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11 janvier 2013 5 11 /01 /janvier /2013 23:05
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NEWS ALERT
   

 

RDC : Des militaires FARDC impliqués dans le pillage d'une station de radio

New York, le 9 janvier 2013-- Les autorités de la République démocratique du Congo (RDC) devraient demander des comptes aux militaires impliqués dans une attaque contre une station de radio dans la ville orientale de Kabambare, ainsi que la détention arbitraire et la bastonnade de deux journalistes de ladite station, a déclaré aujourd'hui le Comité pour la protection des journalistes (CPJ).

Des militaires des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont pris d'assaut le 2 janvier courant la station communautaire Radio Tujenge Kabambare, saccagé ses studios et confisqué son matériel, notamment des ordinateurs, groupes électrogènes, panneaux solaires, téléphones portables et enregistreurs, selon le directeur de la station et l'Observatoire de la liberté de la presse, OLPA, basé en RDC. Les soldats ont détenu Senghor Fundi Kamulete et  Shabani Bin Shabani, respectivement directeur des programmes et technicien de ladite station, pendant quelques heures dans un camp militaire où ils ont été bastonnés à coups de crosse, a rapporté l'OLPA. Fundi et Shabani ont été hospitalisés et sont en train d'être traités pour blessures à la tête, la poitrine et aux bras, a dit au CPJ le directeur de la station, Gekalom Kalonda Mukelenge.

Mukelenge a déclaré qu'un autre groupe de militaires a également fait une descente à sa résidence, qui est proche des locaux de la station, l'accusant de cacher un membre du groupe rebelle du M23. Les militaires auraient agressé des membres de sa famille et vandalisé sa maison, a-t-il dit.

La raison de ces attaques n'était pas immédiatement claire. Mukelenge a précisé que la station n'avait pas traité un sujet sensible d'actualité ces derniers jours. Cependant, il a souligné que la station a dans le passé diffusé des reportages critiques à l'égard de l'armée, y compris des interviews avec des citoyens locaux accusant les miliaires d'extorsion de fonds à des points de contrôle arbitraires.

 « Nous condamnons le pillage de Radio Tujenge Kabambare et les agressions de ses journalistes, qui ont le droit de faire des reportages sur les activités de l'armée sans entrave ni intimidation », a déclaré Mohamed Keita,  coordonnateur du plaidoyer pour l'Afrique du CPJ. « Nous demandons aux autorités congolaises de demander des comptes aux militaires impliqués en vertu de la loi », a-t-il martelé. 

Le porte-parole du gouvernement congolais, le ministre de la communication Lambert Mende, a déclaré au CPJ qu'il a été informé des attaques aujourd'hui et qu'une enquête était en cours. «J'ai adressé une note urgente à mon collègue, le ministre de la Défense. Demain, je serai fixé sur les mesures à prendre », a-t-il dit. «Ce n'est pas acceptable. L'armée n'est pas chargée de mener  des opérations de police. Nous allons faire la lumière sur cette affaire », a-t-il dit.


CPJ is a New York-based, independent, nonprofit organization 
that works to safeguard press freedom worldwide.
Contact:
Mohamed Keita 
Africa Advocacy Coordinator
Tel. +1.212.465.1004 ext. 117
Email: mkeita@cpj.org
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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 20:33


Matsoua.pngCOLLOQUE SUR LA PENSÉE ET L’ACTION D'ANDRÉ GRENARD MATSOUA

16 – 17 - 18 mai 2013

BRAZZAVILLE - RÉPUBLIQUE DU CONGO

APPEL A COMMUNICATIONS


L’association Convergence Républicaine pour le Développement (C.R.D) organise à Brazzaville, les 16,17 et 18 mai 2013 un colloque sur la pensée et l’action d’André Grenard MATSOUA.

Les principaux objectifs de ce colloque sont scientifiques et informatifs. Au plan scientifique, il convient de dresser un bilan et des perspectives pour chacun des trois champs concernés : l’homme, l’action et l’héritage. Ces questions sont le plus souvent abordées à travers des analyses scientifiques et mystico-religieuses. Il s’agit, à l’occasion de ce colloque d’appréhender sur des bases scientifiques l’œuvre de celui qui fut au CONGO (Brazzaville) le précurseur dans le combat pour les libertés publiques et ce dans une optique des droits de l’homme.

Au plan informatif, il s’agit, grâce à ce colloque, de sensibiliser les acteurs politiques et les mouvements associatifs d’ici et d’ailleurs sur l’héritage politique d'André Grenard MATSOUA qui n’est pas à enfouir, parce qu’il faut le fructifier pour l’enrichir à chaque génération en tant que patrimoine panafricain et national.

Ce colloque se propose donc d’être une manifestation de grande envergure pour les partis politiques, mouvements associatifs, universitaires et chercheurs. Des communications devraient y être présentées, et le colloque se terminera par une synthèse générale. Les actes de ce colloque seront publiés courant 2013 et feront l’objet d’une large diffusion.

L’association CONVERGENCE RÉPUBLICAINE POUR LE DÉVELOPPEMENT (C.R.D) lance un appel à communications dans les champs suivants :

A- L’HOMME
A.1 Matsoua dans le contexte de son époque :
A.1.1 Naissance, études, religion
A. 2 L’homme et sa trajectoire professionnelle :
A.2.1 Activités professionnelles au Congo
A. 2.2 Activités professionnelles en France
A. 2.3 L’odyssée de Matsoua ( France – Maroc - Tchad – Congo Belge )

B- L’ACTION
B. 1 Matsoua et le contexte colonial :
B. 1.1 L’association Amicale : structure et fonctionnement
B. 2.2 Matsoua et l’aspiration au panafricanisme

C- L’HÉRITAGE
C. 1 L’héritage religieux
C.2 L’héritage associatif
C.3 L’héritage politique

Objectifs :

Objectif général :

Le colloque sur André Grenard MATSOUA a pour objectif général de faire le point sur l’homme, son action et son héritage afin d’honorer sa mémoire. Car, occulter ce personnage dans l’histoire et de l’Afrique et du Congo est non seulement injuste mais peut sembler à rogner quelques pages écrites par cet ancien sur cette terre d’Afrique et sur sa propre terre natale, le CONGO.


