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9 avril 2009 4 09 /04 /avril /2009 09:21
Nous approchons de la date fatidique des élections présidentielles au Congo-Brazzaville, des élections qui aurait dû avoir lieu en février 2009, un mois avant la fin du mandat de Denis Sassou Nguesso, le 15 mars  2002. En date du 15 février 2009, le Congo aurait dû déjà connaître le nom de son nouveau président de la république. Les choses sont faussées jusqu'aux échéances électorales car on prolonge toujours de quelque manière que ce soit ce que l'on a volé au peuple. Pour ne pas se répéter, un mandat ne commence pas quand on prête un serment mais à la date prévue de la fin du précédent mandat. Dans le cas du Congo, la fin de la longue transition imposée au peuple congolais par Denis Sassou Nguesso de 1997 à 2002 ! Quand j'entends la France se plaindre que la transition de deux ans imposée par le jeune Rajoel à Madagascar est trop longue, je me demande pourquoi elle a brillé par son silence au Congo-Brazzaville.
En ce moment, le pouvoir a fait du mot "paix" son credo tandis que sa milice devenue armée officielle fait des exercices et des manoeuvres militaires dans le sud pour intimider les populations. Il organise des forums, des conférences et prétend même dialoguer avec l'opposition autour de ce module car le clan Sassou&Nguesso et les sassouistes de tous bords veulent s'assurer que leur tricherie ne déclenchera pas une révolte populaire qui sonnerait la fin de leur régime. C'est que cette élection n'est pas si simple ; on prétend la gagner au premier tour mais sans tricher, ça ne sera pas facile ! Aussi, on s'efforce de maintenir les choses dans l'état, dans un statu quo morose, de sorte que l'Etat rentier continue son travail de sape jusqu'à ce que le Congo soit totalement en faillite. Encore que le mot "Etat" ne correspond pas à la réalité du Congo car en réalité, ce n'est pas Denis Sassou Nguesso qui dirige ce pays mais Total-Fina-ELF qui s'inquiète déjà de ne pas rencontrer certains candidats à l'élection présidentielle car cette multinationale est le vrai Etat du Congo puisqu'elle fournit 90% de notre budget national. Il suffira qu'elle ferme les vannes comme le fit Le Floch Prigent sous la présidence Lissouba pour que le pays se mette à trembler. Total tousse, le Congo s'enrhume ; Total pète, le Congo chie ; Total baille, le Congo crie ; Total soupire, le Congo pleure.
Non, monsieur Sassou Nguesso, je dis monsieur car vous n'êtes plus président de la république, la paix n'est pas un mot comme les autres : c'est une sorte de quiétude qui approche le bonheur par la gauche tandis qu'en même temps le bien-être matériel avance par la droite. La paix vit dans les coeurs, la paix n'est pas une hostilité étouffée par la menace, la faim, l'intimidation, l'assassinat et ce n'est pas un forum que le fiston va organiser dans une salle luxueuse qui changera quelque chose. Le statu quo dans une absence totale de mouvements sociaux violents ou non violents ne signifie pas qu'il y ait "paix". La preuve que la paix n'existe pas, c'est que l'on parle de "paix" car lorsqu'elle est là, nul n'a besoin d'en parler. Il y a des situations qui ne vont pas de connivence avec la paix : il n'y a pas de paix quand une dictature est au pouvoir car la dictature est une violence multiforme exercée sur le peuple. La paix est l'absence totale de tension sociale. Pouvez-vous nous dire, monsieur Sassou Nguesso, qu'il n'y a aucune tension sociale au Congo ? Si oui, comment expliquez-vous que les jeunes du Kouilou vous aient jeté des pierres ? La paix est comme un ange qui n'apparaît pas là où l'injustice dépasse le péché de Sodome et de Gomorhe. Quand l'épée de Damoclès de la vindicte populaire plane au-dessus d'un pouvoir, nul ne peut évoquer la "paix" car il y a belle lurette qu'elle s'est enfuie. La paix ne s'achète pas ; la paix n'est pas une idée abstraite mais un état de choses concrètes, une réalité. Les Romains en savent quelque chose, eux qui parlaient de "pax romana" pour désigner la situation de vassalité d'un pays conquis. Cette fausse paix qui était en fait une dictature ne durait que le temps où Rome pouvait la maintenir. A la fin, c'est l'empire romain qui est mort ; les nations sont restées.
La paix a besoin du terreau de la liberté pour germer, croître et donner du fruit. Il n'y pas de paix là où la liberté n'existe pas : ni pour celui qui empêche la liberté d'exister, ni pour celui qu'on prive de liberté. La paix n'est pas le prénom de la peur ; les yeux de la paix ne regardent pas le crime et le criminel... 
Ce n'est donc pas un décret, une phrase gribouillée sur un torchon avec quelques signatures qui peut signifier qu'il y ait réellement "Paix". S'il y avait la "paix", vous dormiriez plus à Brazzaville qu'Oyo, monsieur Sassou. La paix ne se marie pas avec l'amateurisme politique doublé d'une sordide dictature qui ressemble à une folie au pouvoir. Quand on parle de paix, c'est qu'il y a une inimitié quelque part dans un coin du coeur de tout un peuple et pour qu'elle disparaisse (cette inimitié), il faut que la cause en soit résolue et la cause de l'absence de paix, c'est vous, monsieur Sassou, c'est le fait que votre mégalomanie ne se voit nulle part qu'au sommet de l'Etat, là où vous pouvez écraser tout un peuple. Vous ne vivez plus dans le monde réel car vous vous êtes inventé un monde à vous qui prend tout un vrai pays en otage.
Si on mesurait le taux d'hostilité au centimètre carré dans notre Congo, on trouverait qu'il est plus radioactif qu'à Hiroshima. Cependant, le point d'explosion n'a pas encore été atteint et cela ne saurait durer plus longtemps car la force fait peur quand il y a encore quelque chose à protéger. Nous arrivons bientôt au point où il n'y aura plus rien à perdre et quand on y est, la peur disparaît totalement. Pour que la paix revienne, il faut que le Congo accepte de payer le prix du sang. Pour qu'une vie vienne sur cette terre, il faut que du sang coule. Même le Christ est né  précédé par le sang d'une femme. Le sang est le prix à payer et nous le payerons si la naissance de la paix ne peut se faire de façon immaculée. Sassou, tu es une âme diabolique qui ne connaît pas la paix dans son for intérieur car tout en toi n'est que violence physique, violence morale et cette violence, tu la transfères sur tout un peuple pour que tu te dises : " Mon déséquilibre psychique est normal puisque tout le peuple me ressemble ; tout le peuple souffre comme je souffre, moi !" Non, monsieur Sassou, nous ne vous ressemblons pas et notre paix a besoin de payer le prix du sang pour qu'elle revienne car cette fois-ci, vous ne partirez pas de votre propre fait. Nous gagnerons la paix par devers votre fausse majesté...
 
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