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10 avril 2011 7 10 /04 /avril /2011 21:32

Ils sont partout les mêmes, nos hommes politiques africains : quand ils arrivent au pouvoir, ils s'appuient d'abord sur la famille ; on le voit au Congo, au Sénégal,  au Togo, etc. Alassane Dramane Ouattara n'en fait pas une exception. Nous constatons que son pouvoir n'est pas encore solidement étali et surtout, en laissant la France diriger le plus grand port de Côte-d'Ivoire et l'aéroport international, il donne des signes évidents d'un larbin soumis et aux ordres de l'étranger. Qui sont ses proches  ? En voici un aperçu :

- sa femme Dominique qui semble discrète mais qui n'en joue pas pour autant un rôle négligeagle ;

- son frère Ibrahim Ouattara surnommé "photocopie' pour sa ressemblance frappante avec son frère Alassane ;

- ses soeurs Rokia et Sita qui apporte leur lot de "conseils" et qui profitent de la proximité familiale pour jouer un rôle de premier plan ;

- sa nièce Masséré Touré chapeautant son pôle communication ;

- son oncle Lanciné Camara ;

- Henri Konan Bédié, l'ancien président est aussi un de ses proches collaborateurs ; il semble qu'Alassane Ouattara le consulte avant de prendre la moindre décision ;

- Guillaume Soro en tant que premier ministre guerrier a aussi un rôle important dans le système - surtout qu'à présent la politique ivoirienne parle le langage des armes. Ouattara a besoin de ses Forces Nouvelles pour tenter de déloger Laurent Gbagbo de son bunker ;

- George Soros qu'il a rencontré au FMI  intervient de façon souterraine ;

- Patrick Achi qu'on considère comme le "baron" du PDCI ;

- Amadou Gon Coulibaly, Marcel Amon Tanoh, Hamed Bakayoko, Ally Coulibaly ;

- Albert Toïkeusse-Mabri, ministre du plan et par ailleur président de l'UDPCI, qui, avec Charles Diby Koffi gèrent son lobbying à l'étranger ;

- Mamadou Diané, représentant AMEX, un cabinet de consultant qui fait du lobying auprès des démocrates américains ;

- Ibrahim Keïta, un homme d'affaires ivoirien qui va certainement voir ses affaires prospérer si ADO parvien à évincer totalement Laurent Gbagbo du paysage politique ivoirien. Il semble que les forces étrangères sur place soient désormais de la partie pour lui donner un coup de main car il ne peut y arriver seul...


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9 avril 2011 6 09 /04 /avril /2011 13:25

Les médias français servent dans le cas de la Côte-d'Ivoire à désinformer les Français, l'opinion internationale et à orienter l'opinion publique intérieure  vers le parti pris d'Alassane Ouattara - tout en justifiant l'interventionnisme de la Métropole qui s'est accrue sous la présidence de monsieur Nicolas Sarkozy. En effet, les Français trouveraient anormale une attaque du palais présidentielle où Laurent Gbagbo est retranché sans motif sérieux. Alors, par nécessité, on invente l'argument car les enjeux en valent la peine.

 

Les télévisions affirment par exemple que la résidence de l'ambassadeur de France en Côte-d'Ivoire a été pilonnée par les forces pro-Gbagbo à l'arme lourde - alors que la force Licorne a détruit tous les blindés de l'armée de Côte-d'Ivoire et quelques moments après, on vous apprend que la résidence de Laurent Gbagbo a été bombardée par cette même force Licorne. Une autre chaîne vous dit qu'on ne sait pas quelles forces tirent sur la résidence de l'ambassadeur de France, etc.

 

En fait, la France est très ambarrassée par son parti pris en faveur d'Alassane Ouattara - totalement injustifiée dès lors qu'elle outrepasse la résolution de l'ONU. L'ONUCI n'a jamais désarmé les forces rebelles d'Alassane Ouattara et aujourd'hui, ce dernier a même réussi à donner à sa rébellion une "légalité" républicaine en l'intégrant dans l'armée - sans formation militaire préalable. Les médias français ne parlent par exemple pas assez des massacres commis à l'ouest de la Côte-d'Ivoire auprès de populations favorables à Laurent Gbagbo. Ouattara ment en affirmant qu'il s'agissait de militaires ou d'hommes armés car parmi les victimes il y a même des femmes et des enfants.

Voilà un homme qui se dit démocrate mais qui met son pays à feu et à sang - parce qu'il sait qu'il n'est qu'un larbin de la France et que cette puissance qui avance derrière l'ONUCI le protègera quoi qu'il advienne. Ce n'est pas par les armes qu'on règle un litige électoral - d'autant que nous n'avons de part et d'autre que des déclarations non corroborées par des faits. Que peut attendre la Côte-d'Ivoire d'un homme qui bafoue la Constitution de son pays et qui est déjà coupable de crimes contre l'humanité ? Un homme qui reçoit ses ordres du président français ?

 

Nous sommes dès le départ dans un parfait cas d'ingérence et cela ne s'observe qu'en Afrique - notamment dans les anciennes colonies françaises où l'on se rend compte que la Françafrique réputée morte est bien plus que vivante. Le droit ivoirien est bafoué et il est évident que dès le départ, les puissances occidentales penchaient pour Alassane Ouattara.

