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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 20:28

3petitspaons.jpgC'est une histoire qui pourrait commencer dans le genre : "il était une fois, trois petits paons qui furent déportés d'un si lointain continent pour vivre auprès d'un dictateur noir né au bord de l'Alima. Ils vinrent petits et grandir ensemble comme des frères qu'un dictateur ne voulut séparer..."  Et si on veut poursuivre l'histoire, on pourrait ajouter : "lls étaient la joie de vivre du grand éléphant dictateur qui s'apaisait en les regardant faire leur belle roue ; ils étaient ce qui lui soufflait à l'oreille que sa vie ressemblait à celle d'un sultan des mille et une nuits. Ils entendaient tout, étaient au courant de tout, des affaires d'adultère, des détournements et ils survécurent même au bombardement de ce palais brazzavillois du dictateur en 1997 par les cocoyes de Pascal Lissouba lors du coup d'Etat qui le ramena au pouvoir avec l'aide des mercenaires angolais." Ils grandissaient en même temps que les Kiki,  Claudia, etc.

Aujourd'hui, les trois paons de monsieur Denis Sassou Nguesso sont morts et à la villa Cristal, la villa de Sassou à Mpila, on ne parle que de ça. Oh, les pauvres petits paons, de quoi sont-ils morts ?  Pourtant, ils avaient toutes les cacahuètes et toutes les graines qu'il leur fallait. Attendez, le chef, il nourrit bien plus de sept mille vaches, des tas de chèvres et de moutons, des autruches, des millions de poissons-chats, alors, ce n'est pas trois petits paons venus d'Inde ou de je ne sais où qu'il n'aurait pas pu nourrir ! Et avec ça, ils n'ont pas laissé des petits pour consoler le grand éléphant ! Ils sont tous morts comme s'ils l'avaient comploté, comme si ça n'était pas si naturel. En effet, et si c'était un assassinat de paons ? Un empoisonnement de pauvres petits oiseauxs ? Certains y voient un signe prémonitoire. Et si c'était autre chose ?

La vérité est que les paons sont des oiseaux très sensibles : ils n'ont pas pu supporter la souffrance trop grande du peuple qui les avait accueillis avec amour et sont morts de chagrin car ils ne comprenaient pas que leur maître soit devenu si méchant au point de laisser mourir des enfants de faim et de soif. Les paons ont entendu leur maître proférer des imprécations, des méchancetés du genre : "ils n'auront pas d'eau potable et vont mourir de soif dans le noir, déjà qu'ils n'ont rien à manger !" Les trois frères ont préféré sans aller tous ensemble car l'homme qui les avait enlevés de leur terre natale, cet hybride tiers éléphant, tiers cobra et tiers souris, est devenu un monstre qui tue tout un peuple...

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12 novembre 2012 1 12 /11 /novembre /2012 11:46

birdCOMMENTAIRE : IL EST BON ET GRATIFIANT DE VOIR QUE DE NOMBREUX AFRICAINS PARTAGENT LES IDEES DE L'UPIERAD. NOUS AVONS TOUJOURS ESTIME QUE LE FRANC CFA N'A PLUS AUCUNE RAISON D'ETRE ARRIME A L'EURO - CE QUI EST UNE CONTRADICTION FLAGRANTE A LA PRETENTION D'INDEPENDANCE DES EX-(TOUJOURS)COLONIES FRANCAISES. LE FRANC CFA APPARAIT MEME COMME UN FACTEUR DE BLOCAGE AU NIVEAU DU DEVELOPPEMENT DES PAYS QUI ONT CETTE MONNAIE EN COMMUN. IL FAUT DONC LE LIBERER DE SON SERVAGE VIS-A-VIS DE LA FRANCE ET DE L'EURO.

NOUS VOUS INVITONS DONC A SIGNER CETTE PETITION SUR LE SITE AD HOC DONT VOUS TROUVEREZ LE LIEN EN FIN D'ARTICLE. MERCI.

 

Pétition pour une monnaie africaine au service des économies et populations africaines en zone franc et ailleurs

Créé le 25 décembre 1945 pour consolider le joug colonial français, le franc des colonies françaises d'Afrique (CFA), devenu plus tard franc de la communauté financière africaine, par sa durabilité extrême et sa rigidité anachronique, est au centre de vives et ô combien légitimes critiques depuis plusieurs décennies. Instrument importé et imposé par la France, comptable en partie d'un non-développement chronique de sa zone d'influence, il prive les pays africains d'immenses ressources monétaires indispensables à leur développement économique et social. Simultanément, du fait de la libre transférabilité des capitaux et des réseaux au sein desquels il perdure, le franc CFA est bien un pilier de la Francafrique, vaste marché ayant pour vocation historique la prédation des richesses africaines au profit de l'ancienne puissance tutélaire. Longtemps il aura freiné la décolonisation économique en renforçant les effets d'une spécialisation productive dépassée assignant les pays africains au rôle exclusif de fournisseur de matières premières au marché mondial.

Alors que tous les pays et ensembles économiques du monde, notamment l'Europe, les Etats-Unis, la Chine et le Japon, en proie à la récurrence de crises systémiques brutales et aveugles du capitalisme mondialisé, sont engagés dans des politiques monétaires actives pour sortir leurs économies de la récession, la zone franc rajoute à la damnation géologique des matières premières, la tragédie monétaire du blocage des réserves des pays africains au Trésor public français.

Au nom d'une prétendue « garantie de convertibilité » de la monnaie en usage dans 14 pays, plus de 3000 milliards de francs CFA de la zone d'émission de la BCEAO étaient déposés auprès du Trésor français fin 2011, soit près de deux fois la richesse créée au Togo en 2010, plus de quatre fois l'ensemble des salaires et traitements versés par l'Etat ivoirien en 2011 ! Pour la zone d'émission de la BCEAC, les réserves logées au «Compte d'opérations» du Trésor public de l'ancienne puissance coloniale excédaient les 6 100 milliards de francs CFA, ce qui équivaut globalement à dix fois les salaires versés par la fonction publique camerounaise!

Les deux zones d'émission de la BCEAO et de la BCEAC totalisaient en 2011 près de 14000 milliards de francs CFA de réserves de change indisponibles pour les besoins des économies africaines. Ces détentions oisives représentent pour la BCEAO un taux de couverture de l'émission monétaire de 109 % contre 20% requis et 98,7% pour la BEAC. Notons que ces sommes surpassent ce qui est officiellement désigné par le vocable «aide publique au développement» de la France aux grands récipiendaires africains que sont la Côte d'Ivoire, le Cameroun, le Sénégal, le Congo, le Mali et le Burkina Faso réunis ! De quoi alimenter bien des interrogations...

