Il croyait avoir signé un CDI de dictateur à vie mais les choses tournent mal en ce moment : magistrats, étudiants, détenus, garde présidentielle, toutes les couches sont en rogne parce que l'igname est devenue chère. Blaise Compaoré n'a trouvé mieux que prendre les jambes à son cou pour se réfugier dans sa ville natale de Ziniaré. La carrière de dictateur est de plus en plus menacée. Au Congo, Sassou ne pourra pas fuir a Oyo parce que la route nationale permettra aux Congolais de venir le chercher dans sa villa HOUSE pour lui demander des comptes. A chacun son tour de fuir, à chacun ses épines, les crocodiles pour tous.
COMMENTAIRE : Ceci est un texte très important qui va dans le sens des idées de l'UPIERAD. Il n'y a pas longtemps sur une radio, le Lion de Makanda demandait aux Africains de sortir des organisations internationales car elles leur étaient défavorables. C'est vrai que nous avons désapprouvé que Kadhafi bombarde son propre peuple mais il est clair que cet homme est certainement l'un des personnages les plus éclairés du continent africain. Monsieur Pougala se réfère aux idées de Rousseau pour faire de la Lybie une démocratie supérieure aux démocraties européennes. Encore faut-il concéder à Rousseau la vérité infuse sur la seule manière de concevoir la démocratie. Cependant, nous sommes d'avis que ce n'est pas pour l'intérêt des Lybiens qu'on déverse des bombes sur la Lybie. Si Kadhafi résiste et réussit à soutenir un dialogue avec les autres Lybiens qui le combattent, l'occident se retrouvera dans un cul-de-sac.
Comme monsieur Pougala, j'ai toujours estimé que l'occident n'était pas intégralement démocratique. La différence se situait juste au niveau des droits des individus vivant dans cet espace social. Le monde peut concevoir un système qui soit plus démocratique que celui dans lequel on s'est cramponné car la démocratie est avant tout un espace de partage intégral où un individu n'accumule pas des milliards pour le plaisir de les accumuler.
Notre espoir est que les idées que j'ai exposées dans le préambule de l'UPIERAD qui se retrouvent dans les projets initiés par Kadhafi se poursuivent même si Kadhafi n'est plus au pouvoir et j'espère que l'Afrique sortira de l'ONU, de l'OMC, du FMI et de toutes ces institutions qui poursuivent la logique de l'esclavage éternel sous le vocable de "développement" dont le signe n'est pas l'enrichissement effréné de quelques-uns dans un océan de pauvreté mais la plénitude de la dignité humaine pour TOUS.
----------------------------------------------------
LES VRAIES RAISONS DE LA GUERRE EN LIBYE
1- Manque à gagner pour l’Occident à cause du Premier Satellite africain Rascom 1
C’est la Libye de Kadhafi qui offre à toute l’Afrique sa première vraie révolution des temps modernes : assurer la couverture universelle du continent pour la téléphonie, la télévision, la radiodiffusion et de multiples autres applications telles que la télémédecine et l’enseignement à distance ; pour la première fois, une connexion à bas coût devient disponible sur tout le continent, jusque dans les zones rurales grâce au système par pont radio wmax.
L’histoire démarre en 1992 lorsque 45 pays africains créent la société Rascom pour disposer d’un satellite africain et faire chuter les coûts de communication sur le continent. Téléphoner de et vers l’Afrique est alors le tarif le plus cher au monde, parce qu’il y avait un impôt de 500 millions de dollars que l’Europe encaissait par an sur les conversations téléphoniques même à l’intérieur du même pays africain, pour le transit des voix sur les satellites européens comme Intelsat. Un satellite africain coûtait juste 400 millions de dollars payable une seule fois et ne plus payer les 500 millions de location par an. Quel banquier ne financerait pas un tel projet ? Mais l’équation la plus difficile à résoudre était : comment l’esclave peut-il s’affranchir de l’exploitation servile de son maître en sollicitant l’aide de ce dernier pour y parvenir ? Ainsi, la Banque mondiale , le Fmi, les Usa, l’Union européenne ont fait miroiter inutilement ces pays pendant 14 ans. C’est en 2006 que Kadhafi met fin au supplice de l’inutile mendicité aux prétendus bienfaiteurs occidentaux pratiquant des prêts à taux usuraire; le guide libyen a ainsi mis sur la table 300 millions de dollars, La Banque africaine de développement a mis 50 millions, la Banque ouest-africaine de Développement, 27 millions et c’est ainsi que l’Afrique a depuis le 26 décembre 2007 le tout premier satellite de communication de son histoire. Dans la foulée, la Chine et la Russie s’y sont mises, cette fois en cédant leur technologie et ont permis le lancement de nouveaux satellites, sud-africain, nigérian, angolais, algérien et même un deuxième satellite africain est lancé en juillet 2010. Et on attend pour 2020, le tout premier satellite technologiquement 100% africain et construit sur le sol africain, notamment en Algérie. Ce satellite est prévu pour concurrencer les meilleurs du monde, mais à un coût 10 fois inférieur, un vrai défi. Voilà comment un simple geste symbolique de 300 petits millions peut changer la vie de tout un continent. La Libye de Kadhafi a fait perdre à l’Occident, pas seulement 500 millions de dollars par an mais les milliards de dollars de dettes et d’intérêts que cette même dette permettait de générer à l’infini et de façon exponentielle, contribuant ainsi à entretenir le système occulte pour dépouiller l’Afrique.
