Auteur: A. E. Poungui |
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Ange-Edouard POUNGUI |
Auteur: A. E. Poungui |
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Ange-Edouard POUNGUI |
Comme vous le savez, après son investiture à la présidence de la république, conséquence d'une mauvaise élection où seuls 7% des Congolais sont allés voter (ce qui fait dire à certains que monsieur le Cobra royal n'est pas président de la république mais il faudra bien le supporter pendant sept longues années de plus car l'élection présidentielle a été validée par SA Cour Constitutionnelle), Sassou Nguesso a quitté le Congo pour l'Espagne, à une heure du matin, une heure qui indique bien qu'il ne s'agit pas de vacances mais d'une urgence, vu qu'avec son avion présidentiel, Sassou a le choix de l'heure de ses déplacements, plus précisément d'une urgence médicale car personne ne peut comprendre que l'on parte en vacances, à une heure du matin, quand on aime recevoir les honneurs comme monsieur Sassou Nguesso qui apprécie tant les haies d'honneur dans les aéroports, notamment à Maya-Maya.
Dans la mesure où la presse et les médias sassouistes d'Etat ne disent rien car c'est motus et bouche cousue sinon on te vire, les rumeurs vont bon train. Certains prétendent qu'il revient mardi prochain au Congo en provenance d'Espagne mais une autre nouvelle nous apprend qu'il se reposerait à Oyo, dans son fief, sa capitale politique, question de boucler son gouvernement. Normalement, le faux gouvernement Mvouba aurait dû démissionner et vaquer aux affaires courantes en attendant le nouveau gouvernement mais au Congo, nous sommes au pays de la surprise désagréable, de la démesure dans le contresens, le Congo, le pays où la honte a été assassinée par les hommes politiques. En attendant, Sassou aurait demandé que toute sortie d'argent au Trésor royal soit suspendue pendant son absence...
On attend le nouveau gouvernement ; on parle désormais que de nombreux jeunes y feront leur entrée et que le président Yhombi pourrait être premier ministre. Cependant, tout ceci n'est que spéculation : le président Denis Sassou Nguesso a l'habitude de ne pas trop apprécier l'inconnu ; aussi pensons-nous qu'il nous sortira une composition de son cru et quelques nouveaux seront entourés par beaucoup d'anciens. Cependant, ce n'est pas le gouvernement qui détermine la politique du pays où gère le budget ! Dans le système compact de la sassoucratie, les rouages sont bien huilés depuis 12 ans et ceux qui croient que l'éthique va pénétrer le nouveau gouvernement comme le Saint-Esprit possède un esprit pour l'obliger à la sainteté, peuvent déjà redescendre sur terre. On ne change pas de mauvaises habitudes qui rapportent gros !
43 chambres et 42 000 € par jour pour les vacances de Paul Biya - sans compter la nourriture, les amplettes et le reste !
Après les biens mal acquis, voici les vacances hors de prix ! France Inter et Radio Fidélité Nantes ont révélé vendredi matin que le président du Cameroun, monsieur Paul Biya, se repose dans un palace de La Baule. Paul Biya est venu avec sa suite : soit 43 chambres occupées pour un montant journalier de 42 000 euros. Mieux que les vacances de Sarkozy, Bush et Obama réunis.
La chic clientèle des habitués de La Baule connaît bien les deux palaces. L'Hermitage, un cinq étoiles en bord de mer avec ses colombages normands et le Royal, juste quatre étoiles, mais une thalassothérapie à vous déstresser n'importe quel chef d'Etat surmené. En fait, Paul Biya a découvert La Baule grâce à une amie qui y possède un appartement et il y revient pour la qualité des soins thalassos…
Comme en 2006, Paul Biya et sa suite ont donc pris le chemin de la station balnéaire, le 15 août, pour prendre leur quartier dans ces deux hôtels du groupe Lucien Barrière, dont le PDG, Dominique Desseigne, est un ami de Nicolas Sarkozy.
Honoré par la médaille de la ville
Paul Biya n'est pas venu seul : d'après France Inter, sa suite occupe 43 chambres dans les deux établissements, pour un montant global estimé à 42 000 euros par jour. Soit une facture totale qui devrait approcher le million d'euros, puisque la délégation présidentielle reste trois semaines sur place.