Pour apprécier le coût exorbitant des contraintes liées au franc CFA et illustrer cette destruction massive de richesses en termes de financement des infrastructures, - une urgence quasi absolue- il faut garder à l'esprit par exemple les 40 milliards de coûts estimés du projet routier de désenclavement du Sahel, les 300 milliards de francs CFA indispensables à l'assainissement urbain de la ville de Cotonou menacée par les eaux ou les près de 50 milliards nécessaires à la construction du pont devant relier Kinshasa à Brazzaville.

La confiscation des réserves africaines arrachées au financement du développement et des activités locales confine donc à une forme de crime économique. Comme pour en témoigner, le président français, Monsieur François Hollande en visite à Dakar le 12 octobre 2012, n'affirmait-il pas : « [...] je suis convaincu que les pays de la zone franc doivent pouvoir assurer de manière active la gestion de leurs monnaies et mobiliser davantage leurs réserves pour la croissance et l'emploi» ? C'est l'occasion de relever que peu de responsables politiques africains de premier plan, dirigeants ou opposants, ont posé directement la question des réserves de change et plus généralement celle de la gestion monétaire scandaleuse de la Zone franc. Ce qui dénote le peu de souci que les dirigeants et élites se font au sujet du bien-être des peuples africains. Si les mécanismes de la Zone franc ont un évident tropisme néocolonial les excédents de réserves par rapport aux ratios exigés sont largement imputables aux décisions africaines incompréhensibles à l'aune des enjeux de développement économique et social.

Le bon sens et l'intérêt bien compris des Africains commandent donc, sans délai, de libérer les réserves de change bloquées à Paris, fruit du travail et des sueurs des Africains, aux fins d'investissements à long terme en vue de promouvoir le développement économique et social des pays africains afin d'améliorer les conditions de vie de leurs peuples.

La Zone franc et ses banques centrales, aujourd'hui cinquantenaires, incarnent un véritable anachronisme historique et économique. Voilà une zone monétaire née comme une variante coloniale du Franc français, qui survit à ce dernier désormais fondu dans l'euro. Voilà une monnaie qui, après avoir servi les desseins d'un empire colonial, prétend servir les destinées d'Etats indépendants. Voilà une monnaie utilisée par des pays économiquement faibles, appelés « pays les moins avancés ou pays pauvres très endettés », arrimée à l'une des monnaies les plus fortes du monde, pénalisant ainsi leurs exportations et subventionnant leurs importations, ce qui aboutit à creuser leur déficit commercial. Voilà une monnaie semi-coloniale utilisée par des pays « indépendants », affirmant l'objectif d'être à terme des « pays émergents » là où tous les pays dits émergents disposent d'une souveraineté monétaire totale, la Chine avec le yuan, l'Afrique du Sud avec le rand, le Brésil avec le real, la Corée du Sud avec le won et l'Inde avec la roupie. Que d'incohérences et que de misères générées !

Ajoutons à ces incohérences le panurgisme ou l'extraversion intellectuelle, qui fait des politiques des banques centrales de la zone franc des copies sans génie des orthodoxies libérales, que même les maîtres à penser de Washington, Paris ou Bruxelles ont abandonnées sur l'autel du pragmatisme et de l'impératif de relance économique. Malgré les piètres résultats d'une croissance atone, à peine positive une fois pris en compte l'accroissement démographique et l'inflation, rien ne parvient à changer les orientations fondamentales de la politique monétaire, pas plus l'expansion de la pauvreté que les écarts de développement explosifs avec d'autres parties du monde. Cette dimension de dépendance intellectuelle et culturelle du CFA rappelle l'enjeu de libération des modèles exogènes qui nourrit à juste titre depuis les années 60 la longue fronde des patriotes et alternatifs africains.

Enfin, la plupart des pays africains de la zone franc se sont déclarés favorables à la création d'une monnaie commune panafricaine dans le cadre de la construction de l'Etat fédéral africain. Il est impensable qu'un tel horizon, depuis longtemps plébiscité par les peuples africains à la suite de leurs leaders charismatiques et visionnaires, soit dégagé par une monnaie d'origine coloniale. C'est bien d'un système monétaire actif au service des économies locales et africaines, porté par des signes monétaires en phase avec les attentes socio-culturelles des utilisateurs que les économies africaines ont besoin. Un système monétaire adossé à une vision et une perspective endogènes rompant avec les vieux schémas extravertis.

Au vu de tout ce qui précède, les signataires de cette pétition exigent :

  • Le déblocage immédiat des réserves africaines, leur rapatriement et leur mobilisation dans le financement des économies africaines, dans un environnement transparent et démocratique à clarifier,
  • La fin de l'arrimage fixe et exclusif des monnaies de la zone franc à l'euro et l'instauration de contrôles sur la transférabilité des capitaux dans cette zone,
  • L'adoption d'une politique monétaire souveraine au service du développement économique et social des pays africains,
  • La levée immédiate des obstacles politiques à la création de la monnaie unique dans la CEDEAO, ou au sein d'autres dispositifs à envisager en Afrique centrale, comme étape majeure vers la création d'une monnaie continentale,
  • Le soutien au projet de l'Union africaine de créer des institutions de gouvernance économique et monétaire souveraines au service du continent.


Signez la pétition à cette adresse : http://www.zone-franc-libre.org/


                                                                      MERCI

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 18:00

 

      A l'heure où je dispose de 207 abonnés (actuellement 322), il me vient à l'idée de mettre en parallèle un texte qui éclaire ma vision de la voie démocratique qui sortirait l'Afrique de l'impasse de la démocratie imitée, texte écrit le 08/09/2010 et dont les idées ont été reprises en 2012 par Denis Sassou Nguesso. Quand vous aurez entendu l'homme qui dirige le destin du Congo, vous vous demanderez s'il n'a pas lu ce texte qui est l'un de mes textes les plus importants. Même l'allusion au Japon se trouve dans un autre de mes textes où je démontre que le progrès économique et le développement ne dépendent pas de la démocratie à l'occidentale puisque deux des premières puissances économiques mondiales n'étaient pas des démocraties (Chine, Japon) - encore que la démocratie à l'occidentale n'est pas du tout parfaite sur le plan du consensus total qui est la mesure de toute organisation et institution humaines qui se veut juste et consensuelle. Ceci montre que Denis Sassou Nguesso pourrait être un fidèle lecteur de Demain le Nouveau Congo-Brazzaville...

Le texte publié le 08 septembre 2010 sans la moindre retouche :

 

ESSAI : OBSERVATIONS ET PROPOSITIONS SUR UNE REFORME PERTINENTE    DES INSTITUTIONS CONGOLAISES (REPUBLIQUE DU CONGO) OU DE LA TRADI-REPUBLIQUE

 

                                                 INTRODUCTION

Une institution se présente comme un organe collectif, consensuel, normatif ou non, inscrit dans la légalité et l’inconscient collectif dont le but est de représenter le Tout ou des parties du Tout dans la prise de décision, la résolution des problèmes collectifs, la gestion ou la représentation du Tout face à d’autres entités. Une institution peut être codifiée dans l’écrit ou non, coulée dans le béton ou non. Elle est normalement le fruit de l’évolution naturelle des peuples mais il arrive qu’elle soit imposée et qu’elle finisse par déterminer la PERSONNALITE COLLECTIVE ou SOCIETE – sans toujours réussir à chasser le fond identitaire précédent mais toujours de façon hégémonique de sorte qu’elle influe sur la culture elle-même.

