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19 septembre 2016 1 19 /09 /septembre /2016 10:59
DIASPORA : LE CENTRE D'INTERET, C'EST LE PEUPLE CONGOLAIS ET NON NOS PETITES PERSONNES

Il est parfois nécessaire de recadrer le combat politique pour que chacun tienne la bonne place, le bon rôle et soit répertorié dans le bon camp. Voilà près de vingt ans que nous avons engagé le combat contre la dictature installée de force au Congo par Denis Sassou Nguesso. Ce qui nous caractérise, nous, les anciens, c'est de placer le Congo au centre des préoccupations, rien que le Congo et son peuple et non nos petites personnes ou les leaders des partis politiques - comme certains le font à présent. Nous étions une petite minorité au sein de la diaspora. Nous avions honte de manifester à quatre ou cinq au sein de deux cents militants des associations Survie et ATTAC. Jamais, il n'a été question de nos petites personnes car nous estimons qu'en vivant en France, un pays où le droit et la liberté sont des concepts qui ont un sens, nous avions eu beaucoup de chance. Si nos compatriotes restés au pays ne pouvaient pas s'exprimer librement car bâillonnés par la kalachnikov, il revenait à la diaspora libre de porter le combat de la libération de la parole. Lors de mes procès (2009-2011) contre le régime, j'exposai clairement ma vision en posant cette question à la juge : QUI D'AUTRE QU'UN CONGOLAIS PEUT EXPOSER LA SOUFFRANCE DU PEUPLE CONGOLAIS AUX YEUX DU MONDE ?

Ceux qui nous connaissent, les quelques pionniers de la résistance comme Jean Claude Béri et votre serviteur, nous n'avons qu'un camp, qu'un seul parti : le Congo et l'ensemble des Congolais qui souffrent, nos frères que le régime du monstre de l'Alima tue de mille et une manières. Le travail constant de plusieurs années a fini par contaminer de nombreux compatriotes de la diaspora - même ceux qui ne s'intéressaient pas à la politique. Voir une personnalité comme Djo Balard, mondialement connue venir défendre la cause de la liberté, du droit et de la démocratie dans notre pays a été une grande satisfaction. Idem aujourd'hui pour Alain Mabanckou qui est sorti de sa zone de confort pour enfin voir les ténèbres qui recouvrent notre pays. S'il est une autre chose qui a fait notre constance c'est celle-ci : nous n'avons pas de contact avec les oppresseurs de notre peuple, quels qu'ils soient.

Que ceux qui se disent journalistes ou qui aspirent à exercer cette profession ne mélangent pas les mondes : l'engagement, laissez-nous cet espace et vous, s'il vous plaît, occupez-vous de l'information pure épurée de toute émotion, de tout jugement de valeur. Le journaliste est celui qui a choisi le camp de l'information et non celui de la désinformation, de la déformation voire de la collaboration ou même de la résistance ; il doit faire oeuvre de neutralité. Dans une guerre, les deux camps doivent être clairement identifiés. Il n'y a pas de place pour les observateurs au milieu du champ de bataille quand les guerriers se donnent des coups. Il est vrai que dans toute guerre, il y a des espions, des collabos. Cependant, celui qui a pris part dans un camp et qui a donné des coups de part et d'autre de l'arène, s'il est identifié, notre trublion sera rejeté par les deux camps.

Depuis 1997, au péril de nos vies et de celles de nos proches, nous avons lancé l'intifada des mots contre les tueurs du Parti Congolais des Tueurs. Nous n'avons jamais partagé une cacahuète avec les sbires du pouvoir. Nous avons estimé que la liberté et le bien-être du peuple qui nous a donné la vie étaient plus importants que nos petites personnes. Nous n'avons pas vocation à nous mettre en avant pour rechercher un quelconque avantage ou positionnement pour être remarqués afin d'être cooptés par la dictature ou les partis politiques.

Nous voyons ceux qui viennent de prendre le train en marche et qui ont pour objectif d'avoir plus que de la visibilité essayer d'occuper toute la lumière mais il reviendra au peuple congolais seul de décerner la palme du mérite.

