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11 mars 2013 1 11 /03 /mars /2013 15:10

COMMENTAIRE : Voici l'intervention de Mathias Dzon au méga meeting du mois de mars en 2013. C'est bien d'oser de l'intérieur une telle initiative mais là où nous ne suivons pas c'est l'objectif poursuivi. Denis Sassou Nguesso n'a jamais été élu démocratiquement (un dictateur le reste quel que soit ce qu'il fait car ce qui compte, c'est la façon dont on accède au pouvoir); cet homme a pris le pouvoir par la force, en tuant des dizaines de milliers de personnes et l'idée de discuter de quoi que ce soit avec lui n'a aucun sens puisque les élections qu'il a organisées sont toutes des mascarades. Discuter avec lui en le suppliant, c'est lui donner un pouvoir qu'il n'a pas puisqu'il l'a usurpé. C'EST DONC EN USURPATEUR QU'IL FAUT LE TRAITER ET NON EN CHEF D'ETAT CAR SI VOUS LUI RECONNAISSEZ LE MOINDRE POUVOIR, POURQUOI VOUDRIEZ-VOUS QU'IL NE S'EN SERVE PAS A SON PROFIT ?

Est-ce qu'il discute avec le peuple pour implanter la banque régionale de la BEAC à Oyo ? Quand il détourne l'argent du pays à des fins personnels pour s'acheter des biens mal acquis, qui est consulté ? Quand il emprisonne des innocents comme le colonel Marcel Ntsourou, qui est consulté ?  Quand il privatise des morgues publiques comme celle de Pointe-Noire pour la céder à monsieur Ngababa - alors que celle de Brazzaville est publique, a-t-il consulté les ponténégrins ? Quand il construit le barrage d'Imboulou juste pour apporter de l'électricité au nord, qui était dans le secret des dieux ?

Pensez-vous que si on avait demandé la permission de monsieur l'éléphant pour tenir la conférence nationale souveraine, aurait-il accepté ? LA CNS S'EST IMPOSEE A SASSOU QUI N'A EU QUE LE CHOIX DE l'ACCEPTER. IL FAUT METTRE CE CRIMINEL AU DOS DU MUR COMME DANS L'AFFAIRE DES BIENS MAL ACQUIS QUI N'A NULLEMENT TENU COMPTE DE SON STATUT D'USURPATEUR DE L'IMPUNITE ABSOLUE. Prenons juste l'idée même du méga meeting ; Sassou n'en voulait pas ; c'est face à l'abnégation de Dzon et de ses amis qu'il a cédé : il ne peut se permettre en ce moment de tirer sur le peuple. Il signerait par cet acte la fin de son règne. C'est contradictoire de dire que l'on va attendre la fin du règne de monsieur le cobra tout en affirmant que l'on veut l'inviter à la table des négociations pour lui dicter ce qu'il va faire. Personne ne peut croire à ça. Sassou doit faire face à une désobéïssance civile qui agit sans tenir compte de lui car lui n'a jamais respecté la moindre loi - même pas les siennes ! Rien n'empêche Dzon et ses amis de tenir je ne sais quoi sans la permission de Sassou.

ARRETEZ DE LUI DEMANDER SA PERMISSION : IL FAUT LE DEFIER COMME VOUS L'AVEZ FAIT ET TOUT LE TEMPS ! Il faut par exemple organiser une grève générale illimitée dans ce pays. Vous verrez les choses bouger. C'est révoltant de voir combien ce peuple veut encore demander la permission d'un homme qui le massacre, qui l'assassine, qui viole ses libertés. Parce que lui tient compte de vous lorsqu'il agit ? lorsqu'il nomme ses parents à des postes importants ? Lorsqu'il détruit l'école, l'hôpital, vous laisse dans l'obscurité et sans eau potable ? Et lorsqu'il va décider de modifier sa constitution, vous lui demanderez sa permission pour discuter avec lui ? Quand il voudra que son fils Christel Denis Sassou Nguesso lui succède, vous croyez qu'il vous demandera votre avis ?

Oui, il faut agir mais NON, nous n'avons pas besoin d'associer le pouvoir car il finit toujours par imposer ses idées en corrompant les hommes politiques que Sassou connaît très bien. Dzon et ses compères n'ont jamais réussi à imposer leur point du vue dès qu'ils sont confrontés au système ; on le voit lors des élections présidentielles, municipales, entre autres. D'ailleurs, Dzon a perdu les élections législatives qu'il a pourtant gagnées. Ca veut tout dire.

IL FAUT AGIR JUSQU'A CE QUE CE POUVOIR CEDE ET DEMANDE DES NEGOCIATIONS ET NOUS SAVONS QUE CELUI QUI DEMANDE DES NEGOCIATIONS, DES ETATS GENERAUX  EST EN POSITION DE FAIBLESSE. IL FAUT DONC TOUT FAIRE POUR INVERSER LE RAPPORT DE FORCE. SURTOUT, IL FAUT DES HOMMES FIABLES ET NON SOUILLES COMME MOUKOUEKE. UN LION PREFERE MOURIR DE FAIM QUE DE DEVENIR CE QU'IL N'EST PAS : UN HERBIVORE. COMMENT CEUX QUI ONT COOPERE AVEC SASSOU HIER, PEUVENT-ILS NOUS DONNER LA GARANTIE DE NE PAS  TRAHIR LE PEUPLE  DEMAIN ?

Question crédibilité, quelle est celle d'un MOUKOUEKE qui a par le passé pactisé avec Sassou, trahissant son propre parti  ? Monsieur Mathias DZON, nous savons qu'il y a une différence entre se battre pour l'ambition personnelle et se battre pour la cause du peuple : dans le premier cas, le peuple est un strapontin, dans le second, il est plus important que notre petite existence parce qu'on veut le servir.

POURQUOI DES ETATS GENERAUX, ALORS QUE DZON RECONNAIT QUE TOUT VA MAL ? SE REUNIR POUR FAIRE UN CONSTAT QUE MEME UN ENFANT DE DEUX ANS PEUT FAIRE SERT-IL A QUELQUE CHOSE - D'AUTANT QUE SASSOU RESTERA AU POUVOIR JUSQU'EN 2016 ? Ou vous acceptez de laisser Sassou finir son règne, c'est-à-dire, continuer sa politique destructrice, ou vous vous opposez à cela et ça ne peut pas passer par des ETATS GENERAUX mais par une REVOLUTION !  Je vous signale que Moubarak en Egypte prétendait aussi être élu tout comme Ali en Tunisie...

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 15:42

C'est une information tirée de la case à devinettes d'une grande revue qui fait son beurre à partir d'infos sur le continent noir, entre autres. Nous apprenons que le pouvoir de Brazzaville, qui s'est empressé d'organiser des funérailles collectives en grande pompe de certains morts lors des explosions du 4 mars 2012, cache encore deux containers frigorifiques de dépouilles des victimes du même drame  dans l'enceinte même du CHU de Brazzaville. CELA FAIT SIX MOIS QUE LES DEPOUILLES SONT CONGELEES.  A quelles fins ? That is the big question. En tout cas, les statistiques officielles dans cette affaire sont volontairement faussées et c'est peut-être l'intérêt principal dans cette stratégie de dissimulation qui a pour objectif l'atténuation de l'impact du drame du 4 mars 2012...

Ceux qui n'ont pas encore retrouvé les dépouilles de membres de leurs familles doivent donc s'adresser à l'Etat pour savoir si leurs défunts ne sont pas dans ces deux containers. Je vous laisse tirer vos propres conclusions car certains disent que j'en fais trop mais je tiens à faire remarquer que ce comportement funeste d'un pouvoir public est irrespectueux d'innocents morts pour rien  subtilisés à leurs familles qui n'ont pas pu leur organiser des funérailles dignes de ce nom : l'Etat aurait pu donner l'argent aux familles pour qu'elles enterrent leurs défunts dans la dignité.

Un Etat cachotier avec la mort qu'il a pourtant provoquée. Pourquoi donc ? Si la stratégie est de rogner sur les statistiques, c'est raté car le pot aux roses a été découvert. A CEUX QUI N'ONT PAS RETROUVE LEURS PARENTS DISPARUS LORS DU PETIT HIROSHIMA DU 4 MARS 2012, EXIGEZ L'OUVERTURE DES DEUX CONTAINERS AVANT QUE LE SOSIE D'ASSAD NE JETTE LES CORPS DES VOTRES DANS LE FLEUVE CONGO : IL N'A AUCUN RESPECT POUR LA VIE ; POURQUOI RESPECTERAIT-IL LES MORTS ?...

 

CASEADEVINETTES.jpg

 

http://www.avaaz.org/fr/petition/SASSOU_DOIT_DIRE_QUIL_NE_SERA_PAS_CANDIDAT_APRES_2016_ET_RESTAURER_LA_VRAIE_DEMOCRATIE/?cPGltdb%20%EF%BB%BF

 


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9 mars 2013 6 09 /03 /mars /2013 19:15

C'est une demande des habitants de Pointe-Noire qui souhaitaient que je publie un article sur le constat d'une mortalité dont les compteurs se sont affolés au Congo. Un ami qui vient d'y passer ses vacances m'a transmis cette requête qui est le sujet de cet article : il a été atterré de constater une trop forte mortalité quotidienne à Pointe-Noire où l'hôpital est un véritable mouroir. L'hôpital n'est plus le lieu où peut y entrer malade pour en sortir guéri et surtout en vie. Au Congo, l'hôpital public répond plutôt à la réalité suivante : " On entre OK, on sort KO ;  on entre debout, on sort allongé ; on entre les yeux ouvert, on sort les yeux définitivement fermés ; bref, on entre vivant, on sort mort". Voici les points  les plus importants qu'il a soulevés dans lesquels nous avons inséré des propositions :

1) Le constat d'une mortalité galopante au quotidien - notamment, celle des nouveau-nés et des enfants : chaque jour, à Pointe-Noire, des dizaines voire des centaines de morts. Certains survivent en passant d'une veillée à une autre : en effet, lors des veillées, on partage café et nourriture entre familles et assistance.