2- Fonds monétaire africain, Banque centrale africaine, Banque africaine des investissements
Les 30 milliards de dollars saisis par M. Obama appartiennent à la Banque centrale libyenne et prévu pour la contribution libyenne à la finalisation de la fédération africaine à travers 3 projets phares : la Banque africaine d’investissement à Syrte en Libye, la création dès 2011 du Fonds monétaire africain avec un capital de 42 milliards de dollars avec Yaoundé pour siège, la Banque centrale africaine avec le siège à Abuja au Nigeria dont la première émission de la monnaie africaine signera la fin du Fcfa grâce auquel Paris a la mainmise sur certains pays africains depuis 50 ans. On comprend dès lors et encore une fois la rage de Paris contre Kadhafi. Le Fonds monétaire africain doit remplacer en tout et pour tout, les activités sur le sol africain du Fonds monétaire international qui, avec seulement 25 milliards de dollars de capital a pu mettre à genoux tout un continent avec des privatisations discutables, comme le fait d’obliger les pays africains à passer d’un monopole public vers un monopole privé. Ce sont les mêmes pays occidentaux qui ont frappé à la porte pour être eux aussi membres du Fonds monétaire africain et c’est à l’unanimité que le 16-17 décembre 2010, à Yaoundé les Africains ont repoussé cette convoitise, instituant que seuls les pays africains seront membres de ce Fma.
Il est donc évident qu’après la Libye, la coalition occidentale déclarera sa prochaine guerre à l’Algérie, parce qu’en plus des ses ressources énergétiques énormes, ce pays a une réserve monétaire de 150 milliards d’Euros. Ce qui devient la convoitise de tous les pays qui bombardent la Libye et qui ont tous quelque chose en commun, ils sont tous financièrement en quasi faillite, les Usa à eux seuls ont 14.000 milliards de dollars de dettes, La France , la Grande-Bretagne et l’Italie ont chacun environ 2.000 milliards de dettes publiques alors que les 46 pays d’Afrique noire ont, au total, moins de 400 milliards de dollars de dettes publiques. Créer de fausses guerres en Afrique dans l’espoir de trouver de l’oxygène pour continuer leur apnée économique qui ne fait que s’empirer ne fera qu’enfoncer les Occidentaux dans leur déclin qui a pris son envol en 1884, lors de la fameuse Conférence de Berlin. Car comme l’avait prédit l’économiste américain Adams Smith en 1865, dans son soutien à Abraham Lincoln pour l’abolition de l’esclavage, «l’économie de tout pays qui pratique l’esclavage des Noirs est en train d’amorcer une descente vers l’enfer qui sera rude le jour où les autres Nations vont se réveiller».
3- Unions régionales comme frein à la création des Etats-Unis d’Afrique
Pour déstabiliser et détruire l’Union africaine qui va dangereusement (pour l’Occident) vers les Etats-Unis d’Afrique avec la main de maître de Kadhafi, l’Union européenne a d’abord tenté sans y parvenir la carte de la création de l’Upm (Union Pour la Méditerranée) Il fallait à tout prix couper l’Afrique du Nord du reste de l’Afrique. Cela a échoué parce que Kadhafi a refusé d’y aller. Il a compris très vite le jeu à partir du moment où on parlait de la Méditerranée en associant quelques pays africains sans en informer l’Union africaine, mais en y invitant tous les 27 pays de l’Union européenne. L’Upm sans le principal moteur de la fédération africaine était foirée avant même de commencer, un mort – né avec Sarkozy comme président et Moubarack, le vice-président. Ce que Alain Juppé tente de relancer, tout en misant sur la chute de Kadhafi, bien sûr. Ce que les dirigeants africains ne comprennent pas est que tant que ce sera l’Union européenne qui finance l’Union africaine, on sera toujours au point de départ, car dans ces conditions, il n’y aura pas d’effective indépendance. C’est dans le même sens que l’Union Européenne a encouragé et financé les regroupements régionaux en Afrique. Il était évident que la Cedeao qui a une Ambassade à Bruxelles et qui tire l’essentiel de son financement de l’UE, est un obstacle majeur contre la fédération africaine. C’est ce que Lincoln avait combattu dans la guerre de sécession aux Etats-Unis, parce qu’à partir du moment où un groupe de pays se retrouvent autour d’une organisation politique régionale, cela ne peut que fragiliser l’organe central. C’est ce que l’Europe voulait et c’est ce que les Africains n’ont pas compris en créant coup sur coup, la Comesa , l’Udeac, la Sadc et le Grand Maghreb qui n’a jamais fonctionné encore une fois grâce à Kadhafi qui lui l’avait très bien compris.
4- Kadhafi, l’Africain qui a permis de laver l’humiliation de l’Apartheid
Kadhafi est dans le cœur de presque tous les Africains comme un homme très généreux et humaniste pour son soutien désintéressé à la bataille contre le régime raciste d’Afrique du Sud. Si Kadhafi avait été un homme égoïste, rien ne l’obligeait à attirer sur lui les foudres des Occidentaux pour soutenir financièrement et militairement l’ANC dans sa bataille contre l’apartheid. C’est pour cela que à peine libéré de ses 27 ans de prisons, Mandela décide d’aller rompre l’embargo des Nations Unies contre la Libye le 23 octobre 1997. A cause de cet embargo même aérien, depuis 5 longues années aucun avion ne pouvait atterrir en Libye. Pour y arriver, Il fallait prendre un avion pour la Tunisie; arriver à Djerba et continuer en voiture pendant 5 heures pour Ben Gardane, passer la frontière et remonter en 3 heures de route par le désert jusqu’à Tripoli. Ou alors, passer par Malte et faire la traversée de nuit, sur des bateaux mal entretenus jusqu’à la côte libyenne. Un calvaire pour tout un peuple, juste pour punir un seul homme. Mandela décida de rompre cette injustice et répondant à l’ex- président américain Bill Clinton, qui avait jugé cette visite «malvenue», il s’insurgea : «Aucun Etat ne peut s'arroger le rôle de gendarme du monde, et aucun Etat ne peut dicter aux autres ce qu'ils doivent faire ». il ajouta : « ceux-là qui hier, étaient les amis de nos ennemis, ont aujourd’hui, le toupet de me proposer de ne pas visiter mon frère Kadhafi, ils nous conseillent d’être ingrats et d’oublier nos amis d’hier ». En effet, pour l’Occident, les racistes d’Afrique du Sud étaient leurs frères qu’il fallait protéger. C’est pour cela que tous les membres de l’ANC étaient considérés comme des dangereux terroristes, y compris Nelson Mandela. Il faudra attendre le 2 juillet 2008, pour que le Congrès américain vote une loi pour rayer le nom de Nelson Mandela et de ses camarades de l’ANC de cette liste noire, pas parce qu’ils ont compris la bêtise d’une telle liste, mais parce qu’on voulait faire un geste pour les 90 ans de Nelson Mandela. Si les Occidentaux sont aujourd’hui, repentis de leur soutien d’hier aux ennemis de Mandela et sont vraiment sincères lorsqu’on lui donnent des noms de rue et de places, comment continuer à faire la guerre à celui qui a permis la victoire de Mandela et son peuple, Kadhafi ?