 

La présence des bases militaires étrangères est un problème qui se pose aux Etats qui les hébergent car il s'agit de forces qui se situent hors de leurs compétences géographiques tout en obéissant à l'autorité nationale de référence et cette présence fausse les données d'une indépendance militaire - notamment quand la base militaire dispose d'une puissance de feu supérieure à celle du pays hôte. Nous croyons que c'est une question de temps avant que l'on ne remette en cause la présence de bases militaires françaises ou autres en Afrique.  Ali Bongo doit cogiter fort car il suffira que la France qui possède une base militaire au Gabon soutienne quelqu'un d'autre pour qu'il soit confronté à une force dont la présence peut brusquement devenir hostile.

 

La France occupe l'aéroport de la Côte-d'Ivoire et personne ne sait ce qui est introduit dans le pays. Or, l'aéroport est la porte d'entrée et de sortie d'un pays et il n'est pas normal qu'il soit sous la régence de forces étrangères puisque même les forces républicaines d'Alassane Ouattara ne le contrôlent pas... Alassane Ouattara doit s'inquiéter de la présence de cette puissance qui en impose à son adversaire car demain, c'est à lui qu'elle s'en prendra s'il ne donne pas des gages de soumission à la hauteur des attentes de la France qui est en fait le gendarme de l'Afrique : seule la France intervient dans l'évacuation des ressortissants étrangers et garde encore des bases militaires en Afrique.

 

La ténacité de Laurent Gbagbo agace et l'on veut en finir au plus vite comme si une affaire ivoiro-ivoirienne était en fait une affaire ivoiro-ivoiro-française.

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 22:34

La Constitution taillée sur mesure de Denis Sassou Nguesso, celle qu'il a commandée en remplacement de celle du peuple (1991), est claire : c'est le dernier mandat de ce monsieur o et ladite Constitution est non modifiable en ce qui concerne l'âge et le nombre de mandats (2). En 2016, Sassou aura dépassé les 70 ans et effectué son deuxième mandat - s'il le mène jusqu'à terme. 


Sassou a pris le soin d'écrire lui-même la fin de son aventure politique en rédigeant sa Constitution. Il ne pouvait ne pas être conscient que cette Constitution bridée arrêterait sa fumisterie politique en 2016. De 1997 à 2016, le peuple congolais aura enduré 19 ans de son pouvoir terrible pour les chairs et les esprits - dans une misère toujours grandissante. Sassou est devenu la plaie du Congo, le venin qui étouffe tout un peuple, le fossoyeur d'une nation qu'il a complètement divisée par son tribalisme exarcerbé. SASSOU, C'EST LA SOIF, LA FAIM, LA MALADIE, LE CHOMAGE, LA DESESPERANCE. Sassou, c'est le processus le plus performant de transformation de la richesse d'un pays en pauvreté absolue pour le peuple.


Si implicitement les choses semblent être dites dans les textes, nous ignorons ce qu''en pense l'intéressé lui-même puisqu'il préfère envoyer ses séides en premier plan évoquer son envie de vouloir modifier SA Constitution. Il est impossible que ce monsieur ne s'interroge pas sur l'après 2016 : "Je pars avec tous mes milliards ou je reste et je meurs au pouvoir ?" Forcément, il se pose cette question et il sait qu'inévitablement, il sera obligé de l'évoquer publiquement. C'est une chose d'envoyer quelque sbire corrompu et courtaud s'exprimer sur une chaîne du Câble avec des arguments qui ne tiennent pas la route mais c'en est une autre de l'assumer soi-même. Ce n'est pas possible que le peuple désire que la faim, la soif, la maladie, la dictature demeurent au pouvoir ad aeternam au travers d'un tyran. Un tel peuple serait simplement fou !


Ceux qui ont récemment vu Sassou le disent très fatigué. Il peut décider de se reposer en 2016 en s'effaçant du paysage politique comme un spectre qui disparaît dans la nuit... Et s'il se disait : " Je réalise que j'ai échoué sur tous les plans et il ne me reste plus qu'à quitter le pouvoir avant que le pouvoir ne quitte. Aussi, je respecte ma fausse Constitution à deux sous en ne me présentant plus pour un troisième mandat - de sorte que je ne viole pas ma propre parole" ?


Et si en 2016, Denis Sassou Nguesso dégageait par lui-même - sans qu'on ne lui force la main, sans se fourvoyer, en permettant au peuple enfin de jouir d'une véritable démocratie ? Nous le souhaitons vivement avant que la foule ne scande un jour : " SASSOU DEGAGE !" Et qui sait si cela n'arrivera pas avant 2016 ?

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8 avril 2011 5 08 /04 /avril /2011 21:15

Comme si les deux juges d'instruction avaient voulu donner une réponse à notre interrogation d'hier, voilà qu'on apprend par le site de challenges.fr que l'enquête sur les Biens présumés Mal Aquis (BMA) s'accélère : les juges Roger Le Loire et René Grouman ont saisi l'Office central pour la répression de la grande délinquance financière afin qu'il jette un coup d'oeil dans les comptes bancaires et le patrimoine de trois chefs d'Etat (Sassou, Obiang). En effet, il fallait bien un coup d'accélérateur pour que l'argent du contribuable français serve à quelque chose - même si cela ne présage en rien de la suite qui sera donnée par les tribunaux à cette affaire, les prévenus se prévalant encore pour le moment de leur présomption d'innocence et de leur immunité présidentielle.

J'espère que les deux juges tiendront compte des éléments nouveaux qui apparaissent au fur et à mesure que nous débusquons un immeuble cossu ici ou là appartenant à un membre du clan au pouvoir.

La compétence de la justice française ayant été reconnue, les juges ayant été désignés, cette affaire ira jusqu'au et prendra le temps qu'il faut. Le peuple congolais sait se montrer patient. Peut-être même un peu trop...