Vous savez comment les choses se passent en Afrique : les morgues sont un lieu de tourment, de pleurs, de chagrin où des familles entières se croisent au milieu des pleurs, des cris et des chants. Il arrive qu'il n'y ait plus de place pour conserver les corps qui sont alors entassés, empilés les uns sur les autres quand ils ne reviennent pas à leur domicile. En effet, en ces lieux, se terminent des vies qui sont passées dans l'autre monde - parfois, dans la souffrance la plus extrême.

Cette mortalité est à l'image d'un Congo qui se meurt. Les morgues sont des indicateurs de la souffrance du peuple. Il y a un lien sociologique entre mortalité et misère, entre mortalité et conditions d'existence sociale, entre mortalité et infrastructures sanitaires (les pharmacies internes des hôpitaux permettent de mesurer combien le pouvoir central ne prend pas le problème de la santé publique comme une priorité nationale). Le 4 mars 2012, le drame de Mpila a mis en lumière le fait que notre pays n'avait pas d'ambulances, de corbillards, ni les conditions adéquates pour administrer une médecine d'urgence. La RDC a dû même nous venir en aide en la matière ; ce qui est une honte.

2) l'absence des hôpitaux de proximité : de nombreux décès surviennent en chemin avant que les malades arrivent à l'hôpital, notamment, ceux victimes d'AVC (accidents vasculaires cérébraux), de maladies cardiovasculaires. Inexistence d'une politique d'implantation d'hôpitaux de proximité pour réduire le temps de se rendre à l'hôpital. C'est un constat d'ordre national. Il faut absolument que le ministère de la santé élabore un plan pour l'insertion d'hôpitaux de proximité dans les quartiers populaires ; on ne devrait pas se déplacer pendant plus d'une heure pour atteindre un hôpital pour recevoir les premiers soins d'urgence.

3) Les causes multiples de la mortalité :  il y a d'abord la malnutrition ou la mère de toutes les maladies, celle qui expose l'organisme à toutes les autres et qui traduit la manière par laquelle la pauvreté tue notre peuple. La malnutrition est liée au chômage, à l'absence d'emploi, au coût exorbitant de la vie qui empêche que les Congolais mangent à leur faim. En effet, combien de familles peuvent se vanter de prendre trois repas par jour ? Il faut une politique du travail plus décentralisée pour éviter que seuls les nordistes aient du travail - ce qui est une politique discriminatoire assimilable à du nazisme.

C'est la raison pour laquelle nous souhaitons des parcelles de 1000 mètres carrés pour permettre aux familles d'avoir un espace pour pratiquer un peu d'agriculture urbaine ou de l'élevage (les campagnes survivent parce qu'elles ont un environnement adapté avec des forêts, des rivières, des fleuves). Il y aussi les pathologies de toutes sortes y compris les pandémies comme le paludisme, les AVC, la pollution : à Pointe-Noire, l'eau est polluée provoquant des maladies comme la fièvre thyphoïde ou le choléra car elle n'est pas potable, l'air est pollué par les torchères provoquant des cancers et des maladies respiratoires et la terre est polluée lors d'inondations, négligence des médecins mal payés et démotivés parce qu'ils travaillent dans de très mauvaises conditions, manque de médicaments ou de produits sanitaires : aujourd'hui, nous voyons tous combien le pays a besoin de prothèses car de nombreux compatriotes ont perdu un membre lors du drame du 4 mars 2012 mais hélas, rien n'y est fait.

4) l'absence de structures sanitaires dignes de ce nom pour un pays pétrolier comme le Congo : déjà pas d'eau potable, pas d'électricité et de groupes électrogènes pour éviter les pannes de courant lors d'opérations chirurgicales, pas d'ascenseurs, pas de lits, pas de moustiquaires, pas de pharmacies hospitalières fournies.

5) l'industrie privée autour de la mort. A l'époque où Marien Ngouabi dirigeait le Congo, les employés de la morgue de Brazzaville lui avaient fait la requête de nationaliser les morgues car celle de Brazzaville appartenait à un expatrié qui tous les matins venait leur dire : "alors, ça va aujourd'hui ? Les cercueils ont bien marché ? Dites donc, il y eu beaucoup de morts aujourd'hui ! Je me frotte les mains car les affaires vont bien !"  Aujourd'hui, à la place du Français qui gérait la morgue de l'hôpital Général aujourd'hui CHU de Brazzaville, c'est Ngamaba qui tient ce genre de discours au bord de l'océan à Pointe-Noire.  Qu'un individu s'enrichisse sur le dos de nos morts est mal perçu par les populations ; l'Etat doit reprendre son rôle en nationalisant toutes les morgues hospitalières.

 De la privation des cimetières : la famille Sassou&Nguesso a montré l'exemple avec son cimetière familial de Kona-Kona. La mode se perpétue désormais avec des cimetières privés payants où l'on va enterrer les morts. En effet, la plupart des cimetières publics se remplissent trop vite, preuve supplémentaire de l'hécatombe nationale. 

6) NGABABA ALIAS NGAMABA : C'est l'homme qui engrangent les milliards de l'industrie de la mort car il est le propriétaire de la morgue de Pointe-Noire sise au coeur de l'hôpital public A. Cissé (on se demande comment cet homme a réussi à s'emparer d'un patrimoine national : il ne peut y avoir à la fois un hôpital public et au sein de celui-ci une morgue privée qui sanctionne les populations d'une amende lorssqu'elles achètent leurs cercueils ailleurs - voilà le genre de scandale que nous nous empresserons de rectifier) et vend les cercueils qui peuvent valoir des millions de francs cfa. La mort est devenue un espace d'exhibition où les classes sociales rivalisent pour affirmer la position sociale du défunt ou de la famille. Et tout cet argent va dans les poches de cet homme, monsieur Ngababa alias Ngamaba.

Les ponténégrins se demandent désormais s'il n'incite pas les médecins à un laisser-aller pour augmenter la mortalité quotidienne afin d'accroître son chiffre d'affaires. Il suffit pour cela de  corrompre le personnel de santé mais cette hypothèse n'est en fait qu'une supputation qui prend vie dans l'esprit de l'homme de la rue qui se dit : pourquoi une connivence n'existerait-elle pas entre les médecins mal payés et le milliardaire de l'industrie de la mort, "l'homme à qui appartient tous les palmiers (NGA MABA)" ?

7) Il faut suivre l'exemple du président Marien NGOUABI qui avait privatisé les morgues municipales du Congo en relançant l'industrie publique de fabrication des cercueils et autres accessoires funéraires. Nous avons du bois, des menuisiers compétents qui savent faire leur travail ; nous pouvons donc privatiser les morgues municipales des hôpitaux comme l'hôpital Adolphe Cissé ou le CHU de Brazzaville. Ce qui n'empêcherait pas Ngamaba de créer sa morgue privée en dehors de l'hôpital, s'il vous plaît.

8) Créer des hôpitaux de proximité : il y a une telle concentration d'habitants dans certains quartiers qu'il serait difficile d'y implanter un hôpital de proximité mais il y a toujours des possibilités spatiales et l'on peut construire en hauteur à certains endroits, racheter des terrains pour implanter les hôpitaux et dispensaires de proximité, etc.

9) Développer l'industrie pharmaceutique au niveau local pour diminuer le coût du médicament : s'appuyer sur les tradipraticiens, sur l'industrie chimique et pharmaceutique, développer un partenariat intelligent avec d'autres pays, mettre en place une collaboration régionale de tradipraticiens.

10) Créer des grands laboratoires pharmaceutiques, une faculté de pharmacie pour développer nos propres médicaments. Nous avons toujours soutenu l'idée de plusieurs pôles universitaires spécialisés avec des emplacements choisis de façon étudiée. Il faut prévoir des centres universitaires avec des logements universitaires importants pour loger les étudiants sur place - ce qui éviterait que les étudiants aient à parcourir des dizaines de kilomètres pour aller à l'université le matin.

L'Etat doit doter le Congo d'un système de santé digne de ce nom. En amont, il y a la malnutrition et la maladie et en aval, il n'y a pas de soins dignes de ce nom. C'est donc un traquenard de bout en bout dont le but est de niveler les densités démographiques notamment au sud du Congo plus peuplé que la partie nord. En effet, l'Etat dispose de moyens importants. Il n'est pas normal que Sassou et ses ministres viennent se faire soigner en France - alors qu'il leur incombe de doter le pays d'un système de soins digne de ce nom. En le faisant, ils témoignent que le système hospitalier n'est pas à la hauteur d'une république qui respecte ses populations...

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 21:50

C'est certainement la question que tous les Congolais se posent : Combien y a-t-il eu réellement de morts lors du petit Hiroshima du 4 mars 2012 dans les quartiers nord de Brazzaville ? Le pouvoir a évoqué un nombre politiquement correct : 300 personnes environ. Pourquoi ? Il a fallu minimiser le nombre de morts pour réduire les coûts (veillées, enterrements, indemnités, etc.) mais nous savons tous qu'il y a eu bien plus que cela. Je viens de recevoir une correspondance qui précise le nombre exact de décédés lors du drame du 4 mars 2012 et un jour, l'histoire confirmera cette information car la source qui m'a écrit est très fiable.

Une réunion stratégique se serait tenue le 5 mars 2012 à 16 heures en présence de Denis Sassou Nguesso au cours de laquelle le nombre de 2500 morts aurait été avancé.