B- CEUX QUI VEULENT EXPORTER LA DEMOCRATIE SONT-ILS DE VRAIES DEMOCRATIES ?
Et si la Libye de Kadhafi était plus démocratique que les USA, la France, la Grande-Bretagne et tous ceux qui font la guerre pour exporter la démocratie en Libye ? Le 19 mars 2003, le président Georges Bush lance les bombes sur la tête des Iraquiens avec le prétexte d’y exporter la démocratie. Le 19 mars 2011, c’est-à-dire 8 ans plus tard et jour pour jour, c’est le président français qui lance ses bombes sur la tête des Libyens avec le même prétexte de leur offrir la démocratie. Monsieur Obama, prix Nobel de la Paix 2009 et président des Etats-Unis d’Amérique, pour justifier qu’il procède à un déferlement de missiles Cruise de ses sous-marins sur la tête des Libyens a dit que c’était pour chasser le dictateur Kadhafi du pouvoir et y instaurer la démocratie.
La question que tout être humain doté de la moindre capacité intellectuelle de jugement et d’appréciation ne peut s’empêcher de se poser est : ces pays comme la France, l’Angleterre, les USA, l’Italie, la Norvège, le Danemark, la Pologne dont la légitimité pour aller bombarder les Libyens se base sur le seul fait de s’être autoproclamés « pays démocratiques » sont-ils réellement démocratiques ? Si oui, sont-ils plus démocratiques que la Libye de Kadhafi ? La réponse, sans équivoque est Non, pour la simple et bonne raison que la démocratie n’existe pas. Ce n’est pas moi qui l’affirme, mais celui-là même dont la ville natale, Genève abrite l’essentiel du commandement des Nations Unies. Il s’agit bien entendu de Jean-Jacques Rousseau né à Genève en 1712 qui affirme dans le chapitre IV du Livre III de son très célèbre ouvrage du Contrat social que : «il n'a jamais existé de véritable démocratie, et il n'en existera jamais». Pour qu’un Etat soit véritablement démocratique Rousseau pose 4 conditions selon lesquelles la Libye de Kadhafi est même de loin plus démocratique que les Etats-Unis d’Amérique, la France et tous les autres qui prétendent lui exporter la démocratie à savoir :
1- Dimension de l’Etat : plus un Etat est grand, moins il peut être démocratique, pour Rousseau l’Etat doit être très petit pour que le peuple soit facile à rassembler et que chaque citoyen puisse aisément connaître tous les autres. Avant donc de faire voter les gens, il faut s’assurer que chacun connaisse tous les autres sans quoi voter pour voter est un acte dénué de tout fondement démocratique, c’est un simulacre de démocratie pour élire un dictateur. La structure de l’organisation de l’Etat libyen se fonde sur une base tribale qui regroupe par définition le peuple en de petites entités. Le sentiment démocratique est plus présent dans une tribu, dans un village que dans une grande Nation, parce que le fait que tout le monde se connaisse et que la vie tourne autour des mêmes points communs apporte une sorte d’autorégulation, d’autocensure même pour peser à chaque instant, la réaction ou la contre-réaction des autres membres pour ou contre les opinions qu’on peut avoir. Sous cet angle, c’est la Lybie qui répond le mieux aux exigences de Rousseau, ce qu’on ne peut pas dire de même pour les Etats-Unis d’Amérique, la France ou la Grande-Bretagne , des sociétés fortement urbanisées où la majorité des voisins ne se disent même pas bonjour et donc ne se connaissent pas, même vivant côte-à-côte pendant 20 ans. Dans ces pays, on est passé directement à l’étape suivante : « le vote » qu’on a malignement sanctifié afin de faire oublier que ce vote est inutile à partir du moment où je m’exprime sur l’avenir d’une Nation sans en connaitre ses membres. On est ainsi arrivé jusqu’à la bêtise du vote des citoyens vivant à l’étranger. Se connaitre et se parler est la condition essentielle de la communication pour le débat démocratique qui précède toute élection.
2- Il faut la simplicité des mœurs et des comportements pour éviter que l’on passe l’essentiel du temps à parler de justice, de tribunal pour trouver des solutions aux multitudes querelles d’intérêts divers qu’une société trop complexe fait naitre naturellement. Les Occidentaux se définissement comme des pays civilisés, donc aux mœurs complexes et la Libye comme pays dit primitif, c’est-à-dire aux moeurs simples. Sous cet angle, encore une fois, c’est la Libye qui répondrait mieux aux critères démocratiques de Rousseau que tous ceux qui prétendent lui donner des leçons de démocratie. Dans une société complexe, les trop nombreux conflits sont résolus par la loi du plus fort, puisque celui qui est riche évite la prison parce qu’il peut se permettre un meilleur avocat et surtout, orienter l’appareil répressif de l’Etat contre celui qui vole une banane dans un supermarché, plutôt que le délinquant financier qui fait crouler une banque. Dans une ville comme New York où 75% de la population est blanche, 80% des postes de cadres sont occupés par des Blancs et ils ne sont que 20% des personnes en prison.