Objectifs spécifiques :

- échanger, dialoguer et partager des points de vue sur André Grenard MATSOUA ;

- permettre aux chercheurs, universitaires, hommes politiques, militants associatifs et étudiants de s’imprégner des différentes actions entreprises par MATSOUA dans le cadre de la libération de l’homme noir ;

- vulgariser la pensée d'André Grenard MATSOUA.

Résultats attendus :

Les communications de ce colloque seront publiées dans un ouvrage avec l’appui des donateurs et feront l’objet d’une large diffusion.

Il est demandé à tous ceux et toutes celles qui sont intéressé(e)s par l’homme, l’action et l’héritage d'André Grenard MATSOUA de proposer des communications sur un des thèmes ci-dessus indiqués.

Projet de timing d’organisation du colloque sur André Grenard MATSOUA

 30 janvier 2013 : fin du dépôt du résumé du sujet choisi ;
 20 février 2013 : sélection et diffusion des sujets pris en compte ;
 10 mars 2013 : dépôt des communications à présenter ;
 16, 17 et 18 mai 2013 : déroulement du colloque (un programme sera communiqué ultérieurement).

NB : Les résumés en version française et anglaise ne doivent pas dépasser une page et doivent être envoyés avant le 30 janvier 2013 au contact ci-après : corede2012@gmail.com

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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 12:56

 

COMMENTAIRE : Une méthode Sassou en matière de négociations ? C'est déjà offensant qu'il n'ait pas fait le déplacement à Libreville en se faisant représenter par son ministre des Affaires Etrangères Basile Ikouébé qui n'a qu'une ligne politique :  "s'en tenir aux règles de l'Union africaine par rapport au changement de régime" - comme si Denis Sassou Nguesso en avait tenu compte en 1997 lors de son coup d'Etat contre le professeur Pascal lissouba. Nous sommes en plein dans un dialogue de sourds qui ne présage  rien de bon.
Le Séléka a-t-il les moyens politiques de résister politiquement face à des vieux routiers de la politique-mensonge habitués à enfumer leurs peuples depuis des années ? Si François Bozizé reste retranché derrière sa proposition de gouvernement d'union nationale (comme si le Centrafrique était désuni), que se passera-t-il  ? Militairement, le Séléka a-t-il  les moyens de vaincre une coalition de pays de la sous-région ? Vous pouvez comprendre que le statu quo ne profite qu'à une seule personne : François Bozizé.
Qu'il vous souvienne ce que nous avons dit dans des écrits précédents : Sassou cultive l'échec comme d'autres cultivent des cacahuètes ou des tomates. Il a déjà échoué. D'ailleurs, n'est-ce pas parce qu'il a senti l'odeur pestilentielle de l'échec qu'il a préféré envoyer Basile Ikouébé à sa place ? A quoi cela sert-il d'avoir Sassou comme médiateur s'il ne daigne même pas faire le déplacement à l'ouverture des négociations ? Asphyxié militairement, François Bozizé requinqué par un soutien militaire sous-régional inespéré veut gagner du temps pour recevoir ensuite ses armes de la Russie.
Comme le dit un proverbe tsangui : "Qu'importe à la souris les miaulements du chat tant que ce dernier est dehors sous la pluie ?" Bozizé a le budget d'un Etat à sa disposition ; il peut attendre et voir venir derrière sa barrière militaire sous-régionale. Les rebelles n'auront que le choix d'enfoncer Damara car dans la durée leurs positions sont intenables stratégiquement. A moins qu'ils cèdent aux desideratas de Bozizé qui risque de gagner sur le terrain politique après avoir échoué sur le terrain militaire. Et si c'était en fait son objectif : battre le Séléka sur le tatami de la politique pure ?
Centrafrique: un accord loin d'être acquis, les rebelles exigent le départ de Bozizé
10 janvier 2013 à 07:18
Le président centrafricain François Bozizé lors d'une conférence de presse le 8 janvier 2013 à Bangui

Un accord au terme des cruciaux pourparlers centrafricains de Libreville semblait mercredi soir loin d'être acquis, les rebelles continuant d'exiger le départ du président François Bozizé et sa traduction devant la Cour pénale internationale (CPI).

"Il n'y a pas d'autre alternative, rien que le départ de Bozizé. L'unique mal des Centrafricains, c'est Bozizé, c'est tout", a déclaré un porte-parole du Séléka Florian Ndjadder, après 12 heures de discussions entre les délégations du pouvoir, de la rébellion et de l'opposition, sous l'égide de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).

Les représentants du Séléka ont quitté la séance vers minuit, mais doivent revenir jeudi matin.

"Il y a blocage ce soir, mais les rebelles reviendront jeudi", a indiqué une source au ministère gabonais des Affaires étrangères.

Dans un mémorandum présenté mercredi aux participants en début de séance, la coalition rebelle du Séléka exige "qu'une procédure soit engagée devant la CPI de la Haye contre François Bozizé".

La rébellion accuse le président centrafricain de "faits de crimes de guerre et crimes contre l'humanité", en lui reprochant "arrestations, détentions et séquestrations arbitraires, enlèvements, disparitions, assassinats et exécutions sommaires".

Après une conquête éclair de la majeure partie du pays depuis le 10 décembre, les rebelles se trouvant désormais aux portes de Bangui, demandent "la reconnaissance" par François Bozizé "et son régime de leur défaite militaire et leur abdication dans l'intérêt du peuple centrafricain". Elle recommande même au chef de l'Etat de "se trouver une terre d'asile".

A l'ouverture de la rencontre à la Cité de la démocratie, le ministre congolais des Affaires étrangères qui dirige la réunion, Basile Ikouébé, avait appelé rebelles et opposition à "s'en tenir aux règles de l'Union africaine par rapport au changement de régime", allusion à l'exigence de la rébellion que Bozizé parte.

Mardi, le président centrafricain avait, dans une charge violente contre la rébellion, catégoriquement refusé de quitter la pouvoir, estimant qu'il avait "perdu une bataille mais pas la guerre".

Dans le mémorandum, le Séléka reproche de nouveau au pouvoir le non-respect de divers accords de paix signés entre le gouvernement et les rébellions, notamment l'accord de paix global de Libreville de 2008. Les débats doivent porter principalement sur la renégociation de ces accords de paix.

M. Ikouébé a en effet demandé "aux uns et aux autres, surtout à l'opposition et aux groupes armés de respecter les engagements pris par les chefs d'Etats à N'Djamena, d'axer leurs discussions sur les accords de 2008 de Libreville".

Le 21 décembre, les chefs d'Etats de la CEEAC, réunis dans la capitale tchadienne, avaient demandé à la rébellion de quitter les zones occupées. En l'absence de cessez-le-feu, le Séléka avait cependant continué sa progression en balayant l'armée régulière.

Les accords de Libreville comprenaient notamment la mise en place d'un programme de Désarmement, démobilisation, réinsertion (DDR) qui n'a jamais été respecté, selon la rébellion. 

Le conseil des ministres des Affaires étrangères de la CEEAC réuni mardi à Libreville en préparation des négociations, avait "regretté que toutes les parties continuent de faire des déclarations incendiaires" et appelé "immédiatement à un accord de cessez-le-feu".

Les pourparlers de mercredi doivent être suivis jeudi par un sommet des chefs d'Etat de la CEEAC, a précisé M. Ikouébé.

François Bozizé devrait y participer, dans l'hypothèse où les délégations arrivent à s'accorder sur une sortie de crise, ce qui, mercredi soir, semblait loin d'être acquis.

L'un des principaux opposants, Jean-Jacques Demafouth, arrivé mardi soir, estime que le président Bozizé doit venir à Libreville: "Il ne peut pas refuser de venir. Il sera obligé à un moment donné d'être là. La situation est extrêmement grave", a-t-il déclaré à l'AFP.

"Le gouvernement centrafricain ne veut rien entendre des revendications des rebelles, ces négociations vont accoucher d'une souris", estimait, pessimiste, un responsable de la CEEAC.

 

Source :  

http://www.liberation.fr/depeches/2013/01/10/centrafrique-debut-des-pourparlers-entre-pouvoir-rebelles-et-opposition_872672

     

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    9 janvier 2013 3 09 /01 /janvier /2013 21:10

    Mon frère,

    bonsoir.

    Merci pour l'article qui s'interroge sur les chances de succès du médiateur Sassou. Dans le cas Sassou, s'interroger, c'est déjà douter et ce n'est pas fortuit si l'article se termine par l'expression "médiateur inefficace". Nous n'avons pas besoin d'être médium pour conclure à l'échec de l'éléphant. D'ailleurs, il a déjà échoué en RDC - en allant d'abord rencontrer Paul Kagamé avant les deux protagonistes Kabila et le M23,  le M23 qui déclare par ailleurs vouloir déposer les armes unilatéralement - certainement, une demande rwandaise ou une ruse de plus...

    Dans l'affaire malienne, il est déjà hors-jeu : l'Algérie ne veut pas de sa médiation ; on voit mal comment il pourrait convaincre les islamistes mieux que l'Algérie. De plus, il a perdu en Kadhafi un important soutien. 

    Dans la crise centrafricaine,  il est prématuré de parler d'une méthode Sassou car elle n'existe pas ; Sassou n'a qu'une manière de manipuler les hommes et nous savons tous que cette méthode c'est la corruption, l'achat des consciences : il te donne de l'argent, te transformant en redevable et ensuite, il te demande un ou des services que tu ne saurais lui refuser.

    Sassou et les autres dictateurs procèdent à des investissements croisés ; il a investi au Tchad, en Centrafrique, en Angola et j'en passe. Pendant ce temps, les autres dictateurs font la même chose au Congo. Nous savons tous que la famille Kadhafi a d'importants investissements au Congo - notamment dans le domaine hôtelier. Nous avons appris que Denis Sassou Nguesso aurait perdu près de 30 milliards de dollars en Lybie ; on peut aisément comprendre pourquoi il soutenait Kadhafi contre vents et marées...


    Rappelle-toi les échecs précédents de Sassou dont la plus récente  en Lybie où il avait reçu mandat de conclure une médiation entre la rébellion de Benghazi et Kadhafi. Sassou voulait sauver la peau de son ami Kadhafi ; il a échoué lamentablement. Avant, lorsqu'il était à la tête de l'Union Africaine, il n'a jamais réussi une seule médiation... Ce que fait monsieur Denis Sassou Nguesso dans les oripeaux d'un médiateur dans la crise centrafricaine ou ailleurs, c'est d'abord de tirer une gloire personnelle, de s'auréoler d'une sagesse dont on le sait dépourvu - même s'il veut en créer l'illusion.


    C'est la force d'interposition à Damara qui a mis un frein à l'avancée de la rébellion hétéroclite centrafricaine qui occupe presque l'ensemble de la Centrafrique et ce n'est pas un fait de médiation mais un rapport de force. On veut nous faire croire que si la rébellion réussit son coup cela pourrait déstabiliser le reste des pays de la CEMAC. Ce qui est évident faux : le coup d'Etat de Denis Sassou Nguesso en 1997 n'a pas déstabilisé les autres pays de la sous-région que l'on sache. Certes, les dictateurs ont peur que l'idée de la rébellion fasse boule de neige en devenant contagieuse - au point de la ramener comme mode d'accession au pouvoir mais une rébellion suppose d'abord des fractures au sein d'une armée nationale...


    Bozizé a reçu l'aide de Sassou pour le paiement de salaires des fonctionnaires, pour l'achat de voitures des ministres qui sont passés à des gammes plus fortes correspondant mieux selon Sassou à leur statut ; en outre, il semble en maille avec la rébellion. Ce qui m'a fait écrire un article sur son rôle trouble dans cette affaire. Pendant que François Bozizé demande l'aide du Tchad pour stopper les rebelles et que Sassou lui fait croire  qu'il incitera Déby dans ce sens,  la rébellion révèle que c'est lui, Sassou, qui a exhorté Déby à ne pas les attaquer. 