Lors d'un séisme, on mesure les dégâts par une échelle, l'échelle de Richter. Or, il n'y a pas eu tremblement de terre mais explosion et dans les deux cas, il y a une onde de choc, une onde mesurable qui suffit à ôter la vie dans la zone de l'épicentre du drame  et de sa périphérie. La puissance de l'onde se mesure à partir de l'étendue du rayon. Il est évident que l'explosion du 4 mars 2012 était d'une puissance inouïe car tout s'est passé comme si on avait largué une bombe puissante sur les quartiers nord de Brazzaville. Comment la puissance qui a soufflé le béton n'a-t-il pas pu arracher de pauvres chairs humaines ? Sous les gravats, combien d'enfants ? Sous les décombres, combien de vieillards ? Sous les tôles coupantes, combien de chairs déchiquetées ? Sous les murs, combien de morts ?

Il y a évidemment inadéquation entre la puissance des déflagrations et le nombre de morts lorsque l'on sait qu'il s'agit d'un quartier populaire de près de 25000 habitants.

Cela fait très et trop longtemps que le mensonge prend des vies dans notre pays, le mensonge, la seule chose que le pouvoir partage avec le peuple, le mensonge comme un ensemble de vérités inavouables, mensonges sur la mort du président Marien Ngouabi, mensonges sur la mort du cardinal Biayenda, mensonges sur les véritables recettes du pays, etc. Dans un but simple : maquiller la réalité, tordre le pouce de la vérité afin que l'iniquité perdure. Hélas, la vérité est tenace et elle finit toujours par sortir la tête de la fange du mensonge :

2500_MORTS.jpg

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 18:27

COMMENTAIRE : Mes chers compatriotes, ce texte reçu sans en douter d'un compatriote est d'une rigueur dans sans démonstration que je tenais à vous dire que quel que soit celui qui a publié ce texte - même si le style indique que c'est aussi l'auteur du texte en dessous, cet homme incarne l'espoir que la libération de la parole est en marche. J'émets le souhait d'entrer en contact avec lui car LE CONGO A BESOIN DE LUI. Je peux me tromper mais il se pourrait qu'il s'agisse d'un juriste ou d'une personne qui a une solide formation en droit. Cet espace de liberté est le vôtre car cela fait déjà un moment qu'il ne m'appartient plus...


La démocratie est fondée sur la nécessité d’une alternance au pouvoir. Cette alternance permet de prévenir la confiscation du pouvoir d’Etat, qui pourrait être exercé ad vitam aeternam, par un Président de la république en fonction, avec toutes les conséquences néfastes pour le développement du pays.

C’est pour cette raison que les constitutions de plusieurs pays, réellement démocratiques, prennent soin de prévoir cette alternance, par la limitation du nombre de mandats du Président de la république. 
Parmi les constitutions limitant les mandats du Président de la république, on peut citer, par exemple, celle des Etats-Unis d’Amérique, de la France et, bien sûr, celle du 20 janvier 2002 qui est la nôtre. 
Cette limitation de mandats présidentiels constitue, à n’en point douter, un vrai rempart contre la tentation de s’éterniser au pouvoir.
C’est pour cette raison que l’article 57 de la constitution du 20 janvier 2002 dispose à ce sujet que : "Le Président de la république est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible une fois". Cet article limite donc clairement le nombre de mandats présidentiels consécutifs à deux (2). 
C’est bien pour éviter toute remise en cause de cette limitation des mandats présidentiels que l’article 185 alinéa 3 de la constitution prévoit que : "a forme républicaine, le caractère laïc de l’Etat, le nombre de mandats du Président de la république ainsi que les droits et libertés fondamentaux énoncés aux titres I et II ne peuvent faire l’objet de révision". 
Conformément à cet article, aucune révision constitutionnelle n’est permise lorsqu’elle a pour finalité de transformer notre pays en monarchie, en théocratie, d’instaurer une présidence à vie ou remettre en cause les droits et libertés fondamentaux des citoyens, tels que garantis par les instruments internationaux de protection des droits humains que notre constitution a repris en ses titres I et II. 
Mais, contre toute attente, et à la surprise générale, C’est le Président de la république, Denis SASSOU NGUESSO, qui va contester le bien-fondé de cette limitation des mandats présidentiels. 
En effet, dans le journal Jeune Afrique n° 2463 du 23 au 29 mars 2008, page 27, il dit ce qui suit : "le véritable exercice démocratique exclut la limitation des mandats présidentiels, pourvu que les élections soient libres et transparentes. Le peuple est en droit de conserver au pouvoir un dirigeant aussi longtemps qu’il le juge bon et utile pour le pays". 
Ces propos ne seraient-ils pas de nature à préparer l’opinion à une prochaine révision constitutionnelle pour convenance personnelle ou tripatouillage ?
Force est de constater que, depuis un certain temps, dans nombre de pays africains, la limitation du nombre de mandats du Président de la république a été supprimée, ouvrant ainsi la voie à une présidence à vie. C’est sans doute la raison pour laquelle Denis SASSOU NGUESSO s’est certainement mis à caresser, par mimétisme, l’idée d’être rééligible indéfiniment. 
Le fait qu’il refuse obstinément de signer la Charte africaine interdisant les révisions constitutionnelles à des fins électorales est un signe qui ne trompe pas. Il sait pertinemment qu’en signant ce texte, il s’interdit de procéder aux tripatouillages constitutionnels afin de demeurer au pouvoir. 
Ses propos tenus dans le journal Jeune Afrique pourraient laisser penser que la constitution du 20 janvier 2002 nous serait tombée du ciel ou qu’elle nous a été imposée de l’étranger. On peut quand même se poser la question de savoir à qui est destiné le reproche de la limitation des mandats présidentiels dans la mesure où c’est un texte dont Denis SASSOU NGUESSO lui-même avait approuvé le contenu du projet avant sa soumission au référendum. Il ne peut pas ne pas avoir lu l’article 185 alinéa 3 de la constitution qui n’est pas une surprise pour lui ! 

Pour revenir aux propos de Denis SASSOU NGUESSO, il convient de relever que : 

1. Il est faux de croire ou soutenir que le véritable exercice démocratique exclut la limitation des mandats présidentiels. 

C’est au contraire une pratique très démocratique dans la mesure où elle garantit l’alternance au pouvoir sans laquelle il n’est pas de démocratie. Les propos de Denis SASSOU NGUESSO ont pour corollaire que les pays comme les Etats-Unis d’Amérique et la France, par exemple, ne sont pas véritablement des démocraties. Or les Présidents de ces deux pays n’ont pas la moindre leçon de démocratie à recevoir du Président congolais.
Lorsqu’on pousse plus loin la réflexion, on s’aperçoit que ses propos traduisent le mépris du peuple souverain au nom duquel il parle curieusement.
L’article 3 alinéa 1 de notre constitution dispose : "La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce au moyen du suffrage universel par ses représentants élus ou par voie de référendum". 
Si le peuple a largement voté notre constitution, dont l’une des dispositions limite les mandats présidentiels consécutifs à deux et l’autre interdit toute révision constitutionnelle qui supprimerait cette limitation, il n’appartient pas à Denis SASSOU NGUESSO, qui doit se soumettre à la constitution, de remettre en cause ces dispositions. C’est une manière peu élégante de vouloir substituer une ambition et une volonté individuelle à la volonté et au choix de tout un peuple exprimés par référendum. 

 
2. Les élections doivent être libres et transparentes. 

Ces sont là les conditions de la crédibilité de l’élection et de la légitimité d’un Président de la République. Mais tous les observateurs avertis de notre vie politique, depuis la conférence nationale souveraine, savent bien que les seules élections locales, législatives, sénatoriales et présidentielles qui ont été libres, régulières, transparentes et crédibles sont celles de 1992, organisées par ce grand patriote et homme d’Etat que fut André MILONGO -paix à son âme- avec des moyens financiers très limités pour ne pas dire dérisoires. 
En 2002, 2007 et 2008,2009 et 2012 avec des milliers de milliards de francs CFA, on a vécu des mascarades et des chaos électoraux sans précédents. Ce n’est que de cette façon que ce cette bande des prédateurs peut se maintenir au pouvoir. N’attendons pas d’elle l’ organisation d’une seule élection transparente et crédible tant quellel est au pouvoir. 
Nous en avons d’ailleurs eu la preuve avec ce que d’aucuns n’ont pas hésité à qualifier de hold up électoral lors de l’ "élection présidentielle" du 12 juillet 2009, que les congolais ont massivement boudé, en restant simplement chez eux le jour du "vote". Les nominations législatives de 2012 n’ont pas échappé à cette désaffection des congolais. 