3- L’égalité dans les rangs et dans les fortunes. Il suffit de voir le classement Forbes 2010 pour voir quels sont les noms des personnes les plus riches de chacun des pays qui jette la bombe sur la tête des Libyens et voir la différence avec le salaire le plus bas dans chacun des pays et faire de même pour la Libye pour comprendre qu’en matière de redistribution de la richesse du pays, c’est à la Libye d’exporter son savoir-faire à ceux qui la combattent et non le contraire. Même sous cet angle, selon Rousseau, la Libye serait plus démocratique que ceux qui veulent pompeusement lui exporter la prétendue démocratie. Aux Etats-Unis 5% de la population possèdent 60% de la richesse nationale. C’est le pays le plus déséquilibré, le plus inégal du monde.
4- Pas de luxe. selon Rousseau pour qu’il y ait la démocratie dans un pays, il ne faut pas qu’il y ait de luxe parce que selon lui, le luxe rend nécessaire la richesse et cette dernière devient la vertu, l’objectif à atteindre à tout prix et non le bonheur du peuple, « le luxe corrompt à la fois le riche et le pauvre, l'un par la possession, l'autre par la convoitise ; il vend la patrie à la mollesse, à la vanité ; il ôte à l'Etat tous ses citoyens pour les asservir les uns aux autres, et tous à l'opinion ». Y a-t-il plus de luxe en France ou en Libye ? Ce rapport d’asservissement des employés qui sont poussés jusqu’au suicide les employés mêmes des entreprises publiques ou semi-publique, pour des raisons de rentabilité et donc de possession de luxe d’une des parties est-il plus criant en Libye ou en Occident ?
Le sociologue américain C. Wright Mills a décrit en 1956 la démocratie américaine comme «la dictature des élites». Selon Mills, les Etats-Unis d’Amérique ne sont pas une démocratie parce qu’en définitive, c’est l’argent qui s’est substitué au peuple. Le résultat de chaque élection y est l’expression de la voix de l’argent et non la voix du peuple. Après Bush-père et Bush-fils, pour les primaires républicaines de 2012, on parle déjà de Bush-benjamin. En plus, si le pouvoir politique se base sur la bureaucratie, Max Weber fait remarquer qu’il y a 43 millions de fonctionnaires et militaires aux Etats-Unis qui commandent effectivement le pays, mais qui n’ont été votés par personne et qui ne répondent pas directement au peuple de leurs activités. Une seule personne (un riche) est donc votée mais le vrai pouvoir sur le terrain est tenue par une seule caste de riches qui ne résulte purement et simplement que de nominations comme les ambassadeurs, les Généraux de l’armée etc...
Combien de personnes dans les pays autoproclamés «démocratiques» savent qu’au Pérou, la Constitution interdit un deuxième mandat consécutif au président de la République sortant ? Combien de personnes savent qu’au Guatemala, non seulement le président sortant ne doit plus jamais se présenter comme candidat à cette fonction, mais qu’en plus à aucun degré de parenté, aucun membre de sa famille ne pourra plus prétendre à cette fonction ? Combien savent que le Rwanda est le pays qui intègre politiquement le mieux les femmes au monde avec 49% de parlementaires femmes ? Combien savent que dans le classement de la CIA 2007, sur 10 pays les mieux gérés au monde, 4 sont Africains ? Avec la palme d’or à la Guinée Equatoriale dont la dette publique ne représente que 1,14% de son Pib.
La guerre civile, les révoltes, les rébellions sont les ingrédients d’un début de démocratie, soutient Rousseau. Parce que la démocratie n’est pas une fin, mais un processus permanent pour réaffirmer les droits naturels des humains que dans tous les pays du monde (sans exception) une poignée d’hommes et de femmes, confisquant le pouvoir du peuple, l’oriente pour se maintenir aux affaires. On trouve ici et là des formes de castes qui usurpent le mot « démocratie » qui doit être cet idéal vers lequel tendre et non un label à s’approprier ou un refrain à vanter parce qu’on est juste capable de crier plus fort que les autres. Si un pays est calme comme la France ou les Etats-Unis, c’est-à-dire sans aucune révolte, pour Rousseau cela veut tout simplement dire que le système dictatorial est suffisamment répressif pour empêcher toute tentative de rébellion. Si les Libyens se révoltent, ce n’est pas une mauvaise chose. C’est prétendre que les peuples acceptent stoïquement le système qui les opprime partout dans le monde sans réagir qui est très mauvais. Et Rousseau de conclure : «Malo periculosam libertatem quam quietum servitium -traduction : S'il y avait un peuple de dieux, il se gouvernerait démocratiquement. Un gouvernement si parfait ne convient pas à des hommes». Dire qu’on tue les Libyens pour leurs biens est un leurre.
C- QUELLES LECONS POUR L’AFRIQUE ?