BMA_ACCELERATION.jpg

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 19:26

Nous avons des informations peu glorieuses sur l'affaire des Biens Mal Acquis qui, à ce qu'il paraît,  n'avancerait pas vraiment. En tout cas pas assez vite qu'on l'espère. Il se pourrait qu'aucune enquête n'ait été effectuée par les juges d'instruction jusqu'à présent. Cependant, on peut aussi miser sur le secret de l'instruction pour expliquer ceci ou cela.


Il existe une difficulté non négligeable en ce qui concerne les chefs d'Etat qu'on ne peut traîner devant la justice pour les interroger directement à cause de leur immunité présidentielle et les autres membres des familles présidentielles sont certainement aussi difficilement interrogeables. Et les interroger n'augure de rien car ils ne reconnaîtraient pas le caractère  présupposé mal acquis de leurs biens. Reste à estimer la hauteur de leurs fortune à la lumière de la régularité financière. Il y a des fortunes tellement énormes et rapides qui sont si fortuites qu'elles ne peuvent être que de nature douteuse...


Cette affaire a un caractère très sensible et il est difficile que les deux juges d'instruction nommés ne ressentent pas le feu de la pression politique mais ceci ne veut pas dire qu'ils n'iront pas de l'avant. La combinaison du droit est étanche et ignifuge quand elle est bien portée. Au carrefour de la politique et du judiciaire, on frise souvent la cécité comme le révèle les affaires. Mais faisons le pari que nos juges ont des yeux d'aigle pour voir en toute circonstance toujours plus loin, plus gros et avec une grande précision qui frôle le nanomètre.


Les Congolais doivent aider les juges d'instruction - notamment la PPCI dont le but est d'ester en justice dans des affaires de corruption. Pour les biens, la piste des notaires et des actes notariaux permettrait de flairer les sources financières et pour les comptes bancaires, la collaboration des banques avec la justice devrait permettre de faire sauter le secret bancaire.


Lister les biens (y inclure les nouvelles acquisitions) en étendant le champ d'investigation à TOUTE L'EUROPE VOIRE AU-DELA, vérifier les actes de propriété,  tracer les transactions bancaires, déterminer les intermédiaires, les prête-noms, vérifier l'origine des fonds pour identifier s'il s'agit de l'argent qui provient des caisses des Etats en cause (CONGO, GABON, GUINEE EQUATORIALE), un bon plan d'action jucidiaire peut  permettre d'avancer car plus l'enquête piétine, plus les suspects agissent pour brouiller les pistes et au final, l'argent du contribuable français n'aura servi à pas grand' chose - surtout parce qu'il y a de gros enjeux financiers autour. Pétrole oblige. Noire est la couleur du pétrole, noire est la couleur du secret, noires abîmes, noires ténèbres, noires abysses, noir comme un continent. Noire est la couleur du mensonge. Crimes noirs, noires illusions...

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 15:15

NOTA BENE : A l'attention de mes 157 abonnés à la NewsLetter, des internautes, des Congolais et de tous ceux qui ont l'habitude de nous lire, je viens mettre en ligne une lettre d'excuses que j'ai écrite le 21 avril 2010 en direction de mon aîné Maurice Nguesso à propos d'une information erronée que nous avions reçue le concernant.

Afin que le monde entier sache que nous n'en voulons pas aux personnes mais que nous ne faisons qu'attirer l'attention sur les effets d'un système politique sur le pays de sorte que les choses s'améliorent, nous la publions afin que vous en preniez connaissance.

Nous sommes des Bantous et comme tels, nous avons le respect des aînés et surtout, je distingue les hommes et les fonctions qu'ils peuvent occuper. S'excuser est la qualité de ceux qui savent reconnaître une erreur ; le contraire serait arrogance et tel n'est pas le but d'une lutte politique : au final, les Congolais seront amenés à s'asseoir au "MBONGUI" pour aplanir les difficultés afin qu'il n'y ait qu'un seul gagnant : LE CONGO.


Cette lettre ne signifie aucunement que l'oeuvre de critique sociale que nous mènons ait changé de nature. Il s'agit tout simplement de restaurer l'honneur et la dignité de monsieur Maurice Nguesso parce que nous lui avons fait quelle que soit la façon qu'on prenne la chose, du tort.


Cet article sera visible sur Twitter où je possède 277 abonnés et sur mon espace FACEBOOK. Les liens sont sur l'en-tête de notre site.


Cette information erronée se situant hors du domaine de la politique, donc de la critique sociale, ainsi en est-il de cette lettre d'excuses qui ne tient compte de l'homme, de monsieur Maurice Nguesso en tant qu'individu dans ce qu'il a pu ressentir dans son âme, dans son honneur et dans sa dignité.


Nous affirmons avec force que monsieur Maurice Nguesso n'a jamais fait de prison en FRANCE et que cette information était totalement fausse et nous regrettons d'avoir cédé à un buzz qui circulait sur internet. Il s'agit d'abord d'équilibrer le mensonge par la vérité avant de faire un mea culpa.

 

                                            ------------------------------------------------------------------------------

 

                   A L'ATTENTION DE MONSIEUR MAURICE NGUESSO

 

 

    OBJET : LETTRE D'EXCUSES D'UN PETIT-FRERE A SON GRAND-FRERE

 

YAYA MAURICE,

 

je reviens au pied de l'arbre originel de notre tradition bantoue faite de respect des aînés, de sagesse dans l'égard à autrui.