A 13h, le président Biya, son épouse Chantal et quinze personnes de la délégation ont fait leur apparition à l'hôtel de ville. Discours, échange de cadeaux (une statue africaine contre un livre illustré sur le partrimoine architectural et arboré de la ville). Devant quelques journalistes de la presse locale, Paul Biya a assuré :
« Votre ville est très confortable. Je reviendrais sans doute. » Et il a tenu sa promesse ! Il est revenu !
Pourquoi Paul Biya aurait-il hésité ? Il a reçu le meilleur accueil des autorités locales. A commencer par le maire UMP de La Baule, Yves Metaireau, qui ce vendredi a décoré en personne son présidentiel touriste de la médaille d'honneur de la ville en tant que « nouveau résident secondaire ».
Le maire, comme tous les commerçants du coin, apprécient ces généreux touristes qui ne lésinent pas à la dépense. Pas négligeable en temps de crise. En effet, comment cracher sur un million d'euros ?
Evidemment, pas question à la Baule de rapprocher cette information de la crise sociale et économique qui ravage le Cameroun ces dernières années. Inutile de rappeler que les émeutes de Douala, en février 2008, avaient démarré suite à la baisse jugée trop faible (un centime d'euro) du litre d'essence…
D'autres présidents africains ont senti le vent tourner et boudent désormais la France
Paul Biya serait-il devenu une exception parmi les dictateurs africains ? Ces deux dernières années, le défunt président gabonais Omar Bongo comme le président congolais Denis Sassou N'guesso et l'équato-guinéen Téodoro Obiang boycottent la France où des associations et des citoyens leur intentent des procès.
En effet, tout trois ont pour point commun d'avoir été la cible de l'enquête sur les biens mal acquis, réalisée par les limiers de l'Office central de lutte contre la grande délinquance financière. Hôtels particuliers, châteaux, appartements et belles voitures : tout le patrimoine de ces chefs d'Etat et de leurs proches a été répertorié.
Résultat : ils s'arrêtent désormais au Maroc, où le soleil est plus chaud et les palaces tout aussi confortables ou vont se faire soigner en Espagne pour le cas de monsieur Denis Sassou Nguesso dont on ne parle plus à la télévision congolaise - comme si on essayait de nous dissimuler quelque chose de grave...
Photo : la terrasse de l'hôtel L'Hermitage, à La Baule (DR)
Ce n'est pas le premier et ça ne sera pas le dernier crash tellement des avions poubelles volent dans le ciel congolais. Un avion cargo de type Antonov 12, immatriculé 6344607 TNAIA de la compagnie Aéro Fret Busness s’est écrasé avec six personnes à bord et des marchandises, le 26 août en matinée à Loukanga II vers Madibou, localité située au sud de Brazzaville. Cet appareil assurant le trafic fret, devait relier Pointe-Noire et Brazzaville avec à bord un mini bus Hiace, trois voitures, des cartons de vin, etc.
Le clan Sassou & Nguesso a mis volontairement en faillite la compagnie aérienne nationale LINA CONGO pour la remplacer par des compagnies privées tenues par les membres du clan qui vont acheter des avions qui n'ont plus l'autorisation de voler en Russie ou en Ukraine. Il suffit de les retaper un peu, d'engager du personnel russe ou ukrainien et voilà un cercueil volant dans le ciel congolais. C'est vrai que ce coup-ci, c'est un avion de fret qui s'est écrasé ; la plupart des morts sont ukrainiens mais ça aurait pu arriver aussi à un avion de ligne qu'empruntent tous les jours des Congolais. Et c'est même déjà arrivé par le passé. Pour eux, nos vies n'ont aucune valeur ; seul compte le profit. Il est à peu près sûr que ceux qui peuvent affréter ce genre de cargos ne sont que des nantis du pouvoir amateurs de grands vins. Notre frère Nicolas Massamba a perdu sa vie en embarquant dans un avion qui a pris feu en plein air et nous savons tous qu'aucune enquête sérieuse ne sera diligentée.
Le Congo a les moyens de s'acheter des vrais avions neufs des Boeing ou des Airbus mais l'appât du gain fait qu'ils préfèrent aller recycler des épaves de l'ex-Union Soviétique et mettre les vies des citoyens en danger. Dans la mesure où ce sont les membres du clan Sassou & Nguesso qui créent des sociétés aériennes de complaisance, ils n'ont aucune difficulté à obtenir des licences de vol.