Après 500 ans de relations de dominateur et de dominé avec l’Occident, il est dès lors prouvé que nous n’avons pas les mêmes critères pour définir le bon et le méchant. Nous avons des intérêts profondément divergents. Comment ne pas déplorer le Oui de 3 pays africains au sud du Sahara, Nigeria, Afrique du Sud et Gabon pour la Résolution 1973 inaugurant la nouvelle forme de colonisation baptisée « protection des peuples », validant la théorie raciste que les Européens véhiculent depuis le 18e siècle selon laquelle l’Afrique du Nord n’a rien à partager avec l’Afrique Subsaharienne, l’Afrique du Nord serait ainsi plus évoluée, plus cultivée et plus civilisée que le reste de l’Afrique. Tout se passe comme si la Tunisie, l’Egypte, la Libye , l’Algérie ne faisaient pas partie de l’Afrique. Même les Nations unies semblent ignorer la légitimité de l’Union africaine sur ses Etats membres. L’objectif est d’isoler les pays d’Afrique subsaharienne afin de mieux les fragiliser et les tenir sous contrôle. En effet, dans le capital du nouveau Fonds monétaire africain (Fma), l’Algérie avec 16 milliards de dollars et la Libye avec 10 milliards de dollars contribuent à eux tous seuls pour près de 62% du capital qui est de 42 milliards de Dollars. Le premier pays d’Afrique subsaharienne et les plus peuplés, le Nigeria suivi de l’Afrique du Sud arrivent très loin derrière avec 3 milliards de dollars chacun.
C’est très inquiétant de constater que pour la première fois de l’histoire des Nations unies, on a déclaré la guerre à un peuple sans avoir exploré au préalable la moindre piste pacifique pour solutionner le problème.
L’Afrique a-t-elle encore sa place dans une telle organisation ? Le Nigeria et l’Afrique du Sud sont disposés à voter OUI à tout ce que l’Occident demande, parce qu’ils croient naïvement aux promesses des uns et des autres de leur donner une place de membre permanent au Conseil de Sécurité avec le même droit de veto. Ils oublient tous les deux que la France n’a aucun pouvoir de leur attribuer le moindre poste. Si elle l’avait, il y a belle lurette que Mitterrand l’aurait fait pour l’Allemagne de Helmut Kohl. La réforme des Nations unies n’est pas à l’ordre du jour. La seule manière de compter, est la méthode chinoise : tous les 50 pays africains doivent quitter les Nations unies. Et s’ils doivent y retourner un jour, ne le faire que s’ils ont obtenu ce qu’ils demandent depuis longtemps, un poste pour toute la fédération africaine, sinon rien.
Cette méthode de la non-violence est la seule arme de justice dont disposent les pauvres et les faibles que nous sommes. Nous devons tout simplement quitter les Nations unies, car, cette organisation de par sa configuration, de par sa hiérarchie est aux services des plus forts.
Nous devons quitter les Nations unies afin de marquer notre réprobation de cette conception du monde basée uniquement sur l’écrasement du plus faible. Tout au moins ils seront libres de continuer de le faire, mais pas avec notre signature, pas en rappelant que nous sommes d’accord alors qu’ils savent très bien qu’ils ne nous ont jamais interrogés. Et même quand nous avons donné notre propre point de vue, comme la rencontre de samedi 19/3 à Nouakchott avec la déclaration sur la contrariété à l’action militaire, ceci a été passé tout simplement sous silence pour aller accomplir le forfait de bombarder le peuple africain.
Ce qui arrive aujourd’hui, est le scénario déjà vu auparavant avec la Chine. Aujourd’hui, on reconnaît le gouvernement Ouattara, on reconnaît le gouvernement des insurgés en Libye. C’est ce qui s’est passé à la fin de la Seconde Guerre mondiale avec la Chine. La soi-disant communauté internationale avait choisi Taiwan comme unique représentant du peuple chinois en lieu et place de la Chine de Mao. Il faudra attendre 26 ans, c’est-à-dire le 25 octobre 1971 avec la résolution 2758 que tous les Africains devraient lire, pour mettre fin à la bêtise humaine. La Chine est admise, sauf qu’elle a prétendu et obtenue d’être membre permanent avec droit de veto, si non elle n’entre pas. Cette exigence satisfaite et la résolution d’admission entrée en vigueur, il faudra attendre un an pour que le 29 septembre 1972, le ministre chinois des Affaires étrangères donne sa réponse avec une lettre au Secrétaire général des Nations unies pas pour dire Oui ou Merci, mais pour faire des mises au point, en garantie de sa dignité et de sa respectabilité. Qu’est-ce que l’Afrique espère obtenir des Nations unies sans poser un acte fort pour se faire respecter ? On a vu en Côte d’Ivoire un fonctionnaire des Nations unies se considérer au-dessus d’une Institution constitutionnelle de ce pays. Nous sommes entrés dans cette organisation en acceptant d’être des serfs et croire que nous serons invités à table pour manger avec les autres dans les plats que nous avons lavés est tout simplement crédule, pire, stupide. Quand l’UA reconnaît la victoire de Ouattara sans même tenir compte des conclusions contraires de ses propres observateurs envoyés sur le terrain, juste pour faire plaisir à nos anciens maîtres, comment peut-on nous respecter ? Lorsque le président sud-africain Zuma déclare que Ouattara n’a pas gagné les élections et change à 180° disant le contraire après une petite visite de 8 heures à Paris, on peut se demander ce que valent ces dirigeants qui représentent et parlent au nom de 1 milliard d’Africains.
La force et la vraie liberté de l’Afrique viendront de sa capacité à poser des actes réfléchis et en assumer les conséquences. La dignité et la respectabilité ont un prix. Sommes-nous disposés à le payer ? Si non, notre place reste à la cuisine ou aux toilettes pour garantir le confort des autres. D’ici là, en Libye, les bombes qu’on nous décrit comme des rosiers qui tombent du ciel pour reboiser le désert libyen, sont françaises, américaines, britanniques, italiennes, canadiennes, norvégiennes, mais les victimes sont africaines, toutes africaines. Oui, c’est une guerre déclarée à tout le peuple africain, pas à un homme, pas à un pays.
Jean-Paul Pougala pougala@gmail.com
(*) Jean-Paul Pougala est un écrivain d’origine camerounaise, Directeur de l’Institut d’études géostratégiques et professeur de sociologie à l’Université de la Diplomatie de Genève en Suisse.