S'il est une civilisation où le "droit d'aînesse" existe encore, c'est bien la civilisation africaine dans laquelle les peuplades bantoues occupent une place importante.


Je vous appelle "YAYA" et j'aurais pu vous appeler "PAPA" car vous appartenez à la génération de feu mon père.


Quand un cadet, un "léki", un "mwana", vient  ouvrir son coeur à un aîné blessé pour lui implorer son pardon, la coutume veut que l'aîné se drape de toute la sagesse pour trouver dans son âme la force de pardonner l'affront qui lui a été fait.


Je viens avec humilité vous présenter toutes mes sincères excuses écrites de ma main dans l'affaire de l'article qui nous oppose. Nous avons été nombreux à être abusés par un mail mensonger et diffamatoire d'un compatriote dont je tais le nom pour éteindre le feu une fois pour toutes.


Encore pardon à l'atteinte de votre honneur qui ne saura plus se reproduire.


NOUS TOUS AUTANT QUE NOUS SOMMES N'ASPIRONS QU'AU BIEN-ETRE ET AU DEVELOPPEMENT DE NOTRE PAYS.


Je m'excuse aussi pour toute douleur que ma plume aura provoquée dans la famille entière qui est vôtre.

 

                                     LION DE MAKANDA

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 14:34

                                RETOUR AU TROC ET A LA COMPENSATION

 

L'Initiative de transparence dans les industries extractives (ITIE)

  

 

L’ITIE c'est une ONG dont la structure de gouvernance est codifiée dans les statuts de l'Association ITIE et dont le siège social est à Oslo (Norvège). Elle est régie par la loi norvégienne des associations à but non lucratif qui comprend le Secrétariat International de l'ITIE.

 

C'est une coalition de gouvernements, d’entreprises et d’organisations de la société civile qui a la volonté de faire profiter des ressources naturelles au plus grand nombre en incitant les entreprises productrices à publier ce qu’elles paient et les gouvernements ce qu’ils reçoivent.

 

Faire partie de l'ITIE est une marque incontestable de bonne gouvernance et surtout de transparence dans la gestion de ses ressources. On se retrouve au côté de la Norvège qui investit pour ses futures générations. La République du Congo a déjà été auréolée de couronnes de lauriers tressées par le Fonds Monétaire International pour l’amélioration de sa gouvernance. Le mérite en revenait, surtout, à ceux qui avaient fourni des éléments falsifiés et à celui qui les a acceptés : le FMI (1). Le Point d’Achèvement a été finalement atteint et le bénéfice du Programme PPTE, l’effacement de dettes, accordé au Congo.

  

Une année vient de s’écouler et si l’on ne voit pas encore de signes de « Réduction de la Pauvreté », bien au contraire, les signes de « l’Augmentation de la Richesse » de certains ne manquent pas.

 

Il n’y a toujours pas d’eau et d’électricité dans les quartiers et dans les villes qui en sont depuis longtemps privés. Les conditions sanitaires ne se sont pas améliorées et les épidémies se sont multipliées dont une, particulièrement virulente, de poliomyélite. L’Angola qui en avait été le foyer, début 2010, alerté en même temps que le Congo par l’OMS, n’a compté que quelques victimes. Le Congo Brazzaville, si bon élève du FMI et de la Banque Mondiale, à peine bénéficiaire de milliards d'euros d'effacements de dettes, a préféré investir dans les célébrations du 50èmeanniversaire de l’Indépendance et autres locations de Boeing 747 VIP privé plutôt que de vacciner sa population. Résultat : plus de 250 morts et plus du double de paralysés à vie..

 

Si l'objectif de la réduction de la pauvreté n'est pas prêt d'être atteint ce n'est qu'une question de priorités. Le problème se pose ainsi : faut-il acquérir des villas et des appartements de luxe ou bien faut-il s'occuper de ceux qui n'ont rien ? Bien entendu, il n'est surtout pas question de payer ses dettes !

 

 

 

Troc et compensation

 

Nous venons de voir que bon nombre de Congolais sont obligés de retourner à la bougie pour s'éclairer. Les "traders" congolais de la SNPC font également un grand bond en arrière : ils retournent au "troc et à la compensation". Opacité des transactions oblige....

 

Toujours soucieux de sa bonne image, la République du Congo a demandé à rejoindre l’ITIE le 22 février 2008. Pourtant, elle s’apprête à utiliser les mêmes méthodes que celles employées avec le FMI pour atteindre le Point d’Achèvement à la fin 2009. En fait, c'est l'exercice du troc et de la compensation. Normalement, le négoce pétrolier s'effectue dans la quasi totalité des cas avec des crédits documentaires. Les conditions du paiement sont parfaitement déterminées, le vendeur est assuré de percevoir son paiement et l'acheteur de recevoir la marchandise qu'il a effectivement commandée et dont il a garanti le règlement au travers de sa banque (banque domiciliatrice). La cargaison, dans les documentations, appartient à la SNPC jusqu'à sa livraison et son paiement intégral. Dans le grand bond.... en arrière, qui a été effectué par les talentueux négociateurs de la SNPC, la cargaison est libellée au nom du Trader ou du bénéficiaire. On ne sait ni où, ni quand, ni comment, ni combien la SNPC sera payée ?????? N'est-ce-pas de la transparence ????

 

L'argent des contribuables des pays membres du Club de Paris est allé enrichir, encore plus, un petit groupe de personnes qui, chaque mois, font ce que bon leur semble avec, actuellement, près d'un milliard de dollars de recettes pétrolières.