Il n’est pas d’institutions universelles seulement des besoins humains universels comme la liberté (expression, mouvement, action, pensée, sentir), la santé, la nourriture, l’énergie, l’éducation, le travail, l’amour, l’habitat, la vestimentation, l’identité (généalogie+culture+société).

Les institutions naissent de la vie commune et de la nécessité des groupes humains à définir des règles de vie commune et de la façon dont on peut amener l’individu à s’y plier – soit par la culture, soit par la contrainte juridique, soit par la force (domination, colonisation, aliénation, etc.)

Dans l’absolu, les institutions sont idéalisées mais dans la réalité, elles doivent être animées par des hommes qui ne sont pas parfaits et c’est à la société, au TOUT SOCIAL d’établir un rapport de force qui amène les représentants institutionnels à rester dans les objectifs prédéfinis.

Les institutions ne sont pas éternelles. Elles naissent et meurent ; seuls les besoins et les nécessités dialectiques demeurent. L’essentiel d’une institution est de parvenir à rester dans le giron du consensus collectif. On peut améliorer les institutions et l’histoire des hommes nous le démontre car le « démos grec » n’est pas le peuple d’aujourd’hui car TOUS NE VOTAIENT PAS DANS LA GRECE ANTIQUE, LE DEMOS D’HIER N’ETANT PAS LE PEUPLE D’AUJOURD’HUI MAIS UNE ELITE SOCIALE DOMINANTE.

Le gros problème des institutions est double : d’abord le fait qu’elles sont définies par une élite sociale sous la pression populaire ou non mais toujours par nécessité et enfin le fait qu’elles peuvent être dominées par des forces mentales ou physiques qui en imposent de sorte que le consensuel ne soit plus leur ligne d’équilibre.

On peut dire que les institutions fonctionnent bien quand la société est harmonieuse et que l’individu s’y épanouit bien et qu’elles ne retournent pas leur puissance déléguée contre le peuple qui les a mises en place ou acceptées.

On notera que le TOUT (SOCIETE) est en soi une institution qui peut revêtir une forme qui déterminera les autres institutions (république, royauté, principauté, dictature, démocratie ou une combinaison de telle ou telle forme avec une autre ou plusieurs). Le TOUT sociétal peut se développer de façon naturelle ou non et nous remarquons que les sociétés qui s’établissent naturellement sont harmonieuses. Le TOUT est rarement homogène mais TOUTES LES PARTIES se reconnaissent dans le TOUT et ses règles tout en tenant à leurs spécificités.

Dans le cas du CONGO, nous pouvons constater que c’est un TOUT issu de l’hégémonie impériale française qui a considéré un ensemble délimité arbitrairement lors du partage colonial comme une de ses colonies qui deviendra ensuite une république – sans que le peuple n’ait son mot à dire. On peut même dire que cet ensemble a fonctionné sous la contrainte coloniale plus harmonieusement qu’après le départ des Français et la proclamation des indépendances. La question est de savoir si la forme actuelle de nos institutions est compatible avec nos intériorités identitaires ou non étant donné que nos institutions ne fonctionnent pas harmonieusement car le consensus et/ou la recherche du consensus n’en sont pas les bases relationnelles. Quelle est la pertinence de nos institutions ? Sont-elles biaisées ou ne fonctionnent-elles pas parce qu’elles ne correspondent pas à notre moi profond (kimuntu défini comme une personnalité bantoue hautement morale et respectueuse de l’autre et de la vie) ? Pourquoi avant l’arrivée des Blancs nos sociétés étaient harmonieuses et qu’il y faisait bon vivre ? Quelles sont les contradictions qui en expliquent le dysfonctionnement et comment y remédier ? Quelles institutions pour un Congo harmonieux ? Si la réforme semble nécessaire, sur quelles bases doit-on l’opérer ? Telles sont les interrogations auxquelles nous devons répondre de façon circonspecte.

Nous allons d’abord étudier les caractéristiques des sociétés traditionnelles à travers leurs institutions et rechercher ce qui fait qu’elles étaient harmonieuses et semblaient flotter hors du temps de façon immuable. Ensuite nous étudierons les changements et la façon dont ils ont affecté la personnalité et nos institutions pour ensuite proposer des solutions qui somme toute seront évidemment discutables. Il s’agit ici d’un essai et cela signifie que nous sommes hautement conscients de la difficulté de la tâche qui devrait être un travail collectif.

 

CARACTERISTIQUES DES SOCIETES TRADITIONNELLES ET DE LEURS INSTITUTIONS ORIGINELLES

 

Il existe un noyau institutionnel dans les sociétés traditionnelles des peuples bantous en général et des peuples du Congo en particulier : ce sont des sociétés à institutions non formalisées de caractère traditionnel inscrites dans l’oralité comme mode de transmission et d’exécution dans le consensus ritualisé, des institutions non marchandes car la notion de profit n’existe pas et l’exploitation de l’homme par l’homme n’est même pas envisageable.

Dans une telle société, la monnaie n’est pas une nécessité puisque le troc suffit et en général, les individus possèdent à peu près les mêmes connaissances et le mode de production rustique est à la portée de tous. Ce sont des sociétés où la police et l’armée n’existent pas car le kimuntu fait en sorte que le crime y est minime et, le respect de l’homme ou de l'être humain, l’ancêtre des droits de l’homme aidant, la vie sociale dans les sociétés tribales est harmonieuse, solidaire, le groupe primant sur l’individu.

La société traditionnelle a ceci d’extraordinaire : elle force la liberté de la pensée individuelle à définir un comportement totalement axé sur l’acceptation par le consensus de TOUS – de sorte qu’il y a très peu de contrôle de l’individu par le groupe car la déviance y est moindre.

Une société est une entité collective composite et chaque MOI est histoire soluble dans la grande HISTOIRE collective, c’est-à-dire, un condensé du passé généalogique du groupe, du présent et de l’avenir qui essaient ensemble de s’intemporaliser autour d’un commun dénominateur intangible. Toute entité collective est NOUS et un NOUS peut être un ensemble de VOUS qui doivent se supporter pour vivre ensemble comme à l’époque de la colonisation où des individus issus d’ethnies diverses furent obligés à vivre ensemble. Une entité collective créée de façon brutale est un ensemble de VOUS qui doivent créer une mémoire commune et le drame des sociétés coloniales est de manquer de mémoire collective, de passé commun, de sorte que la république du Congo aura un grand déficit de mémoire collective face aux ethnies. Face à un déficit de mémoire, c’est-à-dire, une faiblesse identitaire collective, il faut de puissants principes de consensus et c’est à ce niveau que pèche la république. Nos principes sont faibles car on constate que le recours à la force par le truchement de la justice pour y annuler la déviance n’existe pas pour la classe dominante.