Sources : Les mensonges de la guerre de l’Occident contre la Libye - Abidjan.net Actualites
Voici selon Alain Toussaint, conseiller du président Laurent Gbagbo, le récit de la capture de Laurent Gbagbo et celui de la mort du ministre ivoirien Désiré Tagro assassiné à l'hôtel du Golf par les hommes de Ouattara de plusieurs balles. Les forces spéciales françaises seraient passées par le tunnel qui relie la présidence ivoirienne à l'ambassade de France après avoir dynamité le mur de béton qui obstruait le passage tandis que certains enfonçaient le portail à l'aide d'un char...
Voyant ce qu'il faisait, les pharisiens dirent : "C'est par Belzébuth qu'il chasse les démons". Ieschoua leur dit : "Si je chasse les démons par Belzébuth, comment son empire subsisterait-il ?" Nul ne peut être contre et pour un système qu'il combat en même temps. Les griots des rois se doivent d'être laudatifs pas critiques.
Ceux que je critique sont puissants de la puissance d'un Etat, de la puissance du réseau, de l'impact qu'ils ont même ici en France. Ils possèdent des services secrets chargés de missions sordides de toutes sortes qui n'hésitent pas à tuer et il faut du courage pour leur dire qu'ils ont tout faux, qu'ils détournent l'Etat de son essence, qu'ils sont les assassins de tout un peuple, qu'ils ne doivent pas aller à contre-courant de l'histoire, qu'ils doivent se raviser à temps et fermer la parenthèse de sang et de pleurs qu'ils ont ouverte.
Si je voulais être avec ce pouvoir, ce ne sont pas des pics que je lancerai mais des fleurs comme ceux qui encensent le pouvoir inique de Brazzaville afin de vivre comme le renard de flatteries. Non, il n'y a point de place pour la compromission dans mon coeur parce que le combat que je livre de toute mon âme - même s'il faille m'en coûter la vie, n'est pas pour recevoir quoi que ce soit pour moi. CONGO, MON COMBAT. Tel est le sens de ma joute scripturaire par les mots parce que j'estime que se taire face à ceux qui sèment la misère au milieu du peuple - alors qu'ils devraient être artisans de la joie de vivre de tous - est tout aussi criminel.
Mes rêves ne sont pas peuplés de billets de banque mais de liberté, d'amour, de partage, de bonheur partagé et tant que je vivrai mon cri sera le même : un rugissement. Jamais je n'ai été avec eux pour comploter de la souffrance du peuple, jamais je ne prendrai part à l'administration de la douleur du peuple, jamais je ne serai complice d'un "démocide". Je n'écoute pas les rumeurs parce que je suis entier.
En face, il n'y a que des hommes habités par des idées opposées à l'entendement humain véritable que je combats - par les idées car c'est d'abord et avant tout une guerre d'idées et il m'en a coûté. Des coups j'en donne, des coups j'en prends mais quand il s'agit de montrer mon kimuntu à la face de la terre, je prendrais volontiers la croix du Christ pour porter le salut du monde s'il le fallait et je mettrais la couronne d'épines si et seulement si au bout, je peux voir mon peuple se rapprocher de la félicité des autres peuples.
Mes mots peuvent blesser et pour eux, je m'en excuserai toujours s'ils ont outrepassé leur vocation mais au final ils se veulent générateurs d'actions positives de la part de ceux qui ne vivent le bonheur qu'à la première personne du singulier. Je n'écris ni pour la célébrité, ni pour l'argent, ni pour espérer un poste mais pour que le Congo ressemble à l'image mentale que nous en avons tous dans un coin de notre cerveau.
Celui qui s'abaissera sera élevé. Ce n'est pas de moi mais du prophète de Nazareth et s'il faut s'abaisser pour que ceux qui vous martyrisent découvrent le centre de gravité de leur kimuntu égaré, alors nous nous abaisserons. En face, il y a de la chair pétrie d'émotions comme nous et nous frappons tous les jours que Dieu fait, là où les mots peuvent soigner la haine, la cécité, l'égoïsme, la division et la seule récompense que j'ai reçue jusqu'à ce jour, c'est votre reconnaissance.
Pour faire la paix, il faut être deux, pour en finir avec la dictature, il faudra leur parler parce qu'ils sont tout de même nos frères qui se sont égarés. Nous rendons des comptes aujourd'hui comme demain ils rendront des comptes. Et ils ne sont pas tous les mêmes : il y en a qui savent faire montre de sentiments humains - même si l'arrogance du clan peut les incliner à dresser l'ergot et la griffe.
Ce n'est pas moi qui écris, ce n'est pas moi qui parle, c'est un ersatz de peuple qui s'exprime et qui me possède parce que là-bas, au pays, vous avez été bâillonnés. Qu'on ne s'y trompe pas : LE LION DE MAKANDA N'EST PAS UN AGNEAU. Cela, l'éléphant le sait...
Il y a de quoi être choqué quand l'on découvre des photos qui humilient l'épouse de Laurent Gbagbo et c'est un sénateur américain James INHOFE (républicain) qui en fait étalage. Quant à Laurent Gbagbo lui-même, il porte sur une de ses pommettes un signe de rudoiement physique perceptible dans une vidéo et le fait de le trouver en débardeur est indigne d'un homme de son rang. Nous apprenons par la même occasion que les bombardements de la force Licorne ont fait de nombreux morts à Abidjan et surtout qu'il y a eu de nombreux massacres des forces dites républicaines qui n'ont de républicaine que la prétention. Nous sommes encore plus indignés de les voir porter l'uniforme de la police ivoirienne.
Le sénateur républicain James INHOFE parle de "colonialisme français" et nous réalisons que l'impérialisme d'une nation qui se dit pays des droits de l'homme n'a jamais pris fin : la Françafrique est éternelle comme les réseaux maçonniques ou autres.