    Nous savons tous qu'il veut prendre la place vacante laissée par feu Omar Bongo qui était considéré comme un sage par ses pairs, sagesse liée à la longueur de son règne avec une opposition contenue à coups de pétrocfas. Il n'en a pas l'étoffe, lui qui ne parvient même pas à résoudre les problèmes intérieurs, procédant toujours par la menace et l'intimidation.

    J'espère que tu es au courant du malaise du colonel Marcel Ntsourou suite à une altercation avec le procureur de la république Essamy Ngatsé qui n'a aucunement le droit de se rendre dans la cellule d'un innocent condamné à tort pour essayer de l'intimider. 

    Depuis mars, Sassou ne parvient pas à rendre au peuple congolais un rapport clair dans l'affaire du 4 mars 2012. Et comme ça, il serait plus habilité à aller solutionner les problèmes des autres ? Non, il y a recherche d'image sous communication pour rehausser une stature qui est affaiblie par les affaires. Sassou veut paraître pour masquer son être qui est devenu transparent aux yeux du monde entier. Nous parlons bien d'un homme fini sur la scène internationale qui essaie de redorer son blason en se portant médiateur dans des conflits qu'il ne pourra résoudre. On peut tenir le pari. 

    C'est lui le médiateur. Pourquoi la médiation doit-elle se passer à Libreville et non à Brazzaville, chez le médiateur himself ? Y aurait-il une tradition de médiation liée à la ville de Libreville ? Il y a comme l'ombre du défunt beau-fils qui plane...

    D'ailleurs, il peine à amener à la table des négociations François Bozizé et une rébellion hétéroclite. Bozizé parle d'un gouvernement de transition tandis que la rébellion exige son départ du pouvoir. Or, Bozizé a déjà dit qu'il avait été élu et qu'il n'y avait rien à négocier à ce sujet. Si négocier, c'est imposer aux rebelles le point de vue de François Bozizé, nous ne sommes pas en face d'une négociation mais d'une coercition. Seulement, Bozizé a-t-il les moyens d'imposer son point de vue à la rébellion centrafricaine ? That is the question...

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    7 janvier 2013 1 07 /01 /janvier /2013 11:04

    Jan de Bryune est le célèbre ambassadeur de Belgique au Congo qui a osé dépoussiérer le code diplomatique avec un peu de vérité irritant par l'occasion tout les corps diplomatiques du monde qui tournent à l'hypocrisie et à la brosse à reluire. C'est l'homme qui a critiqué le régime hôte (et non le pays hôte qu'il a honoré en ne disant que la stricte vérité) devant un parterre d'hommes d'affaires belges se croyant à l'abri de l'indiscrétion derrière la langue flamande. L'affaire a été éventée et Sassou a vu rouge, surtout que les critiques auraient aussi écorné sa chérie Antoinette. Nous apprenons qu'il ne veut plus de la présence de Jan de Bryune au Congo en le déclarant persona non grata. Ca ne lui ressemble pas, Sassou étant souvent très peu sensible aux propos nocifs à son encontre. N'est-il pas l'homme qui a déclaré : "Le ridicule ne tue pas" ?

    En tout cas, rien d'officiel pour le moment mais chez nous, au Congo, la rumeur - cette fumée dont le mensonge ou la vérité peuvent être le feu -  est toujours plus rapide que la vérité - même si nous savons qu'elle finit toujours par être rattrapée par cette dernière. Après tout, même si le brave De Bryune quitte son poste, le mal est fait. Et pour une fois, le mal est bien fait ! (Jamais je n'aurai cru être capable d'écrire une telle phrase qui tombe à propos).

    Un diplomate serait-il professionnellement exempté de dire la vérité ? Un diplomate doit-il se transformer en menteur professionnel ? That is the question, the big question to solve. La Belgique est déjà assez embarrassée pour ne pas accorder à Sassou ce qu'il désire car nous ne voyons pas comment cet homme peut encore se présenter devant monsieur Denis Sassou Nguesso et prendre un thé avec lui (que nous lui déconseillons par ailleurs - même un thé d'adieu...).

    Qu'on lui retire ses lettres de créances mais qu'on ne l'envoie plus dans une autre dictature car désormais à son sujet, la suspicion règne. Et si la Belgique décidait de le garder à son poste après tout ? Ce n'est pas à un dictateur  comme monsieur le gros éléphant d'imposer à une nation démocratique son ambassadeur ! Le code démocratique ne doit pas non plus céder aux caprices d'un dictateur sanguinaire. Ca serait un comble !

    En tout cas, si les choses se passent mal entre Denis Sassou Nguesso et Jan De Bryune, tout va bien entre le peuple belge et le peuple congolais. Show must go on, King !


     

    INFO : LE MINISTRE BELGE DES AFFAIRES ETRANGERES DIDIER REYNDERS A BIEN RAPPELE EN BELGIQUE L'AMBASSADEUR JAN DE BRYUNE QUI REPRESENTAIT LA BELGIQUE AU CONGO. COMME QUOI, MEME EN FLAMAND, UNE ENTORSE AU CODE DIPLOMATIQUE NE PEUT ETRE ENTENDUE...

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    6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 17:18
    SélékaCOMMENTAIRE : Dans cette interview recueillie sur le blog d'afrikarabia, on peut aisément se rendre compte que Denis Sassou Nguesso est un homme qui joue avec le destin politique de François Bozizé. En effet, officiellement, il affirme vouloir aider Bozizé en y envoyant notamment des soldats (120) mais officieusement voire insidieusement, nous apprenons qu'il aurait demandé au président tchadien Idriss Déby de ne pas attaquer la rébellion - ce qui est manifestement une marque de soutien aux ennemis du président centrafricain. François Bozizé  apprend à ses dépens que l'on ne peut faire confiance à une langue fourchue...
    SASSOU NGUESSO CONTRE BOZIZÉ
     EXTRAIT DE L' INTERVIEW
    CENTRAFRIQUE (RCA) : L' AGENDA SECRET DE LA REBELLION
    - Afrikarabia : Qui dirige ce mouvement ?

