Il critiquait ouvertement le pouvoir de Mpila lors de son séjour en métropole. Mbaou est une grande gueule qui prêchait l'Evangile de l'armée loyaliste (forces loyalistes mais loyales à qui ? A Lissouba ? Il est malade et ne peut plus prétendre à revenir aux affaires louches de la république. A la démocratie ? Elle est morte) ou ce qui en reste. Il en a payé l'infâme prix en étant emprisonné sans être jugé. Il a été libéré sans la moindre explication. Aujourd'hui, nous apprenons que monsieur Denis Sassou Nguesso a violé sa liberté de circuler en intimant l'ordre qu'on ne le laisse pas sortir du pays - alors que samedi il s'apprêtait à se rendre en Côte d'Ivoire. Ses compagnons sont par contre libres de leur mouvement, je parle des soldats qui avaient fait le voyage du Congo avec lui en provenance de la France. C'est la chronique d'une dictature qui viole tous les principes de la liberté, les droits de l'homme et qui s'enfonce chaque jour dans la boue et la fange en écrivant chaque seconde qui passe un acte liberticide qui démontre que Sassou n'est pas un démocrate et que sous ses beaux airs, c'est un homme qui ne respecte rien. A-t-il des projets d'assassinat sur la personne de ce citoyen congolais qui est allé se jeter dans la tanière du cobra ? Nous venons de recevoir un membre de la famille de Mbaou qui est très inquiet. Il faut sauver le soldat Mbaou. On le croyait en liberté mais il était seulement passé d'une prison fermée à une geôle à ciel ouvert. Son cas n'intéresse personne, ses amis de l'opposition feinte l'ayant tous abandonné. Son cas de lèse-majesté ne dérange même plus les consciences parce que Mbaou n'intéresse personne. Ainsi vont les Congolais et leur baluchon de lâcheté.
Ce n'est donc pas demain qu'il reverra sa femme et son enfant. Nous avons été parmi les premiers à dénoncer son incarcération injustifiée, nous sommes encore en première ligne pour dénoncer des méthodes fascistes d'un pouvoir ivre de s'être shooté à l'ivresse d'une dictature sanguinaire qui s'enfonce dans tous les travers chaque jour qui passe. Quand meurt la justice parce qu'Emmanuel Yoka est ministre de l'injustice qu'il fait règner pour le compte de son neveu, nous sommes dans une réalité plus cruelle que toutes les fictions. SEULEMENT POUR LES SUDISTES...