 

C’est ce dont en a été informé l’ITIE dans la correspondance ci-dessous :

   

 

(1) Les correspondances échangées avec le FMI, ainsi que la lettre adressée au Président du Club de Paris, Monsieur Ramon Fernandez, seront publiées dans le prochain article normalement intitulé : " Réseaux, conflits d'intérêts et/ou corruption ?"

 

 

 

 

 

                                                                                                               Cannes le 02 Avril 2011

                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                        Secrétariat International de l’ITIE

                                                                                                                                                                                            Ruselokkveien26                                                                                                                                                                                                                                   0251 Oslo

                                                                                                                                                                                             Norvège

 

Par e-mail : secretariat@eiti.org                                                                                                                          

A l’attention de Monsieur Tim Bittiger

Objet : ITIE République du Congo

 

Monsieur,

Par un Arrêt définitif de la Cour d’Appel d’Aix-en-Provence (France), du 08 novembre 2000, je suis un créancier de la République du Congo. Depuis cette date, il m’a été impossible de faire appliquer cette décision de Justice. La raison est que toutes les transactions financières et pétrolières, de ce pays, sont toujours opérées dans l’opacité la plus totale. Je ne suis pas un Fonds vautour. Sous la pression du FMI qui devait accorder le Point d’Achèvement au programme PPTE de la République du Congo, les Fonds vautour, qui harcelaient cette dernière, ont été réglés dans des conditions totalement opaques et pour des montants, déclarés au FMI, absolument frauduleux.

Malgré le fait, qu’avec mes Avocats, nous ayons averti la Direction Générale du FMI, le Président de la Banque Mondiale, le Club de Paris (pièces jointes) le programme PPTE a donc été obtenu par le Congo sur des rapports falsifiés. Le principe en est simple : le FMI reçoit les informations communiquées par les autorités congolaises et c’est sur ces informations, la plupart du temps fausses, qu’ont été établis  les « Rapports du FMI » (pièce jointe, lettre de Madame A. Sayeh). Je me plais à dire qu’avec pareil procédé Al Capone n’aurait jamais été emprisonné et qu’il aurait poursuivi ses trafics, subventionné par le contribuable américain ou par celui d’un pays membre du Club de Paris…

Le FMI a obtenu du Congo qu’un « Consultant pétrolier » extérieur soit nommé auprès de la Société Nationale des Pétroles du Congo (SNPC). Ces rapports vous seront sûrement transmis maintenant que le Congo a été accepté comme Candidat à l’ITIE le 22 février 2008.

Cependant, je dois vous signaler que ces rapports procèdent du même principe, pour leur établissement, que celui qui a été utilisé pour la confection de ceux du FMI pour le Programme PPTE. Le Consultant Pétrolier ne travaille pas directement avec les opérateurs pétroliers présents au Congo (TOTAL, ENI, MURPHY, PERENCO etc.) Le Consultant pétrolier ne travaille que sur les éléments qui lui sont communiqués par la SNPC. Les rapports produits seront très éloignés des quantités de pétrole réellement commercialisées par la SNPC au titre des royalties, du profit-oil ou de la participation aux gisements.

Pour terminer, les cargaisons ne bénéficient plus de domiciliations bancaires. Elles sont vendues sous forme de troc, ou de compensation afin de conforter l’opacité des transactions et des réels bénéficiaires qui, vous l’avez deviné, ne seront pas, in fine, la SNPC, le Trésor Public congolais et la population congolaise.

Au niveau actuel du baril de pétrole et suivant les nouvelles productions de Moho Bilondo, Murphy etc.. c’est environ 1 milliard de dollars mensuellement de pétrole qui est commercialisé par le fils du président du Congo, Monsieur Denis Christel Sassou NGuesso (http://sergeberrebi.over-blog.com/article-cotrade-asia-ltd-ou-la-transparence-du-necoge-petrolier-a-la-congolaise-68014447.html ). Je serai très étonné que vous ayez ou trouviez  la trace d’un tiers de ces recettes.

Pour parvenir à ces conclusions mes Avocats ont effectué des recherches approfondies dans de nombreuses places financières et pétrolières. Le verdict des professionnels, auxquels ils se sont adressés, était sans appel : l’actuel négoce pétrolier congolais ne correspond en rien au traitement normal et courant des transactions pétrolières.

Ces affirmations sont très facilement opposables et de ce fait condamnables : il suffirait de signaler un site d’un opérateur (TOTAL, ENI , MURPHY, PERENCO) qui publie les quantités exactes produites par puits, celles qui reviennent au Congo et un site de la SNPC qui communiquerait ses ventes, un ou deux mois après la clôture de chaque transaction. A défaut, il faudra se rendre à l’évidence que plus de la moitié, des recettes véritables, s’évapore chaque mois. Cela est d’autant plus criminel qu’une partie constitue la spoliation d’une population et que l’autre sert ou servira à des acquisitions d’armements et de matériels sophistiqués qui ne manqueront pas de se retourner, un jour, vers cette même population comme nous le voyons de plus en plus sur le continent africain.

Restant à votre entière disposition.

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations les plus cordiales.

 

 

                                          Serge Berrebi

 

 

 

 

P.j. :  lettre adressée à Monsieur Dominique Strauss Kahn, General Manager du FMI

          lettre adressée à Monsieur Ramon Fernandez, Président du Club de Paris

          lettre de Madame Antoinette Sayeh adressée à Me William Bourdon

 

 


 

 

 

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7 avril 2011 4 07 /04 /avril /2011 13:37

Nous vous apprenons que le site est à nouveau en ligne. Nous avons aplani le motif de la suspension avec l'hébergeur. Cette suspension n'a rien à voir avec le nom de domaine qui court jusqu'au mois d'août 2011 et ne doit pas être assimilée à de la censure mais avec la publication d'un courrier envoyé par un cabinet d'avocats que nous contacté par mail mais qui n'a jamais osé nous répondre...