3. Le peuple est en droit de conserver au pouvoir un dirigeant aussi longtemps qu’il le juge bon et utile pour le pays. 

C’est la deuxième phrase de Denis SASSOU NGUESSO. Il faut être naïf pour ne pas voir dans cette phrase un véritable plaidoyer pro domo. Le dirigeant auquel il fait allusion dans cette phrase, c’est naturellement lui-même. Il est conscient qu’il est en train d’exercer son deuxième et dernier mandat conformément à l’article 57 de notre constitution. Or il voudrait avoir la possibilité d’être rééligible indéfiniment. D’où l’utilisation du verbe conserver et de l’intention qu’il prête au peuple alors que c’est la sienne. 
S’il avait voulu être rééligible indéfiniment, il aurait pu simplement donner des instructions à la commission constitutionnelle, que présidait alors l’actuel garde des sceaux, de rédiger l’article 57 de la manière suivante : "Le Président de la république est élu pour sept ans au suffrage universel direct. Il est rééligible". Il n’était pas obligé d’accepter la limitation des mandats présidentiels à deux. Maintenant que c’est fait, il n’a pas d’autre choix que de respecter l’article 185 alinéa 3 de notre constitution. 
Il prétend que le peuple peut conserver au pouvoir un dirigeant aussi longtemps qu’il le juge bon et utile pour le pays. Ce serait vrai si la constitution n’avait pas limité le nombre des mandats du Président de la République. Tel n’est hélas pas le cas. Au terme de son second et dernier mandat, en 2016, Denis SASSOU NGUESSO serait bien inspiré de ne pas chercher d’artifices afin de se maintenir au pouvoir ou briguer autant de mandats qu’il le souhaite. 
Si on pouvait garder au pouvoir un dirigeant à cause de sa bonté, ses bons résultats, sur les plans économique et social, sans nul doute que l’ancien Président américain, Bill CLINTON, aurait eu un troisième mandat, à cause de son bilan, à la tête l’Etat américain , à la fin de son deuxième mandat. Si cela n’a été possible, c’est parce que la constitution du pays de l’oncle SAM limite le nombre des mandats présidentiels à deux et n’admet pas d’exception en la matière.
En adoptant la constitution, par référendum, le peuple congolais avait déjà décidé d’interdire à tout Président de la république, quelles que soient ses qualités personnelles, qu’il soit bon ou mauvais, digne ou indigne ou ses bons ou mauvais résultats économiques, d’avoir plus de deux mandats consécutifs. 
C’est pour pérenniser cette interdiction que le peuple congolais avait refusé, par avance, toute révision constitutionnelle remettant en cause cette limitation de mandats présidentiels. Denis SASSOU NGUESSO n’à qu’une chose à faire, c’est de se conformer à cette interdiction constitutionnelle. Le fera-t-il ? 
Rien n’est moins sûr. Et pour cause. Connaissant son intention et son désir de demeurer au pouvoir, il n’est pas sûr que le respect de la Constitution puisse vraiment le préoccuper. Il nous conforte d’ailleurs dans notre opinion à ce sujet. En effet, dans une autre interview, dans le journal Jeune Afrique n°2529 du 28 juin au 4 juillet 2009 page 27, il avait tenu des propos qui ne laissent pas de place au moindre doute sur ses intentions. 
Eu égard à la gravité de ces propos, et pour bien fixer les esprits, il convient de les reproduire intégralement. Voici les questions et les réponses telles que publiées dans ce journal. 
Question : si vous êtes élus dans quelques semaines, peut-on vraiment dire que ce sera votre ultime mandat ? 
Réponse : La constitution du 20 janvier 2002 est claire à ce sujet. Un septennat renouvelable une fois. Ce sera donc en principe mon dernier mandat, sauf si la constitution venait à changer sur ce point. 
Question : Ce que, apparemment, vous n’excluez pas… 
Réponse : Nulle part dans le monde il n’existe de constitution immuable. Mais elle peut être modifiée sur ce point ou sur un autre, par exemple la limite d’âge requise pour être candidat, que si le peuple le peuple le souhaite ou l’approuve. 
Cette réponse met en exergue les deux préoccupations de Denis SASSOU NGUESSO avant le terme de son dernier mandat : la suppression de la limitation des mandats présidentiels et le changement voire la suppression de l’âge maximum requis pour être candidat à l’élection présidentielle. 
A titre de rappel, l’article 58 de la constitution du 20 janvier 2002 prévoit, entre autres conditions, qu’à la date du dépôt de son dossier, le candidat à l’élection présidentielle doit être âgé de 70 ans au plus. Or, en 2013 déjà, il est frappé par la limite d’âge.Au terme de son dernier mandat, en 2016, Denis SASSOU NGUESSO, qui est né en 1943, aura 73 ans. Ce qui le disqualifiera automatiquement de la participation à l’élection présidentielle de cette année-là. Ce qu’il ne pourrait accepter ni envisager pour rien au monde. Pour lui le pouvoir est le bien suprême et il ne conçoit sa vie qu’avec le pouvoir.
C’est pour cette raison qu’à travers ces deux interviews transparaît déjà, en filigrane, son intention de sortir de ces deux carcans qui rendent impossible son maintien au pouvoir au-delà de 2016. 
Ce qui laisse perplexe et pantois, à la lecture de sa première réponse, c’est la contradiction qu’on trouve dans ses propos. Denis SASSOU NGUESSO, se référant à l’article 57 de la constitution, même s’il ne le cite pas formellement, reconnaît bien que la constitution est claire en prévoyant un septennat renouvelable une fois
Il reconnaît aussi qu’en cas de réélection, ce qui est le cas depuis le 12 juillet 2009, à l’issue de la farce électorale que nous connaissons, ce sera son dernier mandat. Mais, tout de suite après, il évoque la possibilité d’une remise en cause de cette limitation des mandats présidentiels, par le biais du changement de la loi fondamentale sur ce point, sous prétexte que nulle part au monde il n’y a de constitution immuable.
Mais comment la constitution peut encore changer sur ce point puisque son article 185 alinéa 3 interdit définitivement toute révision de la constitution tendant à supprimer la limitation des mandats présidentiels à deux ? 

Personne n’a prétendu que la constitution du 20 janvier 2002 est immuable. Une telle allégation signifie qu’aucune disposition de la constitution de ce texte ne peut être modifiée. 

En réalité, l’immutabilité de la constitution n’est que partielle dans la mesure où elle ne concerne que les matières exclues de la révision à l’alinéa 3 d’un seul article. Le reste des matières peut parfaitement faire l’objet d’une révision constitutionnelle. C’est la preuve que notre constitution n’est pas immuable. En tous cas pas dans son intégralité. 
La limitation des mandats présidentiels ne doit donc être supprimée sous aucun prétexte. On ne doit plus accepter dans ce pays que la constitution soit personnalisée dans l’intérêt de celui qui est au pouvoir et qui est prêt à s’y maintenir par tous les moyens. 

On peut déjà d’ores et déjà imaginer les différents cas de figure. 
 Le premier cas de figure sera le recours à la manipulation, par l’organisation des faux meetings à travers le pays. A l’issue des ces meetings, le peuple sera censé avoir demandé la suppression de la limitation des mandats présidentiels. Denis SASSOU NGUESSO s’appuiera alors sur ces déclarations fabriquées de toutes pièces pour soumettre un projet de révision constitutionnelle au référendum.
 Deuxième cas de figure, il peut suggérer au Parlement d’en prendre l’initiative, à travers une proposition de révision de la constitution. La tâche de Denis SASSOU NGUESSO sera d’autant aisée qu’il dispose d’une majorité godillot ou croupion au Parlement. En procédant ainsi, il se défendra d’avoir pris l’initiative de réviser la constitution. 
- Décider de rédiger une nouvelle constitution dont les principales dispositions auront trait à la suppression de l’âge limite pour la candidature à la Présidence de la République et la suppression de la limitation des mandats présidentiels consécutifs à deux. Une fois mis en œuvre, ce projet lui laisserai les mains libres pour rester au pouvoir à vie. 
Selon les sources bien informées proches du pouvoir, c’est ce dernier cas de figure qui aurait été retenu par le PCT et son Président.Nous devons donc être vigilants pour empêcher tout changement inopportun de constitution .
Il sied de préciser que l’interdiction de supprimer la limitation des mandats présidentiels concerne également le Parlement. La conséquence est que toute proposition de révision de la constitution en vue d’une telle suppression sera nulle et de nul effet
Prendre l’initiative de soumettre au référendum un projet ou une proposition de révision de la constitution, en son article 185 alinéa 3, c’est mépriser le souverain primaire qui avait déjà refusé, à travers cette disposition d’être consulté sur la question de savoir s’il faut ou non réviser cet article de notre loi fondamentale, en vue de la suppression de la limitation des mandats présidentiels. Un tel référendum n’aurait d’ailleurs aucune régularité ni validité parce qu’organisé une violation flagrante de l’article 185 alinéa 3 de la constitution dont l’immuabilité a été voulue par le peuple. 

Par cette disposition, le détenteur de la souveraineté qu’est le peuple n’a pas voulu transiger sur la nécessité et l’exigence de l’alternance au pouvoir dont on sait qu’elle est la respiration même de la démocratie. 

Un tel référendum n’aurait d’ailleurs pas de justification car la constitution du 20 janvier 2002, taillée sur mesure pour Denis SASSOU NGUESSO, ne fait pas l’objet de griefs puisque celle de 1992 avait été injustement rejeté. 

L’obstination à bafouer les textes comporte bien de dangers. Le coup d’Etat intervenu au Niger et le départ de Mamadou TANDJA du pouvoir devrait dissuader Denis SASSOU NGUESSO à ne pas s’engager, au mépris de la loi fondamentale de l’Etat, dans la voie de la présidence à vie. 

Personne ne peut prévoir la réaction de la grande muette en cas de changement injustifié de constitution dans notre pays même s’il est en train de la caresser maintenant dans le sens du poil afin d avoir son soutien lors de ce coup de force constitutionnel qui est en préparartion. 

En assumant la plus haute charge de l’Etat, Denis SASSOU NGUESSO a l’obligation de respecter la constitution conformément à l’article 56 alinéa 1 de ce texte. Mais, en tant que citoyen, il n’en a pas moins cette obligation, en vertu de l’article 50 de la constitution. 

Le jour de sa prestation de serment, devant la Cour constitutionnelle, en présence de l’Assemblée nationale, du Sénat et de la Cour suprême, Denis SASSOU NGUESSO avait, conformément à l’article 69 de la constitution, juré solennellement de "respecter et de défendre la constitution et la forme républicaine de l’Etat". De part ce serment, il est le défenseur de la constitution, qu’il doit respecter et faire respecter. Il ne peut donc en devenir le fossoyeur au risque de commettre un parjure. Il est lié par son serment.
Si, malgré l’article 185 alinéa 3 de la constitution, Denis SASSOU NGUESSO décidait quand même de réviser la constitution ou d’en faire adopter une nouvelle, pour demeurer au pouvoir, ce sera alors, sur le plan juridique, un parjure et une haute trahison qui sont de la compétence de la Haute Cour de justice. A ce moment-là, il sera du "mauvais côté de l’histoire" pour reprendre les termes du Président américain Barack H.OBAMA.

