Les présidents de l'Afrique centrale viennent de reconnaître la victoire de Joseph Kabila. Pour cause : ils appartiennent à la même engeance de falsificateurs d'élections et les loups ne se dévorent pas entre eux sauf en cas de reproduction de l'espèce mais cela est une autre histoire...
Sassou joue au jeu de la démocratie virtuelle, de la démocratie-slogan ou démocratie de façade en utilisant la propagande, le discours lénifiant pour entretenir l'illusion d'une dichotomie gouvernement/opposition qui s'oppose matin-midi-soir, alors que c'est une bande de voyous qui s'échangent les femmes, les billets de banque et qui jouent une farce au peuple congolais, une comédie de basse-fosse, un théâtre de canniveau qui dure depuis plus de 50 ans.
Sentant les choses se conscientiser un peu plus chaque jour dans notre pays, le grand éléphant a besoin de sa fausse opposition entretenue à coups de millions et de milliards de francs cfa pour justifier une nouvelle victoire électorale écrite de longue date : il lui faut créer une fausse concertation, une concertation-conspiration pour que sa tricherie des élections législatives passe.
En effet, Sassou a besoin d'une assemblée nationale totalement acquise à sa cause pour faire voter ses lois assassines pour le congo et les Congolais. Si le Congo avait une vraie opposition, elle refuserait de se déporter à Ewo - comme s'il manquait de salles à Brazzaville et ferait en sorte que tout soit dit et fait dans la plus grande transparence.
A Ewo, ils seront tous corrompus pour dire que les conditions d'une élection transparente sont réunies alors que nous savons que ce n'est pas le cas : les listes électorales sont truquées et les gagnants connus d'avance. Il s'agit juste de théâtraliser la mise en scène d'une assemblée totalement acquise à Denis Sassou Nguesso, la fausse opposition ne réclamant pas les moyens d'un contrôle de l'élection à travers toute l'étendue nationale.
C'est la concertation des ventres et des estomacs, la concertation de ceux qui cassent des cacahuètes sur le dos du peuple, la conspiration des adorateurs du pognon, le dévisement des boukouteurs adorant l'argent facile. Il ne sortira rien de nouveau Ewo puisqu'ils ne feront qu'avaliser l'existant - ce qui perdure déjà comme système de capture électorale. Les pièges sont bien rôdés et il n'est pas question de changer d'un iota le système de fraude officielle qui dure depuis treize ans. En effet, Denis Sassou Nguesso n'a jamais gagné une élection proprement, agissant toujours en conquérant d'un peuple vaincu en 1997, d'un peuple-prétexte pour gérer des ressources immenses.
La dernière mandature a vu des vainqueurs inimaginables à des endroits où la victoire était mission impossible mais pour Sassou, il n'y a rien d'impossible et ce n'est pas une fausse opposition qui se laisse balader de Brazzaville à Ewo dans la Cuvette-Ouest qui dira le contraire. A l'abri des oreilles et des yeux indiscrets, les vrais faux ennemis vont boutiquer leur magouille et afficher leur satisfaction réciproque à la sortie. Comme ils ont la dent dure et que la longévité semble elle-même être séduite pour conserver leurs vieux os, le Congo souffrira encore pour quelques années car ils n'ont pas fini de sucer l'os d'un pays qui est encore bien en chair...