Les sociétés traditionnelles sont définies comme traditionnelles par leur oralité et par l’absence du Droit écrit remplacé par la tradition ou la force de l’habitude de l’histoire. Le Droit canon est de la force physique cristallisée en force mentale gravée dans des symboles scripturaires. Il n’est donc pas étonnant que l’échec de la coercition mentale amène le Droit à sévir sous sa véritable nature : la force physique (armée, police, gendarmerie, etc.).  Le Droit est né dans des sociétés fortement militarisées qui ont un recours constant à la force physique. Or, celles-ci ne peuvent contrôler des foules énormes ; elles sont donc obligées de prendre une forme mentale visualisable à l’extérieur par le Droit.

Les sociétés où la force physique n’existe pas comme expression de contrainte ne ressentent pas la nécessité de créer un Droit et fonctionnent simplement sous le mode du consensus total. Le consensus total est une forme de démocratie, elle peut même être considérée comme la matrice même de cette dernière car la démocratie n’est que le consensus total obtenu en transformant le consensus partiel le plus grand en consensus de tous, c’est-à-dire, en consensus total. Nous venons d’ouvrir un champ qui devrait intéresser les chercheurs en définissant la matrice du processus démocratique : le processus de création du consensus total. Or, la tradition est le mode de consensus total collectif qui ne souffre d’aucune contestation, d’aucune injustice car ce n’est pas un consensus obtenu par la force ou un consensus visant à produire une inégalité sociale. La tradition n’est pas le fruit d’une pensée dominante issue d’une classe dominante mais la capitalisation d’une expérience humaine positive transmissible culturellement. C’est là que se trouve l’or du kimuntu et je me demande combien comprendront véritablement la portée de ce texte car il ouvre un champ nouveau qui permet de comprendre que la dictature est refus du consensus et nous Africains, avons tiré cette façon de faire du Droit colonial qui s’est imposé à nous de façon arbitraire sous le mode de la domination. Ce processus qui contient les germes de toute démocratie tracé, il nous reviendra de proposer comment il nous est possible de revenir à un mode de consensus total qui pourrait être l’invention d’une démocratie originale.

 

                         LE PROBLEME DE LA SOCIETE CONGOLAISE

Nous avons du mal à passer d’entités à consensus global (tradition) à un autre mode de gouvernance qui est le consensus partiel généralisé avec intérêt de tous (démocratie). Contrairement à ce que l’on pense, si vous m’avez bien compris, vous vous rendez compte que la tradition est supérieure à la démocratie comme le Tout est supérieur à la partie car ce qui s’applique dans une démocratie c’est le choix de la plus grande minorité sur tous – de sorte que la démocratie est elle-même la dictature du plus grand nombre, la tradition ne pouvant être une dictature qu’elle ne générera pas car elle est la capitalisation d’une pensée globale non élective. En effet, l’élection ne produit le consensus que par une aliénation de la liberté de la plus petite minorité face à la plus grande. Pour illustrer ce que nous considérons comme la première théorie universelle du consensus en tant que processus, nous dirons que c’est ce second processus de consensus (démocratie) qui amena Adolf Hitler au pinacle du pouvoir en Allemagne, de sorte que la folie posséda un pays pour écrire une tragédie mondiale. En effet, si le plus grand nombre est dans l’erreur et qu’il obtient le triomphe de l’erreur par le vote, c’est l’erreur que suivra le TOUT SOCIAL. C’est la première fois, qu’un penseur produit une théorie qui contient tous les processus qui sont à la base des modes de gouvernance.

 

       PROPOSITIONS DE REFORME DES INSTITUTIONS CONGOLAISES

Si nous résumions notre pensée, nous l’exprimerions de la sorte : il nous faut inventer un nouveau mode de gouvernance : la république consensuelle ou la « TRADI-REPUBLIQUE ». La première exigence d’un tel projet consiste d’abord  à réinventer la force physique, à la tourner exclusivement vers l’extérieur ou vers la contenance de la déviance intérieure de la société congolaise.

Il nous faut remettre une sorte de « tradition » au cœur de la république. On ne peut encore s’inspirer du modèle de la votation suisse qui n’a pas d’armée ; ce qui confirme ma théorie mais simplement une police mais on peut dans une première phase modifier les corrélations entre l’exécutif, le juridique, l’administratif, le financier et le coercitif. Comment ? En assignant à l’armée la seule tâche de défendre les frontières et de s’y installer pour garder les contours de la nation. En faisant de la présidence de la république un simple poste symbolique et en mettant en scène un Conseil Constitutionnel Ethnique qui regrouperait tous les sages de toutes les tribus pour symboliser l’unité nationale en modifiant la Constitution – de sorte que le consensus global soit le seul mode de fonctionnement de ce Conseil qui en référerait à la démocratie en seconde instance, le consensus n’ayant pas été trouvé en son sein. Il faudra un Comité AD HOC de mise en place de la nouvelle Constitution qui permettrait au Conseil Constitutionnel Ethnique National de voir le jour.

Nos sociétés modernes sont en fait des guerres de consensus ethniques différents – en Europe, l’ethnie étant remplacée par le « parti politique » ou consensus par la vision sociale globale ou identitaire. Denis Sassou Nguesso n’a-t-il pas dit : « Donnez-moi vos fils et vos filles pour que je garde le pouvoir au nord » ? Il faut éviter la possibilité qu’une ethnie prenne le pas sur l’autre en refondant l’armée qui serait une armée frontalière car elle vivrait en gros aux frontières – de sorte que le retour d’un militaire dans la cité correspond à la fin de son service militaire. On pourrait envisager l’existence d’un Etat mais simplement comme organe de contrôle, le pouvoir étant collectivement détenu par le Conseil Constitutionnel Ethnique. En effet, seule la tradition est un véritable pouvoir démocratique car elle est exercée collectivement pour l’intérêt de la collectivité ou du TOUT SOCIAL. On confierait l’élaboration de projets économiques  à un groupe d’experts qui soumettraient leurs propositions au Conseil Constitutionnel National Ethnique qui prendrait ses décisions à la majorité absolue, le cas échéant étant résolu par le vote. Dans une telle société, la décentralisation est une condition nécessaire ; ce qui nous amène à repenser l’urbanisation en mettant en place non plus des grands ensembles humains mais des cités à taille intelligente.

