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12 août 2009 3 12 /08 /août /2009 21:22

COMMENTAIRE : Dans un article dans lequel j'expliquais pourquoi ce qui se passe au Gabon nous intéresse, nous Congolais, j'ai démontré que le ton en Afrique est à la dynastisation du pouvoir. On utilise certes le canal électoral comme prétexte pour éviter de passer par la force et le coup d'Etat mais on viole la volonté du peuple en rendant le pouvoir héréditaire. et en faussant le verdict des urnes. Omar Bongo a été battu deux fois par Mamboundou mais rien n'y a fait. Le pouvoir en héritage, tel semble être le nouveau destin des fils de chefs d'Etat africains. Et la France semble se complaire dans cette continuité familiale de l'exercice du pouvoir car ainsi elle est sûre que rien ne change, que rien ne puisse perturber la poursuite de ses desseins néocoloniaux. Un nouveau processus successoral politique au sommet de l'Etat apparaît qui veut que les fils succèdent aux pères. Avant, nous avions des coups de force ; depuis l'avènement des élections, nous assistons au passage des "républiques bananières aux royaumes républicains".  C'est un phénomène sociologique nouveau car avant, quand le pouvoir était au bout du fusil, il était plus difficile d'imposer un fils après le père car le processus d'accès au pouvoir en Afrique, notamment dans les républiques situées dans les grands lacs, était violent et imprévu. Nous l'avons vu au Maroc mais le royaume chérifien a l'avantage d'avoir la royauté comme mode de gouvernance, nous l'avons encore constaté avec l'avènement de Kabila fils au fauteuil de Kabila père, le processus s'est enchaîné au Togo avec la prise du pouvoir par Faure Eyadéma et nous allons certainement voir Ali Bongo succéder à son père Omar Ondimba Bongo qui aura tenu le fauteuil présidentiel gabonais pendant plus de quarante ans. Il est à constater que ce processus qui montre que subtilement la royauté s'installe en Afrique sous le couvert de la république va se poursuivre au Congo-Brazzaville avec l'avènement de monsieur Christel Sassou Nguesso comme successeur de son père - encore que nous ne voyons pas les Congolais manifester le courage des Gabonais qui protestent contre la monarchie du clan Bongo qui risque de s'installer si les Gabonais ne font rien.

Nous savons tous qu'en dépit du fait que la constitution ait été respectée par la désignation de la présidente du sénat comme présidente de la république du Gabon, nous savons tous que c'est Ali Bongo qui tient l'armée qui dirige véritablement l'appareil d'Etat. Et il est bien placé pour succéder à son père le 30 août 2009 car le clan Bongo semble s'acheminer vers cette préférence. Certes, Ali Bongo a le droit de se présenter à l'élection présidentielle si aucun élément constitutionnel ne l'en empêche mais les Gabonais ont compris l'intention qui se dessine, celle de remplacer le père par le fils et peu importe qu'il ait des origines nigérianes, qu'il soit un fils adopté. C'est un Gabonais comme les autres mais ce qui gêne c'est qu'il tient l'appareil d'Etat et on voit mal comment il se refuserait de prendre un pouvoir qui est à sa portée. Si le processus électoral évite en Afrique l'accession violente au pouvoir, il ne garantit en rien une élection transparente et juste : en effet, on voit mal le parti PDG créé par Bongo qui tient les clés du pouvoir gabonais ne pas favoriser son candidat, fils de Bongo ou non. De toutes les façons, la volonté du peuple en Afrique a été rarement respectée et c'est certainement le premier des grands combats pour la naissance véritable de la démocratie sur le continent noir.

 

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Des affrontements violents ont opposé vendredi à Libreville plusieurs milliers de manifestants aux forces de l’ordre après la dispersion d’un rassemblement interdit par les autorités gabonaises, faisant plusieurs blessés, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ces heurts ont éclaté après la dispersion par les forces de l’ordre d’un rassemblement de plusieurs centaines d’opposants qui demandaient la démission du gouvernement du ministre de la Défense Ali Ben Bongo, fils du défunt président Omar Bongo et candidat à la présidentielle du 30 août.

Les policiers ont fait usage de gaz lacrymogènes contre les manifestants qui ont répliqué par des jets de projectiles, a constaté le journaliste de l’AFP.

Plusieurs milliers de personnes ont alors rejoint les opposants pour affronter les forces de l’ordre qui ont continué les tirs de gaz lacrymogènes.

Plusieurs blessés ont été dénombrés par le journaliste de l’AFP, mais aucun bilan précis n’était disponible de source indépendante.

Jeudi, une coalition d’une dizaine de candidats à la présidentielle avait annoncé pour vendredi une marche afin de demander la démission de Bongo. Les autorités ont déclaré jeudi soir que cette marche était interdite.

Les affrontements entre manifestants et policiers ont cessé avec le retrait des forces de l’ordre.

Entre 5000 et 6000 personnes sont restées sur les lieux des heurts, scandant des slogans hostiles à Bongo. « Ali démission », « Ali dictateur », pouvait-on entendre. « On veut le changement », le « Gabon n’est pas une monarchie », ont lancé aussi les manifestants.

Plusieurs candidats à la présidentielle -les opposants Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, Luc Bengono Nsi, les indépendants André Mba Obame, Bruno Ben Moubamba, Casimir Oyé Mba et Anna Claudine Ayo Assayi ainsi que Paul Mba Abessole, en lice pour un parti de la majorité- ont rejoint les manifestants, a constaté l’AFP.

Suivis par leurs partisans, les candidats ont lancé la marche qu’ils avaient initialement prévue et parcouru quatre kilomètres avant d’être à nouveau stoppés vers 8h30 par la gendarmerie et la police au rond-point de la Démocratie, où ils sont restés rassemblés. Environ 10 000 personnes ont pris part à ce mouvement, selon des estimations de l’AFP.

Depuis plusieurs semaines, la présence au gouvernement de deux ministres candidats, Pierre-Claver Maganga Moussavou (Enseignement technique) et Ali Ben Bongo est très critiquée par les 21 autres candidats, de nombreux hommes politiques et membres de la société civile.

Le Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) a répondu fin juillet qu’« aucune disposition ne disqualifie les candidats à l’élection présidentielle pour siéger au gouvernement », estimant que les demandes de démission étaient « un faux débat ».

Jeudi, Maganga Moussavou a cependant annoncé sa démission du gouvernement pour se « consacrer à la campagne » électorale.

Vingt-trois candidats sont en lice pour la présidentielle, scrutin à tour unique.

À Paris, près de 70 manifestants se sont également rassemblés près de l’ambassade de Gabon en France, pour demander un processus électoral « transparent » et la démission d’Ali Ben Bongo.

Agence France-Presse, Libreville

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commentaires

M
laissez les problemes des gabonais aux gabonais, contentez vous de votre sassou et compagnie. tous comme nous vous avez votre lot de misere!
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