    - Nous avons une stratégie au niveau de notre président. Pour l'instant, nous ne voulons pas que son nom soit connu. Nous n'avons pas voulu qu'il s'affiche tout de suite comme le porte-parole ou le coordinateur du mouvement. C'est donc pour cela que nous avons choisi, en accord avec le commandement militaire sur place, Eric Massi ( qui entretient de très bonnes relations avec Nguesso) comme porte-parole de la coalition. Notre président sera connu une fois que le pouvoir sera tombé à Bangui. Je peux juste vous dire qu'il est très réservé et c'est un sage. La discipline, le respect des droits de l'homme et des populations civiles dans les rangs de nos militaires sont, par exemple, une stratégie mise en place par lui. Nous devons éviter toutes les erreurs commises par les autres mouvements rebelles en Afrique.

    - Afrikarabia : Avez-vous le soutien d'autres pays ? On parle duTchad évidemment, mais aussi du Congo Brazzaville et du Soudan ?

    - Nous avons le soutien politique de proches d'Idriss Déby, mais cela ne veut pas dire qu'on a le soutien personnel du président Déby. Concernant Sassou Nguesso, cela fait longtemps qu'il ne s'entendait plus avec Bozizé. Il a joué un rôle important, notamment pour demander au président Déby de ne pas intervenir militairement contre la rébellion. Quant au Soudan, c'est très clair, il n'y a aucun élément soudanais dans notre mouvement. D'ailleurs vous savez très bien que les relations ne sont pas bonnes entre le Tchad et le Soudan, ce serait donc contradictoire.


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    6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 11:51
    makokoiloo.jpgD'entrée de jeu, rappelons que le problème du tribalisme, de la tribalité, de la tribalisation, peu importe le concept, n'est pas propre au Congo puisqu'il met en feu et en sang une grande partie de l'Afrique. Et surtout, ailleurs, les choses sont compliquées car on peut ajouter par exemple le tribalisme religieux comme au Soudan. Il faut donc que l'analyse soit transposable ailleurs sinon, elle n'est pas pertinente.

    Il importe ici d’analyser d’abord correctement le problème avant d’envisager la moindre solution car si l’on fausse le diagnostic d’une maladie, la panacée ne peut être appropriée.


