10 novembre 2013
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La crise frontalière angolo-congolaise sans aucun doute est très grave, plus grave que je ne l'imaginais. Contacté sur Facebook par l'auteur de l'article ci-dessous qu'il m'a conseillé de lire, je me suis empressé de me rendre sur sa page Facebook. Evidemment, ceux qui ne sont pas connectés sur Facebook ne pourront certainement pas le lire. L'ensemble de l'article confirme tout à fait mes dires sur l'existence des bornes établies par les puissances coloniales française et portugaise mais m'apporte une information importante qui était passée inaperçue jusque-là occultant ipso facto la gravité de la situation : l'incident frontalier manifesté par la destruction du poste-frontière avancé construit par les soldats congolais a bien eu lieu en TERRITOIRE CONGOLAIS selon ce que le ministre de l'intérieur Zéphyrin Mboulou a déclaré à RFI. Il y a donc là une agression doublée d'une annexion sans que le Congo ne porte de contestations officielles auprès des instances internationales. Agression parce que des soldats congolais sont arrêtés à l'intérieur de leurs frontières et surtout parce que les chars angolais sont allés terroriser les populations à Kimongo (qui ont fui dans les forêts poussant le maire de Kimongo à aller les chercher en voiture), Pangui et Yandza, annexion parce que l'Angola revendique comme sienne une partie du territoire congolais et a manifestement déplacé les frontières sur une bonne distance à l'intérieur de nos terres qui pourraient renfermer des minérais ou même du pétrole onshore.
Je le dis haut et fort : une partie du territoire congolais a bel et bien été annexée par l'Angola qui la revendique en prétextant au travers des dires de la gouverneure du Cabinda, madame Aldina Da Lomba que les bornes frontalières auraient été détruites - alors qu'il n'en est rien et même si c'était le cas, elles peuvent facilement être retrouvées et réinstallées au cas où elles auraient été détruites pour faire triompher le principe de l'intangibilité des frontières.
L'honneur du Congo, mon pays, a été bafoué et nous n'aurons de repos que lorsque cette affaire sera tirée au clair et notre dignité rétablie.
Il est possible par un repérage sattelitaire de déterminer avec exactitude si le poste-avancé construit par les soldats des FAC se trouvait sur le sol congolais ou non - au lieu de jouer à la loi du plus fort car si nous sommes bien à l'intérieur des contours frontaliers de notre pays, l'agression injustifiée de l'Angola ne peut avoir pour seules réponses le silence et l'inaction. Il faut prouver que la commission de protection des frontières angolaises a tort et reconstruire le poste-frontière avancé là où il était préalablement prévu ; c'est la seule façon de recouvrer notre souveraineté nationale et notre dignité dans le respect de l'intangibilité des frontières, un principe qui a une vocation universelle puisqu'il est accepté par toutes les nations. S'il s'avère que nous sommes dans notre bon droit aux yeux des instances internationales, une nouvelle destruction de ce poste-frontière s'assimilerait à une déclaration de guerre de la part de l'Angola. Il suffit de payer Google pour que son sattelite qui contient les coordonnées frontalières de tous les pays détermine avec exactitude si le poste avancé avait été établi hors des frontières congolaises. Tout autre sattelite de la même catégorie ferait aussi l'affaire. Encore faille-t-il que les coordonnées de l'emplacement du site prévu initialement pour implanter le poste-frontière avancé aient pu être notées avec précision. Quand on prête des milliards de gauche à droite, on peut au moins, dans le cadre du respect de l'intégrité territoriale et du principe de l'intangibilité des frontières lever l'équivoque en finançant des actions dans le sens du rétablissement de la vérité. Il est inadmissible que le Congo n'ait aucun poste-frontière avec le Cabinda ; c'est tout simplement inconcevable pour un pays qui se respecte.
Pour tous ceux qui ne pourront pas lire l'article sur la question des frontières, voici une carte des bornes frontalières (pillar en anglais) notées de A à J entre le Congo et le Cabinda telles qu'elles furent enregistrées au niveau international par les puissances coloniales française et portugaise. Madame Aldina Da Lomba peut donc mentir en prétextant leur destruction mais nous allons nous battre pour que notre pays ne soit pas annexé de fait par une puissance régionale - même si celle-ci se prétend amie du Congo. Caïn n'était-il pas le frère d'Abel ? Brutus, le neveu de César ?