Voici ce que l'on peut lire de la part de monsieur Christian Brice Elion :
"Cet avion a décollé de l’aéroport de Pointe-Noire à 7heures 48 TU et devait arriver à Brazzaville à 8heures 43 TU. La tour de contrôle a perdu le contact avec l’appareil aux environs de 8heures 34 TU.
L’équipage était composé de cinq ressortissants d’Ukraine et d’un Congolais Nicolas Massamba, convoyeur des véhicules à bord du cargo.
Il y a près de deux ans et demi, le ministère des transports et de l’aviation civile avait interdit le transport des passagers par les aéronefs de type Antonov 24. Cette mesure ne mettait pas en cause la société Antonov mais plutôt les opérations d’entretien de ces appareils.
En raison des difficultés d’acheminement des marchandises à Brazzaville via le Chemin de fer Congo océan (CFCO) qui accuse une insuffisance de locomotives et une défectuosité du réseau, il a été décidé d’autoriser le trafic fret entre Brazzaville et Pointe-Noire par les avions Antonov 12. Principale voie reliant les deux capitales du pays, le CFCO a été endommagé pendant les conflits armés survenus au cours de ces dernières années.
D’après M. Ouosso, en 2008, le Gouvernement a inscrit une ligne budgétaire de 25 milliards de francs CFA en faveur du CFCO contre 18 milliards de francs CFA en 2009 pour l’acquisition d’une quinzaine de locomotives. Mais, a poursuivi le ministre des transports, il se pose un problème d’écartement."
Il reste à voir si les passagers civils ne prennent vraiment plus les aéronefs de type Antonov 24 car nous savons que le respect de la règlementation n'est pas le fort du régime Sassou qui n'hésite pas déjà à violer même sa propre Constitution. Quant aux déclarations de monsieur Emile Ouosso, ministre des Transports, il est inexplicable de jeter à la poubelle 25 milliards de francs cfa pour des locomotives que personne ne prendra. Ne savait-il donc pas l'écartement des rails congolais avant d'acheter ces locomotives ? C'est une lacune impardonnable pour un ministre ! Pour un homme qui se vante d'être "composé" et très avancé en franc-maçonnerie, c'est vraiment ridicule ! Du gâchis, encore du gaspillage de l'argent public ! Pourquoi ne pas d'abord avoir commencé par la mise en état de la ligne ferroviaire du CFCO ? Tout au Congo comme vous pouvez le constater est fait au rabais car l'argent dans son essentiel doit servir à la gloire du clan Sassou & Nguesso...
Denis Sassou Nguesso a quitté Brazzaville ce mercredi 19/08/09 à 01 heure du matin, à destination de l’Espagne pour des raisons de santé. Il serait semble t-il gravement malade et ceci depuis quand ?
Et pourtant, il a prêté serment le 14 août et présidé les cérémonies relatives à la fête de l’indépendance le 15 août 2009.
De quoi souffre t-il ? Une grippe ? Un palu ? Un simple malaise ? Personne ne peut apporter la vraie réponse.
C’est quand même symptomatique.
Mais alors pourquoi cacher cela aux congolais qui ont le droit de savoir si le président est rongé par une grave maladie, peut-être depuis des années ; pourquoi a t-il menti aux congolais ?
N’est-ce pas là un véritable parjure ?
Une réelle cause de déchéance ? Comment la cour constitutionnelle a t-elle fait pour laisser passer une telle gourde ? N’est-ce pas une véritable infamie ?
Cause de nullité et d’annulation de la mise en scène frauduleuse qui a conduit à la confiscation de la victoire du peuple congolais ?
Voilà chers compatriotes la grave situation qui expose notre pays aux conséquences imprévisibles et qui ramène le serment prononcé aux simples proclamations olympiennes, parce que la croyance, la transparence et la vérité n’y étaient pas.
Monsieur Denis Sassou Nguesso et ses griots, pendant combien de temps continuerez-vous à offrir à ce pays ce spectacle impie et dégoûtant ?
Attention le peuple est à bout et n’acceptera plus d’autres partitions de même timbre.
Tirez-en les leçons et tirez-vous.
A bon entendeur, salut !
Théodore OSSENGUE
http://www.alternance-congo.com/spip.php?article217 .