Nous avons beaucoup de choses à rattraper car l'actualité est brûlante. Il y a mon passage au Tribunal Correctionnel de Paris, les événements en Côte-d'Ivoire, les Biens Mal Acquis, ce qui se passe au pays, etc. Nous avons la chair à vif mais les nerfs à fleur de glace et le cerveau où les mots dansent comme des lutins.


Nous n'écrivons pas parce que cela nous amuse mais juste pour apporter notre contribution citoyenne à ce qui se passe dans le monde en général, et au Congo en particulier. Estimant que c'est une obligation citoyenne de dénoncer ce qui se passe mal au Congo pour pousser le pouvoir à améliorer les conditions des populations, nous avons pris la plume pour montrer du doigt les injustices, la violation des droits primaires, des droits de l'homme depuis le renversement de la démocratie. Il y un écart-type trop grand entre l'importance des richesses possédées par le Congo et la félicité du peuple congolais pour que je puisse me taire. Quand viendra l'heure de rejoindre les ancêtres, j'aurai tout le temps de méditer l'éternité dans le silence... Qui a goûté la liberté n'y renoncera plus jamais - même si vous le bâillonnez et l'enchaînez.


Nous remercions tous ceux qui nous ont soutenus dans cette épreuve qui prouve une fois de plus que le poids d'une information change quand nous la traitons quand bien même elle est versée ailleurs. Pourquoi ? Parce que vous avez des preuves suffisantes que notre audience n'est pas négligeable et que le pouvoir de Brazzaville lit tout ce que nous écrivons.


Les épreuves ne nous changent pas dès lors que nous savons que notre cause est entendue comme juste donc justifiée. Nous avons gardé toute notre capacité à s'émouvoir, à s'indigner devant l'ignominie. Ils ont la puissance d'un Etat, puissance financière, militaire, juridique, puissance de réseaux, etc,  et nous qu'avons-nous ? DES MOTS. DES MOTS CONTRE DES MAUX QUI VIENNENT D'ANIMAUX POLITIQUES QUI N'ONT D'HUMAIN QUE L'EXTERIEUR. Ne vous fiez pas à la belle blancheur d'un sépulcre : à l'intérieur, il n'y a que des os et la pestilence de la mort.

 

Ecrire comme un cri, écrire parce qu'il y a une part indécrottable de mon humanité qui ne sait pas se taire.


Nous avons pris des contacts avec Benjamin Toungamani. Des actions sont prévues et il appert que les Congolais doivent mieux s'organiser et le temps ne souffle pas dans notre sens. Il y a un temps pour l'expression des ambitions singulières mais le premier temps ou TEMPS ZERO est celui du TEMPS SOCIAL où les cérébralités doivent se regrouper, où la socialité doit prévaloir.

Nous sommes de retour. Nous allons apporter plus de senteurs, plus de pesanteur et plus de présence à l'intelligence politique et sociologique que par le passé.

LDM n'a pas fini de rugir. LES LIONS SONT IMMORTELS ET NUL NE PEUT VAINCRE UNE IDEEE TENACE...

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1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 14:48

Deux volontés qui veulent la même chose mais qui ne peuvent la partager vont essayer de discuter mais si la discussion échoue, on parle le langage de la force. Les mots sont des balles, les phrases, des fusils. Les discours, des soldats. Ca, c'est aujourd'hui. Hier, la force, c'était l'épée ou la lance des Spartiates. Et l'homme, réduit à sa volonté est  verbe. En Côte-d'Ivoire, il y a eu élections pour la présidence de la république et deux gagnants. Ce n'était pas tenable. Ouattara a cédé à Soro en passant à l'attaque. On dénonce déjà des crimes contre l'humanité de la part des soldats pro-Ouattara aussi.

Le pouvoir ! La sensation ultime ! Le ressenti qui transforme en surhomme ! C'est le nectar de l'émotion et qui y a goûté a du mal à s'en passer. Demandez à Sassou ; il en sait quelque chose ! Par la force, tu es venu - par la force, tu partiras. Par la force tu te maintiens, par la force tu dégageras. Telle semble l'implacable loi de la politique en Afrique. Pourquoi ? Parce que la force ne respecte que la force. Quand les forces de l'esprit prennent le pas sur les forces de la chair, c'est que le paradis n'est pas loin... Nous mesurons aussi que les Africains sont encore trop proches de l'enfer.

Gbagbo est dans son rôle de résistant. Avec une poignée de fidèles, il tient le siège de son palais. Jusqu'à quand ? Ouattara doit se méfier de marcher sur des cadavres pour atteindre le saint-Graal. La Côte-d'Ivoire n'est pas le Congo et les rancunes ethniques peuvent survivre dans les coeurs et les esprits pendant très longtemps.

Il sera président par les urnes et par la force. Nous savons que ce n'est qu'une question de temps. L'alternance politique en Afrique n'est pas une partition facile à jouer avec des volontés guerrières qui refusent de s'effacer au nom des principes.