En s’agrippant au pouvoir, au mépris de la constitution, ce sera la preuve qu’il abhorre l’alternance démocratique au pouvoir de son vivant. Mais, en démocratie, aucun dirigeant, fut-il Président de la République , n’est irremplaçable ou tellement exceptionnel pour qu’il se croit permis de s’accrocher au pouvoir, par le truchement d’un tripatouillage constitutionnel ou d’un changement injustifié et inopportun de constitution ! 
Pour terminer, il convient de préciser, contrairement à Denis SASSOU NGUESSO, que le véritable exercice démocratique n’exclut pas la limitation des mandats présidentiels, qui est nécessaire pour assurer l’alternance au pouvoir sans laquelle la démocratie ne serait qu’un vain mot. La limitation des mandats présidentiels est par conséquent une exigence démocratique. 

Denis SASSOU NGUESSO devrait bien méditer la pensée d’un sage chinois,TCHOUANG TSEU, qui disait : "qui s’accroche au pouvoir s’épuise"...

Karel Fall

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8 mars 2013 5 08 /03 /mars /2013 17:21

Lors de son accession à la souveraineté nationale, le 15 août 1960, la République du Congo avait expérimenté une des composantes de la démocratie qu’est le multipartisme. Mais, très vite, cette expérience tourna court, suite à l’option prise par les politiques de l’époque pour le socialisme. Le corollaire de cette orientation politique fut l’instauration d’un parti unique au Congo.

Les travers et abus du monopartisme dans notre pays sont suffisamment connus pour être rappelés ici. Tout au plus, peut-on relever, de manière indicative, les assassinats et les prisonniers politiques, sans oublier les nombreux exilés, la violation des droits et libertés fondamentaux des citoyens, les détournements massifs et récurrents des deniers publics .Le monopartisme était donc étroitement lié à l’intolérance politique. Aucun développement viable ne pouvait donc être attendu de cette pratique du parti unique dont le rôle dirigeant était consacré par les différentes constitutions de l’époque.

Avec le vent de la démocratie venu des pays de l’Est, et surtout du Discours de la Baule de François Mitterrand, le Congo va s’engager dans la voie de la démocratisation, par la suppression du rôle dirigeant du parti unique et l’instauration du pluripartisme.

L’option pour la démocratie fut clairement prise par le peuple congolais lors de la Conférence nationale souveraine en 1991. Au sortir de cette conférence, le Congo était censé devenir une démocratie. Mais, vingt et un an après, il importe de faire un bilan ou une rétrospective du chemin parcouru. 

On distinguera trois étapes :

1. De la tenue de la Conférence nationale souveraine à la fin de la transition en  1992

Cette période fut caractérisée par la véritable liberté d’expression et de presse ainsi que par le respect des libertés fondamentales des citoyens. Au cours de cette période, on a également noté une véritable liberté de parole au sein du parlement de transition. Les conseillers nationaux de transition apportaient au gouvernement de transition un soutien, non pas aveugle, mais critique. On se souvient encore de la menace de l’adoption d’une motion de censure contre le Gouvernement d’André Milongo si ce dernier ne réduisait pas drastiquement l’effectif de sa dernière équipe gouvernementale. Ce qu’il fit, in extremis, heureusement et sauva son gouvernement.

Mais ce qui demeure le trait le plus caractéristique de cette période est l’organisation, par le gouvernement d’André Milongo -avec des moyens financiers pourtant très modestes- du référendum constitutionnel du 15 mars 1992, des élections législatives, locales et sénatoriales et la présidentielle de la même année. Faut-il encore préciser que ce sont les seules élections libres, régulières et transparentes connues par le Congo jusqu’à ce jour.

André Milongo, candidat à l’élection présidentielle de 1992, réussit à tordre le coup à l’absurdité selon laquelle on n’organise pas les élections pour les perdre. Eliminé dès le premier tour, il s’inclina, en vrai homme d’Etat, devant le verdict des urnes.

Cette première étape de la démocratisation du Congo fut donc satisfaisante au regard des attentes nées de la Conférences nationale souveraine en matière de démocratie.

2. De l’accession au pouvoir de Pascal Lissouba en 1992 à la guerre du 5  juin 1997

Cette seconde période conserve certains acquis de la première transition notamment en ce qui concerne la liberté d’expression et de presse même si des tentatives de contrôler étroitement les médias d’Etat étaient perceptibles. L’opposition politique s’exprimait -parfois avec virulence contre le pouvoir- librement. Ce qui n’était pas rien. 

Mais la griserie du pouvoir et la tentation de le confisquer ont entraîné des dérives et abus de toutes sortes ayant conduit au désenchantement du peuple congolais et préparé les conditions de la guerre du 5 juin 1997 qui est venue mettre un coup d’arrêt à la poursuite de l’expérience démocratique au Congo.

3. De la fin de la guerre du 5 juin 1997 jusqu’à ce jour

C’est la période qui constitue un véritable bon en arrière et une régression. Certes la Constitution du 20 janvier 2002 existe et toutes les institutions qu’elle a prévues sont bien mises en place. Mais tout cela ne doit pas faire illusion.

Il s’agit, en réalité, d’une démocratie de façade, des simples discours et slogans incantatoires. La Constitution est régulièrement foulée aux pieds par les tenants du pouvoir actuel. Les droits et libertés fondamentaux des individus sont allègrement foulés aux pieds. Les violations récurrentes de la loi fondamentale de l’Etat, qu’on ne compte plus, sont érigées en méthode de gouvernement. 

Les opposants politiques sont quelquefois persécutés et jetés en prison, les médias d’Etat sont contrôlés par le pouvoir, le culte de la personnalité porté au paroxysme, le népotisme, le manque de légitimité des députés et sénateurs puisqu’ils ne sont pas, dans leur majorité, l’émanation du souverain primaire. Durant ces deux législatures, on assiste à une dépossession démocratique au détriment du peuple dont l’expression dans les urnes est tout simplement ignorée. Le manque de légitimité des représentants du peuple, au sortir des élections, continue à compromettre l’avènement d’une vraie démocratie dans notre pays. Voilà qui doit interpeller le président François Hollande dont la politique africaine fait une place de choix à l’exigence démocratique dans nos dictatures africaines. Il ne devrait plus soutenir, de quelque manière que ce soit, les dictatures francophones d’Afrique dont fait partie le Congo, à cause de la gest ion chaotique et liberticide du pouvoir actuel.

Pendant cette période, toutes les élections organisées par le pouvoir ne sont que des simulacres destinés à permettre au PCT de conserver une majorité godillot dans les deux chambres du Parlement. Les élections législatives de 2012 sont d’ailleurs la preuve éclatante du refus du pouvoir de respecter le vote des citoyens congolais. C’est une évidence que la fraude ou la tricherie aux élections, mais aussi dans nombre d’autres domaines, est la bouée de sauvetage de ce pouvoir honni et illégitime.

Toutes les institutions d’appui à la démocratie sont inféodées au pouvoir en place. La Cour constitutionnelle par exemple, en réalité celle des irrecevabilités, n’a pour rôle que de déclarer juridiquement non fondées toutes les requêtes émanant des candidats n’appartenant pas au pouvoir et d’écarter injustement certains candidats de la compétition électorale.la mise ne scène du contentieux des législatives de 2012 en est la preuve patente. Que dire de la justice dont le rôle n’est plus que permettre au pouvoir de châtier injustement ceux qu’il considère souvent à tort comme constituant une menace pour sa survie.

Le Conseil supérieur de la liberté de communication, en mission commandée du pouvoir, ne conçoit la régulation des médias que par la suspension de parution des journaux critiquant de façon acerbe le pouvoir.

L’intolérance politique et le non respect du droit à la différence sont revenus en force. 

Le droit à la grève, pourtant constitutionnellement garanti aux travailleurs congolais, continue d’être bafoué par le pouvoir, sous le fallacieux prétexte d’une trêve sociale illimitée. Cette prétendue trêve n’est rien d’autre qu’une atteinte intolérable au droit de grève. Il en est de même de la liberté de manifester pacifiquement dont le pouvoir empêche constamment l’exercice sous couleur de préserver la paix sociale et l’ordre public.

Il serait d’ailleurs fastidieux d’énumérer tous les abus et violations des droits des citoyens dont le pouvoir actuel est responsable. Pour résumer cette troisième étape, on dirait simplement qu’elle se caractérise par un multipartisme formel doublé d’un parti unique tout puissant de fait.

Le grave déficit démocratique constaté au Congo devrait préoccuper tous les vrais démocrates et les conduire à mener le combat pour l’instauration d’une véritable démocratie pluraliste et d’un Etat de droit au Congo, car cette intolérable dépossession démocratique du peuple congolais ne saurait s’éterniser.

L’avènement de la démocratisation avait fait naître beaucoup d’espoir auprès des congolais. Ces derniers, en effet, attendaient raisonnablement de la démocratisation qu’elle contribue à mettre fin à tous les travers et abus du monopartisme, pour que le Congo puisse enfin s’engager résolument dans la voie de la véritable démocratie, de la bonne gouvernance et du développement au sens le plus large.

Mais, plus de deux décennies après, eu égard à la manière dont le pouvoir est géré par les gouvernements successifs, en général, et par le pouvoir actuel en particulier, les congolais ont dû déchanter.

En effet, à la véritable démocratie pluraliste qui était attendue, il a été très vite substitué une démocratie en trompe-l’œil ou de façade. Tous les travers et abus du monopartisme sont perpétués par le pouvoir actuel. Ces abus prennent une ampleur d’autant plus inquiétante qu’elle menace de compromettre sérieusement la stabilité et la paix et, ce, en dépit du discours officiel prétendant constamment le contraire. C’est en recourant à la langue de bois que celui qui assume la plus haute charge de l’Etat a récemment prétendu que le Congo est un pays du dialogue permanent. Tous les congolais savent bien pourtant que c’est archifaux. L’arrogance, le mépris des congolais et le refus du dialogue avec tous ceux qui ne pensent pas comme le pouvoir sont des attitudes négatives érigées en politique officielle.

Parmi les travers qui ont compromis la démocratie au Congo, il y a le manichéisme, le sectarisme et l’ostracisme qui font encore s’observer les acteurs politiques en chiens de faïence, comme s’ils étaient des ennemis alors qu’ils ne partagent pas simplement la même vision politique. Ce qui est normal en démocratie.