    La politique est comme un Janus à deux faces. Pile : le glaive de la division ou la mort sociale. Face : la paix. A manier avec discernement et beaucoup de précaution. Le débat sur ladite tribalité associe cette dernière au développement. Or, on ne peut se développer dans la haine ou dans la division. Et surtout, la solution ne peut apparaître clairement que si le problème est perçu correctement. Nous nous contentons ici de décrire le phénomène. Nos solutions pour enrayer le tribalisme politique existent mais ce n'est pas ici le propos. La politique doit donc être comme un arc tendu vers un équilibre qui ne doit être rompu pour que la cible ne soit manquée. Certes, le glaive prépare souvent la paix mais faire de la politique, n'est-ce pas l'art d'éviter le versant pile du Janus ? Le glaive doit être le dernier recours si la paix s'avère impossible autrement.
    Tribalisme. Un concept en "isme" qui renvoie à une doctrine. Or, une doctrine est toujours le fait des élucubrations d'une élite. Ici, le tribalisme ne peut être envisagé que par son lien à la politique dans un contexte de multi-ethnisme. S'il n'existait qu'une ethnie au Congo, on parlerait certainement de "clanisme" ou favoritisme d'un clan par rapport à tout le reste  des clans au sein d'une même ethnie  comme le tribalisme serait le favoritisme d'une ethnie par rapport à toutes les autres ethnies par un souverain.
    Partons d'une période avant  la colonisation et avant l'indépendance. La complexité de nos sociétés avait atteint le niveau de royaume avec la connexion de plusieurs pays (tsis regroupés). Un pays, c'était plusieurs tribus avec une reconnaissance linguistique, spatiale et culturelle bien déterminées  avec une chefferie et des notables. Deux tribus pouvaient juste se distinguer par l'espace, la langue et la culture étant à peu  près la même. A l'intérieur des tribus, on trouvait des clans, à l'intérieur des clans, des lignages, des lignages, des familles et des familles, des individus. Voilà, le décor planté. Vivant en autarcie, les tribus ont souvent des contingences frontalières sujettes à des conflits mais dans l'ensemble, ils vivent en harmonie, s'échangeant sel contre ivoire ou viande contre poisson ou manioc, etc.
    Nul chercheur, nul historien n'a jamais évoqué de tribalisme à cette époque et d'ailleurs, cela eût été impossible car le tribalisme ne peut apparaître que dans le contexte d'une république, d'une nation forgée volontairement où il y a mise en commun d'un destin de plusieurs ethnies qui ont décidé de tout partager, d'avoir un même destin.
    Les problèmes de frontières sont assez simples à comprendre : comme les terres sont vitales, chaque tribu essaie d'avoir des frontières un peu plus grandes que sa voisine en empiétant sur les territoires les plus giboyeux ou les plus fertiles. La royauté a permis de dépasser ce contexte. Et comme l'appréciation de l'espace et des frontières est plus ou moins aléatoire, il arrive qu'un conflit éclate.
    A l'époque de la tribu, l'identité est clanique puisque chaque tribu évolue dans un espace territoriale et culturel qui lui est propre et on parle à juste titre de "pays téké", de "pays kongo", ngala, nsoundi, et, à l'intérieur de ces tsis ethnisés, l'idenité est clanolignagère - même si cela ne déroge pas à une solidarité globale plus grégaire.
    La question de l'identité est capitale dans l'analyse du phénomène car on a affaire à plusieurs identités : identité clanique, tribale ou nationale après les indépendances. On est comme moi moussi Makanda mwana Minzoumba dans un régime matrilinéaire. Si la mère est Makanda, on est Makanda et fils de l'ethnie du père (mwana X). Ainsi, le professeur Lissouba dont la mère est Makanda est un Makanda comme moi. Entre membres d'un même clan, on se doit systématiquement assistance. Entre membres d'une même tribu, on se doit aussi assistance, ainsi de suite.
    Pour illustration, lors des événements tragiques de 1997, ma soeur s'enfuit au Gabon avec sa famille. Quand elle arriva au Gabon, elle rencontra des Punus, des Tsanguis, des Nzébis (ici, il faut comprendre que le clan ne s'apparente pas à une seule langue : il arrive qu'une Makanda parle nzébi parce qu'elle est mariée à un nzébi et qu'elle vit en territoire nzébi - alors qu'elle est Punue). Dès qu'elle disait qu'elle était Makanda, les membres du clan Makanda la recevaient à bras ouverts, lui apportant le gîte et le couvert à elle et à toute la famille. Certains pleuraient car on leur contait que les Punus s'étaient séparés à Divénié au Congo et qu'une partie des membres de tous les clans était restée en terre congolaise, la terre d'origine  des Punus, tandis que l'autre était allée au Gabon. C'était comme si l'histoire venait à eux dans un élan certes tragique mais combien édifiant. Cependant, il faut reconnaître que la solidarité humaine est inversement proportionnelle à la taille des cercles concentriques : plus le cercle est grand moins la solidarité est grande.
    Il y a plus de solidarité au sein d'une famille qu'au sein d'un lignage composé de plusieurs familles et il y a plus de solidarité au sein d'un même lignage qu'au sein du clan composé de plusieurs lignages. Ainsi de suite. Ici, c'est simplement une loi naturelle. Les chefs de tribus ont la lourde tâche de veiller à ce qu'on n'oublie pas la forme de solidarité la plus large en évoquant sempiternellement les ancêtres et l'immuabilité de leurs valeurs traditionnelles.
    Certains s'émerveillent devant les pyramides d'Egypte, moi, je m'émerveille devant l'ingéniosité du fonctionnement du lignage qui factorise les catégories : il y a une classe des mères composées de toutes les cousines matrilinéaires, une classe des fils, des pères, de sorte que la disparition de son père n'est pas la disparition de la classe des pères qui reprend le rôle du disparu. Idem pour la disparition d'une mère. Certaines tribus pratiquaient le lévirat ou le sororat en prolongement de cette doctrine des classes : comme l'époux est mort mais que la classe des époux demeure, il suffit de remplacer l'époux par un de ses frères.
    Dans les langues bantoues, le mot cousin n'existe pas. Vous pouvez vérifier. Idem pour le mot oncle qui est traduit ou  par "père" ou par "mère mâle". C'est la puissance de la relation sociale qui fait la vitalité de ces types de société. En effet, ce ne sont pas des sociétés qui privilégient le développement par le travail. Le produit du travail est retranscrit dans une symbolique relationnelle : quand j'apportais quelques denrées alimentaires à ma grand-mère, elle les divisait en autant de maisons dans le lignage. Comme le lignage est basé sur la reconnaissance d'un ancêtre commun et le clan sur un ancêtre imaginaire, elle ne se préoccupait pas du clan qui était souvent trop important en taille. C'est elle qui me fit comprendre la prééminence de la relation sur la consanguinité directe. Tout se passait comme si on essayait tout le temps de lutter contre la distance consanguinitaire qui est source du "bourandou" qui est ici une sorte de "tribalisme lignager". Entendons bien que cette non traduction du lignage dans les actes de partage ou bourandou chez les tsanguis est le fait de l'individu seul et non de la société et la société lutte sans cesse contre ce phénomène.
    Arrive la colonisation qui amène les individus à avoir une personnalité moins grégaire, moins appuyée sur le lignage ou le clan mais plutôt sur le travail qui met en rapport gain et individu : le salaire est versé à titre individuel dans la société coloniale et postcoloniale.  C'est le début de l'affirmation de l'individualisme.