L'homme qui a pris le pouvoir au nom de la France et de la communauté internationale sous des aspects calmes et affables manifeste une volonté de revanche tout en parlant de "réconciliation" nationale. Sa brutalité était déjà connue dans le passé à l'époque d'Houphoët. On ne change pas sa nature ; on apprend juste à la travestir. C'est un homme sous influence qui reçoit ses ordres de la France tous les jours au téléphone et c'est ce pantin-là qui va diriger la Côte-d'Ivoire, en toute impunité. Le prix de l'impunité est certainement une obéissance aveugle à Nicolas Sarkozy, à la France. Ouattara sera suivi à la loupe dans tout ce qu'il va entreprendre.
Nous sommes meurtris que l'Afrique soit trahie par ses propres enfants car les traîtres depuis Judas, neveu du Christ, ont toujours été nos proches, de notre propre sang, de notre propre peuple. Nous déplorons la violence et la conquête du pouvoir par la force car à chaque fois, ce sont des innocents qui trinquent.
J'ai écrit dans un texte une réflexion sur la logique de l'esclavage éternel et les faits semblent corroborer mon intuition. Seule change la désignation du phénomène. Esclavage, servitude, colonialisme, impérialisme, néocolonialisme, il s'agit toujours du même processus, de la même équation asservissante depuis la rencontre entre l'homme blanc et le nègre. Rien ne changera si les Africains ne sortent pas d'un rapport qui les infériorise et pérennise la représentation du nègre - primate supérieur.
Il existe un monstre de l'Alima comme il existe un monstre du Loch Ness à la différence près que le monstre de l'Alima, un hybride mi-éléphant, mi-souris, mi-cobra n'est pas issu d'une fable populaire. Les monstres ont aujourd'hui visage humain pour cacher leur laideur. Comme dans le cas de ces terribles beautés venimeuses ou vénéneuses qui peuplent la jungle. Sassou est un monstre qui laisse des enfants mourir de faim et je vous annonce que son nouveau projet de santé qu'il a confié à une étrangère va lamentablement échouer car l'homme voit petit comme tous les montres. Grosse tête, petits yeux, petite vue. Tout bon projet s'élabore en perspective car la population est une donnée dynamique. Tout est-il que le seul éléphant monstrueux qui nous reste au Congo est depuis hier en Algérie. Ayant échappé à la furie des Benghaziens, il est allé goûter aux dattes algériennes.
C'est un ami algérien qui me l'a appris hier. Je me pose une seule question : que peut dire Sassou à Boutéflika ? L'Algérie n'est certes pas une démocratie mais Boutéflika a investi plus de 283 milliards de dollars dans un plan quinquennal avec deux millions de logements construits, des infrastructures qui traversent le désert, des soins gratuits aux diabétiques et il possède 255 milliards de dollars de change. Il faut noter aussi qu'il a soldé la dette de son pays. Au contraire, c'est l'Algérie qui prête désormais de l'argent.
On pourrait penser que Denis Sassou Nguesso est un homme vertueux pour que l'Union Africaine lui confie la responsabilité d'aller donner des leçons aux autres chefs d'Etat. Surtout, ne pas confondre longévité politique par la peur et sagesse politique. Seulement, voilà, pour donner des leçons aux autres, il faut être irréprochable et Sassou ne l'est pas du tout ! Quelle crédibilité peut donc avoir sa parole ? On est donc obligé de s'interroger sur ceux qui sont ses commanditaires. L'Union Africaine fait dans le comique d'Etat, dans l'ubuesque, dans la défroque car l'image que cette institution renvoie en demandant à Sassou de la représenter est celle d'une institution caution des dictateurs. Comment un homme qui a du sang sur tout le corps peut-il parler d'autre chose que de crimes, de sang ? Non, Sassou boira son thé à la menthe et rentrera dans son royaume car il sait que lorsqu'il ouvre la bouche, c'est pour faire rire ses hôtes comme il fait rire les crocodiles de l'Alima qui se disent : "quelle est donc cette erreur de la nature ?"...
Qu'on se rappelle le passage de monsieur Denis Sassou Nguesso à la tête de l'Union Africaine où il a échoué sur toute la ligne, entraînant pourtant pour le Congo des dépenses gigantesques. Attendez, un énergumène qui échoue lamentablement dans son propre pays où il ne parvient même pas à donner de l'eau potable à son peuple car il est si nul, que peut-il faire à l'échelle d'un continent ? Les observateurs s'étonnent pourquoi il fait partie des délégations africaines comme s'il était un sage - alors qu'il est pire que Kadhafi pour avoir massacré une centaine de milliers de ses compatriotes pour revenir par la force au pouvoir. SASSOU EST UN INDIVIDU SI SINISTRE, SI CYNIQUE QU'IL RESUME A LUI TOUT SEUL TOUS LES MALHEURS DU CONGO.
A Benghazi, hier soir, il a encore fait la preuve qu'il est le premier looser politique de la planète en échouant lamentablement dans la mesure où les insurgés ont rejeté sa proposition de paix. Pire, il a failli se faire lyncher comme on le voit sur ces photos. Ce dictateur jouflu qui par son embonpoint montre qu'il mange bien lui et toute sa famille - alors qu'il affame le peuple doit comprendre que le temps où l'on joue au sage parce qu'on 25 ans d'une carrière dictatoriale bien remplie en crimes de toutes sortes est bien révolu. A l'avenir, l'UA devra éviter de l'associer à la moindre négociation si elle ne veut pas qu'elle échoue avant d'avoir commencé. DENIS SASSOU NGUESSO APPARAIT DE PLUS EN PLUS COMME LA PLUS GRANDE HONTE HUMAINE DE TOUS LES TEMPS...
