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2 février 2013 6 02 /02 /février /2013 11:30

Ngatsé et Oko Ngakala doivent se ronger les ongles jusqu'au sang. Ils ont cru se débarrasser de cette affaire du 4 mars 2012 par un dribble chaloupé mais ils se rendent compte qu'on ne contourne pas si facilement le postérieur d'un gros éléphant politique. Surtout pas au Congo. Encore moins quand il s'agit du plus gros éléphant du Congo, le plus riche, le plus puissant dans tous les domaines, lui qui est aussi le premier magistrat du pays. C'est un peu cela l'avantage des êtres massifs. Le dossier judiciaire du drame du 4 mars 2012 que la cour d'appel avait renvoyé à la cour suprême comme pour se débarrasser de la patate chaude Tsourou lui est revenu entre les pattes et comme les décisions de la cour suprême sont sans appel, la cour d'appel est obligée de recevoir le bébé avec l'eau puante du bain dans laquelle un gros éléphant aura déféqué.

Pour la petite histoire, rappelons juste que le 4 mars 2012, une partie des quartiers nord de Brazzaville avait été soufflée par une série d'explosions qui avaient détruit autour de son épicentre des milliers de vies humaines, des armes, des véhicules militaires et des biens notamment immobiliers. Denis Sassou Nguesso en personne est venu devant la télévision dire qu'il s'agissait d'un accident comme pour annoncer explicitement qu'il n'y avait pas de responsable direct.

Après dédommagement des victimes rescapées du petit Horoshima, le courroux populaire ne retombant pas, il a fallu trouver des responsables et profiter surtout de cette occasion pour procéder à une petite épuration tékée dans l'armée. En effet, la proportion des Tékés arrêtés dans cette affaire confine à un choix orienté délibérement de manière politique. Dans le lot des suspects, le très populaire et controversé colonel Marcel Ntsourou qui n'a en fait rien à y voir puisque le ministre Emmanuel Yoka a lui-même déclaré devant les journalistes et la presse : "Laissez Ntsourou tranquille. Le responsable de l'incendie, c'est Kakome". Nous nous sommes demandés dans ces conditions ce que le colonel Ntsourou faisait en prison car l'accuser de fausse monnaie est une chose mais le mélanger avec des prévenus de l'affaire du 4 mars 2012 en est une autre.

Dans cette affaire qui semble relever de la justice de droit commun puisqu'elle semble ne pas procéder d'un tribunal militaire ou spécial, nous nous étonnons que l'on saute les autres juridictions pour passer directement à la cour d'appel sans même évoluer d'abord au niveau de la cour pénale ou du tribunal de grande instance. Ils vont être jugés, nous le savons désormais, par la cour d'appel et... s'ils font appel, ils devront encore s'adresser à...la cour d'appel !

Emmanuel Yoka est donc bel et bien le ministre de l'injustice car il persiste et signe en poursuivant ses errements pour servir son neveu éléphantesque qui ne respecte pas le droit et s'en prend à ceux qu'il veut éliminer politiquement ou physiquement. D'ailleurs, nous avons pressenti que l'affaire reviendrait à la cour d'appel lorsque Yoka a dit devant la presse que celle-ci (la cour d'appel) n'avait pas le droit de s'estimer incompétente puisqu'on ne jugeait dans le lot aucun ministre, l'ex-ministre Zacharie Bowao ne faisant pas partie des prévenus.

Il s'agit désormais de faire vite car le colonel Marcel Ntsourou victime d'un AVC (peut-être un empoisonnement) risque de trépasser en prison et il n'est jamais bon qu'un innocent meure en prison. En écoutant sa femme, nous avons compris la gravité de la situation de ce prisonnier politique qui se trouve dans un état de santé critique nécessitant des soins urgents. Or, il doit rester en détention - même illégalement puisqu'ainsi le désire Denis Sassou Nguesso, l'inamovible éléphant de l'Alima. Aussi, on va bâcler l'affaire dans un jugement de complaisance comme c'est souvent le cas. Et on va faire vite et mal. Comme d'habitude.

Nous attendons donc la réponse de la cour d'appel dans cette affaire puisque la patate chaude Tsourou lui est revenue entre les doigts. Il y aura nous le pensons une déclaration dans ce sens. Le 4 mars 2012, le système Sassou & Nguesso a explosé des vies humaines ; la justice a pris le tournis et ça dure toujours...

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