    Différentes tribus cohabitent à Brazzaville - se regroupant sur une affinité  spatiale tribale certes mais en parfaite cohabitation avec compénétration de ces espaces de sorte qu'un Mbochi pouvait vivre à Bacongo et un Lari à Ouenzé sans problème. Il n'y a pas à ce niveau de tribalisme car le tribalisme est un favoritisme qui transforme les droits de tous en privilèges au profit de son ethnie personnelle et si vous appliquez cette définition correctement à tous les présidents de la république, tous ont pratiqué le tribalisme : Youlou était tribaliste politique, Massambat-Débat aussi à un degré moindre, Ngouabi l'était aussi, lui qui consacra la doctrine, Yhombi, Sassou, Lissouba, tous sans exception !
    Ce comportement n'apparaîtra qu'avec les hommes politiques qui exploiteront le sentiment d'appartenance ethnique à des fins de conservation du pouvoir. Quand surgissent de la nuit des concepts les premiers partis, l'inconscient collectif les assimile aux ethnies et des regroupements naturels se font comme lors des guerres d'autrefois où une ethnie se réunissait pour se liguer contre une autre. Comment ne pas choisir un membre de sa tribu devant un membre d'une autre tribu ?  La chose est incompréhensible au début des indépendances. L'homme n'est pas encore identifié à son projet social en politique mais plutôt à son identité primaire ethnique et c'est un phénomène purement sociologique. 
    Ici, vous allez comprendre que les hommes politiques vont exploiter un élément de notre kimuntu, de notre humanisme, de notre personnalité. Avant l'arrivée du colon français, la personnalité individuelle devait se diluer dans la personnalité collective, qu'elle soit lignagère, clanique ou tribale. La personnalité collective ou ethnique que le colon avait contenue en individualisant la personnalité par le salaire, revient à la surface. C'est du domaine de la politique et non du social car dans les cités, les Mbochis épousent les Laris, les Kongos épousent des Vilis, etc. Le mariage lui-même se modifie en faisant germer la notion du mariage d'amour.
    Le sentiment d'appartenance ethnique est plus fort que le sentiment d'appartenance nationale car d'un côté, il y a un sentiment qui s'appuie sur des valeurs ataviques, de l'autre, il y a une construction abstraite qui vient de voir le jour parce que le colon a décidé de laisser un membre de l'ensemble des individus devenus citoyens régir le destin de tous. C'est là qu'on lui rappelle à l'appartenance ethnique et à ses codes de solidarité mais ici, la mise en commun des destins, des terres, des avantages sociaux, est nouvelle et à la fragilité du citoyen nouveau-né vient se greffer une personnalité qui va fausser le jeu de la constitution nationale sur le plan politique.
    C'est ici qu'apparaît le tribalisme politique car les politiciens pensent qu'en jouant sur le sentiment grégaire tribal, ils peuvent conserver le pouvoir indéfiniment sur le principe du diviser pour mieux règner mais cela à un prix : la transformation des droits sociaux à peine nés de l'indépendance nationale en privilèges ethniques et comme la conservation du pouvoir se fait par le contrôle des fonctions de décision hautement entourées de privilèges, dans la logique, le sommet social est tribalisé : d'abord l'armée puis la police, ensuite l'administration, enfin tous les postes importants. Vous verrez que pour les postes subalternes ou techniques, il est peu importe que l'on soit du sud ou du nord. On s'en sert pour pourvoir l'armée, la police, l'administration, etc. Hélas, un tel système ne peut que conduire aux coups de force, aux coups d'Etat.
    Le tribalisme n'est donc pas sociétal car il ne naît pas dans la société  civile qui elle en se parant de modernité continue à vivre sur le modèle de l'individualité un peu plus âgé que la citoyenneté sur fond de solidarité ethno-lignagère normale puisqu'elle se base sur le travail de l'individu et non sur le patrimoine commun.
    J'espère que ce texte ne sera pas d'une intelligence trop difficile car il ne m'est pas possible de simplifier un peu plus. J'essaie d'écrire pour tous mais contenter toutes les cibles, c'est  parfois difficile. Le tribalisme politique détourne le patrimoine commun au profit d'une ethnie pour renforcer le sentiment d'appartenance ethnique et créer une adhésion de fait, une adhésion de groupe à un projet inique. Cette solidarité restreinte crée évidemment selon la loi de la solidarité humaine évoquée supra une très forte solidarité, un soutien indéfectible du président de la république par les membres de son ethnie ; ce qui amène les autres ethnies à espérer qu'un des leurs arrivera à son tour au pouvoir pour qu'enfin ils jouissent aussi des droits de tous devenus privilèges ethniques. "C'est notre tour, c'est notre pouvoir", s'écria un ministre, quand Lissouba arriva au pouvoir.
    Souvenez-vous ce que j'ai dit sur le symbolisme du matériel face à la puissance de la relation. Les privilèges  accordés aux membres de son ethnie par un chef d'Etat renforcent symboliquement le sentiment d'appartenance ethnique tout en affaiblissant le sentiment d'appartenance nationale à cause de la mise en commun du patrimoine national par des Constitutions nationales jamais respectées. Ce qui fait du tribalisme politique un phénomène cyclique.
    Pour triompher du tribalisme politique, il faut regarder la voie suivie par les peuples aujourd'hui démocratiques : "La justice sociale sous un puissant contrôle sociojudiciaire". On oublie bien vite qu'en France, il y avait des "tribus" : Gaulois, Arvernes, Celtes, Normands, Mérovingiens, Bourbons, Bretons, Corses, Alsaciens, etc. Comment est-on parvenu à faire de toutes ces "tribus" une nation démocratique ?
    En étudiant le fonctionnement des sociétés démocratiques, vous ferez comme moi la même observation : "Quand les droits et les devoirs de tous sont fermement garantis par la loi qui assure leur inviolabilité, peu importe l'origine de celui qui prendra le pouvoir". Il ne nous reste qu'à réfléchir - surtout après cette analyse qui met en lumière nos relations et nos représentations - comment faire pour instaurer une justice sociale qui garantisse les droits et les devoirs de tous - quel que soit l'individu qui arrive au pouvoir. Quand la force juridique développe toutes ses potentialités dans l'intérêt de tous, une société se dirge - à coup sûr - vers la démocratie. Et de quoi s'agit-il ? Il s'agit du fait que tout acte posé - notamment en politique - devient conforme à son ossature juridique qui le sous-tend.
    Pour faire simple, la démocratie est aussi une dictature mais une dictature de la loi dans l'intérêt de TOUS et pour les intérêts de TOUS. C’est cette bonne dictature qu’il nous faut. On peut – tout en restant originaux, s’inspirer des solutions qui ont marché chez les autres. N’oublions pas que même en Europe, la démocratie n’est pas si vieille que cela et que l’histoire de ce continent a connu avant un long passage tumultueux parce que belliqueux. La démocratie a depuis le départ été bâtie sous l’ombre de royaumes conquérants et belliqueux comme Sparte ou Rome. Nous n’avons pas à rougir de notre histoire ; il faut simplement trouver les bonnes méthodes pour arriver à la JUSTICE SOCIALE et à la DICTATURE DE LA DEMOCRATIE.
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    4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 12:18