On aurait pu imaginer une corégence mais qui en voudra ? Le pouvoir comme la femme ne se partage pas. Gbagbo a joué dans la cour des puissances du monde en osant dire :"non". Il va être forcé à dire : "oui" - même s'il n'ouvre pas la bouche. Ainsi va l'Afrique, un peu d'attiéké, un peu de farine et beaucoup de litres de mensonge dans des grosses cocottes de force. Nous avons survécu à l'esclavage. Nous survivrons aux dictatures. Nous avons vaincu l'esclavage. Nous vaincrons la dictature. Mais il faudra qu'on nous aide aujourd'hui comme hier...

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29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 12:33

J'admire beaucoup Kovalin Tchibinda. Je le prends au sens d'une entité idéelle, d'un esprit, d'un homme qui donne la primauté à la réflexion et peu importe qu'on se trompe ou qu'on n'accède pas à la bonne solution tout de suite. L'essentiel est de susciter le débat et il s'y engage.


Il a compris que pour trouver des solutions aux épineux problèmes de l'heure, il faut retourner à la sociologie qui nous fournit le terrain de lecture de la réalité. Je n'ai pas pu assister au débat sur la tribalité pour plusieurs raisons : j'ai célébré un important événement récemment et je dois me rendre à Paris le 4 avril 2011 pour un procès contre le clan Sassou&Nguesso. Sur le plan financier, j'étais trop court mais ce n'est que partie remise.


Nous souhaitons organiser un débat sur le Congo à Lyon où Kovalin sera invité afin que nous puissions débattre ensemble de certaines idées. Nous nous rejoignons à plusieurs points de vue mais il y a une lecture des conséquences différente ici et là.


Allons tout de suite à l'essentiel : le concept de "tribalité" est un néologisme qui essaie de rendre compte d'une certaine situation. S'il fallait en faire l'objet d'une thèse sociologique, il faudrait le mesurer sur le terrain et là, les choses serait beaucoup plus difficiles. Dans le milieu urbain par exemple, il y a une telle mixité ethnique accentuée par les mariages qu'il serait difficile de lire la tribalité. Le terrain où ce concept serait à coup mesuré est le terreau politique et ses implications actives dans le domaine de la redistribution de l'autorité, des ressources et dans la mise en place des infrastructures. A regarder les généraux dans l'armée, les députés, les postes politiques, les postes de décision à quelque échelle que ce soit, la "tribalité" pourrait être mesurée mais, il y a un mais si on se pose une seule question : s'il n'existait qu'un seul groupe ethnolinguistique ou une seule ethnie, serions-nous débarrassés de la discrimination politique ?


En fait, c'est bien de cela qu'il s'agit et mes craintes sont telles que je redoute que l'idée d'une présidence tournante légitime cette discrimination politique - ce qui nous éloignerait encore un peu plus de la république que ce n'est déjà le cas. Imaginons qu'on ne change rien dans notre microcosme national et qu'on y introduise juste la présidence tournante entre Kongos, Ngalas et Tékés - ce qui du reste poserait un problème puisqu'on discriminerait les groupes minoritaires comme les Pygmées entre autres. Mais passons, nous sommes dans un paradigme (modèle) et regardons ce qui se passerait :

Si le mandat est de sept ans, chaque groupe ethnique doit attendre théoriquement quatorze ans avant de retrouver le pouvoir. Ce qui risque de se passer est la chose suivante : "Nous Kongos, nous Ngalas, Nous Tékés, avons sept ans pour jouir des richesses du pays et arranger notre espace tribal. Les autres le feront pour le leur quand viendra leur tour. On change tout : l'armée, la police, l'assemblée, le sénat et on en profite au maximum car ensuite il faudra attendre quatorze ans !"

Quant au découpage du pays en trois zones, qui en décidera ? Les Tékés ne sont pas que dans les Plateaux, par exemple : les Tsanguis de Mossendjo dans le sud font partie du groupe Téké. Kovalin a reproché au colon le découpage du pays selon des lignes imaginaires. Comment peut-il envisager de faire la même chose ? Comment envisager pour nos frères du nord d'atterrir à Brazzaville ou Pointe-Noire en prenant un visa ? Va-t-on demander aux populations des grandes villes de retourner dans leurs espaces linguistiques - même s'ils sont nés à Brazzaville ou à Pointe-Noire ? Va-t-on surajouter au droit du sol et du sang le droit ethnique ? Un fils d'une mère du sud et d'un père du nord va-t-il avoir la double ou la triple nationalité si son père est moitié mbochi et moitié téké ? Et que faire des autres ethnies qui n'entrent pas dans ces trois grands groupes ethnolinguistiques ? Va-t-on leur demander de créer leurs propres micro-Etats ? Sur le plan pratico-pratique, la triple scission est un dangereux recul, une marche à rebours, une histoire à reculons - alors qu'il faille aller de l'avant. Une telle philosophie partitionniste aura du mal à être soutenue - parce que difficilement applicable : les deux-tiers de la population nationale vivent dans les quatre plus grandes villes qui sont au sud. En tout cas, tout ceci est plus difficile à mettre en pratique qu'une juste redistribution des richesses à tous et la prise en compte des compétences des uns et des autres...

Conséquence, la solution n'a pas résolu le problème du tribalisme car même s'il n'existait qu'une ethnie, le "tribalisme" deviendrait "clanisme" - déjà qu'entre les Mbochis d'Ollombo et ceux d'Oyo les tensions existent et qu'au niveau des Kongos, l'unité n'est pas aussi manifeste qu'il ne paraît. Car il faut se dire que dans le cas où les Kongos auraient leur tour d'exercer le pouvoir, on ne nous dit pas comment on va déterminer le fameux "président". Je crains qu'entre Vilis, Laris, Bembés, etc, on ne revienne à un "mini-tribalisme", chaque groupe voulant que le président soit l'un des siens.