La tradition est une sorte de pouvoir détenu par tous car n’importe qui peut l’appliquer ou l'exercer sans craindre de blesser son prochain. Ce consensus traditionnel était notre spécificité ; nous proposons d’y retourner – de sorte à réussir le pari des anciens, la vie idéale de nos ancêtres où nul n’oppressait personne. C’est une théorie complexe à mettre en place au vu de la déstructuration de nos sociétés par le processus colonial et capitaliste issu de l’occident mais si on y réfléchit bien, on trouvera dans cette réflexion les germes d’un développement qui ressuscitera notre kimuntu-bomoto. Ce n’est pas le lieu d’un tel développement intellectuel complexe : il ne m’a été demandé qu’un texte liminaire de quatre pages.

Le développement n’est pas un fatras, une accumulation de richesses entre les mains de quelques-uns qui imposent un consensus factice à tous en usant de manipulations médiatiques, juridiques et en usant de la contrainte quand leur cause se heurte à une résistance. Le Boutan est à lui tout seul un mode de gouvernance curieux mais on s’y sent bien et je pense que c’est là le but et le sens de la vie en commun : que chacun s’y sente bien. La démocratie occidentale n’est pas parfaite et nous ne pensons pas qu’elle est le meilleur mode de gouvernance comme nous l’avons démontré par le biais de la logique. Cependant, ceci est une vision radicalement originale d’un esprit qui s’est totalement déconnecté des pesanteurs idéologiques du monde moderne et de ses schèmes de pensée. Il n’est nullement question d’en faire la pensée dominante dans un monde totalement connecté mais n’avons-nous pas le droit de revendiquer notre ORIGINALITE ? Le droit à l’originalité pour résoudre tous les problèmes que nous avons eus pendant 50 ans que nous n’aurons jamais eus si le Congo était une tradi-république, la première du monde car la « tradi-république » est supérieure à tout autre type de société.

Il s’agit d’une vue originale qui pourrait paraître d’une intelligence un peu difficile mais nous savons que ce consensus dont il est question ici n’exclut pas la différence mais toujours dans l’intérêt de tous de sorte à ressusciter ce mode de gouvernance extraordinaire de nos ancêtres dans lequel le groupe était supérieur à l’individu qui avait le devoir moral de s’y fondre sans se décomposer ou désintégrer sa personnalité.

 

                                             LION DE MAKANDA

 

A présent, la vidéo des voeux de monsieur Denis Sassou Nguesso dans laquelle il parle du dialogue social, d'autres thèmes et de la possibilité que la tradition soit une source de démocratie. En disant cela, il s'agit surtout de réfléchir sur sa mise en oeuvre...

 

 

 

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11 novembre 2012 7 11 /11 /novembre /2012 17:25

 



 

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 23:36


AFRIQUE-NOUVELLE_couverture-Kiki.jpgLa propagande mensongère de Denis Christel Sassou Nguesso : tel père tel fils

 
Avant de lire le document ci-après que nous avons extrait des colonnes du mensuel Afrique Nouvelle, il sied de préciser que le jeune qui est présenté comme étant sérieux, intelligent et humaniste est, à 38 ans, milliardaire avec l'argent volé dans les caisses du Congo. Ce jeune homme n'a jamais travaillé nulle part. Il jouit de la position de son père qui n'est jamais arrivé au pouvoir par les urnes. La violence, le crime sont leurs seules doctrine et philosophie de gouvernement.

Le Congo-Brazzaville regorge de charniers connus et non encore répertoriés à ce jour. Qui parle du charnier de Mbanza-Ndounga? Qui le sait ? Pas nombreux. Voyez-vous, il suffit de quelques millions volés dans les caisses du Congo pour se permettre d'acheter la Une de n'importe quel support médiatique. Mais cette propagande nauséabonde et indigne, pour essayer de redorer son image ternie par celle de son père, n'est pas de nature à arranger les choses. Christel Sassou dit "KIKI" n'arrivera jamais au pouvoir au Congo et ne succédera jamais à son père par les urnes. Comme son père qui excelle dans le crime tous azimuts, Denis Christel Sassou ne pourra que s'en remettre aux Forces Armées Claniques de son père.

Comme son père, il sera obligé d'enjamber des dizaines voire des centaines de milliers de cadavres de Congolais pour arriver au pouvoir, succéder à son père. Déjà, tous les Congolais qui ne sont pas d'origine Mbochi sont petit à petit éjectés de cette institution (Armée) qui est devenue une propriété privée et clanique, de même que la police, la gendarmerie, les douanes, etc. Il fera d'abord un coup d'Etat armé et sanglant et ensuite, il organisera des pseudo-élections.

Milliardaire, oui Denis Christel Sassou l'est devenu en vendant du pétrole volé, non déclaré et en piquant dans les caisses du Congo comme tous les Mbochis du clan au pouvoir et du pouvoir. Ce n'est pas pour rien que FORBES est allé lancer son Journal à Brazzaville. Tant mieux ! Ce qui fera de FORBES une organisation de receleurs où se côtoieront des prédateurs de type Sassou Nguesso et tous les membres de son clan. FORBES aura dans ses listes et registres des VOLEURS, des PILLEURS, des PIRANHAS, des VAUTOURS et DES CHAROGNARDS. C'est pourquoi nous disons et attirons l'attention des lecteurs et des responsables de FORBES que l'image présentée de DENIS CHRISTEL SASSOU NGUESSO dit "KIKI" n'est pas celle qui lui conviendrait. C'est du simple maquillage.

Enfin, nous espérons que la France ne mettra pas sous les coudes ou dans les tiroirs les dossiers des Biens Mal Acquis (BMA). Dans notre lutte contre la corruption et le pillage de nos richesses par des gens de moralité peu recommandable, nous invitons tous les Francs-Maçons de France qui en seraient tentés, au nom de la solidarité fraternelle, de ne pas prêter main forte au clan SASSOU NGUESSO dans le règlement de ce dossier des BMA. Aucun citoyen français n'accepterait cela. Alors, aidez-nous à régler ce problème. Pour comprendre comment Sassou Nguesso (père) est arrivé et/ou revenu au pouvoir avant et en 1997, nous vous renvoyons à un livre écrit par un Français, M. Jean-François PROBST : "Chirac, mon ami de trente ans", Denoël, Paris, pp.151-159.

Bonne lecture !

JECMAUS

 


Source : http://blogs.mediapart.fr/blog/jecmaus/081112/congo-brazzaville-la-propagande-mensongere-de-denis-christel-sassou-nguesso

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 00:18

STRATEGI_SASSOU_2016.jpg

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10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 00:10

Le titre de l'article veut tout dire : nous n'en dirons pas plus que ce petit texte trouvé dans une revue très célèbre qui vous permettra de vous faire votre propre opinion. La mienne est : "LA JUSTICE FRANCAISE ABOIT, LES BIENS MAL ACQUIS CONTINUENT"...

 

BIENS_MAL_ACQUIS.jpg

 

Par ailleurs, les BMA ne sont pas requinqués qu'au Congo où la fièvre de la pierre a repris son petit bonhomme de chemin en France : en Guinée Equatoriale, le pouvoir des Obiang Nguéma passe en mode attaque et fait des procès tous azimuts aux médias français, et la justice française semble se montrer plus prompte à traiter les plaintes du clan Obiang qu'à instruire et juger l'affaire des Biens Mal Acquis pourtant plus ancienne. Allez comprendre ! Comme qui dirait : les mystères de la justice sont aussi étranges que les mystères de la politique, mystères bien entretenus par le grand gourou maître INTERET...

Guinée Plainte 1

Guinee_Plainte_2.jpg

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9 novembre 2012 5 09 /11 /novembre /2012 23:22

Un pays décadent sans véritable autorité -  toute vraie autorité étant hautement morale et remplie de sagesse - finit par se rompre et se corrompre car seuls les instincts faibles et bas de l'homme sont sublimés et encouragés : vol, avarice, cupidité, absence de scrupules, folie meurtrière, haine du prochain, bref, le règne des antivaleurs. Faire semblant de croire que l'on va résoudre les problèmes du peuple quand on en est la cause première est ignominie, outrage, mensonge. Dans ce cas, la parole politique tout comme le silence politique sont mensonge. Quand l'homme rompt avec ses entités supérieures, son ka, son ba, son âme, son kimuntu, etc, il n'est que pur égoïsme et ne pense qu'à lui, qu'à ce qui lui est proche, à ce qui lui témoigne de l'obéissance aveugle, de la dévotion jusqu'à la cécité totale.

François Ibovi sait-il que la santé  est un équilibre somatique et spirituel qui résume tous les facteurs environnementaux, sociaux, politiques, économiques pesant sur la réalité ontologique humaine ? Il est évident que la qualité de l'eau, de l'air, de la nourriture, de la société même joue sur la santé et il n'est pas étonnant que dans le Kouilou une eau souillée rende malade. Le ministre de la santé (comprenez de la maladie) ne peut rien si les autres facteurs ne sont pas modifiés pour tendre vers un équilibre et non un déséquilibre qui est pathos, maladie.

La santé est un phénomène social total. C'est la société congolaise qui souffre, qui geint, c'est le tsi qui est malade ; il ne faut pas soigner le pied quand la tête est malade. François Ibovi revient au sommet de l'ignominie pour avoir courbé l'échine devant Denis Christel Sassou Nguesso à qui il a laissé le fauteuil de député d'Oyo mais nous savons qu'il ne pourra pas résoudre les problèmes de la santé car il n'a pas prise sur les facteurs qui desservent le peuple et qui le tuent. La maladie est cause et non syndrome ou effet : on ne peut apporter la santé au peuple sans lui apporter de l'eau potable et l'eau va de pair avec l'électricité, sans l'emploi, sans l'éducation nécessaire, sans demander aux torchères de TOTAL d'arrêter de polluer l'air, l'eau et les sols, sans réduire le coût de la vie qui est à l'inverse du niveau d'autosuffisance alimentaire. Et soigner la plaie en la rinçant juste à l'alcool (si on en trouve encore dans nos hôpitaux) n'est pas combattre le virus ou le microbe qui est cause de la nécrose.

Il en est de même des inquiétudes du ministre Basile Ikouébé qui n'arrêteront pas le trafic des passeports diplomatiques - surtout qu'on ne trouve plus de passeports ordinaires. Nous connaissons même des Congolais qui sont bloqués au Congo parce qu'ils n'ont pas de passeports et ne peuvent embarquer dans des avions pour l'Europe avec des simples laisser-passer.

Si on cultive la vermine, l'immoralité, tout finit par devenir vermine, purulant, antivaleur, bref, le Congo est à l'image du MAL qui l'asphyxie et le suce et qui tant à répandre la morbidité politique partout, voire à l'exporter. Rien n'a plus d'importance, rien n'a de racine qui plonge au-delà des pesanteurs de l'argent. Tout devient vite putride et nauséabond car LE MAL REPRODUIT LE MAL EN LE MULTIPLIANT A LA VITESSE DE L'IMMORALITE ET CETTE MALADIE AU NIVEAU D'UN PEUPLE S'APPELLE DECADENCE...

Trafics_passeports.jpg

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8 novembre 2012 4 08 /11 /novembre /2012 14:04

COMMENTAIRE : Nous faisons partie de ceux qui pourfendent la justice congolaise au sommet de laquelle trône le ministre de l’injustice en la personne d’Aimé Emmanuel NYoka, l’oncle du grand éléphant qui lui a inoculé toute sa capacité de mordre sans scrupule et si nous nous trouvions au Congo, il est évident que le pouvoir nous montrerait ses crocs envenimés comme un appel au silence. NYoka a besoin d’incisives ; il s’appuie sur le procureur de la république ESSAMY-NGATSE et le doyen des juges d’instruction OKO NGAKALA, deux vipères qui s’acharnent sur une proie qu’on leur a livrée en la personne du colonel Marcel TSOUROU.

Nous sommes de ceux qui ne supportent pas l’injustice et cela n’a rien à voir avec le fait d’apprécier telle ou telle personne. La justice ne fait pas acception de personne.

Nous publions ici le texte d’un compatriote menacé par les sbires du système ophidien congolais parce qu’il a osé montrer dans l’affaire TSOUROU ce qui ressemble fort trop à un coup monté avec bouc émissaire choisi à l’avance. En effet, nous n’arrêtons de vous le dire, le drame du 4 mars 2012 est un complot dont les desseins finiront par être connus.

Il est évident que cette situation relève d'une violation de la liberté d'expression que toute dictature veut absolument étouffer pour ne pas voir ses crimes étalés sur la place publique...

 

Par Sébastien Patrick DZEBA (Directeur Général du Journal La griffe)


Ce n’est pas la première fois que le DG du journal La griffe est menacé. Après avoir écrit un article sur les problèmes réels qui minaient l’arrivée du Pasteur NTUMI à Brazzaville, en demandant au Président de la République de dissoudre le comité de suivi et le comité ad hoc dans le but de mettre en place une équipe restreinte de 15 personnes pour regarder minutieusement les accords de paix signés entre le CNR et le pouvoir de Brazzaville parce que les hommes du pouvoir avaient fait du "problème NTUMI" leur fond de commerce, des coups de fils anonymes accompagnés des menaces de mort avaient inondé mon téléphone.


Aujourd’hui, c’est encore une autre affaire qui les fait trémousser. Après avoir publié un article sur la base de la correspondance du procureur de la République ESSAMY-NGATSE en réponse à la lettre du patron de la DGST, le Colonel Philippe OBARA, demandant au procureur la permission de perquisitionner les domiciles du Colonel Marcel NTSOUROU, des coups de fil des gens se proclamant de la DGST ont inondé mon téléphone.
Le premier à résonner est celui d’un certain IKAMA. Ce dernier a eu le courage de dire qu’il évoluerait à la Direction Générale de la Sécurité du Territoriale (DGST) donc chez le colonel Philippe OBARA. Piqué je ne sais pas quelle mouche, cet homme m’a téléphoné juste pour me dire : " jouez bien au relai local en publiant des balivernes dans votre journal. Le jour où nous vous aurons, vous regretterez votre rôle... "


Un autre (sans nom) se disant agent des douanes, n’a pas gardé sa langue dans la poche en disant : "...Continuez de jouer le jeu de NTSOUROU. C’est tout ce que je peux dire pour le moment, merci...".


Un autre se prénommant Gabin, a percé l’abcès en disant. "Cher frère, rectifiez votre journalisme si vous voulez vivre longtemps sur cette terre. L’affaire NTSOUROU peut vous conduire à Itatolo (cimetière de la ville de Brazzaville). Devant le canon de fusil, vous allez comprendre que votre métier conduit parfois à la mort. Tache donc de ne plus écrire sur ce sujet si tu veux vivre... Sinon tu verras comment nous allons vous écraser".


Sans commentaires, voilà ce que j’endure pour avoir publié la lettre du procureur ESSAMY-NGATSE adressée au colonel Philippe OBARA.


Voici le texte qui pose problème à ces policiers de la DGST qui veulent me faire la peau


Explosion du dépôt d’armes et de munitions de Mpila
La vérité qui dévoile le complot contre Marcel NTSOUROU.
Le Colonel OBARA et le Procureur de la République ESSAMY-NGATSE indexés. Un dossier détenu par le collectif de la défense risque de remettre toute la procédure judiciaire en cause. La famille du Colonel Marcel NTSOUROU menace de porter plainte contre le colonel OBARA et le procureur ESSAMY-NGATSE.


L’explosion du dépôt d’armes et de munitions de Mpila survenue le 4 mars dernier ne cesse d’interpeller la conscience de certains observateurs au regard des révélations troublantes qui s’ajoutent chaque jour.


Malgré la synthèse de l’enquête dressée par Jacques LANDRY (cet ex-policier québécois dépêché par l’Etat Congolais pour faire la lumière sur ce drame de Mpila) dans le journal de Montréal, la date du procès des présumés innocents n’est toujours pas connue. Les hommes interpellés et écroués à la maison d’arrêt de Brazzaville totalisent jour pour jour plus de cinq mois de détention. Le juge d’instruction continue à entendre des suspects de cette affaire comme si l’enquête n’était jamais bouclée.
Mais, plus  l’affaire tire en longueur, plus  des révélations fracassantes arrivent au galop. Une lettre saisie par le collectif de la défense, révèle une preuve irréfutable du "complot" ourdi contre le colonel Marcel NTSOUROU.


En effet, cette lettre "accusé de réception" référenciée n°100/CNS/BG/CE du procureur de la République était relative à la demande d’une autorisation d’un mandat de perquisition demandé par le Colonel OBARA, patron de la surveillance du territoire et président de la commission d’enquête.
Dans cette lettre, signée le 2 mars 2012, le Procureur de la République ESSAMY-NGATSE autorisait le Colonel OBARA de perquisitionner aux domiciles du Colonel Marcel NTSOUROU qui, selon les avocats de la défense, "n’avait commis aucune infraction et ne faisait l’objet d’aucune quelconque poursuite judiciaire".


Dans cette correspondance, le procureur de la République écrivait : "conformément aux dispositions des articles 40 et suivants du code de procédure pénal, au cas où la nature du crime est telle que la preuve en puisse être acquise par la saisie des papiers, documents ou autres objets en la possession du Colonel Marcel NTSOUROU qui paraît avoir participé au crime ou détenir des pièces ou objets relatifs aux faits incriminés, vous aurez le droit de vous transporter sans désemparer à ses domiciles pour y procéder à une perquisition dont vous dresserez procès-verbal... (...) Je tiens à ce que les dispositions légales soient scrupuleusement respectées... (...) Le procès-verbal de ces opérations est signé par les personnes visées à l’article 40 du code de procédure pénale. Les perquisitions et les visites domiciliaires ne peuvent être commencées avant 5 heures et après 19 heures".


Ce qui laisse réfléchir les avocats de la défense c’est que cette correspondance du Procureur ESSAMY-NGATSE émise le 2 mars 2012 donnait le droit de perquisition à une commission d’enquête qui n’existait pas puisque officiellement la commission d’enquête fut mise en place après l’explosion du 4 mars 2012 pour faire la lumière sur ce drame.


De ce qui précède, le collectif des avocats s’interroge sur la nature réelle de cette commission d’enquête mise en amont de l’explosion du 4 mars "si ce n’est une commission de comploteurs contre le Colonel Marcel NTSOUROU". Sinon, pour quel but, cette commission d’enquête était-elle montée avant les événements du 4 mars ; événements qui pourtant n’étaient jamais prévus et événements pour lesquels le Colonel Marcel NTSOUROU est, semble t-il, en prison ?


Peut-on dire que cette commission est la cuisine conceptrice du complot pour lequel le Colonel Marcel NTSOUROU endure ? Sinon, quels étaient donc le rôle, les tenants et les aboutissants de cette commission d’enquête avant les événements du 4 mars ?


Selon ces avocats, le Colonel OBARA demandait un mandat de perquisition au procureur de la République alors que juridiquement, en sa qualité d’officier supérieur, il ne pouvait l’exiger au procureur de la République qui, non plus n’a pas le droit de délivrer un tel mandat puisque n’existant pas dans le code de procédure pénale. Il sied de signaler que la délivrance des commissions rogatoires émane du juge d’instruction. Et, un OPJ (Officier de Police Judiciaire) n’a pas besoin d’une autorisation d’autant plus que celle-ci est la suite logique chaque fois qu’il y a flagrant délit.


Pour la clarté des faits, il est donc indécent que le Colonel Marcel NTSOUROU soit impliqué pour les événements du 4 mars si et seulement si les faits pour lesquels il est écroué à la maison d’arrêt de Brazzaville relèvent d’un mandat de perquisition daté du 2 mars, c’est-à-dire, de deux jours avant le drame.


A moins que les personnes impliquées dans cette affaire le citaient nommément comme commanditaire ou complice. Mais, là aussi il y a problème puisque selon les avocats de la défense, aucune des personnes en prison ne cite le nom de NTSOUROU dans tout le dossier.


Que reprochait-on au colonel pour demander cette perquisition avant le 4 mars ?


Pire encore, malgré l’autorisation accordée le 2 mars 2012, la perquisition aux domiciles du Colonel Marcel NTSOUROU ne sera exécutée que le 3 avril 2012, c’est-à-dire, un mois après la demande, et après l’arrestation du Colonel Marcel NTSOUROU, le 30 mars 2012.


Sinon, pourquoi donc avoir demandé une autorisation de perquisition le 2 mars et attendu l’évènement dramatique de Mpila pour arrêter le Colonel Marcel NTSOUROU un mois après ? S’interrogent ses avocats.


"En signant ce document avec la mention CONFIDENTIEL, (Alors qu’il n’a pas lieu d’être confidentiel) le Procureur de la République n’avait-il pas un agenda caché sous cette autorisation qui, officiellement n’avait pas sa raison d’être eu égard au Colonel Marcel NTSOUROU qui vaquait librement à ses occupations ?", disent-ils.


Pour ces avocats, le complot ourdi contre le Colonel Marcel NTSOUROU se résume sur cette mention "CONFIDENTIEL" encore que tout OPJ requis par commission rogatoire d’avoir à perquisitionner se doit de montrer celle-ci à l’auteur de l’infraction chez qui doit s’opérer la perquisition.


Dans un autre son de cloche, il ressort que la perquisition réalisée aux domiciles du Colonel NTSOUROU n’avait donné que la saisie de quelques  armes et de la contrefaçon des billets de banque. Ces objets étaient-ils vraiment à l’origine de cette explosion de Mpila ?


Plus flagrant encore, l’incarcération de Marcel NTSOUROU n’a pas, semble-t-il, de plainte avec constitution de partie civile ni d’antécédents judiciaires sous forme d’enquête de crime flagrant ou d’ouverture d’information contre X.


De ce qui précède, il ressort des couloirs du Tribunal de Brazzaville que la famille NTSOUROU est confiante que leur parent est innocent au regard des preuves qui alimentent chaque jours ce dossier et elle promet de porter plainte contre le procureur de la République ESSAMY-NGATSE et le Colonel OBARA...
Peut-on dire que le complot contre Marcel NTSOUROU serait fomenté par cette commission d’enquête dirigée par le Colonel OBARA avec ramification au Palais de justice sous le procureur ESSAMY-NGATSE ?


Qu’à cela ne tienne, le complot contre le Colonel Marcel NTSOUROU ne date pas d’aujourd’hui. Dans un montage ficelé de toutes pièces, le Colonel NTSOUROU a fait l’objet d’une accusation pour tentative d’assassinat à Pointe-Noire contre OKO-NGAKALA, Doyen des Juges du Tribunal de Grande Instance de Brazzaville. Mais après la vérification des faits, il n’en était jamais ainsi.
(Lire l’Extrait de la SOMMATION INTERPELLATION signée de Maître POPA-OSSIBI, l’huissier page 7).


Comme on peut le constater, beaucoup de révélations fusent de partout sur le dossier du 4 mars. Certains soutiennent la thèse d’un coup d’Etat manqué contre le Président Denis SASSOU NGUESSO, d’autres parlent d’une certaine négligence au sommet de l’Etat, notamment au niveau du Chef de l’Etat qui n’avait pas su mener la barque de la délocalisation de cette caserne militaire alors qu’il avait intimé l’ordre d’un décaissement près de 300 milliards de FCFA pour cette opération.


Aujourd’hui, un autre fait vient de s’ajouter dans la mémoire des avocats de la défense "le complot contre le Colonel Marcel NTSOUROU ourdi par une commission d’enquête officiellement établie avant le drame".


En somme, cette affaire reste encore inédite au regard des révélations de chaque jour. Et, tous ceux qui répondent à l’interpellation du doyen des juges d’instruction ou du procureur de la République ne sortent pas du tribunal de Brazzaville avec bonne mine. Et, ceux qui se reconnaissent innocents ne gardent pas la langue dans leur poche.


Zacharie BOWAO a dit : "Je me défendrai en commençant par récuser le juge d’instruction qui est politiquement instrumentalisé. Je me défendrai contre toute machination politicienne, et contre une Justice injuste, qui tend machiavéliquement à faire passer des innocents pour des coupables, et inversement, à faire passer des coupables pour des innocents".


Est-ce par ce raisonnement de l’ancien ministre de la défense, on peut dire que le Colonel Marcel NTSOUROU est-il parmi les innocents ?


Affaire à suivre...

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7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 09:47

obama_thank_you.jpgNous avons dormi tard pour suivre l'élection américaine pour voir qui de Barack Obama ou de Mitt Romney deviendrait le quarante-cinquième président des Etats-Unis. Avec 303 grands électeurs, Obama l'a emporté : l'Amérique est en effet une démocratie indirecte dans laquelle le peuple élit les grands électeurs par Etat, grands électeurs dépendant de la taille des Etats et ceux-ci votent le président des Etats-Unis.

Obama a obtenu 40% du vote des hommes blancs, plus de 50 chez les femmes blanches et la quasi totalité du vote noir au point où la théorie des "swing states" a été remise en cause.

Obama a de nombreux chantiers intérieurs : la dette colossale des Etats-Unis, le chômage avec 8% de la population active sans emploi, la santé, etc. Au niveau international, il y a le cas de la Syrie, la question du nucléaire iranien, la  plaie toujours béante de la question israélo-palestinienne. Et n'oublions pas que sur le plan économique, il y a toujours le spectre de la crise avec une Europe qui n'a pas encore totalement jugulé l'inquiétante menace qui plane sur l'euro avec la crainte de la sortie de la monnaie unique de certains Etats comme la Grèce, l'Italie, etc.

 

Bien que que nous savons qu'il n'ait pas les mains libres au Congrès  pour faire passer ses lois et ses décisions à sa guise, nous espérons que ce second mandat verra le président Obama faire davantage pour le vieux continent de son père en nous aidant un peu plus à combattre les dictatures comme celle que monsieur Denis Sassou Nguesso a instaurée au Congo.

Réduire la part de la dictature pour augmenter celle de la démocratie jusqu'à ce qu'il ne reste plus  que  0% de dictature, c'est le vrai chemin d'avenir de l'Afrique et nous savons que ce chemin est rude, escarpé, boueux, venteux, insidieux, difficile à pratiquer, qu'il faudra crapahuter mais nous y croyons car la démocratie ne peut pas être bonne qu'au-dessus des Tropiques.

Obama incarne la possibilité de vaincre n'importe quel préjugé - notamment celui qui voulait qu'un Noir ne puisse pas diriger la plus puissante nation du monde. Celle qui consiste à croire que les Noirs ne sont pas faits pour la démocratie ou la démocratie pour les Noirs, doit aussi tomber.  A ce sujet, l'Afrique a besoin de l'aide des nations qui se disent civilisées mais qui au fond nous enfoncent pour satisfaire un objectif matérialiste dans le triomphe universel de l'argent. Nous savons qu'il ne sera pas facile de vaincre la dictature de l'argent, la plus terrible, la plus sournoise, la plus cruelle de toutes mais commençons par vaincre la dictature politique partout dans le monde.

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