CONGO : CE QUI EST LE PLUS CHOQUANT

L'Afrique a le regard tourné vers l'Afrique du sud où Cyril Ramaphosa vient de remplacer Jacob Zuma à la présidence de la république. La corruption a eu raison de la résistance de Zuma déposé par son parti l'ANC. Ce parti-Etat peut trouver excuse dans la jeunesse de la démocratie sud-africaine qui n'a pas encore totalement évacué les souvenirs de l'Apartheid : la politique anti-apartheid de l'Afrique du sud est trop jeune pour qu'on assiste à une alternance multipartiste. Cela nous enseigne juste que l'alternance démocratique peut se faire au sein d'un même parti politique. Mais qu'elle se fasse en bonne transparence sans enfreindre le suffrage des votants.

Si l'on voit se mettre en scène une alternance au sein d'un même parti au pouvoir depuis le mandat de Nelson Mandela Madiba, le Congo ne saurait souffrir la comparaison car il n'est même pas envisageable en rêve que le PCT se ligue comme son éléphant qui ruine le pays depuis plus de vingt ans, à compter de son retour en 1997. L'Afrique du sud a ses problèmes mais la comparaison avec le Congo s'arrête là. Au Congo, le roi Denis Sassou Nguesso tient la férule du pouvoir et personne ne saurait la lui contester. Même pas la fausse opposition de Tsaty Mabiala qui appelle désormais à regarder de l'avant. Et, désormais, le monarque n'hésite plus à s'en prendre à ceux qui l'ont aidé à revenir au pouvoir.

Ce qui est choquant dans notre pays, au delà de la dictature elle-même, des assassinats, des arrestations arbitraires, de la faiblesse des infrastructures, de l'absence de l'eau potable, du déficit de l'électricité, de la déficience du système sanitaire, de la mort du système éducatif, de la corruption qui gangrène le système, de la misère généralisée pour le petit peuple, c'est de réaliser que le Congo n'avait pas à s'endetter ! Tous chiffres cumulés, notre dette culmine à plus de 9000 milliards de francs cfa. Si l'on prend en compte le fait que les réserves du Congo étaient de 14000 milliards de francs cfa, le Congo aurait pu financer lui-même toutes les infrastructures même les plus inutiles - même en surfacturant les coûts car il serait encore resté 5000 milliards de francs cfa dans les caisses de l'Etat.

Attendez, qu'on se comprenne : en comptabilité, on emprunte quand on n'a pas les ressources nécessaires ou lorsqu'elles s'avèrent insuffisantes pour réaliser un projet, pas quand les caisses sont pleines. Les réserves du Congo nous dispensaient de  l'endettement car elles auraient permis de tout financer sans rien devoir à personne. Au lieu de cela, les réserves ont été siphonnées et à la place, les barbares venus du bord de l'Alima nous laisse des dettes.  C'est plus que de la haute trahison. C'EST UN DEMOCIDE, L'ASSASSINAT DE TOUT UN PEUPLE. Ils l'ont fait sciemment. Cette ruine est un acte volontaire. Is n'ont écouté que leur cupidité, ces barbares d'Etat.

Cette gangrène politique corrompue et cupide mérite d'être jugée et condamnée car elle a détruit l'avenir de millions de Congolais. Ce crime-là, cet endettement injustifié, alors même que le Congo se permettait de distribuer des milliards de francs cfa même à des nations plus riches que lui comme la Côte d'Ivoire, la Chine ou l'Espagne, qui peut le pardonner à cette bande de barbares sauvages et primitifs ?  Seuls des complices peuvent soutenir de pareils criminels. Nous disons à ceux-là que leur place est aussi en prison !

J'entends Roga-Roga, musicien corrompu, chanter qu'il faut voter Otsombe. C'est irresponsable et immature. L'argent facile ne justifie pas qu'on soutienne ceux qui ruinent l'avenir de tout un pays. N'achetez plus les disques de Roga roga et n'assistez plus à ses concerts. Ce piètre chanteur a tourné le dos à la musique pour devenir le griot d'un système ; il faut que le peuple congolais lui tourne aussi le dos.

Dans dix ou vingt ans de nombreux édifices d'Etat surfacturés mais de mauvaise qualité ne seront plus que des ruines. On nous apprend que les routes conduisant au nord se délabrent à grande vitesse faute d'entretien tandis que nous voyons les éléments menacer même l'université Denis Sassou Nguesso car le choix des lieux de construction a été dicté par pur tribalisme : il fallait les construire dans les parties de la capitale abritant les populations de l'ethnie du roi Sassou venu d'Abomey.

Que nous laissera ce régime de barbares primitifs des bords de l'Alima ? La pauvreté et l'endettement. Rien d'autre. Endetter le Congo, c'est le livrer en pâture aux banquiers qui tiennent le monde à genoux, c'est le soumettre à la servitude, c'est hypothéquer l'avenir des générations futures. Quand on endette un pays - alors qu'il peut puiser dans ses fonds pour réaliser ses projets et couvrir ses besoins pour ensuite voler toutes les réserves du Trésor Public, dites- moi un peu : y a-t-il crime pire que celui-là ? Ils sont coupables et doivent être jugés par une justice neutre. Pour cela, il nous faudra une transition qui ne soit pas conduite par un Mbochi ou un Nordiste : il y a trop de risques à le voir absoudre ceux qui ont ruiné notre pays en détruisant tout son tissu social. N'en déplaise à ceux issus du septentrion qui rêvent de diriger la transition en le criant sur les toits. 

La justice ne fait acception de personne et ne doit pas prendre ombrage des liens tribaux pour se dédouaner et se relâcher. La sentence doit être à la hauteur du crime commis et à sa durée. La justice n'est ni la pitié, ni le pardon mais la parfaite adéquation entre le crime ou le délit et la sentence correspondante à juste titre. Ils n'ont pas eu pitié de notre peuple, ils n'ont même pas pardonné à leurs propres frères qui ont osé leur dire que le tribalisme et la dictature n'étaient pas la voie à suivre. Dites-moi pourquoi ces gangsters d'Etat, ces barbares primitifs à col blanc mériteraient-ils notre pitié ou notre pardon ?

NKOSSI ZA MAKANDA, LION DE MAKANDA,

MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU