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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 19:29

Entre justice des nations et justice internationale, il n'y a que de petites passerelles tapissées de corruption, de laisser-aller, de faire-semblant, de réseaux mafieux, de sectes en tous genres. En effet, les nations tiennent  à leur souveraineté tout en opérant des regroupements comme en Europe (union monétaire, économique, marché commun, frontières communes, Shenghen, etc.) mais en même temps se ressent la nécessité de fixer des lois qui soient valables pour l'humanité tout entière désormais totalement connectée. Sur un plan plus large, la justice internationale se heurte à la loi des vetos de puissances mondiales qui bloquent toute évolution significative : il faut que les institutions internationales se démocratisent - sinon ce monde demeurera une farce.

En effet, la criminalité et l'impunité tiennent à deux types de variables qui sont d'ailleurs très liées : l'argent et le pouvoir ; dès qu'il y a beaucoup d'argent en jeu, on n'est plus très regardant en matière de droit puisque c'est l'argent qui en vérité fait la loi et le droit. Quant au pouvoir, il est le moyen qui de façon intérieure, permet à des dictateurs d'asservir leurs peuples, les peuples qui leur ont donné la vie et ailleurs, aux riches de devenir encore plus riches en toute légalité.

D'autre part, on proclame de grands principes comme les droits de l'homme à l'éducation, la santé, etc, des principes qui restent creux à l'échelle des nations puisque personne ne peut revendiquer l'application de ceux-ci à l'échelle locale des républiques- mêmes patatières. Dès qu'il y a un enjeu financier, le droit se relâche, l'injustice s'installe et, chacun fait mine de n'avoir droit qu'à cultiver les poireaux de sa république - même si son pétrole et ses bananes viennent d'ailleurs...

Non, le fait d'être chef d'Etat ne fait pas de vous un innocent quand on est un criminel aux mains ensanglantées d'autant que quiconque tue est jugé et condamné quand il s'agit du commun des mortels tandis que des assassins comme Denis Sassou Nguesso se pavanent partout protégés par une soi-disant impunité présidentielle, une impunité universelle. Non, une haute fonction, quelle qu'elle soit, ne fait pas de vous un surhomme, un dieu. Cette impunité "internationale" nommée immunité présidentielle qu'on reconnaît à ces gangsters en col blanc doit cesser. IL NE DOIT PAS Y AVOIR D'IMMUNITE DEVANT LE CRIME DE SANG OU LE CRIME ECONOMIQUE. D'AILLEURS, IL NE DOIT Y AVOIR AUCUNE IMPUNITE QUEL QUE SOIT LE RANG.

Nous sommes conscients que le monde subit depuis l'invention de la première pièce de monnaie la dictature de l'argent, la seule dictature autorisée légalement puisque c'est l'argent qui fait les lois de ce monde car il peut TOUT acheter. Des peuples meurent à cause de la monnaie pour que quelques individus s'abreuvent de la puissance qui vient  du fait de s'accaparer les richesses de tous, de toute l'humanité.

L'affaire des Biens Mal Acquis illustre le fait suivant :  lorsque la raison d'Etat ou toute sorte d'ineptie sous couvert de pouvoir se dissipe, la justice internationale se rapproche de la justice ordinaire et la balance d'Artémis se redresse. Pourquoi foutre le petit voleur de banlieue en taule pour une pomme volée tandis que ceux qui affament les peuples s'en tirent à si bon compte ?

La justice internationale, si elle n'était pas sous influence des puissances de l'argent pourrait devenir un outil de démocratie, un outil qui empêcherait que les dictateurs, ces criminels de droit commun, se promènent librement en prenant des airs solennels - alors qu'ils laissent mourir des enfants, des femmes, qu'ils détournent sciemment les richesses de tous, réconfortés par une impunité qui ne se justifie plus au XXI ième siècle. Il faut que le monde change et ce changement passe par la justice internationale, celle qui ne tourne pas le dos aux peuples mais les défend âprement et celle-là, nous lui souhaitons d'avoir le droit d'ingérence parce que la JUSTICE NE DOIT PAS AVOIR DE FRONTIERES, NI DE RACES OU DE PRIVILEGIES. TOUS HUMAINS, TOUS EGAUX DEVANT LA JUSTICE - PARTOUT, ICI ET MAINTENANT ! La justice doit proclamer l'égalité des hommes car nul n'est supérieur à un autre devant la loi. Dans l'ordre de la nature, toutes les vies se valent sinon pourquoi un petit microbe causerait-il la mort d'un être humain ?

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 22:35

COMMENTAIRE : A ce que l'on voit, la diplomatie a l'épiderme à fleur de mot. Le Bénin se fâche contre la France comme pour conjurer un soupçon de terrorisme qu'il clame inexistant sur son sol et c'est le pauvre ambassadeur de France au Bénin Jean Paul Monchau qui en fait les frais en se voyant expulser comme s'il était pour quelque chose ! Au Congo, le grand éléphant n'a pas eu à barrir pour voir l'ambassadeur belge être rappelé pour crime de lèse-majesté, pour crime d'excès de flamandiserie insultante à l'égard de son éléphantesque hôte et de madame l'"éléphante". Apparaît désormais en Afrique, une diplomatie frileuse qui ne redoute plus les puissances occidentales et qui expulse pour un balbutiement ou juste pour un mot de trop. Il faut exorciser le terrorisme en expulsant les intentions qui vous font peur.

Boni Yayi qui a pourtant soutenu l'opération française au Mali en envoyant des troupes se gratte le menton en voyant pousser un doute mince comme la sincérité française. Euh, ôtons le doute : La France aurait-elle un autre leitmotiv que les intérêts des Maliens en portant le feu de son armée contre les islamistes ?  En quoi le pauvre ambassadeur de France au Bénin est-il en cause ? Comment va à présent se passer la collaboration des soldats français et leurs homologues béninois face à des islamistes prêts à tout ? C'est un fâcheux précédent où l'on divorce sur le plan de la diplomatie en restant mariés sur le terrain des armes face à un ennemi qui peut mourir pour sa guerre qui conduit droit au paradis d'Allah. Encore que la guerre pourtant commune des uns n'est peut-être pas celle des autres. Faites la paix : l'ennemi, c'est l'autre (rires) !

 

Expulsion Ambassadeur France Bénin

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28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 05:43
COMMENTAIRE : Nous l'avons souhaite, Nous l'avons reve, la gauche risque de le faire ET NOUS APPELONS DE NOS VOEUX QU'elle le fasse  : la france veut se doter d'une justice plus universelle en se proposant de juger des crimes contre l'humanité, des crimes de guerres, des genocides. Bientôt, Si la politique n'entrave pas cette idee que nous avons appelee de nos voeux, sassou et les siens ne seront plus les bienvenus en france : nous pourrons multiplier les proces pour lEUR empêcher de dormir. Apres LA hollande, la belgique ET L'angleterre, la france. Demain, l'europe ? l'impunite n'a qu'a bien se tenir si la justice internationale progresse...

 

 

SOCIÉTÉ
ceci nous concerne: élargir les compétences des juges français...disparus du beach et autres crimes de sassou


Elargir les compétences des juges français en matière de crimes contre l'humanité, crimes de guerre et génocide : c'est l'objectif de la proposition de loi débattue au Sénat ce mardi 26 février. Défendue par Jean-Pierre Sueur, sénateur PS à la tête de la
 commission des lois, elle vise à modifier un article du code de procédure pénale concernant la compétence du juge français en ce qui concerne les infractions visées par la Cour pénale internationale (CPI), créée en 2002 à la Haye.© Alain Le Bot / AFP
© Alain Le Bot / AFP

  

Pendant la campagne présidentielle, François Hollande s'était prononcé sur ce sujet peu médiatique. « Je n’accepte pas, avait-il déclaré, le mécanisme juridique existant qui défend des bourreaux en France. La loi du 9 août 2010 ne permet pas aux victimes des crimes internationaux les plus graves d’obtenir justice dans notre pays. Les possibilités de poursuites à l’encontre des auteurs présumés de ces crimes sont restreintes (…) Je veux, bien entendu, revenir sur ces restrictions ».

La proposition de loi débattue au Sénat entend supprimer des conditions restrictives introduites il y a trois ans dans la loi française. Pour Jean-Pierre Sueur, "ce débat parlementaire est important et attendu dans bien des pays (Congo-Brazzaville), qui regardent la France. Peu d'Etats ont traduit dans leur droit national la Convention de Rome de 1998, en vertu de laquelle a été créée la Cour pénale internationale" estime Jean-Pierre Sueur, qui dit porter ce texte "d'abord par fidélité à Robert Badinter, qui s'est battu pour faire avancer la justice internationale".

1)Premier verrou que le texte entend lever : le fait qu'un juge ne peut instruire de tels crimes en France qu'à condition que la CPI ait préalablement décliné sa compétence de façon expresse.

Pour la juriste Mireille Delmas-Marty qui considére "la proposition de loi française bien faite", la double incrimination, par la CPI et le droit national, réduit la possibilité de jugement, puisque certains crimes comme les crimes de guerre ne sont pas mentionnés dans les Codes pénaux de certains Etats. Sans compter que la CPI, créée il y a dix ans, ne peut pas tout juger elle-même : elle a été conçue pour compléter les systèmes judiciaires nationaux. « Le principe de subsidiarité ou de complémentarité des Etats est capital. La CPI n'est compétente que si les Etats nationaux ne peuvent ou ne veulent juger ces criminels » ajoute la juriste.

« Si la CPI doit d'abord dire qu'elle ne va pas se saisir de l'affaire, cela inverse son principe de fonctionnement. Normalement, elle ne doit agir que lorsqu'un pays ne peut pas se saisir d'un dossier » souligne aussi Géraldine Mattioli-Zeltner, responsable du programme Justice internationale pour Human Rights Watch.

2)Deuxième verrou : l'auteur de génocide ou de crimes contre l'humanité ne peut être poursuivi par un magistrat français que s'il « réside habituellement » dans l'Hexagone (Le cas de Dabira dans l' affaire des disparus du Beach).

Un principe sur lequel Me William Bourdon porte aussi un avis sévère. « Il est extraordinairement restrictif. La planète ne peut plus être un sanctuaire pour les bourreaux. Désormais, quand ils songent à quitter leur pays, ils ont un choix restreint d'Etats où se réfugier, et c'est bien. Il faut absolument que le seul passage sur un territoire suffise à rendre possible une arrestation » complète l'avocat spécialiste des droits de l'homme.

Troisième restriction que souhaite lever le texte : ces faits doivent être punis par la loi française mais également incriminés dans le pays où ils ont été commis - c'est le principe de double incrimination. Or, selon Christiane Taubira, qui rappelait ce 26 février devant les Sénateurs que ces crimes, vu leur gravité, ont été introduits dans les droits nationaux de bien des pays depuis au moins le XIXe siècle, "la double incrimination est superfétatoire et il y avait lieu de s'en défaire".

Reste une quatrième et dernière restriction, que Jean-Pierre Sueur voulait initialement lever mais que la commission des lois entend maintenir : le monopole de l'engagement des poursuites par le parquet. L'idée était d'étendre ce droit aux victimes, comme le souhaitent de nombreuses ONG.  « La victime doit pouvoir saisir le juge compétent, juge Mireille Delmas-Marty. C'est une règle importante dans le droit français, il n'y a pas de raison qu'on la supprime dans le cas des crimes les plus graves. Ce serait même paradoxal ».

Me Simon Foreman, qui préside la Coalition française pour la Cour criminelle internationale (qui regroupe 40 ONG dont Amnesty International et la Ligue des droits de l'homme), estime « très décevant » le fait que cette quatrième restriction ne soit pas levée. « Il est vraiment très dommage que la France n'ouvre pas de recours aux victimes de crimes de masse, notamment pour des personnes qui vivent dans des pays où il n'y a pas de justice » se lamente l'avocat. Pour Me Bourdon, ne pas laisser l'initiative des poursuites au parquet signifierait éloigner tout soupçon d'intervention du politique dans le judiciaire -or le parquet agit en lien avec le Garde des Sceaux. « Le procureur risque d'être un filtre dans les dossiers. Ce n'est pas à lui seul d'apprécier l'opportunité des poursuites, au gré d'humeurs ou d'agendas politiques » estime encore l'avocat, qui souligne que les grands procès récents ont toujours été lancés par des ONG, et jamais par le Ministère public.

Un amendement proposé par le rapporteur Alain Anziani et finalement retenu par la commission des lois prévoit que le procureur général, s'il classe la demande de jugement, devra recevoir la victime quand elle déposera un recours. Il devra aussi motiver son rejet.

En réalité, avec cette proposition de loi, il s'agit d'abord de faire progresser la justice internationale. Et d'abord le principe de compétence universelle des Etats. Un principe sur lequel deux pays ont été en pointe avant la France. La Belgique, en 1993, et l'Espagne en 2005, ont adopté une loi de compétence universelle absolue. En clair, les juges de ces pays avaient le droit d'arrêter n'importe où dans le monde un auteur de génocide ou de crimes de guerre. C'est au nom de cette loi, par exemple, que le juge Baltazar Garzon avait fait procéder à l'arrestation du général Pinochet au Royaume-Uni.

Depuis, ces pays ont fait marche arrière en modifiant leur législation et en revenant à des lois beaucoup plus restrictives, la Belgique en 2003, et l'Espagne en 2009. « Je suis opposé à la compétence universelle absolue car elle conduit à des excès, explique encore Me Bourdon. En matière de justice internationale, il faut surtout être réaliste ». Or la loi de 2010, une fois les verrous levés, devrait l'être. Et permettre au juge français d'être efficace.

D'ailleurs, un nouveau pôle judiciaire spécialisé dans le crime contre l'humanité est ouvert depuis un an au Tribunal de grande instance de Paris. Il compte une quinzaine de fonctionnaires, dont trois juges d'instruction. Pour l'instant, il s'est essentiellement saisi de dossiers rwandais.

La justice internationale progresse. Mais elle connaît des difficultés. A commencer par la Cour pénale internationale (CPI), très critiquée. Créée il y a dix ans -en vertu du Traité de Rome de 1998, la CPI, dont le procureur général, est depuis un an la Gambienne, Fatou Bensouda, n'a en effet mené à bien qu'un seul procès : celui de Thomas Lubanga, le chef de milice congolais. Deux autres chefs de milice congolais sont en cours de jugement.

Beaucoup estiment que cette institution n'est pas assez efficace, coûte cher - son budget annuel s'élève à 110 millions €, et mène parfois une stratégie de poursuites partiales. Mais d'autres la défendent. « Le fait qu'un chef d'Etat même en exercice puisse être poursuivi et le cas échéant jugé par une cour pénale internationale et permanente, c'est une véritable révolution.

Le bureau du procureur de la CPI accomplit un travail souterrain, pas forcément visible mais extrêmement important en menant des investigations préliminaires un peu partout dans le monde» complète Mireille Delmas-Marty. « C'est une institution encore jeune. Or il faut du temps pour gagner le respect des Etats » tempère aussi Me Simon Foreman.

Sans compter le rôle dissuasif que joue sans doute d'ores et déjà la Cour de La Haye. Rares sont les dictateurs qui se pensent à présent intouchables, même dans les endroits les plus reculés de la planète. « La justice internationale a fait des progrès spectaculaires » applaudit encore Géraldine Mattioli-Zeltner, responsable du programme Justice internationale pour Human Rights Watch. Et de citer des arrestations récentes au nom de cette justice sans frontières, pour les crimes les plus graves. Comme celle au Royaume-Uni d'un colonel népalais accusé de tortures : le militaire tortionnaire, dont le fils est étudiant en Angleterre, y venait plusieurs fois par an. Lors d'un de ces séjours, une de ses victimes l'a reconnu. Il est en prison et sera jugé en juin.

http://www.lavie.fr/actualite/france/justive-internationale-elargir-les-competences-des-juges-francais-26-02-2013-37027_4.php

 

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26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 11:30

CONGO-BRAZZAVILLE

 

 

Doing Business 2013: Le Congo-Brazzaville toujours au bas du classement

 

 

CLASSEMENT DOING BUSINESS 2013

 

 

Dans le classement des économies pour l’année 2013, DOING BUSINESS a classé le Congo-Brazzaville 183ème sur 185.

 

Pour les autres rubriques, voici le classement :

-                  Création d’entreprises : 180ème sur 185

-                  Octroi de permis de construire : 149ème sur 185

-                  Raccordement à l’électricité : 170ème sur 185

-                  Transfert de propriété : 156ème sur 185

-                  Obtention de prêts : 104ème sur 185

-                  Protection des investisseurs : 158ème sur 185

-                  Paiement des impôts : 182ème sur 185

-                  Commerce transfrontalier : 181ème sur 185

-                  Exécution des contrats : 162ème sur 185

-                  Règlement de la solvabilité : 136ème sur 185

 

 

C’est sans appel : 183ème sur 185 pays ! Selon la Banque mondiale, le Congo-Brazzaville demeure un environnement hostile aux affaires. Ce mauvais classement, qui apparait dans le rapport Doing Business 2013 que l’institution financière internationale vient de publier, est dû à la difficulté de faire des affaires au Congo-Brazzaville selon les indicateurs ci-dessus énumérés, à savoir : création d’entreprise, octroi de permis de construire, raccordement à l’électricité, transfert de propriété, obtention des prêts, protection des investisseurs, paiement des impôts, commerce transfrontalier, exécution des contrats, règlement de l’insolvabilité.

 

Une analyse plus poussée du rapport de la Banque mondiale nous permet de noter ce qui suit :

 

Création d’entreprise : Classé 180 sur 185 – dégradé d’1 place. Du rang 179 en 2012, le Congo est descendu à la place 180. La variation dans le classement est de -1.

 

Sont examinées les conditions de création d’une entreprise. Le nombre d’étapes, la durée et les coûts requis d’une société à responsabilité limitée pour pouvoir légalement commencer son activité.

 

Il faut en moyenne 11 procédures, ainsi que 161 jours pour créer une entreprise en République du Congo, pour un coût de 55,3% du revenu par habitant et un minimum de capital versé représentant en moyenne 80,5% du revenu par habitant. En comparaison, au Rwanda, une entreprise se créé en 2 procédures, en 3 jours, sans l’obligation de versement d’un capital et pour un coût de 4,3 du revenu par habitant. En République du Congo (Brazzaville), le capital minimum versé (% du revenu par habitant) est de 80,5%.

 

Octroi de permis de construire : Classement 149 sur 185 – De 152 en 2012, le Congo est passé à la place 149 en 2013. Variation dans le classement : +3

 

Sont relevées les procédures, durées et coûts nécessaires pour la construction d’un entrepôt, y compris l’obtention des licences et permis nécessaires, les notifications et réalisation des contrôles requis et l’obtention des raccordements aux services (eau, téléphone etc.)

 

En République du Congo, il faut compter 14 procédures et un délai de 201 jours en moyenne pour un coût de 1151,4% du revenu par habitant. En Afrique du Sud, un permis de construire s’obtient en 127 jours, pour un coût de 33,4% du revenu par habitant, après 13 procédures.

 

Raccordement à l’électricité : Classement 170 sur 185 – De 169 en 2012, le Congo est passé à la place 170 en 2013. Variation dans le classement : -1

 

Sont listés les procédures, les délais et le coût auxquels est soumise une entreprise pour l'obtention d'un raccordement permanent au réseau électrique pour un entrepôt nouvellement construit, y compris pour l'extension ou l'agrandissement de l'infrastructure existante.

 

Au Congo-Brazzaville, pour un coût représentant 4775,3% du revenu par habitant, il faut effectuer 6 procédures et attendre 135 jours pour voir la lumière, du moins en théorie, compte tenu des délestages récurrents. En Namibie, on est connecté en 38 jours, pour un coût de 482,2% du revenu par habitant

 

Transfert de propriété : Classement 156 sur 185. Pas de variation. Le Congo est resté à la même place en 2013 qu’en 2012.

 

Est mesurée la facilité qu’ont les entreprises à enregistrer leurs titres de propriété. Le nombre d’étapes, la durée et les coûts sont notés.

 

Selon les avocats, notaires, agents du cadastre, il faut compter 55 jours, 6 procédures et 21,3% du revenu par habitant pour un transfert de propriété au Congo-Brazzaville, alors qu’au  Ghana, cela s’effectue en 34 jours, en 5 procédures et pour 1,2% du revenu par habitant.

 

Obtention de prêts : Classement 104 sur 185 – De 97 en 2012, le Congo est passé à la place 104 en 2013. Variation dans le classement : -7

 

Sont prises en compte les mesures sur la divulgation de l’information sur le crédit et les droits des débiteurs et créanciers. L'indice sur la divulgation de l'information sur le crédit mesure la portée, l'accès et la qualité de ces indicateurs au niveau des registres publics ou des bureaux privés.

 

Pendant que le Kenya obtient la note parfaite de 10 sur 10, le Congo est noté 6 sur 10 pour la mesure du degré de protection des droits des emprunteurs, donc des lois conçues pour améliorer l’accès au crédit. Elle reçoit un 2 sur 6 pour l’étendue de l’information sur le crédit (portée, accès et qualité des indicateurs), là où le Kenya obtient un 4 sur 6. La couverture par les registres publics (% des adultes) est de 8,3% et la couverture par les bureaux privés (% des adultes) est égale à 0,0%.

Protection des investisseurs : Classement 158 sur 185 – De 155 en 2012, le Congo est passé à la place 158 en 2013. Variation dans le classement : -3.

 

Sont examinés la transparence des transactions, le conflit d’intérêts et la facilité pour les actionnaires d’engager une poursuite judiciaire.

 

L’indice de la divulgation des informations (0-10) est de 6 sur 10, celui mesurant la responsabilité des dirigeants (0-10) est de 1. Le Congo-Brazzaville obtient un score médiocre de 3 sur 10 en matière d’environnement judiciaire, et la note de 3,3 sur 10 en matière de protection des investisseurs, là où l’Angola obtient 5,7, le Burundi et le Ghana 6 et l’Ile Maurice 7.

Paiement des impôts : Classement 182 sur 185  - De 184 en 2012, le Congo est passé à la place 182 en 2013. Variation dans le classement : +2.

 

Sont mesurés les taxes et impôts qu’une entreprise de taille moyenne doit régler ou retenir chaque année, ainsi que la charge administrative dans le paiement de taxes, en analysant le nombre de paiements requis, le nombre d'heures consacrées à la préparation, au dépôt et au paiement, ainsi que le pourcentage des bénéfices qu’un entrepreneur doit payer en taxes et impôts.

 

Au Congo-Brazzaville, on effectue en moyenne 61 paiements d’impôts, taxes et cotisations obligatoires par an, qui nécessitent 606 heures de temps de préparation, déclaration ou paiement. L’impôt sur les profits (%) représente 15,1%, tandis que l’impôt et charges sociales (%) représentent 32,5% et les autres taxes (% profit) sont à 15,4%. Le total à payer (% du bénéfice brut) étant de 62,9%. Or, au Libéria, seulement 33 paiements sont recensés annuellement, pour un temps de 158 heures et une taxation globale de 27,4%.

 

Commerce transfrontalier : Classement 181 sur 185 – De 182 en 2012, le Congo est passé à la place 181 en 2013.Variation dans le classement : +1 place.

 

Sont analysés les coûts et procédures nécessaires pour l’import et l’export d’un chargement standard à partir de l'accord contractuel final entre les deux parties jusqu’à la livraison de la marchandise. Selon l’indicateur, les documents nécessaires à l’exportation sont au nombre de 11, le délai à l’exportation nécessite 50 jours, le coût à l’exportation (USD par conteneur) est de 3818 dollars. Il faut 10 documents nécessaires à l’importation et un délai nécessaire de 62 jours à l’importation. Les coûts à l’importation (USD par conteneur) sont de 7709 dollars.  Préparation des documents : 32 jours pour un coût de 813 dollars, 8 jours pour le dédouanement et l’inspection technique pour un coût de 40 Dollars, 4 jours de manutention au port (au terminal) pour un coût de 365 dollars, 6 jours  de transport terrestre et manutention pour un coût de 2.240 dollars. Total pour toutes ces opérations : 50 jours pour un coût global de 3818 dollars US.

 

A l’île Maurice, on importe et exporte en 10 jours. Au Congo-Brazzaville, on exporte en 50 jours et on importe en 62. De même, à Maurice, on a besoin de remplir 8 documents pour l’exportation et l’importation, contre 11 à l’exportation et 10 à l’importation au Congo-Brazzaville. Enfin, les coûts sont respectivement de 660 USD par conteneur à l’exportation et 695 USD à l’importation, contre 3.818 USD et 7.709 USD au Congo-Brazzaville.

 

Exécution des contrats : Classement 162 sur 185 – Aucun changement dans la variation du classement entre 2012 et 2013. Le Congo-Brazzaville est resté au même rang.

 

Est évaluée la complexité de l’exécution des contrats en suivant l’évolution d’un litige et en relevant la durée, le coût et le nombre d’étapes nécessaires entre le dépôt de la plainte et le règlement du créancier.

 

Au Congo-Brazzaville, il faut en moyenne 560 jours pour le règlement d’un différend, pour un coût d’honoraires d’avocat représentant 53,2% de la créance. Au Cap-Vert, un contrat est exécuté en moyenne en 425 jours pour un coût de 19,7% de la créance en honoraires d’avocat.

 

Règlement de la solvabilité : Classement 136 sur 185 – De 137 en 2012, le Congo est passé à la place 136 en 2013.Variation dans le classement : +1 place.

 

Sont relevés la durée et les coûts des procédures collectives. Les données identifient les lacunes dans le Droit des faillites en vigueur et les principaux goulots d'étranglement procéduraux et administratifs dans le processus de faillite. Le taux de récupération, exprimé en cents pour le dollar que le demandeur obtient de l’entreprise en difficulté, est également noté.

 

En Côte d’Ivoire, une entreprise en faillite ferme en 3,3 ans pour un coût représentant 25% de la valeur du bien et les demandeurs (créanciers, autorités fiscales, employés) recouvrent 17,8 cents pour un dollar. Au Botswana, on ferme en 1,7 an, pour un coût à hauteur de 15% de la valeur du bien et les demandeurs recouvrent 64,8 cents par dollar.

 

Après cette analyse des indicateurs, pour laquelle nous nous sommes bornés à des comparatifs en Afrique sub-saharienne, il nous faut également regarder le placement régional du Congo-Brazzaville, dont le président, à coup de slogans somnifères, promet le chemin d’avenir, meilleurs après le chemin d’espérance. Sur 46 pays d’Afrique subsaharienne, le Congo-Brazzaville est, comme au niveau mondial, en bas du classement, en 44ème position, suivi par le Tchad, et la République Centrafricaine, les deux derniers. Tous les autres pays nous devancent, dont notamment l’île Maurice, l’Afrique du Sud, le Rwanda, le Botswana, le Ghana (de très très loin), le Burkina Faso, le Togo, le Sénégal, le Nigeria, le Cameroun, la Mauritanie, le Niger, l’Ouganda, le Zimbabwé, la Sierra Leone, le Mali, le Gabon,  etc.

Dans ce classement d’Afrique Subsaharienne, le Congo-Brazzaville est juste au-dessus du Tchad, avant dernier de la liste et la Centrafrique, dernier du classement général. N’est-ce pas honteux ?

 

NB : Pour ceux qui veulent prendre pleine connaissance du gouffre qui nous sépare de pays émergents comme le Brésil, la Corée, l’Inde, l’Argentine etc. nous recommandons l’étude approfondie du rapport sur http://francais.doingbusiness.org/rankings

 

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NOTRE BREF COMMENTAIRE :

 

Pour les tenants du pouvoir de Brazzaville, disons plutôt d’Oyo, puisque la Capitale a été transférée à OYO où se tiennent les Conseils des ministres quand il y en a un et où sont maintenant reçues toutes les personnalités en visite officielle ou privée[1], ce classement est honorable et très satisfaisant, puisque le Congo est juste au-dessus de l’avant dernier.

 

Il ne faut pas s’en offusquer, le président Sassou Ngueso est le premier, de tous les Congolais, à avoir déclaré : « La honte ne tue pas ». Ce qui, en clair, se traduit par « ebonga, ebonga te, toujours meilleur ».

Nombreuses sont les études qui confirment que des inégalités importantes subsistent au sein de la population en fonction de la nature d’activité exercée, du niveau d’instruction et du sexe. Globalement, avec le retour de la paix et la stabilité politique, le Congo aurait pu désormais être en mesure de construire une économie forte et robuste devant permettre d’élever le niveau de vie de la population, d’accroître les programmes d’investissements publics orientés vers la croissance et la lutte contre la pauvreté, et de réduire l’important déficit d’infrastructures qui freine la nécessaire diversification de l’économie…

Le potentiel économique très élevé du pays reste cependant insuffisamment mis en valeur en raison de la réserve relative des investisseurs au regard de la qualité du climat des affaires, etc.

Par ailleurs, sur le plan social, l’équité dans la gestion des ressources publiques, le développement du capital humain et l’amélioration du cadre de vie constituent encore d’importants sujets de préoccupation. L’enlisement dans la mauvaise gouvernance et le manque de véritable stratégie pour le développement économique et social ont fait inscrire le Congo, malgré la richesse et la diversité de ses ressources, à l’initiative de pays Pauvre Très Endetté (PPTE)…

En effet, la rente pétrolière masque des déséquilibres macroéconomiques et des dysfonctionnements structurels importants… En 2011, le pays était classé à la 137ème place sur 187 pays disposant de données comparables selon l’indice de développement humain des Nations Unies (IDH 0,556)…

Ceci dit, Brazzaville, la capitale, figure en bonne place au classement mondial 2012 du Top 50 des villes du monde où le coût de la vie est le plus élevé. Si Luanda est en 4ème position, Brazzaville était, en 2012, 27ème dans le classement des villes les plus chères et où l’inflation a atteint 2,8% en 2011 (contre 0,7% en 2010).

 

Document réalisé par Jean-Claude Mayima-Mbemba

E-mail : jcmayima@gmail.com

 


[1] M. Sassou Nguesso a transféré la Capitale du Congo à Oyo pour plusieurs raisons.

- La première : la ville est devenue tellement sale, insalubre, qu’il a honte de la présenter à ses invités ou visiteurs du pays. Son gendre de Maire de Brazzaville, tellement paresseux et incompétent, n’a jamais rien foutu. Il figure parmi les boukouteurs (dévaliseurs) du pays.

- La deuxième : il y a tellement longtemps qu’il rêvait de ce transfert qu’il a englouti tous les deniers publics dans la construction de « sa » capitale, OYO, placée au bord de l’Alima, dans une région marécageuse infestée de moustiques. Mais il a oublié d’y transférer le mausolée et les restes de son « Frère » Pierre Savorgnan de Brazza.

- La troisième : les explosions de ses armes et munitions de toutes sortes, qui ont ravagé tous les quartiers de la zone nord de Brazzaville et soufflé une partie de sa résidence de Mpila, l’ont convaincu de ne plus rester trop longtemps à Brazzaville. La sécurité, selon lui, n’y serait plus totalement garantie. Pourtant, avec sa cohorte de Généraux claniques, il n’aurait rien à craindre.

- La quatrième : M. Sassou se veut le digne successeur de feu Mobutu Sese Seko Wazabanga. Il voudrait faire d’OYO une autre Gbadolite, où Mobutu avait englouti des milliards de dollars US inutilement, et qui est devenue une forêt. C’est ce qui, à court ou long terme, arrivera au Palais d’Oyo si on n’y prend garde. Par ce fait accompli, M. Sassou  est en voie de créer la République du Nord-Congo (dixit Modeste Boukadia, président du CDRC). C’est comme ça que commence.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 19:27

 

COMMENTAIRE : En nous associant à l'événement du festival "Etonnants Voyageurs", nous avons vu juste. La théâtralisation plumitive  orchestrée par Lopes et Mabanckou a fini par se dérider et exposer la réalité d'une dictature sanguinaire et sans pitié qui dure depuis 1997, date du retour de Denis Sassou Nguesso au pouvoir. Qu'un grand journal comme LIBERATION en parle en mettant l'accent sur la pesanteur de la dictature sur la vie quotidienne d'un peuple meurtri, nous avons gagné notre pari. Les héros de ce festival ne sont pas ceux que l'on croit mais ceux qui ont osé dépoussiérer la littérature de sa part de rêve pour exposer la crudité de la souffrance d'un peuple.

Je porte mon pays et mon peuple en moi comme un pacte de vie, un rêve d'un lendemain qui sourit. Ce rêve : de l'eau pour tous, de l'éducation, de la santé, du travail pour tous, du bien-être pour tous. C'est un peuple muet qui nous a prêté sa parole car ceux qui parlent en son nom l'ont vomi et ne lui appartiennent plus.

Ils ont transformé mon paradis en enfer et tant que l'enfer et ses flammes n'auront pas disparu, tant que la faim sera dans les estomacs, tant que les bébés mouront de soif et de faim, tant que la liberté sera terrorisée, L'INTIFADA DES MOTS JAMAIS NE S'ARRETERA. IL EST DES VIES QUI NE VOIENT PAS LE TRIOMPHE DE LA LIBERTE ET DE LA JUSTICE. QU'IMPORTE QUE LE SEMIS TARDE A DEVENIR SEMENCE. LA LIBERTE ET LA JUSTICE, TOUJOURS, FINISSENT PAR GERMER. JE SEME LA LIBERTE AU TRAVERS DE LA GRAINE DE LA PAROLE ECRITE. MON TERREAU : VOUS...

REPORTAGE Le festival Etonnants Voyageurs, qui vient de s’achever dans la capitale congolaise, a mis en lumière la vitalité de la littérature africaine comme le poids de la dictature de Denis Sassou-Nguesso.

Par MARIA MALAGARDIS

Le grand écrivain est d’abord surpris. Qui est donc ce jeune homme qui l’aborde avec audace ? Ce lycéen qui lui pose des questions si précises, suggérant même un autre titre pour son dernier livre à peine publié ?«Tu as raison, ton idée de titre à toi aurait été beaucoup plus pertinente», acquiesce l’auteur, de plus en plus intrigué par l’intrépide qui, en réalité, mêle habilement marques de respect et questions un brin provocantes.

Peut-être qu’Henri Lopes, auteur plusieurs fois acclamé, aujourd’hui septuagénaire, est-il aussi un peu ému par l’esprit vif, presque rebelle, de son interlocuteur. Comme un reflet de lui-même, un demi-siècle auparavant, lorsqu’étudiant à Paris, il faisait partie des «agitateurs»,comme se qualifiaient eux-mêmes ces insoumis qui réclamaient l’indépendance du Congo et la fin de la tutelle française.

En cette fin d’après-midi encore lourde de moiteur tropicale, Henri Lopes était invité au centre du Père-Dubé, dans le quartier populaire de Bacongo, à Brazzaville, pour parler de son œuvre. Berryl Ngouala, 19 ans, élève en terminale au lycée Thomas-Sankara, est venu l’écouter. En réalité, Berryl avait déjà suivi beaucoup de débats, à l’issue desquels il avait, à chaque fois, demandé le micro pour poser une ou deux questions qui avaient toujours un parfum de défi.

Eldorado prometteur

Dès l’ouverture du festival Etonnants Voyageurs (1), le lycéen se trouvait dans l’immense hall du Palais des congrès, planté comme un temple sur l’avenue des Trois-Martyrs. Ce monumental bâtiment construit par les Chinois abrite d’ordinaire les sessions de l’Assemblée nationale congolaise. Mais pendant quatre jours, du 13 au 17 février, il fut l’épicentre du festival créé en 1990 par Michel Lebris à Saint-Malo, pour la première fois délocalisé à Brazzaville.

Etonnants Voyageurs est coutumier de ces transhumances : une année sur deux en Haïti, l’autre en Afrique. Après huit sessions à Bamako, les organisateurs avaient renoncé, début 2011, à l’idée de retourner au Mali. C’était avant la guerre. Mais d’autres maux minaient déjà ce pays sahélien. «Trop de bordel, trop de corruption. On nous suggérait fortement de partager en douce nos subventions avec les autorités locales», confie Michel Lebris dans le hall du Palais des congrès.

Lassé de ces pressions continuelles, il a donc opté pour l’Afrique centrale, et pour le Congo, fasciné, dit-il, «par sa vitalité culturelle et économique». Certes, la littérature congolaise est depuis longtemps l’une des plus prolifiques du continent, et les revenus du pétrole font, en principe, de ce petit pays de 4 millions d’habitants un eldorado prometteur. Mais si le Mali pouvait à l’époque passer pour un mirage de démocratie, le pays où règne Denis Sassou-Nguesso suscite depuis longtemps bien des critiques.

Oreilles qui traînent

A l’étranger, le régime est accusé d’accaparer les ressources du pays et de faire taire les voix discordantes, avec la complicité tacite de l’ancienne puissance coloniale. Brazzaville fut la première capitale de la «France libre» en 1944. Mais bien plus que la fameuse case De Gaulle, c’est la tour Nabemba, construite pour abriter le siège d’Elf Congo, qui fait figure de symbole de la ville, comme une image subliminale de l’emprise persistante de l’ancien colonisateur sur le pays. Enrobée dans ce parfum entêtant de «France-Afrique», Brazzaville était-elle la capitale idéale pour accueillir un festival culturel sans se compromettre dans une éventuelle récupération politique ? «Il n’y a aucune schizophrénie», tranche Alain Mabanckou. Bien plus que Michel Lebris, c’est lui qui a défendu l’idée de délocaliser Etonnants Voyageurs à Brazzaville. L’écrivain d’origine congolaise, qui vient de publier Lumières de Pointe-Noire (Seuil, janvier 2013), est aussi le codirecteur du festival. Cet ancrage dans son pays natal, il le justifie en invoquant «la nécessité de ramener la littérature dans un pays où elle a toujours été le tremplin de la critique et de la protestation». Et d’asséner avec force : «Je ne légitime rien. Nous n’avons reçu aucun coup de fil, ni subi aucune pression sur la programmation. Un festival comme celui-ci peut aussi être une occasion d’ouvrir des débats, de laisser une trace pour la jeunesse.»

C’est un pari, mais il est risqué. La jeunesse est certes présente dès le début des manifestations : la plupart des grands établissements scolaires de la capitale ont donné congé aux élèves pour l’occasion. Dans le grand hall, où quelques stands présentent les livres des auteurs invités, les lycéens ne mâchent pas leurs mots. Plus hardis ou plus inconscients que les adultes qui baissent souvent la voix quand un inconnu s’approche.«Il y a des oreilles indiscrètes qui traînent partout», chuchote un artiste en désignant discrètement un «musicien» qui travaillerait en réalité «pour la sécurité». Les lycéens, eux, ne s’embarrassent pas de précautions. Ils dénoncent sans détour la corruption, le tribalisme et surtout le culte du chef, «considéré comme un demi-dieu». «Est-ce que chez vous, le fils de François Hollande, qui a participé à sa campagne électorale, aurait pu devenir ministre sans susciter de scandale ? Est-ce que chez vous, on accepterait qu’un ministre gifle un vieux papa sans raison et que celui-ci baisse la tête ?» interrogent-ils. «Eh bien, c’est ce qui se passe tous les jours chez nous, sans que personne n’ose protester».

L’un après l’autre, ils rappellent que l’autocensure étouffe les médias et s’étonnent quand on ignore certaines de leurs références littéraires.«Janis Otsiemi ? Mais c’est un auteur gabonais très célèbre ! Et très critique vis-à-vis du pouvoir. Pourtant, il vit toujours au Gabon où il enseigne. Ici, au Congo, ce ne serait pas possible, il aurait été contraint de se taire ou de partir», explique une jeune lycéenne au regard hardi, le visage auréolé de petites tresses qui se dressent comme des antennes. En attendant de pouvoir enfin croiser Janis Otsiemi, elle aussi regarde les livres sur les stands. Mais sans espoir de pouvoir les acheter. Même un livre de poche, importé de France, coûte ici environ 15 euros, alors que le salaire moyen d’un fonctionnaire est équivalent à 150 euros. «On essaye de profiter des cousins ou des relations qu’on a en France pour qu’ils nous envoient des livres», raconte à son tour Berryl.

«L’Afrique qui vient», thème choisi par le festival à Brazzaville, ce sont eux qui l’incarnent le mieux : ces lycéens à la rage contenue. Ils étudient pourtant dans «des classes de 200 élèves où l’on s’agglutine à quatre ou cinq par pupitre». Et ne rêvent plus de révolution, «car on ne récolte que le sang». Mais ils n’ont pas renoncé à briser les carcans politiques et sociaux qui semblent parfois les priver d’avenir.

Ce matin-là, au Palais des congrès, les voici qui assistent intrigués au direct de France Inter qui a organisé une journée depuis Brazzaville. Dans sa chronique, Thomas Legrand évoque un thème a priori sulfureux : «Les biens mal acquis, rappelle le journaliste, ce sont toutes ces richesses, ces appartements, ces hôtels particuliers détenus en France par des chefs d’Etats de pays pauvres : une vingtaine d’appartements et de maisons pour la famille Sassou-Nguesso.» Les proches du président congolais, qui détiendraient plus de 112 comptes bancaires en France, font depuis 2010 l’objet d’une laborieuse instruction judiciaire à Paris.

Délestages et illuminations

Sur France Inter, on évoquera aussi la censure ou les délestages d’électricité si fréquents dans les quartiers populaires, alors que juste en face du Palais des congrès, le ministère des Affaires étrangères clignote chaque nuit comme un sapin de Noël. Un opposant est invité à s’exprimer. Par téléphone, car il redoute, affirme-t-il, de se rendre dans ce lieu qui incarne le pouvoir. Aux côtés de Patrick Cohen, qui anime cette matinale en direct du Congo, l’écrivain Emmanuel Dongala est en revanche bien présent ce jour-là. L’auteur de Photo de groupe au bord du fleuve (Actes Sud, 2010) rappelle qu’il a toujours su «garder sa liberté de parole». Mais ce matin-là, il évite de répéter ce qu’il a écrit il y a un an dans une tribune publiée par le site Slate Afrique. Lorsqu’il dénonçait : «Il ne faut pas s’y tromper, malgré les signes extérieurs de la démocratie derrière lesquels il se camoufle - multipartisme, élections, Assemblée nationale -, c’est un régime dont la colonne vertébrale est militaro-policière, la direction bonapartiste et le comportement autiste. Imbus de l’arrogance du vainqueur, ses dirigeants estiment que le pouvoir leur est dévolu et qu’ils n’ont de comptes à rendre à personne.»

Un humoriste congolais, convié à faire une chronique dans la matinale d’Inter, confessera après coup avoir renoncé à «parler de politique»alors qu’au même moment, le Président s’était invité au Palais des congrès. Et les écrivains présents sur place ? La plupart semblent hélas trop autocentrés sur leur œuvre pour s’intéresser à ce qui se passe hors des sentiers balisés du festival. Mais certains, plus impliqués, osent au moins dénoncer ce qu’ils connaissent de la situation du pays.

Des premières impressions souvent trompeuses

Dans le petit jardin qui jouxte le bâtiment du Palais des congrès, face à un public assis sur des chaises en plastique, Julien Mabiala Bissila, jeune auteur de théâtre et comédien, rappelle les difficultés rencontrées pour monter une pièce de théâtre sur un drame encore ancré dans les mémoires : celui des «disparus du Beach», en 1999. Un massacre, qui n’a donné lieu qu’à «une mascarade de procès en 2005» et qui pourrait impliquer des proches du pouvoir actuel. «On a tenté de me dissuader d’écrire cette pièce, on me répétait que j’aurais des problèmes avec le pouvoir», explique l’auteur qui vit à Lyon. Il a pourtant écrit Crabe rouge, qui évoque autant ce drame que la terrible guerre civile qui l’a précédée. Elle a permis le retour au pouvoir de Denis Sassou-Nguesso.«Cette guerre peut recommencer», prévient d’ailleurs Julien Mabiala Bissila, «car ce n’était pas une guerre civile mais une guerre économique. L’enjeu, c’est le pétrole. Là, tout semble réglé, les gens sont retournés à leurs occupations. Mais quand on n’aura plus besoin de l’homme qui est au pouvoir, on le fera sauter et la guerre recommencera».

Loin du Congo, rares sont ceux qui se souviennent encore de ces années terribles. Les milices Cobra et Ninja s’affrontaient dans la ville, les obus qui tombaient sur les quartiers avaient contraint de nombreux habitants à fuir et à se réfugier dans la forêt pendant plusieurs mois. Julien Mabiala Bissala a connu cette existence précaire, il reste marqué par cette période violente. Berryl, lui, était trop jeune à l’époque pour s’en souvenir, mais il sait lui aussi que le traumatisme de la guerre hante encore les générations plus âgées que la sienne. En parcourant les rues de Brazzaville, on est pourtant frappé par une certaine douceur. Des gens souriants, courtois, qui aiment se retrouver dans les dancings à ciel ouvert pour écouter les orchestres de rumba congolaise. Même les taxis évitent d’escroquer l’étranger Blanc, si facilement assimilé ailleurs en Afrique à un portefeuille ambulant. Juste en face de Kinshasa, la mégapole réputée aussi sauvage qu’énergique, Brazzaville a des allures de sous-préfecture tropicale. «Son charme est dans son indolence»,écrivait déjà André Gide, qui y fit étape en 1926. Mais de façon étrangement prémonitoire, l’écrivain notait aussi qu’«on ne peut y prendre contact réel avec rien. Non point que tout y soit factice, mais l’écran de civilisation s’interpose et rien n’y entre que tamisé».

A Brazzaville, les premières impressions sont souvent trompeuses, surtout si on refuse de regarder. L’histoire du pays est en réalité jalonnée de violents épisodes, à l’image de ce gigantesque tableau qui orne le hall du Palais des congrès et qui représente en une seule fresque une série de scènes sanglantes : les différentes tragédies qui se sont succédé depuis l’indépendance. L’accalmie est encore récente : elle ne date que de dix ans. Et pour certains, ce souvenir du cauchemar reste la meilleure garantie pour la stabilité du régime.

Banquier, patron de presse et ami du Président

«Quand vous sortez d’une guerre civile, vous hésitez à recommencer. Ici, il n’y a pas une famille qui n’ait pas été frappée par la haine ethnique, par l’extrême violence. C’est comme un rideau de fer que les gens d’ici ne refranchiront jamais», assure Jean-Paul Pigasse dans son bureau au premier étage des Dépêches de Brazzaville. C’est le seul quotidien du pays et il est dirigé par un Français. L’oncle de Mathieu Pigasse, banquier et patron de presse en France (le Monde, les Inrockuptibles), s’est lié au Congo dans les années 90, lorsqu’il a rencontré Sassou-Nguesso, alors en exil dans l’Hexagone. Il ne nie pas leur proximité : «On se voit tout le temps, on est amis». Et défend avec une assurance sereine le régime contre ceux qui l’accusent. Les biens mal acquis ? «Ce n’est pas le Président, mais sa famille», justifie-t-il, conseillant au passage de faire une enquête sur «les puissances étrangères qui sont derrière Transparency International», principale ONG impliquée dans le combat judiciaire qui se mène en France. L’homme de presse le plus puissant du Congo se veut confiant dans l’avenir : «Le bassin du Congo est la région du monde la plus riche en matières premières et son essor dans les années à venir sera formidable», promet-il. Reste à savoir qui en profitera.

Le Congo, une dictature ? «Mais baladez-vous en ville ! Brazzaville est l’une des plus sûres d’Afrique», s’exclame-t-il en riant. L’homme est charmant, distingué. Il est pourtant loin de faire l’unanimité dans le pays, où les Dépêches de Brazzaville sont souvent considérées comme l’organe du pouvoir et son patron l’éminence grise du chef de l’Etat.«C’est faux, réplique-t-il. D’ailleurs, nous critiquons aussi le régime.»Mais les attaques contre l’incurie de l’administration épargnent le Président. Et quand ce dernier vient faire un petit tour au festival, Jean-Paul Pigasse apparaît sans cesse à ses côtés. Tiens, le chef de l’Etat s’arrête quelques minutes devant le stand des livres, où les deux ouvrages dont il est l’auteur ont miraculeusement surgi ce matin-là sur la table. De toute façon, c’est la librairie des Dépêches de Brazzaville qui tient le stand des livres. Et après la visite présidentielle, «l’écrivain»Sassou-Nguesso trônera au milieu des auteurs invités, comme une ombre tutélaire… Pour le coup, Jean-Paul Pigasse le reconnaît aisément : il a joué un rôle dans la venue du festival à Brazzaville. S’il ne s’étend pas (sans le nier) sur son soutien financier, il concède sans détour avoir été un «facilitateur» qui a permis de «lever des barrières».L’ambassadeur de France saluera même en lui «l’inspirateur» du festival.

«C’est une allusion un peu gênante», grimace une auteure qui confesse avoir hésité à venir à Brazzaville. «C’est une question qu’on s’est tous posée, se défend Michel Lebris. J’ai écrit à la dizaine d’auteurs qui forment notre comité éditorial ; ils m’ont tous répondu qu’il fallait le faire», ajoute-t-il. «Le festival, c’est aussi une ouverture dans un pays sans touristes», suggère de son côté Lydie Moudileno, une auteure d’origine congolaise, revenue dans son pays après quinze ans d’absence à l’occasion d’Etonnants Voyageurs.

Tonnerre d’applaudissements

Cette ouverture, Gilda Moutsouda a elle aussi essayé d’en profiter : le jour de l’inauguration, cette frêle jeune femme a eu l’audace de ravir le micro au ministre de la Culture pour dénoncer l’abandon des populations sinistrées suite à une inondation : «Nous avons les moyens, nous avons du pétrole», souligne-t-elle, suscitant un incroyable tonnerre d’applaudissements dans le public congolais. Agée de 38 ans, Gilda ne fait pas partie des invités du festival. Elle est pourtant elle aussi écrivain. A compte d’auteur et pas très connue, même si l’une de ses nouvelles a été déjà récompensée par un prix international. Après dix ans passés en France, elle est rentrée en mars 2012. «J’ai été choquée de redécouvrir le pays dans un tel état de délabrement», explique cette mère de deux jeunes enfants.

Une survie permanente

En se promenant avec Gilda dans Brazzaville, c’est l’envers du décor qui soudain s’impose : des quartiers privés d’eau au bord même du fleuve, où les habitants apportent leur vaisselle et lessive à des fontaines publiques d’eau «non traitées». Tout y est gluant, sale, hostile. Et les sourires se font soudain plus rares. «Les gens ici sont en situation de survie permanente. Comment pourraient-ils trouver le temps ou les moyens de lire des livres ?» s’indigne la jeune femme. La situation est encore pire à la mairie de Makélékélé, où s’entassent les réfugiés des inondations du 9 décembre dont elle a évoqué la détresse dans son intervention publique. «Depuis deux mois, nous n’avons reçu ni aide ni nourriture de la part du gouvernement», souligne un homme, sous l’œil vigilant d’un employé de la mairie. Ce dernier s’énerve subitement et met fin brutalement à l’entretien quand le représentant des sinistrés commence à expliquer comment un ministère a volé une partie des matelas offerts aux victimes par une ONG. «Fichez le camp, on avait dit qu’on ne parlerait que des besoins humanitaires», aboie l’employé dans une ambiance devenue soudain très tendue.

Mais c’est peut-être à Mpila que Brazzaville révèle sa part d’ombre : ce quartier du nord de la ville a été détruit le 4 mars 2012 par l’explosion d’un dépôt de munitions. Les Congolais sont souvent réticents à y emmener des étrangers et il a fallu convaincre Berryl qu’il s’agissait d’une simple excursion, «par curiosité», pour le décider à nous y accompagner. Le spectacle est impressionnant : des rues entières de maisons éventrées, de tôle chiffonnée comme du papier mâché. Officiellement, il y aurait eu 200 morts, mais certains avancent le chiffre de 4 000 victimes. Des indemnisations ont été proposées, mais elles auraient aussi donné lieu à des détournements, des falsifications. Surtout, une rumeur persistante affirme que l’explosion relevait d’une tentative de coup d’Etat fomenté au sein même du cercle présidentiel. Est-ce pour cette raison qu’on n’apprécie guère les curieux à Mpila ? Des ombres hostiles rôdent au milieu des décombres. On est vite prié de déguerpir sous les menaces.

Devant l’école du Père-Dubé, Berryl avait demandé à Henri Lopes quel président africain avait inspiré le dictateur imaginaire du Pleurer-Rire, publié en 1982. L’écrivain autrefois «agitateur», devenu ambassadeur, avait répondu qu’il s’agissait «d’un mélange de plusieurs dictateurs africains». Son antihéros, Bwakamabéna Sakkadé, gère l’argent public comme son argent de poche et justifie l’état de son pays en invoquant«les pressions incessantes de la tribu et l’incompétence d’en bas».L’ouvrage figure au programme de terminale au Congo. Les livres imposent des graines séditieuses dans tous les régimes. Mais après quatre jours, les écrivains voyageurs sont repartis. Que deviendront Gilda, Berryl, et les jeunes lycéens ? Ce sont leurs destins, aujourd’hui sur un fil, qui détermineront aussi la crédibilité du festival.

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25 février 2013 1 25 /02 /février /2013 14:50

COMMENTAIRE : En dépit du fait qu'elle ne concerne que trois pays d'Afrique subsaharienne, le Congo, le Gabon et la Guinée Equatoriale, comme si les Biens Mal Acquis étaient circoncis à ces trois pays, l'affaire des Biens Mal Acquis a une dimension continentale si on y réfléchit bien mais à chacun ses poux (il y a des dictateurs ailleurs avec des Biens Mal Acquis en France). On ne va pas se préoccuper d'aller gratter la tête de quelqu'un si ce n'est pas un voisin  qui risque de vous refiler ses poux ou sa gratouille. Aussi, les BMA au Gabon nous intéresse à cause de l'implication de la défunte Edith qui gérait à la fois  l'argent mal acquis du Gabon et du Congo car elle avait pour père un chef d'Etat en la personne de Denis Sassou Nguesso et pour époux un autre chef d'Etat, le regretté président Omar Bongo.

Les Biens de la défunte peuvent aussi bien avoir été acquis avec l'argent du Trésor congolais que celui du Gabon. Ou les deux ! Nous l'avons dit : si l'affaire traîne, nos petits génies du mal auraient vite fait de vider les appartements, les villas et les hôtels particuliers de tout ce qui peut être compromettant ou renforcer l'accusation ; les perquisitions tardives auraient au moins ce défaut. Il eût fallu leur interdire l'accès à ces biens mal acquis pendant toute la durée de l'enquête mais c'est peut-être trop demander à la justice française.

A Nice l'hôtel particulier fréquenté par le passé par la défunte Edith Bongo a été retrouvé vide... Devinette à deux balles : qui est passé nuitamment le premier sur les lieux ? Le gouvernement congolais ou celui du Gabon ? Pas si sûr que ça soit le gouvernement gabonais... Lisez donc !

 

GabonDissimulation.jpg

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 19:32

Lors de sa visite en Russie le 12 novembre dernier, le gangster en chef du royaume du Congo n'a pas fait qu'acheter des véhicules blindés pour sa police et des armes ; il a aussi signé des accords industriels. Denis Sassou Nguesso est décidé à doter Oyo de toutes les structures nécessaires pour en faire demain la capitale du Congo. Aussi, tous les investissements mènent à Oyo. Electricité grâce au barrage d'Imboulou qui n'alimente pas Brazzaville, eau potable courante, activités et zones industrielles, tout y est ou presque.

Le gazoduc Pointe-Noire/Oyo doit compléter la panoplie ; rien ne semble arrêter notre monarque absolu qui veut appliquer à la lettre les conseils d'une défunte personne très chère à ses yeux qui lui avait demandé de faire d'Oyo une grande ville. Ailleurs, on attend le hasard de la municipalisation désordonnée pour obtenir une petite bâtisse par-ci, une petite route par-là. Oyo n'en a pas besoin car le comité des huit Mbochis qui statuent sur tous les investissements du pays privilégient cette bourgade de pêcheurs qui ne manque de rien puisque Sassou y élève des vaches, possèdent des étangs, des autruches, des caprins, des usines de production d'huile de palme et de foufou, etc. Et on s'étonne que des milliards disparaissent dans les coffres-forts de la présidence de la république.

Le marché du gazoduc pourtant attribué aux sociétés russes GAZPROM et STROYTRANSGAZ semblent rencontrer une farouche résistance du côté de la SNPC à cause du travail des lobbyistes d'ENI-Congo sous la houlette de Jérôme Koko, ex-patron d'ENI-Congo qui dirige actuellement la SNPC. La SNPC dénonce de nombreuses défaillances techniques et financières dans l'accord. Le dossier n'a donc pas avancé depuis sa signature le 13 novembre 2012 en Russie. Grâce à la Lettre du Continent, nous avons appris que Jean-Jacques Bouya souhaitait que le marché soit attribué à ses amis chinois tandis que d'autres faisaient du lobbying pour Total ou pour ENI. Affaire à suivre...

GAZPROM

 

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 18:53

COMMENTAIRE : Nous avons tous suivi la crise entre le pouvoir central centrafricain et la coalition armée du SELEKA qui menaçait de renverser François Bozizé par les armes en entrant dans la ville de Bangui. Denis Sassou Nguesso a réussi à négocier des accords entre les deux partis à Libreville mais les choses bougent comme si les cordes qui ont servi à attacher les résolutions n'étaient pas assez solides. Bozizé fait la paix tout en préparant la guerre. Pour preuve, il retape deux hélicoptères MI 24 avec l'aide d'un pilote français aidé par un mécanicien et d'un équipage ukrainien. Quant à la coalition du SELEKA, elle se retrouve dans la pesanteur du pouvoir, un redoutable piège qui leur a été tendu et qui risque de détruire l'alliance. Si la Séléka compte 5 ministres, cela semble ne pas suffire à satisfaire les appétits de tous. Bref, cette situation semble faire les affaires de François Bozizé qui se réarme silencieusment pour faire parler la poudre au moment il sentira la Séléka en pleine déperdition d'autant qu'au sein de celle-ci, certains comme Noureddine Adam préfèrent poursuivre la lutte armée.

Nous l'avons prédit : rien n'a vraiment été résolu en Centrafrique ; cette résolution signée à Libreville ressemble plus à un sursis accordé par l'alliance des dictatures à leur confrère François Bozizé pour qu'il trouve un second souffle. Nous allons voir comment la mise en application de cet accord de Libreville va se dérouler dans les faits. En effet, le comportement des deux camps sur le terrain montre que personne ne croit vraiment au sérieux des résolutions prises à Libreville. Comme le disaient les Romains : "QUI VEUT LA PAIX PREPARE LA GUERRE" et qui veut la guerre affûte ses armes...

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24 février 2013 7 24 /02 /février /2013 13:47

 

COMMENTAIRE : Henri Djombo va certainement crier à l'acharnement s'il lit cet article mais ce n'est pas le cas. Nous avons libéré la parole de sa cage de peur et si les membres du PCT parlent et disent ce qu'ils savent, ce dévoilement peut avoir des conséquences positives pour tout le pays. Djombo est montré du doigt par ses "frères" du PCT, une sous-secte dans la grosse secte maçonnique qui englobe et chapeaute tous les réseaux obscurs du Congo. Qu'il se tienne tranquille : il n'est pas le seul démon du paradis qui se trouve au coeur même de l'enfer national congolais. A chaque enfer, son paradis intestin.

Sassou, l'éléphantesque Denis, n'est pas du reste mais respectueusement, les membres du PCT le protègent et nous comprenons pourquoi. Hélas, nous ne sommes pas du PCT.

Djombo fait au ministère de la destruction forestière ce que Sassou fait en pire à la présidence de la république : Djombo pioche 516 millions de francs cfa, Sassou fait disparaître, s'il vous plaît, 240 milliards de francs cfa. Ce qui nous amuse, c'est que monsieur Mobendza parle de coffre-fort comme dans l'analyse que nous avons faite à propos de la disparition des 240 milliards de francs cfa à la présidence de la république. Mêmes conditions, mêmes procédés de détournement. Mêmes complicités, mêmes conséquences : les caisses de l'Etat sont purgées de sommes énormes qui circulent hors de la comptabilité officielle. Vous comprenez pourquoi nous vous disons, et nous le tenons d'un proche du pouvoir, que 90% de l'argent du pays fait partie de l'économie clandestine. Le vrai budget du Congo avoisine les 50.000 milliards de francs cfa !

Les membres du PCT ne peuvent pas tout nous dire car cela équivaudrait à se faire harakiri. Aussi, on joue sur l'émotion populaire pour solder des contentieux ethno-partisans. "Le parrain" est une référence à la mafia et cela est révélateur de ce que nous savons au niveau des magouilles qui détournent le bois du Congo par le Cameroun. Oui, la trop grande longévité politique de certains ministres comme Henri Djombo est malsaine. Attention, il n'est pas le seul oeuf pourri du panier. Tous pourris peut-on dire sans craindre de se tromper.

