Le 26 juin 2009, monsieur Denis Sassou Nguesso, l'éléphant politique du Congo par son envie d'être le premier d'entre-nous en tout, a présenté son programme politique dont nous n'avons pas encore réussi à obtenir une copie. Si vous lisez cet article et êtes en possession de celui-ci, veuillez nous le faire parvenir. Cependant, nous allons nous appuyer sur un texte officiel publié sur le site Congo-Site-Portail qui en fait le résumé - faute de mieux. Ce site étant un site officiel, sans aucun doute, ce texte peut être pris au sérieux.
Sassou Nguesso ne veut pas quitter le pouvoir car il veut continuer à jouir des bonus pétroliers prélevés sur chaque baril de pétrole vendu par Total-ELF-FINA, de la dette gagée, de son puits de pétrole, du droit de cuissage et de la possibilité de nuire à tout un peuple qu'il déteste parce que celui-ci a eu le culot de l'évincer du pouvoir en 1992. C'est en homme offusqué qu'il est revenu en 1997, en cobra prêt à inoculer son venin mortifère au peuple. Le fait qu'il veuille passer de sa "Nouvelle désespérance" à "Chemin sans Avenir" montre bien qu'il reconnaît lui-même que parler d'"espérance" ne marchera pas car c'est le contraire qui a été le résultat de sa politique. Aussi, doit-on se poser une question : FAUT-IL CROIRE AUX PROMESSES DE MONSIEUR SASSOU NGUESSO ? Pour répondre à cette question, nous avons besoin d'une méthode d'appréciation. Ici, nous utiliserons l'analogie en nous basant sur la méthode employé par un jeune rabbi d'Israël, il y a deux mille ans, Ieshoua, connu sous le nom de Jésus de Nazareth qui avait le don d'adapter sa puissant doctrine à l'esprit des gens qu'il avait en face (exemple : aux pêcheurs, il parler de les transformer en pêcheurs d'hommes, etc) : "ON RECONNAITRA L'ARBRE AU FRUIT". Ca paraît si simple mais vous allez vous rendre compte que 2000 ans, plus tard, on peut toujours s'y fier en adaptant le principe à la situation. Le fruit est un résultat produit par l'arbre qui en passant de la fleur au fruit nous donnait parfois par la seule vue de la forme, la promesse d'un régal mais en goûtant le fruit, on peut le trouver amer et, l'ayant trouvé amer, c'est l'arbre, c'est-à-dire, la source du produit, que l'on apprécie et non le fruit. On dira : "Cet arbre est mauvais" car les fruits qu'il produira seront tous identiques, c'est-à-dire, amers. On apprécie une cause à ses conséquences subies car un fruit, tant qu'on ne l'a pas goûté, on ne peut dire s'il est mauvais ou s'il est bon.
Nous allons appliquer ce principe tiré de la doctrine du rabbi à une promesse et à l'homme qui les fait. "ON APPRECIERA L'HOMME QUI FAIT DE NOUVELLES PROMESSES AUX ANCIENNES PROMESSES QU'IL A DEJA FAITES, C'EST-A-DIRE, AU FAIT SI ELLES SE SONT REALISEES OU NON". Ici le résultat d'une promesse est simple à apprécier : ou la parole de l'individu vaut son pesant d'or car il réalise ses promesses ou il ne les réalise pas et là, on se retrouve devant une situation équivoque : ou bien il n'a pas pu les réaliser pour des raisons matérielles, techniques, financières, etc, ou bien cet homme est simplement UN MENTEUR - surtout s'il savait en son for intérieur qu'il ne réaliserait pas ses promesses. Nous venons de planter le décor qui vous permettra, vous et moi de décortiquer les promesses de monsieur Sassou Nguesso à la lumière de ses anciennes promesses. En clair, nous nous appuyerons sur "LA NOUVELLE DESESPERANCE" pour montrer ce qu'il adviendra des promesses contenues dans "CHEMIN SANS AVENIR" de monsieur Denis Sassou Nguesso. Nous allons recopier le texte et l'examiner à la loupe. Nos commentaires seront en rouge.
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(source : Congo-Site-Portail) Présidentielle : Denis Sassou Nguesso présente son programme de société «Le Chemin d’Avenir»
Candidat à l’élection présidentielle du 12 juillet, Denis Sassou Nguesso a procédé le 26 juillet à Brazzaville à la présentation de son contrat social pour les sept ans à venir, dénommé «Le Chemin d’Avenir». Ce programme se subdivise en deux axes complémentaires à savoir la modernisation et l’industrialisation du pays, en vue d’un Congo nouveau et prospère.