Depuis les élections du 20 mars 2016, certains ont perdu la boussole de la résistance en allant soutenir des individus, délaissant la cause du peuple tout entier pour une vision de la politique. C'est leur droit de soutenir le Général, le Youki, le Pouki, le nioki, etc. Nous, nous défendons TOUS les Congolais - sans distinction de parti politique ou d'ethnie. Pour illustration, lors du petit Hiroshima du 4 mars 2012, nous avons défendu des compatriotes du nord pour leur éviter des tortures voire la mort (les articles sont en ligne). Nous faisons une distinction claire entre la politique ethno-régionale de conservation du pouvoir mise en place par Denis Sassou Nguesso et nos compatriotes du nord dont la plus grande partie souffre comme le reste de la population - même si au sein de ceux-ci, quelques-uns, manipulés, soutiennent le dictature du monstre de l'Alima - sans en tirer le moindre profit. Cependant, il arrivera bien un jour où ils comprendront ce qui se passe vraiment dans notre pays.

Lors de la colonisation, certains ont soutenu le Blanc en jouant le rôle du bras armé. Quand vint l'indépendance obtenue par les pères de l'indépendance, tous en ont tiré les bénéfices. Que ceux qui veulent collaborer avec le système qui opprime notre peuple prennent clairement position : on ne peut être pour la dictature et en même temps pour le peuple.

Laissez-nous qui avons pris position pour le peuple poursuivre notre combat. Le journaliste est neutre. Sa place n'est pas dans le militantisme. Le vrai journalisme est même à l'opposé du militantisme car il sert les puissances du monde qui tiennent les médias. Se proclamer journaliste n'est pas un symbole de probité morale. Il y a des journalistes qui servent les dictatures. Si on est journaliste, on fait son boulot dans la neutralité et non en étant acteur, autrement, on lâche la carte de presse pour livrer le combat de la liberté. Nous ne voulons pas du mélange des genres : chacun doit rester à sa place, y compris ceux qui soutiennent Denis Sassou Nguesso.

La chauve-souris ne prend parti ni pour les oiseaux, ni pour les rats lorsque ceux-ci s'affrontent. Que les Congolais rejettent clairement ceux qui ne livrent pas le bon combat. Les attaques physiques de personnes ou les plaintes en justice contre tel compatriote, en quoi cela fait-il avancer la lutte du peuple congolais ? Tous ceux qui nous empêchent de nous concentrer sur la bonne cible font le jeu de la dictature.

Au moment où même Bopaka vitupère que les ministres "déchets" et barons du régime doivent rendre des comptes comme monsieur Didier Elongo qui possèderait à lui tout seul une université, nous n'avons pas besoin de règlements de comptes maintenant. Ce moment viendra quand l'éléphant s'écroulera. Et il s'écroulera ! A ce moment-là, qu'Elongo qui critique à son tour Bopaka se tienne tranquille : même Bopaka rendra des comptes.

Nous sommes de ceux qui ont estimé que le destin de tout le peuple valait bien plus que nos petites personnes. Nous avons tout mis dans la balance, accepté de mourir pauvres au lieu de riches traîtres de notre propre peuple car la dignité nous a paru une plus grande richesse.

Nous avons livré pendant bientôt vingt ans le combat pour la liberté et le bien-être du peuple congolais et estimons avoir gagné le droit demain d'exiger des comptes. Alors, cessez de vous étriper pour vos petites personnes et concentrons-nous sur la dictature : l'avenir du peuple qui nous a donné la vie est plus important que vos querelles de personnes.

ACCUSER SANS EN FOURNIR LES PREUVES N'EST PAS FAIRE ACTE DE JOURNALISME MAIS DE MEDISANCE ET DE DIFFAMATION. Si corruption ou collaboration il y a, que ceux-là sachent que les crocodiles du PCT finiront par le faire savoir. La diffamation actuelle ne sert qu'à affaiblir le mouvement des combattants. 

Nous savons que la diaspora est infiltrée par le régime des crocodiles de l'Alima et que parmi ceux qui vocifèrent au nom du peuple, il y a forcément des collabosQuand le PCT et l'éléphant tomberont, ils entraîneront les traîtres et les collabos dans leur chute. Un éléphant ne meurt jamais seul : il écrase au passage tous ceux qui se cachent et mangent sous son ventre poilu. Patience, le temps où les traîtres et les collabos doivent rendre des comptes n'est pas encore arrivé...

 

          LION DE MAKANDA, MWAN' MINDZUMB', MBUTA MUNTU

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