Par ailleurs, on ne le sait que trop bien, sans une véritable opposition politique forte et organisée, offrant une vraie alternance politique au pouvoir en place, il n’y aura jamais de démocratie digne de ce nom dans notre pays. Conscient de cela, le pouvoir en place s’ingénie à imaginer tous les stratagèmes susceptibles de diviser, miner et affaiblir cette opposition politique. Il faut reconnaître qu’il a bien réussi son coup de diviser une opposition qui donne le désolant spectacle de n’être devenue qu’’une foire d’empoigne sans véritable leadership. En témoigne l’état lamentable dans lequel se trouvent l’UPADS et le MCDDI. Ceux qui se prennent pour des leaders de cette opposition sont devenus des spécialistes de la « politique du ventre » au lieu de s’en tenir à leurs convictions et au combat politique. Ils préfèrent rejoindre la mangeoire trahissant ainsi leurs militants qui avaient placé leur espoir en eux tout en continuant à tenir, officiellement, afin d’amuser la galerie, un pseudo discours d’opposants. C’est la preuve que n’est pas André Milongo qui le veut. Aujourd’hui, pouvoir et opposition, sont des complices objectifs dans cette remise en cause progressive mais inexorable du processus de démocratisation dans notre pays. Une vraie opposition politique reste encore largement à créer, n’en déplaise aux pseudos opposants actuels.

Le bilan du processus de démocratisation au Congo - sans être pessimiste- est on ne peut plus négatif. Il ne serait d’ailleurs pas excessif de dire que le Congo accuse un grave déficit démocratique, par la faute du pouvoir actuel qui ne veut pas se départir de tous les travers et abus du monopartisme, aidé en cela, par une prétendue opposition famélique ayant renoncé au vrai combat politique et préférant vivre à genoux en contrepartie d’humiliants subsides du pouvoir. La kleptocratie est fonctionne toujours à merveille !

L’instauration progressive d’une véritable démocratie pluraliste est donc l’affaire de tous les Congolais qui sont attachés au changement et au progrès. Il est donc nécessaire voire urgent qu’ils s’organisent, réfléchissent et fassent des propositions susceptibles de remettre le processus de démocratisation sur les rails dans l’intérêt supérieur de la République. 

Mais, ne nous y trompons pas, le retour sur le chemin de la démocratie véritable ne sera possible qu’avec une véritable alternance pacifique au pouvoir, en application de l’article 185 alinéa 3 de la constitution du 20 janvier 2002 et, surtout, de l’émergence d’une nouvelle classe politique débarrassée des oripeaux idéologiques et du conservatisme qui constituent autant d’entraves au nécessaire renouvellement de la classe politique dont notre pays a urgemment besoin. 

C’est donc une lutte âpre et de longue haleine qui ne doit pas décourager ceux qui luttent et qui sont attachés au retour de notre pays sur la voie de la véritable démocratie pluraliste, consensuelle et apaisée. Ils doivent, au contraire, puiser dans ces difficultés - liées au conservatisme et à la volonté de confiscation du pouvoir actuel - toute la détermination et toute l’énergie nécessaires pour mener à bien ce qu’il faut bien qualifier de combat politique salvateur dans l’intérêt la République, qui se meurt, dans l’indifférence de ces spécialistes de la politique politicienne qui ont pris en otage le devenir de notre beau pays...


                                                           LOMBISSA TERENCE
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Published by Bilan du processus de démocratisation en République du Congo LOMBISSA TERENCE Bilan du processus de démocratisation en République du Congo Lors de son accession à la souveraineté nationale, le 15 août 1960, la République du Congo avait expérimenté une des composantes de la démocratie qu’est le multipartisme. Mais, très vite, cette expérience tourna court, suite à l’option prise par les politiques de l’époque pour le socialisme. Le corollaire de cette orientation politique fut l’instauration d’un parti unique au Congo. Les travers et abus du monopartisme dans notre pays sont suffisamment connus pour être rappelés ici. Tout au plus, peut-on relever, de manière indicative, les assassinats et les prisonniers politiques, sans oublier les nombreux exilés, la violation des droits et libertés fondamentaux des citoyens, les détournements massifs et récurrents des deniers publics .Le monopartisme était donc étroitement lié à l’intolérance politique. Aucun développement viable ne pouvait donc être attendu de cette pratique du parti unique dont le rôle dirigeant était consacré par les différentes constitutions de l’époque. Avec le vent de la démocratie venu des pays de l’Est, et surtout du Discours de la Baule de François Mitterrand, le Congo va s’engager dans la voie de la démocratisation, par la suppression du rôle dirigeant du parti unique et l’instauration du pluripartisme. L’option pour la démocratie fut clairement prise par le peuple congolais lors de la Conférence nationale souveraine en 1991. Au sortir de cette conférence, le Congo était censé devenir une démocratie. Mais, vingt et un an après, il importe de faire un bilan ou une rétrospective du chemin parcouru. On distinguera trois étapes : 1. De la tenue de la Conférence nationale souveraine à la fin de la transition en 1992. Cette période fut caractérisée par la véritable liberté d’expression et de presse ainsi que par le respect des libertés fondamentales des citoyens. Au cours de cette période, on a également noté une véritable liberté de parole au sein du parlement de transition. ,Les conseillers nationaux de transition apportaient au gouvernement de transition un soutien, non pas aveugle, mais critique. On se souvient encore de la menace de l’adoption d’une motion de censure contre le Gouvernement d’André Milongo si ce dernier ne réduisait pas drastiquement l’effectif de sa dernière équipe gouvernementale. Ce qu’il fit, in extremis, heureusement et sauva son gouvernement. Mais ce qui demeure le trait le plus caractéristique de cette période est l’organisation, par le gouvernement d’André Milongo -avec des moyens financiers pourtant très modestes- du référendum constitutionnel du 15 mars 1992, des élections législatives, locales et sénatoriales et la présidentielle de la même année. Faut-il encore préciser que ce sont les seules élections libres, régulières et transparentes connues par le Congo jusqu’à ce jour. André Milongo, candidat à l’élection présidentielle de 1992, réussi à tordre le coup à l’absurdité selon laquelle on n’organise pas les élections pour les perdre. Eliminé dès le premier tour, il s’inclina, en vrai homme d’Etat, devant le verdict des urnes. Cette première étape de la démocratisation du Congo fut donc satisfaisante au regard des attentes nées de la Conférences nationale souveraine en matière de démocratie. 2. De l’accession au pouvoir de Pascal Lissouba en 1992 à la guerre du 5 juin 1997. Cette seconde période conserve certains acquis de la première transition notamment en ce qui concerne la liberté d’expression et de presse même si des tentatives de contrôler étroitement les médias d’Etat étaient perceptibles. L’opposition politique s’exprimait -parfois avec virulence contre le pouvoir- librement. Ce qui n’était pas rien. Mais la griserie du pouvoir et la tentation de le confisquer ont entraîné des dérives et abus de toutes sortes ayant conduit au désenchantement du peuple congolais et préparé les conditions de la guerre du 5 juin 1997 qui est venue mettre un coup d’arrêt à la poursuite de l’expérience démocratique au Congo. 3. De la fin de la guerre du 5 juin 1997 jusqu’à ce jour. C’est la période qui constitue un véritable bon en arrière et une régression. Certes la Constitution du 20 janvier 2002 existe et toutes les institutions qu’elle a prévues sont bien mises en place. Mais tout cela ne doit pas faire illusion. Il s’agit, en réalité, d’une démocratie de façade, des simples discours et slogans incantatoires. La Constitution est régulièrement foulée aux pieds par les tenants du pouvoir actuel. Les droits et libertés fondamentaux des individus sont allègrement foulés aux pieds. Les violations récurrentes de la loi fondamentale de l’Etat, qu’on ne compte plus, sont érigées en méthode de gouvernement. Les opposants politiques sont quelquefois persécutés et jetés en prison, les médias d’Etat sont contrôlés par le pouvoir, le culte de la personnalité porté au paroxysme, le népotisme, le manque de légitimité des députés et sénateurs puisqu’ils ne sont pas, dans leur majorité, l’émanation du souverain primaire. Durant ces deux législatures, on assiste à une dépossession démocratique au détriment du peuple dont l’expression dans les urnes est tout simplement ignorée. Le manque de légitimité des représentants du peuple, au sortir des élections, continue à compromettre l’avènement d’une vraie démocratie dans notre pays. Voilà qui doit interpeller le président François Hollande dont la politique africaine fait une place de choix à l’exigence démocratique dans nos dictatures africaines. Il ne devrait plus soutenir, de quelque manière que ce soit, les dictatures francophones d’Afrique dont fait partie le Congo, à cause de la gest ion chaotique et liberticide du pouvoir actuel. Pendant cette période, toutes les élections organisées par le pouvoir ne sont que des simulacres destinés à permettre au PCT de conserver une majorité godillot dans les deux chambres du Parlement. Les élections législatives de 2012 sont d’ailleurs la preuve éclatante du refus du pouvoir de respecter le vote des citoyens congolais. C’est une évidence que la fraude ou la tricherie aux élections, mais aussi dans nombre d’autres domaines, est la bouée de sauvetage de ce pouvoir honni et illégitime. Toutes les institutions d’appui à la démocratie sont inféodées au pouvoir en place. La Cour constitutionnelle par exemple, en réalité celle des irrecevabilités, n’a pour rôle que de déclarer juridiquement non fondées toutes les requêtes émanant des candidats n’appartenant pas au pouvoir et d’écarter injustement certains candidats de la compétition électorale.la mise ne scène du contentieux des législatives de 2012 en est la preuve patente. Que dire de la justice dont le rôle n’est plus que permettre au pouvoir de châtier injustement ceux qu’il considère souvent à tort comme constituant une menace pour sa survie. Le Conseil supérieur de la liberté de communication, en mission commandée du pouvoir, ne conçoit la régulation des médias que par la suspension de parution des journaux critiquant de façon acerbe le pouvoir. L’intolérance politique et le non respect du droit à la différence sont revenus en force. Le droit à la grève, pourtant constitutionnellement garanti aux travailleurs congolais, continue d’être bafoué par le pouvoir, sous le fallacieux prétexte d’une trêve sociale illimitée. Cette prétendue trêve n’est rien d’autre qu’une atteinte intolérable au droit de grève. Il en est de même de la liberté de manifester pacifiquement dont le pouvoir empêche constamment l’exercice sous couleur de préserver la paix sociale et l’ordre public. Il serait d’ailleurs fastidieux d’énumérer tous les abus et violations des droits des citoyens dont le pouvoir actuel est responsable. Pour résumer cette troisième étape, on dirait simplement qu’elle se caractérise par un multipartisme formel doublé d’un parti unique tout puissant de fait. Le grave déficit démocratique constaté au Congo devrait préoccuper tous les vrais démocrates et les conduire à mener le combat pour l’instauration d’une véritable démocratie pluraliste et d’un Etat de droit au Congo, car cette intolérable dépossession démocratique du peuple congolais ne saurait s’éterniser. L’avènement de la démocratisation avait fait naître beaucoup d’espoir auprès des congolais. Ces derniers, en effet, attendaient raisonnablement de la démocratisation qu’elle contribue à mettre fin à tous les travers et abus du monopartisme, pour que le Congo puisse enfin s’engager résolument dans la voie de la véritable démocratie, de la bonne gouvernance et du développement au sens le plus large. Mais, plus de deux décennies après, eu égard à la manière dont le pouvoir est géré par les gouvernements successifs, en général, et par le pouvoir actuel en particulier, les congolais ont dû déchanter. En effet, à la véritable démocratie pluraliste qui était attendue, il a été très vite substitué une démocratie en trompe-l’œil ou de façade. Tous les travers et abus du monopartisme sont perpétués par le pouvoir actuel. Ces abus prennent une ampleur d’autant plus inquiétante qu’elle menace de compromettre sérieusement la stabilité et la paix et, ce, en dépit du discours officiel prétendant constamment le contraire. C’est en recourant à la langue de bois que celui qui assume la plus haute charge de l’Etat a récemment prétendu que le Congo est un pays du dialogue permanent. Tous les congolais savent bien pourtant que c’est archifaux. L’arrogance, le mépris des congolais et le refus du dialogue avec tous ceux qui ne pensent pas comme le pouvoir sont des attitudes négatives érigées en politique officielle. Parmi les travers qui ont compromis la démocratie au Congo, il y a le manichéisme, le sectarisme et l’ostracisme qui font encore s’observer les acteurs politiques en chiens de faïence, comme s’ils étaient des ennemis alors qu’ils ne partagent pas simplement la même vision politique. Ce qui est normal en démocratie. Par ailleurs, on ne le sait que trop bien, sans une véritable opposition politique forte et organisée, offrant une vraie alternance politique au pouvoir en place, il n’y aura jamais de démocratie digne de ce nom dans notre pays. Conscient de cela, le pouvoir en place s’ingénie à imaginer tous les stratagèmes susceptibles de diviser, miner et affaiblir cette opposition politique. Il faut reconnaître qu’il a bien réussi son coup de diviser une opposition qui donne le désolant spectacle de n’être devenue qu’’une foire d’empoigne sans véritable leadership. En témoigne l’état lamentable dans lequel se trouvent l’UPADS et le MCDDI. Ceux qui se prennent pour des leaders de cette opposition sont devenus des spécialistes de la « politique du ventre » au lieu de s’en tenir à leurs convictions et au combat politique. Ils préfèrent rejoindre la mangeoire trahissant ainsi leurs militants qui avaient placé leur espoir en eux tout en continuant à te nir, officiellement, afin d’amuser la galerie, un pseudo discours d’opposants. C’est la preuve que n’est pas André Milongo qui le veut. Aujourd’hui, pouvoir et opposition, sont des complices objectifs dans cette remise en cause progressive mais inexorable du processus de démocratisation dans notre pays. Une vraie opposition politique reste encore largement à créer, n’en déplaise aux pseudos opposants actuels. Le bilan du processus de démocratisation au Congo -sans être pessimiste- est on ne peut plus négatif. Il ne serait d’ailleurs pas excessif de dire que le Congo accuse un grave déficit démocratique, par la faute du pouvoir actuel qui ne veut pas se départir de tous les travers et abus du monopartisme, aidé en cela, par une prétendue opposition famélique ayant renoncé au vrai combat politique et préférant vivre à genoux en contrepartie d’humiliants subsides du pouvoir. La kleptocratie est fonctionne toujours à merveille ! L’instauration progressive d’une véritable démocratie pluraliste est donc l’affaire de tous les congolais qui sont attachés au changement et au progrès. Il est donc nécessaire voire urgent qu’ils s’organisent, réfléchissent et fassent des propositions susceptibles de remettre le processus de démocratisation sur les rails dans l’intérêt supérieur de la République. Mais, ne nous y trompons pas, le retour sur le chemin de la démocratie véritable ne sera possible qu’avec une véritable alternance pacifique au pouvoir, en application de l’article 185 alinéa 3 de la constitution du 20 janvier 2002 et, surtout, de l’émergence d’une nouvelle classe politique débarrassée des oripeaux idéologiques et du conservatisme qui constituent autant d’entraves au nécessaire renouvellement de la classe politique dont notre pays a urgemment besoin. C’est donc une lutte âpre et de longue haleine qui ne doit pas décourager ceux qui luttent et qui sont attachés au retour de notre pays sur la voie de la véritable démocratie pluraliste, consensuelle et apaisée. Ils doivent, au contraire, puiser dans ces difficultés- liées au conservatisme et à la volonté de confiscation du pouvoir actuel- toute la détermination et toute l’énergie nécessaires pour mener à bien ce qu’il faut bien qualifier de combat politique salvateur dans l’intérêt la République, qui se meurt, dans l’indifférence de ces spécialistes de la politique politicienne qui ont pris en otages le devenir de notre beau pays.. TERENCE LOMBISSA. - dans demain le congo brazzaville
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7 mars 2013 4 07 /03 /mars /2013 18:40

Bienvenu Okiémy ne sait pas compter et cela fait de lui un mauvais matheux et un mauvais avocat de Denis Sassou Nguesso. Il faut que le ministre de la communication apprenne à communiquer car cela, il ne sait pas aussi le faire. 1000 morts ne donnent pas lieu à 1000 veillées et moi, petit avocat du peuple,  vais mettre KO celui qui a enseigné le droit en France je ne sais où.

Non, 1000 morts ne donnent pas 1000 veillées pour une raison toute simple :  si parmi les 1000 morts, 10 morts appartiennent à la même famille, celle-ci ne fera qu'une veillée d'autant que les personnes sont mortes le même jour. Dans l'hypothèse de dix morts par famille, il n'y aurait que 100 veillées pour 1000 morts. Donc Okiémy raconte des salades et sa jeunesse n'explique pas son étourderie et ses bourdes. Il y a une explication plus logique : Sassou lui demande de répondre à Joe Washington Ebina qui a fait une déclaration radiodiffusée sur RFI et il s'exécute sans prendre le temps de préparer sa plaidoierie. Maître, il faut reprendre ses fondamentaux - même si je sais que la bêtise du gouvernement congolais est contagieuse, la preuve : organiser un concert à propos du drame du 4 mars 2012 - alors que le peuple n'a même pas fini de panser ses douleurs, comme si on se réjouissait des malheurs de ce dernier, en fait, une vieille habitude. Tout comme la tendance au mensonge. Et celle à la cleptomanie. Et celle à la luxure. Bref, au contact de Denis Sassou Nguesso, on prend par mimétisme et contagion tout le côté pervers de l'homme. A moins qu'il ne s'agisse d'un envoûtement maçonnique...


Pour la défense du peuple congolais, je tiens à dire que dans la mesure où le pouvoir sanguinaire (c'est-à-dire, Denis Sassou Nguesso tout seul en qualité de monarque absolu), seul responsable de la mort d'innocents, avait décidé de faire un enterrement collectif, il y a eu des veillées collectives et cela peut s'expliquer et se comprendre.


Encore une petite chose, la zone sinistrée comptait environ 25000 personnes ; or, on ne compte que 17000 sinistrés, soit un manque d'environ 5000 personnes. Pour information à nos 349 abonnés, nous avons publié un article sur la base d'une information dévoilée par la Lettre du Continent qui révélait qu'il y a(vait) au CHU de Brazzaville des containers remplis de cadavres - ce que maître Bienvenu Okiémy n'a pas pris la peine de démentir.

Si l'on ajoute à cela qu'il y a de nombreux disparus qui ne sont nullement recensés par les autorités judiciaires et policières, tout nous conduit à conclure que le système crocodilien de l'Alima a tout fait dans la hâte pour minimiser l'impact du drame du 4 mars 2012. En effet, rien qu'à voir les images, nous savons que dans l'épicentre de l'explosion, il y a eu un vrai carnage.

 

Il faut d'abord réaliser que vu la difficulté de la condition de logement, chaque famille congolaise héberge au moins vingt personnes dans une même parcelle. Et pour terminer ma plaidoierie, maître Menteur Okiémy, je tiens à vous préciser que les disparus n'ont pas fait l'objet de veillées car cela reviendrait à les considérer pour morts et cela, notre culture ne le permet pas. Plaidant devant le peuple congolais, seul juge autorisé, j'en ai terminé. Maître Menteur Okiémy, vous avez la parole. Surtout, ne décevez pas votre client monsieur Assassin Denis Sassou Nguesso :  il pourrait vous exploser de sa colère. Maître, vous avez la parole !

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6 mars 2013 3 06 /03 /mars /2013 23:43

COMMENTAIRE : Depuis le drame du 4 mars 2012, Sassou a mis sous surveillance celui qui surveille le pays parce qu'il a failli : si la villa Cristal de monsieur Denis Sassou Nguesso s'était trouvé un peu plus près de l'épicentre de l'explosion du 4 mars 2012, le souffle du fleuve diabolique aurait vitrifié la chair de celui qui se prétend né pour toujours commander encore et encore. Certes, Sassou n'arrête pas d'échouer mais il ne supporte pas l'échec de ceux dont il a le plus confiance pour lui assurer le sommeil tranquille. En politique, la confiance se donne enrobée de méfiance et il est normal que lorsqu'elle disparaît, il ne reste plus que la méfiance. Il l'a dit, c'est un serpent, un reptilien : il a le coeur chaud et l'esprit froid, très froid comme tout grand calculateur. Or, le grand froid brûle ! Attention ! Ceux qui sont si proches de lui savent qu'en réalité ils servent la mort qu'il peut subtilement distiller comme le venin du cobra royal...

Jean Dominique Okemba perd de plus en plus de son pouvoir sur le grand éléphant dont il était les lèvres qui murmuraient à l'oreille du monstre. Et tout comme Lucifer, il se voyait déjà Seigneur à la place du Calife. Celui que Sassou ne peut toucher pour ne pas froisser le clan n'a plus la toute confiance de l'homme qui le mettait avant au parfum de tout. Le conseiller mystique, l'homme de tous les coups bas et de toutes les basses oeuvres est sur écoutes et sous filature. On l'épie, on épie les siens, on marginalise ses amis. Cet homme qui prenait souvent des décisions sans en référer au gangster en chef est démasqué pour excès d'ambition.

En remettant en scène Pierre OBA dont Jean Dominique Okemba avait pris la place par traîtrise - alors qu'il était le plus fidèle d'entre les fidèles, le vrai numéro deux du régime, Sassou fait un pas en arrière. Jean Dominique Okemba est dangereux parce que trop ambitieux et cela Sassou le sait. Le "spécial" est spécialement cerné par le doute. Car c'est un couteau qui risque un jour de blesser la main qui le nourrit.

Oui, on peut servir une ambition en servant la sienne propre : en dictature, on ne parvient au sommet qu'en marquant le chef suprême à la culotte, si besoin en lui lèchant les bottes ou le postérieur mais si l'occasion se présente, rien n'empêche qu'on bande le premier pour entuber celui qui vous a créé. On peut faire une créature politique de toutes pièces sur la base du vent mais on ne peut défaire une ambition qui veut succéder à une autre ambition. Qu'on se souvienne de ce que disait le commandant Marien Ngouabi : "Un homme qui n'est rien, quand on l'élève très haut, il devient très dangereux". Il l'a subi à ses dépens, la vérité s'étant confirmée sur son sang versé par un golem qu'il avait lui même créé et qui est assis aujourd'hui à sa place comme une vérité écrite en lettres de sang parce que l'ambition le veut.

 

CONGO-B

JDO, sécurocrate en pente (très) douce

Même s’il reste l’inamovible patron du Conseil national de sécurité (CNS), Jean-Dominique Okemba "JDO" est de moins en moins consulté sur les questions stratégiques. Sur les dossiers de sûreté, Denis Sassou Nguesso s'appuie désormais en priorité sur Léonard Noël Essongo, dit "Yâ Nono", qu'il a nommé en janvier conseiller spécial chargé de la défense et de la sécurité.  Cette promotion a réduit d'autant l'influence de Jean-Dominique Okemba"JDO" au sein du premier cercle du chef de l'Etat. Ancien commandant de l'armée de terre du Congo-B, le général Essongo a notamment été préféré à "JDO" pour suivre le dossier centrafricain. Sassou également recouru à son ministre de l'équipement et des travaux publics, Emile Ouossopour veiller au renforcement des liens maçonniques avec François Bozizé. Ce rôle était autrefois dévolu à Okemba, en tant qu'adjoint du président congolais, grand maître de la Grande Loge du Congo (GLC). Alors qu'il se targue toujours de son rôle de "conseiller mystique" auprès du chef de l'Etat, "JDO" reste par ailleurs contesté par la famille présidentielle, à commencer par Denis Christel Sassou.  Une défiance que les explosions du 4 mars 2012 au camp des blindés de Mpila ont accentuée. Depuis ce drame, les proches d'Okemba, lui-même auditionné par son "ennemi", le général de police Pierre Oba, actuel ministre des mines et patron de la commission d'enquête sur cet événement, sont marginalisés dans l'appareil sécuritaire congolais. C'est le cas du DG de la police, Jean-François Ndenguet. Ce dernier est désormais marqué à la culotte par son adjoint, Albert Ngoto. Enfin, depuis que Nicolas Sarkozy a quitté l'Elysée, Okemba a perdu ses précieux soutiens et relais en France, dont ceux de l'ex-ministre de l'intérieur, Claude Gueant.

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 23:36

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LE PRESIDENT DU VENEZUELA HUGO CHAVEZ EST MORT LE 5 MARS 2013 A LA SUITE D'UNE LONGUE MALADIE (CANCER) CONTRE LAQUELLE IL SE BATTAIT DEPUIS 2011. NOUS SALUONS LA MEMOIRE DE L'HOMME DE GAUCHE, DU REVOLUTIONNAIRE QUI A NATIONALISE LE PETROLE DE SON PAYS ET FAIT DES EMULES COMME EVO MORALES EN AMERIQUE LATINE. SON AVERSION DE L'AMERIQUE DONT IL POURFENDAIT L'IMPERIALISME ETAIT CONNUE DE TOUS. ESPERONS QUE SON SUCCESSEUR SERA A LA HAUTEUR DES IDEES QU'IL A SEMEES. QUE SON AME REPOSE EN PAIX...

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5 mars 2013 2 05 /03 /mars /2013 21:47

Comment ne pas remercier tous ceux qui nous lisent, peut-être au quotidien ? Comment ne pas vous dire merci pour votre fidélité ? En dépit d'une activité professionnelle intense, j'ai tenu à vous remercier de nous lire peut-être au quotidien pour certains. Nous avons dépassé les deux millions de pages lues, soit plus de dix mille livres de deux cents pages. Il y a même déjà un moment que nous avons dépassé le million de visiteurs uniques - encore que ces statistiques ne sont pas fiables...

Un grand écrivain de notre pays a dit : "Vous habitez au Congo mais moi, le Congo m'habite". Moi, je dis : Ma force, c'est vous, mon pays, c'est vous qui en faites partie. Si vous n'êtes pas libres, comment le serai-je ? Ce travail commencé il y a quelques années a fait des petits. Nous ne pouvons nous arrêter quand nous venons de dépasser un an, après le drame du 4 mars 2012, date à laquelle des innocents sont morts par la faute d'un seul. Des familles ont pour certaines tout perdu. Le peuple continue à subir les conséquences d'une politique menée contre elle par une bande de gangsters politiques qui commettent injustice sur injustice au non du profit personnel.

Nous attendons toujours le procès Ntsourou et nous nous inquiétons de ne pas avoir des nouvelles de cette affaire. Le silence tue ; le silence, c'est la mort. La mort pour un peuple, c'est le silence de ses fils avant même le silence du monde. Ce n'est pas pour rien que le Général Charles De Gaulle déclara : "Se taire, c'est déjà perdre". Alors, parlons ! Ecrivons ! Ne nous taisons pas car nous aurons le grand sommeil pour nous taire à jamais.

Le monde nous lit, se fait une autre idée du Congo grâce à nous et aujourd'hui,  le clan des éléphants sait que rien de ce qu'ils font ne restera caché : nous étalons le crime et l'injustice sur la natte de la place publique.

Ici et là, on tente des initiatives et souvent on voit les mêmes se mettre en scène. Ce n'est pas toujours une question de nombre ou d'argent mais plutôt une affaire de conviction, de tempérament, de foi en des idéaux inébranlables. Nous ne sommes pas à vendre ni à acheter. Nous ne sommes que pour un seul compromis : le bien-être de TOUT le peuple congolais. Ils savent que nous avons raison mais ils ne peuvent changer parce qu'ils ont assassiné la honte en eux au nom de l'enrichissement, ils ont perdu leur humanessence pour paraître grands - alors que ce sont des nains de l'esprit.

Gardez espoir. Aucun pouvoir, aucun système humain n'est éternel surtout s'il est injuste. Personne ne peut vaincre le temps comme personne ne peut triompher d'une idée qui possède l'histoire elle-même plus que les hommes. Même l'empire romain est tombé. La loi du temps, c'est l'entropie. NOUS SAVONS QU'ILS ONT GAGNE LA BATAILLE DE LA DICTATURE MAIS ILS NE GAGNERONT PAS LA GUERRE DE LA LIBERTE. ILS NOUS ONT VOLE NOTRE PAYS, NOTRE LIBERTE MAIS COMME UN BOOMERANG, LA LIBERTE REVIENT TOUJOURS A SON MAITRE, ELLE QUI POURRA ENSUITE BRISER LES CHAINES QUI ENTRAVENT NOTRE PAYS. IL Y A QUELQUE CHOSE DE PLUS GRAND QUE VOUS : L'AUTRE.  IL Y A QUELQUE DE PLUS GRAND QUE NOUS TOUS, MES CHERS COMPATRIOTES : NOTRE PAYS. IL Y A QUELQUE CHOSE DE PLUS GRAND QUE L'HUMANITE MEME : LA VIE. OR, LA VIE SE FAUFILE PARTOUT, GERME MEME SUR LES MONTAGNES, TRIOMPHE DU DESERT LE PLUS ARIDE. JE CROIS AU MYSTERE ET LE MYSTERE EST LA RESSOURCE ESSENTIELLE DE LA VIE. GARDEZ ESPOIR : NOUS TROUVERONS LE CHEMIN. ILS LE SAVENT...

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