    Ali Bongo Ondimba s'est fixé pour objectif de faire du Gabon un pays émergent ; ce qui implique d'avoir les moyens de l'émergence. Or, comme nous l'avons dit dans nos textes, la meilleure manière d'y parvenir est d'écarter tout intermédiaire entre nos richesses et le marché. Cela est possible, et pour cela, il suffit de prendre les mesures juridiques nécessaires : tout est question d'un système judiciaire solide pour parvenir à réaliser l'impossible.

    Le Gabon a décidé de commercialiser son pétrole à travers sa propre société nationale "Gabon Oil Compagny". Avant, il le faisait à travers une société privée Suisse dénommée Pétroline qui, on l'imagine, prenait l'essentiel des bénéfices. La preuve est faite que ce pays pouvait s'en passer. Et, Ali ne devrait pas s'arrêter là car rien ne lui empêche d'appliquer le même principe à toutes les ressources stratégiques du pays.

    Nous avons déjà salué le fait qu'il ait décidé de transformer tout le bois gabonais localement - ce qui a généré plus d'emplois dans le secteur ; il a dû résister à toutes les sirènes de l'occident qui voulait le décourager : "il n'y a pas tout ce qu'il faut pour tout transformer sur place, etc..."

    On peut donc être mal élu et aimer son pays en prenant les bonnes décisions qui devraient s'imposer à tout homme d'Etat qui a à coeur de sortir son pays de la misère établie. Oui, nous pouvons sortir de la misère par une justice irrésistible et implacable et par des institutions politiques solides qui garantissent la démocratie, la défense des intérêts de la nation contre des prédateurs étrangers car si des pays comme le Congo sont pauvres en dépit de grosses richesses, c'est simplement à cause de la corruption, de l'absence d'une justice équitable, de la destruction du système éducatif provoquant la perte du génie d'un peuple - ce qui n'a rien à voir avec la géographie ou la culture.

    En ce moment, je lis un livre en anglais écrit par Daron ACEMOGLU et James A. ROBINSON intitulé "WHY NATIONS FAIL" qui s'efforce de répondre à une question toute simple : "Pourquoi certaines nations sont riches tandis que d'autres sont pauvres ?" Ils ont passé l'histoire au peigne fin et toutes les thèses soutenues par les chercheurs pour en déduire que toute la différence se trouve dans la différence des institutions politiques qui autorisent une compétition saine, promeuvent un système éducatif efficace et encouragent la créativité.

    Un ami qui s'est rendu récemment au Cameroun m'a affirmé avoir constaté un changement : le Cameroun lui semblait être devenu un vaste chantier. Et vous savez pourquoi ? Le président Biya n'hésite plus à emprisonner des ministres et des hommes politiques convaincus de détournements du denier public - ce qui pousse les nouveaux promus à faire oeuvre de diligence.

    Denis Sassou Nguesso devrait s'inspirer de l'exemple gabonais car le  fait d'être dictateur n'empêche pas d'aimer son pays. Or, aimer son pays, c'est avant tout défendre ses intérêts et ceux de ses compatriotes - même à son corps défendant au lieu de détourner des cargaisons de brut comme nous l'a révélé l'affaire Gunvor. NOUS DEVONS ASPIRER A NE PLUS AVOIR D'INTERMEDIAIRES ENTRE NOS RESSOURCES ET LE MARCHE...

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    3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 10:17

    Dans son discours de fin d'année à la nation, Denis Sassou Nguesso a prétendu que le Congo était le pays du dialogue permanent. Permanent ? Entre qui et qui ? Néanmoins, le dire ne suffit pas : il faut apporter des preuves. Si Sassou se contente de dialoguer avec Denis, c'est un monologue. On aura compris que c'est une esquive face à ceux qui demandent les Etats Généraux de la nation.

    Dialoguer suppose un avis contraire et non juste des personnes qui acquiessent à tout ce que dit monsieur Denis Sassou Nguesso.  Si vraiment le Congo avait engagé un dialogue constructif, on ne vivrait pas à répétition, chaque année, les mêmes problèmes : inondations, crash d'avions, détournements des ressources du pays, l'emploi exclusif de ressortissants du nord dans la fonction publique et l'armée - même la télévision est remplie de faux journalistes nordistes.

    Y a-t-il eu un dialogue à propos d'une commission électorale indépendante ? Non. Dialoguer pour Denis Sassou Nguesso, c'est vous voir accepter son diktat. Point ! Et cela, c'est de la dictature. Nous savons tous qu'à l'intérieur du pays, il n'y a vraiment pas d'opposition. Or, c'est avec une opposition qu'un pouvoir doit dialoguer.

    Les Congolais de l'étranger ne votent pas ; leurs droits civiques sont bafoués par le régime de Brazzaville. Avec qui Sassou a-t-il dialogué pour le décider ? J'ai été parmi les premiers à dénoncer cette situation. Nous n'avons même pas reçu une quelconque réponse de la part du gouvernement. Et on ose nous dire que le Congo est le pays du dialogue permanent ?

    Sassou engage seul le budget de l'Etat, parfois dans des dons à des puissances comme la Chine ou des prêts. Avec qui a-t-il dialogué quand il a donné un milliard de francs cfa pour la reconstruction d'une école chinoise détruite par un  tremblement de terre ? A-t-il dialogué quand il a envoyé 120 soldats pour sauver le soldat Bozizé ? Avec qui dialogue-t-il quand il décide de tout centrer autour de la bourgade d'Oyo  ?

    Nous savons qu'au Congo les syndicats sont inexistants et le droit de grève n'existe pas. Le peuple est réduit au silence ; seule la diaspora fait entendre la voix du Congo - aussi, si Sassou veut dialoguer, qu'il le fasse avec la diaspora. Y a-t-il eu un dialogue sur la qualité des aéronefs qui volent au-dessus de la tête des Congolais ? Non. En fait, Denis Sassou Nguesso décide TOUT tout seul - ses ministres se retrouvant comme l'avait dit Bowao dans une "servitude volontaire".

    Sassou projette de modifier la constitution du 20 janvier 2002. A-t-il engagé un dialogue ou le fait-il en douce ? En conclusion, Denis Sassou Nguesso ne sait pas ce que veut dire le mot dialogue et il n'est pas homme de dialogue puisqu'il décide seul de tout, tout le temps et partout.

    S'il veut un  dialogue, qu'il accepte les Etats Généraux de la nation car nous aimerions dialoguer sur la gestion des ressources, à savoir la comptabilité de tous les revenus de la république et leur utilisation équitable, sur les objectifs de développement car nous constatons que Denis Sassou Nguesso se contente juste de développer la bourgade d'Oyo, sur le tribalisme exacerbé du régime en matière de distribution de l'emploi - notamment les postes de direction, sur la santé, l'école, l'administration du territoire, sur la justice du fait de l'inexistence de la présomption d'innocence remplacée par la présomption de culpabilité avec pour conséquence l'arrestation d'innocents comme le colonel Marcel Ntsourou.

    Il faut être au moins deux et tous deux libres pour dialoguer. Alors avec qui dialogue Sassou ? Avec lui-même. C'est donc un monologue comme c'est le cas dans une dictature...

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    1 janvier 2013 2 01 /01 /janvier /2013 21:53

    COMMENTAIRE : Le Congo est un marché très convoité car on s'y enrichit très vite et ceux qui se sont implantés les premiers ne veulent pas faire la courte échelle aux autres - même au nom de la solidarité patriotique. Les Français installés au Congo ne font pas exception à cette règle...

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