Et si l'on passe au vote, il y a le risque qu'au niveau des Kongos, que le président soit TOUJOURS du Pool puisque les Kongos-Laris sont les plus nombreux. Retour à la case-départ. On a voulu échapper à la loi du nombre mais on la retrouve même à ce niveau restreint. Il faut donc creuser pour trouver une solution qui élimine la "somatité", un néologisme qui dépasse la "tribalité" en l'incluant. Par somatité, j'entends un mode d'adhésion qui est lié à l'identité charnelle qui se décline de façon large en identité ethnique ou identité tribale par opposition à une adhésion principielle qui se fait au niveau des idées, base de la démocratie à l'occidental. Cette somatité est de plus en plus forte du rayon vers le centre. La preuve est faite par Sassou lui-même qui se sert d'abord, lui, puis Oyo par rapport aux autres localités même du nord-Congo et à l'intérieur d'Oyo, il privilégie sa famille et dans sa famille ses propres enfants. On ne peut s'en sortir de la sorte. La somatité est par exemple la relation qui lie l'enfant à sa mère et qui par la suite se transmet par le fait de posséder un ancêtre commun, supposé ou réel et qui se commute par une langue et une culture commune qui portent par la perte de la mémoire à une origine commune lointaine.


Griaule estimait qu'il n'y avait pas de bonne colonisation sans bonne ethnologie. Nous pensons qu'en Afrique, il ne peut y avoir une bonne politique sans bonne sociologie.

En Europe, le consensus est idéel et sanctifié dans la loi que tous ont acceptée. "La somatité" est faible et s'exprime dans certaines idées comme chez les Corses, les Bretons, les Alsaciens, etc, pour ce qui est de la France mais le consensus républicain qui fonde l'identité citoyenne est au-dessus de tout.

En politique française, il y a un consensus sur le fait que le parti dont les idées remportent l'adhésion de la majorité pendant une élection exerce le pouvoir et les affaires du pays pendant un nombre d'années, chaque citoyen étant une voix qui possède des droits et des devoirs inaliénables qui sont garanties - QUEL QUE SOIT LE CAMP QUI REMPORTE L'ELECTION. Rien ne nous empêche par exemple de garantir à chaque Congolais un ensemble de droits élémentaires inaliénables - quelle que soit son ethnie ou sa tribalité. Rien ! Nous partons avec ce défaut et les droits présupposés par des constitutions imitées qui ne nous ressemblent pas, deviennent vite des privilèges ethniques.


La somatité est beaucoup plus forte que le principe abstrait. Ca me rappelle dans la Bible, ces Hébreux qui ont préféré adorer le veau d'or parce qu'il le voyait et qu'ils n'étaient pas préparés à un Dieu abstrait qui n'avait pas d'existence en dehors des idées qu'ils en avaient. Si Moïse demande à Hobab, fils de Jéthro de les guider dans le désert, c'est qu'il n'y a aucun Dieu qui les guide !


Nous estimons que l'erreur commise depuis cinquante ans est de ne pas avoir tenu compte de ce que nous sommes vraiment pour construire des nations orignales. Je vous signale au passage que la démocratie à l'occidental n'est pas nécessaire ou indispensable pour atteindre le développement : regardez le Japon, la Chine, troisième et deuxième puissances mondiales en matière économique. Ce ne sont pas des démocraties à l'occidental. Cela ne veut pas dire que tout y est bien car l'essentiel dans la démocratie véritable est la garantie d'une distribution nationale assurée en matière de droits fondamentaux - à TOUS.

Si le fait d'être Kongo, Téké ou Ngala n'a pas d'importance au niveau de la distribution de certains droits sociaux nationaux et que son identité n'hypothèque pas son avenir, un grand pas peut être franchi - sinon, on ressassera la revanche comme ce ministre qui sous Lissouba a crié : "C'est notre tour, c'est notre pouvoir !"


Qu'est-ce qui empêche Sassou de procéder à l'électrification générale de tout le pays ? Est-ce parce qu'il est Mbochi qu'il ne le fait pas ? Pourquoi ne construit-il pas d'hôpitaux, d'écoles dans les villes où coexistent toutes les ethnies et la majorité de la population ? Parce qu'il est Mbochi ? Pourquoi n'y a-t-il pas d'eau au Congo ? Les Mbochis ne souffrent-ils pas de la soif à Brazzaville ou à Pointe-Noire ?

Je crois qu'il y a quelque chose qui ne tourne pas rond : même dans des nations où la royauté est le mode de gouvernance, on se préoccupe de la totalité de la population et personne ne comprend pas pourquoi Denis Sassou Nguesso ne le fait pas : c'est parce que cet homme n'est pas un Congolais et il faut d'abord solder le cas de ce monsieur pour qu'on puisse résoudre les autres problèmes. Je suis d'accord avec Dzon qu'il est l'anti-Congo. Donc il faut qu'on revienne au Congo.

Nous avons déjà proposé dans un article le point de vue de la tradi-république qui est assez original. Je n'ai point ici l'envie de revenir à cette réflexion. Aussi, je vous demande le lire

 

                                                                            ICI

 

Il est facile de distinguer les fausses chefferies des vraies. Il suffit de faire collaborer les groupes ethniques eux-mêmes. Et de plus, nous avons des historiens et il est possible de recourir à la généalogie pour distinguer le vrai du faux.

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