Laurent Gbagbo vient d'être arrêté. Par qui ? Nous ne le savons pas vraiment puisque l'on affirme que la force Licorne et l'ONUCI auraient participé aux opérations (même si ces deux forces affirment ne pas être entrées dans le palais présidentiel). Son représentant en France affirme que les forces françaises l'auraient arrêté et mis à la disposition des forces républicaines d'Alassane Ouattara.
La question est de savoir ce qu'il va advenir de Laurant Gbagbo. Amené à l'hôtel du Golf avec sa femme, il doit subir en ce moment des pressions pour reconnaître la victoire d'Alassane Ouattara. L'arrestation aurait eu lieu cet après-midi. Il est évident que le rapport des forces ne penchait pas en sa faveur et que l'inévitable arrestation allait forcément se produire à partir du moment où la force Licorne et l'ONUCI avaient pris le parti de son adversaire.
Pendant qu'on décrit des scènes d'apocalypse à Abidjan où des corps calcinés jonchent les rues, que des pillages sont commis, la seule question qui se pose en ce moment, c'est comment Alassane Ouattara va régner sur la Côte-d'Ivoire dans un tel climat d'hostilité - notamment s'il envoie son prédécesseur à la cour pénale - alors que nous savons que les forces nouvelles de Ouattara ont massacré huit cents personnes à Doukoué, à l'ouest de la Côte-d'Ivoire. Selon monsieur Paillé (voir vidéo), un Français aurait été amputé des deux bras par les forces rebelles de Ouattara reconverties en forces républicaines comme une solution pour absoudre des criminels. Tout le sang qu'elles ont versé est forcément sur la tête de leur maître et commanditaire Alassane Ouattara désormais nanti de l'immunité présidentielle. La criminalité reste la criminalité et le Tribunal Pénal International ne devrait pas faire de distinction entre Ouattara et Gbagbo à ce propos.
Nous voulons que ce qui est pour moi la première opération du droit d'ingérence démocratique se déroule partout - sinon on risque de croire comme le dit Guy Labertit, ancien délégué à l'Afrique pour le parti socialiste, que "nous sommes dans une logique coloniale". La France ne peut plus invoquer le droit de non-ingérence pour ne pas installer Mba OBAME sur le fauteuil présidentiel au Gabon. Il va être difficile de ne plus soutenir la démocratie dans les autres pays africains à moins que l'on se moque impunément des Africains. Tous ceux qui auront le sentiment d'avoir gagné une élection ne pourront plus ne pas inviter les forces internationales à les installer sur le fauteuil présidentiel. Cette affaire sans précédent va forcément avoir des répercussions sur tout le continent.
Au Congo, nous attendons que l'armée française et les forces de l'ONU arrêtent monsieur Denis Sassou Nguesso si ce dernier modifie sa propre Constitution qui ne lui autorise plus de se présenter à la moindre élection présidentielle. Abu pia.
Décidément, les rapports entre les clans Sassou&Nguesso et Bongo ne s'arrangent pas. Comme l'année dernière au mois de mars, Ali Bongo ne s'est pas rendu au second anniversaire de la mort de la défunte femme de son défunt père Omar Bongo : feue Edith Bongo. Ali Bongo n'a même pas envoyé un seul représentant au cimetière de Kona-Kona où une stèle en bronze a été dressée dans le cimetière familiale en l'honneur de l'ex-première dame du Gabon.
La suspicion règne entre les deux familles et l'impact fétichiste de l'éléphant du Congo n'est pas à négliger : Ali ne tient pas comme son père à s'exposer à des puissances invisibles hostiles manipulées par le grand Cobra - surtout que les questions d'héritage courent toujours. Seul Obiang Nguéma, président de la Guinée Equatoriale avait fait le voyage. A l'heure où Sassou se brouille avec ses voisins comme la RDC et le Gabon, cet appui équato-guinéen n'est pas négligeable car de l'autre côté du fleuve, l'heure est à la rupture diplomatique et à la haine. Nous aimerions croire que Joseph Kabila les a bien suspendues pour prendre le prétexte de la présence de ses ennemis de l'autre côté du fleuve afin de tenter une incursion vengeresse. En compagnie de Kagamé. D'autant qu'il y a des Rwandais recherchés pour crimes contre l'humanité au Congo...
Sassou a beaucoupde chance que son opposition intérieure soit amorphe et inexistante car si un Dzon Mathias était vraiment ambitieux, il aurait pu se rapprocher d'Ali Bongo en jouant de sa "tékité" et du fils Kabila pour exploiter deux frontières d'autant que celle de la centrafrique est également poreuse en matière de frontières. Les tensions qui existent entre Joseph Kabila et Denis Sassou Nguesso n'ont pas encore profité à l'opposition congolaise. En effet, si Kinshasa semble convaincu que Brazzaville a organisé un coup d'Etat par procuration contre le premier Rwandais de la RDC que Sassou considère comme le "cheval de Troie" de Kagamé, rien n'empêche d'envisager la rétorsion mais pour cela, il faudrait des pions intérieurs et c'est certainement le plus difficile. Il m'arrive de rêver que Joseph Kabila fasse le malheur de la RDC mais le bonheur du Congo en nous débarrassant d'un venin qui nous ronge depuis plus de 26 ans. Qu'est-ce qui nous dit que Joseph Kabila n'entend pas à son tour jouer les trouble-régime au Congo-Brazzaville ? N'a-t-il pas le soutien de Kagamé qui veut instaurer la suprématie des buveurs de lait sur jambes-échasses en Afrique centrale ?
Pour parler comme les Ivoiriens, on peut dire : "manière dont tu viens au pouvoir c'est manière dont tu pars du pouvoir". Par la force, il est venu, par la force seulement monsieur Sassou partira. Il faut une force qu'elle soit populaire ou autre ; on s'en fiche !