Ici commence notre interrogation : comment va-t-il réussir en sept ans plus de choses, de réalisations qu'en douze ans ? Douze, c'est presque le double de sept moins 2 et pendant tout ce temps, monsieur Denis Sassou Nguesso n'a été que vendeur d'espérance ? Parce que la modernisation n'était pas son objectif dans la Nouvelle desespérance ? D'où lui vient l'envie soudain de vouloir industrialiser le Congo ? Qu'est-ce qui l'en a empêché pendant ces douze dernières années de son règne ?
Le candidat Sassou Nguesso s’est exprimé dans le cadre de la campagne de l’élection présidentielle, ouverte ce 26 juin. Au-delà des acquis de la «Nouvelle Espérance», programme à base duquel il avait été élu en 2002, «Le Chemin d’Avenir» permettra de passer de l’espérance retrouvée à la prospérité.
Passer de l'espérance retrouvée à la prospérité ! Celui qui écrit ce discours veut nous faire prendre de la merde, pour des cacahuètes car de caca à cacahuètes, il suffit d'ajouter "huètes" ! Sérieusement, revenons à une critique moins humouristique : d'où tiennent-ils que les Congolais ont retrouvé l'espérance ? L'espérance en quoi ? En la faim ? La maladie ? Le chômage ? Le manque d'eau potable ? Le manque d'électricité ? La vie chère ? Le décès des nouveaux-nés de malnutrition ? Venons-en à la prospérité. Que ceux qui lisent ceci se demandent pourquoi monsieur Sassou s'obstine à vouloir inscrire un pays PROSPERE comme le Congo dans le groupe des Pays Pauvres Très Endettés avec 9 milliards de dollars de dette ? Par contre lui et les siens sont devenus prospères, eux qui ont privatisé l'Etat pour en faire comme dit un certain Général "une épicierie familiale". Non, monsieur Denis Sassou Nguesso veut demeurer au pouvoir pour continuer à appauvrir le pays pour que lui et son clan continue à s'enrichir !
En matière de modernisation du pays, le candidat entend apporter les réponses aux défis de l’éducation nationale, l’administration publique, la justice, la force publique, la politique nationale, la gouvernance, les infrastructures de base, etc.
Attendez, il faut arrêter de vous moquer du peuple congolais : Pendant ces douze ans, l'éducation nationale qui est devenue si nulle n'était donc pas un défi pour monsieur Sassou ? C'est à présent, juste à la veille d'une prochaine élection présidentielle qu'il retrouve la vue ? Si tel est le cas, vous pouvez être sûr que dès qu'il retrouvera le pouvoir, il retombera dans la cécité et les problèmes de l'administration publique, de la justice qui est une vraie mascarade car les étrangers ont raison sur l'enfant du pays après corruption des juges. Quant à la gouvernance, on se demande comment elle pourrait changer puisque le pouvoir de Sassou est orienté famille comme pour une royauté. Les infrastructures de base : on ne parvient pas à boucher des trous dans les rues de Brazzaville, il n'y a pas d'eau, pas de lumière pendant douze ans et on devrait prendre monsieur Sassou au mot ? La Nouvelle Espérance n'avait-elle pas déjà promis tout ça ? C'était donc une espérance vide ? Justes de mots ? Oui, juste des mots...
Des allocations budgétaires plus substantielles seront accordées au secteur de l’éducation de base ; l’enseignement supérieur, technique et professionnel ; la formation qualifiante. La fonction publique sera réformée ; la justice bénéficiera des moyens nécessaires et consolidera son indépendance.
La fonction publique où les ministres embauchent leurs enfants, leurs maîtresses va être réformée ? J'aimerais bien savoir comment allez-vous procéder, monsieur Sassou. Comment allez-vous éradiquer la corruption et l'injustice si vous êtes vous-même corrompu et injuste ? Et toc ! Moi, je suis pour un accès par concours, de la sorte, les jeunes diplômés congolais pourraient tenter leur chance. On peut pour vous faire plaisir réserver 85% d'accès par concours et 15% par examen ; ce qui laisse la place à des cooptations puisque votre système ne peut s'en passer. Pour le reste, ça ne changera rien...
Une fois réélu, le candidat Sassou Nguesso proposera au parlement lors du prochain septennat, une loi de programmation sur 10 ans au profit des Forces armées congolaises (FAC), de la police nationale et de la gendarmerie.
Une loi de programmation sur 10 ans - alors que son dernier mandat sera de sept ans ? Veut-il déjà nous faire un clin d'oeil sur la suite de ses intentions à se succéder à lui-même après 70 ans ? C'est un effet d'annonce à l'égard de tous les cobras aigris qui se sont battus pour lui et qui ont été laissés au bord de la route. Notre armée est devenue une milice et on sait que monsieur Sassou n'a pas l'intention de revenir à une vraie armée nationale de métier...