La question est la suivante : POURQUOI SASSOU FAIT-IL CONFIANCE A TOUS LES "DJOMBO" DU GOUVERNEMENT ? Ce n'est pas forcément à cause du pacte maçonnique. CERTAINS DETIENNENT TROP DE SECRETS QUE LE COBRA ROYAL PREFERE LES GARDER AUPRES DE LUI. POUR MIEUX LES SURVEILLER, D'AUTANT QU'ILS SONT RICHES DONC POTENTIELLEMENT DANGEREUX, L'ARGENT ETANT LA PREMIERE CAPACITE DE NUISANCE EN AFRIQUE, ALORS QU'AILLEURS, IL BATIT DES MONDES...


                  HOLD-UP A L’ECONOMIE FORESTIERE
                  « Désormais le doute n’est plus permis »

singecorbeaubaillantHenri DJOMBO
Alias le « parrain »

Pourquoi le Hold-up est-il arrivé ? Comment ? Et pour le compte de qui ?
Toutes ces questions appellent des réponses claires et précises.
Pour le compte de qui ? Interrogeons-nous d’emblée !
Deux faits, que relie un même fil rouge ne résisteront pas longtemps aux intimes convictions des enquêteurs : La récente tournée de campagne du « Parrain » dans son département d’origine avec un chapelet de promesses très coûteuses et le hold-up.
Une vilaine affaire de linge sale que le « Parrain » aurait sans doute préféré laver en famille, tant ses implications sont potentiellement dommageables pour sa crédibilité. Crédibilité mise à rude épreuve, depuis un certain temps déjà, selon des sources sécuritaires proches de la Présidence de la République, suite aux annulations, en octobre dernier, des législatives dans le département de la LIKOUALA.
Une chose est d’ores et déjà acquise, M. Henri DJOMBO alias le « Parrain » ne sera plus au gouvernement dès que les conclusions de l’enquête seront disponibles.
En effet, un lobby très puissant et très proche du pouvoir, à Brazzaville, est bien décidé à saisir cette occasion pour faire sauter le « consensus mystico-maçonnique » qui, depuis longtemps, attribue certains ministères pourvoyeurs de fonds à des frères. De toute façon, c’est une certitude, cette question cruciale, du départ du ‘’sieur’’ Henri DJOMBO du gouvernement, sera au cœur des discussions autour de la formation de la prochaine équipe.
Pour ceux qui l’ignorent encore, ce n’est pas la première fois que le fonds forestier est l’objet d’un détournement sous le règne du « Parrain ». C’est un flagrant délit de traficotage des fonds publics.
Comment expliquer qu’une somme aussi importante soit hors des institutions bancaires ?
Selon notre enquête, appuyée par plusieurs témoignages ainsi que par des rapports confidentiels internes à la Présidence de la République, le Président Denis SASSOU NGUESSO aurait, en personne, demandé, aux services de sécurité de diligenter l’enquête après que les premiers éléments, en leur disposition, aient formellement établi trois indicateurs irréfutables. Il s’agit de :
Premièrement, les outils présentés comme ayant servi à défoncer le coffre-fort révèlent que l’opération aurait dû produire un bruit assourdissant qui n’aurait pas manqué d’alerter les éléments de la garde des locaux du Ministère, s’ils n’étaient pas complices ;
Deuxièmement, le coffre-fort, défoncé, n’a pas la capacité requise pour contenir la somme de cinq cent seize millions (516,000.000) Francs CFA, une bonne partie de cette somme était, sans doute, placée hors du coffre-fort ;
Troisièmement, comment les malfaiteurs ont pu atteindre la salle du coffre-fort ?
La fenêtre par laquelle ils seraient passés semble inaccessible à toute personne ne disposant pas de complicité des services chargés du gardiennage des locaux.
Les services de Police, sont restés dubitatifs au moment où l’enquête leur a été retirée pour être confiée à la Gendarmerie.
Par qui ? Et pourquoi l’enquête a-t-elle été retirée à la Police Nationale ?
Plus aucun doute à ce stade de l’enquête, les enquêteurs de la Police Nationale étaient sur une piste qui menait droit au Ministre Henri DJOMBO. Alors que l’enquête entre dans sa phase décisive, le sieur Henri DJOMBO se livre au blanchiment, par personne interposée, de l’argent sale, dans son département d’origine, la LIKOUALA, sous le couvert d’une mutuelle.
Quelle mutuelle ?
La loi, du 1er juillet 1901, relative au contrat d’association est claire. Une mutuelle est une association d’entraide. Elle est soumise, comme toute autre association, a un dépôt préalable d’un dossier constitutif auprès de l’administration.
Parmi les pièces exigées, il ya le procès verbal de l’assemblée générale constitutive dans lequel sont précisées l’adoption des statuts, du règlement intérieur et la mise en place de l’organe exécutif de l’association (mutuelle).
Qui a participé à une assemblée générale constitutive ?
Nous savons qu’une réunion des assujettis du « Parrain » est convoquée le dimanche 10 Février 2013, à 10 heures, à l’hôtel LEDJER (Ex-Méridien de Brazzaville). S’agit-il de l’Assemblée Générale ?
Néanmoins, il est légitime de se poser ces questions quand on ne sait pas la dénomination d’une association (mutuelle) qui est déjà sur le terrain de l’action.
Quel serait son numéro de récépissé ? Qui l’aurait délivré ?
Bien sûr nous savons que, sans enquête préalable, le consanguin et homonyme du Ministre Henri DJOMBO, le Préfet du département de la LIKOUALA, ne manquera pas, une fois de plus, d’enjamber la loi N°16/60 du 11 Mai 1960 rendant obligatoire la déclaration préalable pour les associations et autorisant la dissolution des associations contraires à l’intérêt général de la nation; afin de répondre à toutes les questions que soulève l’existence illégale de la fameuse mutuelle.
Au moment où nous écrivons ces lignes, une course à l’échalote est engagée dans le département de la LIKOUALA pour dénicher les adhérents moyennant la somme de dix mille (10.000) francs CFA en guise de droit d’adhésion.
La promesse est faite. Tout adhérent bénéficie de facto de la somme de cinquante mille (50.000) Francs CFA de crédit, pour ne pas dire de cadeau. D’où vient cet argent ?
Pour quelles raisons une autorité reconnue peut-elle s’affranchir aisément des législations en vigueur dans le pays ?
Le Ministre Henri DJOMBO ne s’en cache pas, à qui veut l’entendre : «Je suis riche », aime-t-il répéter auprès de ses assujettis.
En effet, il n’est pas moins nanti que les autres résidents de ce territoire très spécifique du pouvoir qui se situe aux confins de la politique et des affaires, dans cette zone grise, entre légalité et non-droit, qui existe et qui fleurit à l’intérieur de L’Etat, dans toutes les Républiques Bananières. Dans le cas d’espèce, depuis le retour, en 1997, au pouvoir du Président Denis SASSOU NGUESSO, le Congo forestier est resté sous la coupe d’un seul homme, Henri DJOMBO.
Henri DJOMBO alias le « Parrain » en a profité pour mettre en place une forme d’économie forestière qui inclut, en réalité, l’illégalité et la criminalité. Ce dysfonctionnement du système économique s’appelle « l’économie trafiquante ». L’économie trafiquante produit des fraudes, comme mode de gestion de l’économie sous le regard indulgent et complice des organes publics de contrôle qui laissent faire avec indifférence.

                                                Mobendza Hervé Marchand

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23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 13:35

Quelle surprise de retrouver un de mes articles sur le site des Français de l'étranger ! En effet, j'ai écrit un article pour saluer l'arrivée de madame Taubira au ministère de la justice. J'ai été agréablement surpris de le retrouver sur le site des Français de l'étranger. Pourquoi ? Parce qu'il y a de fortes chances que madame Taubira l'ait lu. Je demandais une égalité de traitement des prévenus dans l'affaire des Biens Mal Acquis qui semblait ne s'acharner que sur le fils du président Obiang Nguéma. Et de plus, il y était mentionné le souhait d'une accélération de l'affaire : elle traîne un peu trop en longueur. Si la justice prend son temps - pour bien faire son travail, les peuples sont dans l'expectative et se languissent d'une justice qui tarde à rendre son verdict. C'est peut-être la première fois que l'on va rendre justice aux peuples opprimés d'Afrique.

Rien ne dit que la tournure que prend cette affaire des Biens Mal Acquis en ce moment avec des perquisitions chez les Sassou & Nguesso soit due uniquement à ce genre d'écrit mais le fait que les Français de l'étranger reprennent l'article sur leur site peut indiquer une convergence de point de vue.  Et cela ne peut pas être indifférent aux yeux du ministre de la justice du pays où a lieu le procès de l'affaire des Biens Mal Acquis, un sérieux précédent, un coup de canif dans la transformation de l'argent mal acquis en biens mal acquis. Et si demain, les autres pays européens prenaient la même initiative ? Ne dit-on pas que les bonnes idées sont contagieuses ?

http://www.francaisdeletranger.org/2012/05/17/mdfde-demain-le-nouveau-congo-brazzaville-salue-la-nomination-de-mme-taubira/

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