COMMENTAIRE : Voici un autre texte reçu du Congo qui nous apprend un peu plus dans la dramaturgie montée par Denis Sassou Nguesso pour se décharger sur le colonel Marcel Tsourou de ses responsabilités dans l'affaire du 4 mars 2012. Nous voyons apparaître à côté du procureur NGASTSE et du juge OKO-NGAKALA un autre personnage clé, un officier qui aurait été amené insidieusement à accuser le colonel Marcel Tsourou : le colonel INGANI. Le colonel Ingani travaille à la garde présidentielle où il est chargé de l'armement cumulativement avec un autre emploi à la Direction générale de l'équipement tout en étant chef de l'ECCRAMU où se sont produites les explosions provoquant le petit Hiroshima du 4 mars 2012.
L'ayant reçu au format image, il ne nous a pas été possible de faire la moindre correction. Le texte est vraisemblablement dactylographié sur une machine à écrire puis scanné avant de nous être envoyé. La forme étant plus importante que le fond, nous le publions en l'état. C'est un long réquisitoire de quatre pages avec force détails qui nous permet de mieux comprendre le complot qui se joue et se noue autour du colonel Marcel Tsourou dans le but de dédouaner Denis Sassou Nguesso de ses responsabilités dans l'affaire du 4 mars 2012 sur un innocent : le bouc émissaire Marcel Tsourou.
Le colonel Ingani a été arrêté comme un certains nombre de militaires. Mais tous les séjours en prison ne se valent pas - même s'il est incarcéré dans la même maison d'arrêts que Tsourou.
Cette correspondance confirme aussi le stockage des explosifs civils appartenant à des sociétés privées comme ESCOM, SOCOFRAN ou SGEC à l'ECCRAMU - ce qui pourrait relancer la thèse que le feu se serait déclenché à partir de ces explosifs civils, suite à des réactions chimiques et, n'oublions pas, dès sa première intervention aux médias, Denis Sassou Nguesso affirmait qu'il s'agissait d'un accident - ce n'est que plus tard que l'on verra apparaître la thèse du complot qui a l'avantage de victimiser Sassou tout en lui permettant de règler ses comptes avec des officiers comme Tsourou.
Le combat pour la liberté et la démocratie nous incombe à tous. Et nous ne pouvons accepter l'arbitraire qui est la seule constante de la politique de Denis Sassou Nguesso depuis plus de trente ans. Nous avons l'obligation de défendre tous les Tsourous du Congo et de la terre. Au nom du kimuntu, principe sacré qui sacralise l'homme, la justice et la vérité.