ne se sent guère concerné par le bon fonctionnement de son outil de travail et de son environnement. Tiens ! Un des propos surréalistes au cours desquels, monsieur Sassou Nguesso oublie de dire que tous les responsables ont été choisis par lui et lui seul, en privilégiant les parents, ces fameux cadres qui ont prouvé à bien des égards leur incompétence et leur incurie tant ils s’illustrent par une propension à la corruption et au détournement des deniers publics.
En effet, n’est-ce pas monsieur Sassou Nguesso qui a nommé le très vorace docteur Damase Bozongo, ministre de la santé, qui s’est honteusement enrichi, au détriment de l’administration hospitalière ?
Aux pauvres médecins démarchés en France par le truculent William Bongo, (bombardé conseiller à la prospective), venus l’écouter religieusement, le prince de Mpila a tout promis : revalorisation salariale, reconstitution de carrière pour ceux ayant déjà cotisé aux régimes de retraite dans l’hexagone, un cadre de travail idéal semblable à ce qu’il considère comme le fleuron de la médecine, l’hôpital maman Mouebara d’Oyo. Des promesses et toujours des promesses pour abuser les esprits fragiles et naïfs. Hélas, sans être devin, il est aisé de pronostiquer que ceux qui répondront aux chants de sirène, abandonnant leur poste en France, n’auront que leurs yeux pour pleurer une fois rentrés au pays.
Poursuivant dans son délire oratoire, l’assistance a pu apprécier la vacuité du discours de ce dictateur complètement déconnecté de la réalité. Sans état d’âme devant ses interlocuteurs médusés, monsieur Sassou Nguesso, décrit la réfection à grands frais, de la somptueuse résidence du Plateau, filmée et laissée en l’état à son départ en 1992 après sa cinglante et humiliante défaite électorale aux élections présidentielles. Un mensonge grossier, lorsqu’on sait que, quittant les lieux tout avait été saccagé pour ne rien laisser à son successeur. Les images de ce sabotage incivique rappelant le passage d’un raz de marée, avaient été tournées par les équipes de la presse présidentielle dirigées à l’époque par Michel Mboungou-Kiongo. Bien évidemment, c’est sur ses instructions personnelles que des lustres aux interrupteurs d’électricité ainsi qu’aux sanitaires, bref tout l’équipement, mais alors tout, avait été détruit.
A nos compatriotes médecins, dont nous avons observé la fibre patriotique, un seul conseil : bien réfléchir avant de prendre la décision du retour vers le pays natal, car ils devront se soumettre à un ministre incompétent et des chefs de service “ vainqueurs de la guerre du 15 Octobre 1997 “. Une personne avertie en vaut deux.
Vu tout ce qui précède, le Collectif UPC-Unis pour le CONGO, en appelle à la vigilance et à la mobilisation de toutes les forces de Progrès et de Changement au CONGO Brazzaville pour barrer la route aux ambitions hégémoniques de monsieur Sassou Nguesso et pour mettre fin définitivement à la dictature.
Collectif UPC-Unis pour le CONGO : LE CONGO D’ABORD !
Paulin MAKAYA
Coordonnateur du Collectif UPC (Unis Pour le CONGO)