Il entend poursuivre la mise en œuvre des initiatives susceptibles de rendre irréversible la paix et le processus démocratique, en instituant à compter de l’année scolaire 2010-2011, au collège et au lycée, un cours d’éducation civique portant sur la paix, la démocratie et les libertés.
Il veut rendre irréversible la dictature, oui ! Encore faut-il que les enfants congolais aillent à l'école mais nous savons tous que cet homme a cassé notre école nationale, lui qui n'a construit même pas une petite école primaire... Quant au cours sur la paix, la démocratie et les libertés, encore faille-t-il que monsieur Sassou Nguesso sache ce que veulent dire ces mots ! Donc c'est encore une promesse qui ne fera rien avancer car ce n'est pas une simple idée, la démocratie ; il faut la voir en action pour y croire ! Et ce n'est pas simplement une élection de complaisance qui suffira.
M. Sassou Nguesso s’est engagé à faire adopter une loi fixant la protection et des avantages au bénéfice des candidats à l’élection présidentielle, ayant obtenu au moins 15% des suffrages exprimés.
On ne voit pas en quoi ça fera avancer le pays ! Et faire une loi pour un événement qui revient tous les sept ans, quelle étrange idée ! C'est encore une opération de corruption ou de séduction sur laquelle monsieur Sassou va légiférer...
L’emploi, la santé, la protection sociale, l’habitat, les nouvelles technologies, la culture, le sport et la lutte contre la vie chère figurent également parmi les priorités du candidat qui prévoit de renforcer le secteur privé et le rôle catalyseur de l’Etat.
Pour la vie chère, voilà douze ans que monsieur Sassou la laisse dériver et il veut nous faire croire qu'il va s'y pencher parce que la soif d'être réélu le conduit à faire des promesses que nous savons qu'il ne pourra pas tenir puisque ce n'est pas l'Etat qui fixe les prix et il ne les contrôle même pas. L'emploi, l'emploi ! Sassou Nguesso nous avait promis des milliers d'emploi dans sa "Nouvelle désespérance". Quant à la santé, c'est faire offense aux enfants malnutris qui meurent parce qu'il manque des médicaments et un homme qui en douze ans n'a rien fait, on peut être sûr qu'une fois son pouvoir en poche, il continuera comme avant !
Dans le domaine des infrastructures de base, les acquis du septennat précédent seront consolidés notamment avec la poursuite des grands travaux de construction et de réhabilitation des infrastructures dans le pays.
Rien n'a été achevé et à l'heure où j'écris la plupart des chantiers sont à l'arrêt. Quant à la réhabilitation des infrastructures, avec les surliquidités du pétrole, Sassou aurait pu réhabiliter tout le système d'adduction d'eau et donner l'électricité à tous les ménages. Par ailleurs, il en était déjà question lors de la "Nouvelle d'Esespérance". Donc, on est à peu près sûr qu'il n'en sera rien !
L’industrie occupe une place de choix dans le nouveau contrat social du candidat Sassou Nguesso qui prévoit l’organisation de la production nationale des biens et des services, l’augmentation des capacités industrielles existantes, l’industrialisation de l’offre nationale du tourisme afin de permettre à ce secteur de contribuer au terme du septennat à plus de 10% au PIB.
Attendez, je ne rêve pas ! Sassou a détruit tout le tissu industriel national qui existait et il veut nous faire croire qu'il va faire quelque chose dans ce domaine ? Avec les mêmes hommes, les mêmes incapables qui l'entourent ? Parlons un peu du tourisme, please ! Monsieur Sassou, tu laisses les Chinois détruire nos forêts et tu parles de tourisme ? Je suis bien curieux de savoir comment le tourisme rapporter 10% du PIB car les effets d'annonce, ça passe pendant un moment mais quand ça dure depuis douze ans, plus personne n'y croit ! C'est Okombi Salissa qui va être content en tant que ministre de l'environneemnt et du tourisme car il va certainement avoir un budget plus important...
Le candidat Sassou Nguesso s’est engagé à défendre les valeurs qui fondent la dignité de la personne humaine, l’autorité de l’Etat, l’amour du travail bien fait, l’égalité des chances et équité, les droits individuels et la justice, la promotion de l’esprit patriotique et civique, etc.
Vous avez dit "dignité humaine" ? Alors qu'on assassine, on brûle les maisons des opposants, on menace des petites personnes comme nous autres ? Egalité des chances ? Tous les Congolais ne sont pas logés à la même enseigne selon leur distance sociologique au président de la république. Si un Mbochi d'Oyo et un Lari se présentent pour un marché, auront-ils vraiment la même chance ? Ca, j'en doute, petit père, pour parler comme les Ivoiriens.
Après avoir présenté son programme de société devant la classe politique nationale à Brazzaville, le candidat Sassou Nguesso s’est rendu à Pointe-Noire où il a expliqué les axes de ce programme aux hommes d’affaires et autres personnalités.