Pendant que le Burkina-Faso lève 40 milliards de francs cfa pour des objectifs d'investissement de son plan national de développement économique et social, Denis Sassou Nguesso s'endette lui de 34 milliards de francs cfa auprès des Chinois pour construire une nouvelle assemblée nationale. Questions : qu'est-ce qui ne va pas avec l'ancienne assemblée nationale ? N'aurait-on pas mieux fait de la rénover si nécessaire pour deux milliards de francs cfa et moderniser l'école publique avec le reste de l'argent ? Que va devenir l'ancienne assemblée nationale ? On ne va pas laisser un aussi coûteux édifice inexploité ou inoccupé ! On voit bien que dans cette opération, l'intérêt est ailleurs : il s'agit de justifier des sorties d'argent avec détournements sur des surcoûts - selon les méthodes bien rodées depuis vingt ans.
De nos jours, les hommes politiques africains se complaisent dans des comportements indignes qui rabaissent la valeur de l'homme noir. Nous avons pourtant pendant des milliers d'années eu de grands empires et de grands royaumes bien administrés avec humanité : Koush, Egypte, Nubie, empire Kongo, Luba, Ndongo, Matamba, Kuba, Aksoum, Kerma, Pount, Burundi, Rwanda, Bénin, Songhaï, Kanem Bornu, Mutapa, Zimbabwe, etc. Nous n'avons pas eu besoin de copier qui que ce soit pour nous administrer de nous-mêmes avec dignité. Cependant, depuis que nous sommes dans le mimétisme de l'Occident, nous ne parvenons plus curieusement à nous administrer de façon convenable et honorable. L'argent sert en Europe à se développer ; en Afrique, il est source de conflits. En Europe, ils ont inventé le train, l'avion, la fusée, l'ordinateur, le téléphone portable en faisant travailler les intelligences à l'aide de l'argent. En Afrique, l'argent est plutôt, source de corruption mentale et de conflits.
L'Afrique est le continent de la démesure mais la démesure dans la bêtise et l'inhumanité. Tant que la bêtise rapporte gros, on continue dans le mode mboutou mboutou sans perspective d'avenir, sans planification à long terme. Pendant que l'Occident travaille à la voiture volante de demain, nous passons notre temps à nous massacrer. Des bruits de bottes militaires angolaises se font entendre à la frontière rdcienne. On se demande ce qu'il se passe. Au sud-Soudan, la guerre entre sud-Soudanais se poursuit. Pendant que l'Europe fait des programmations sur vingt, trente ou cinquante ans qui verront l'apparition de la voiture automatiquement pilotée ou de voiture volante, de drones de livraison, de colonisation de mars, de la lune, de nouveaux types de carburant, etc, l'Afrique reste au stade du Moyen-Age sans même parvenir à la réussite de la stabilité du mode de gouvernance - ce qui permettrait de se concentrer sur les oppositions de projets de société.
Ailleurs, la guerre est une crise, l'une des crises les plus graves mais pour le monstre de l'Alima, le mastodonte d'Edou, la guerre asymétrique n'en est pas une une. En attendant, des Congolais continuent à mourir, à s'entre-tuer. La guerre n'est pas seulement asymétrique mais c'est un non sens car on ne peut justifier une opération de police visant à capturer un individu par une guerre contre toute une région où les villages sont détruits, les populations massacrées sans sommation. Ceux qui pensent qu'il s'agit de fournir dix mille âmes aux magiciens hindous ont peut-être raison.
Denis Sassou Nguesso détruit une fois encore un équilibre social dans le Pool en poussant des dizaines de milliers de gens à fuir leur région où ils ont tout pour leur survie au quotidien. Pour les populations du Pool, l'anti-Etat de Denis Sassou Nguesso n'apporte que la mort au lieu de favoriser la vie. Et cela, c'est justement la définition même de la crise, à savoir, une situation où il est question de la vie ou de la mort de quelque chose, d'une institution, d'une entreprise, de quelqu'un, d'un groupe de populations, d'une société ou d'une civilisation. Quand on passe sa vie dans le déni comme Denis Sassou Nguesso, ce n'est pas à soixante-quatorze ans que l'on peut changer. Cet homme montre à toute l'humanité qu'il a de sérieux problèmes avec la réalité qu'il nie quand elle ne correspond pas à son monde schizophrénique.
Voici quelques images de Ninjas dans leur guerre asymétrique. On y voit des miliciens de l'anti-Etat PCTue tombés dans un guet-apens tendu par les Ninjas-Nsiloulous du Général Ntumi. Oui, le pasteur Ntumi est bien un Général du peuple qui met à mal les stratégies des Généraux de la "Faiblesse Publique" qui ont même peur de se rendre sur le terrain. OZA GENERAL YA SOLO ? KENDE NA LE POOL !
Les griots du régime qui nous suivent peuvent toujours crier aux Fake News. Cependant, les morts et les blessés que l'anti-Etat est obligé de reconnaître sont bien réels. Il y a une vraie guerre médiatique entre les démocrates et les serviteurs volontaires de l'anti-Etat. Cette guerre-là, ils ne peuvent la remporter. Et multiplier les insultes à notre égard n'y changera rien ; c'est même une preuve de carence en arguments.
Dans le Pool, il n'y a peut-être pas, selon Denis Sassou Nguesso, "crise" mais comme il l'a bien reconnu, il y a guerre contre le peuple congolais qui se retrouve en situation de légitime défense - que cela vous plaise ou non. Et plus le temps passe, plus ceux qui sont dans l'asymétrie prennent des armes et des forces...
LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU