"La mangue est mûre", vient de me dire un compatriote. Que nos jeunes frères ne fassent pas l'erreur de tomber avec elle dans les abysses de la colère populaire ! Même pour quelques centaines d'euros ou juste pour des promesses que les félons du régime pourri de Brazzaville ne tiendront pas ! Et même s'ils vous donnaient un peu d'argent ou des billets d'avion, vous perdrez bien plus aux yeux du peuple ! La crédibilité se perd vite - surtout quand les rumeurs se multiplient et, derrière, il n'est parfois plus possible d'en récupérer les morceaux. Nous qui sommes en province, nous pouvons pas tout le temps monter à Paris mais nous suivons ce qui s'y déroule.
Au Congo, en fait, sous le saupoudrage d'un pluripartisme proclamé, nous sommes revenus à l'époque du monopartisme triomphant. Il n'existe en fait qu'un parti, le PCT, les autres se contentant de faire de la figuration pour donner l'illusion de la démocratie pluraliste. Le PCT, le parti du président Marien Ngouabi, a été assassiné. Le parti qui porte le même nom et dont le chef n'est autre que l'assassin du vrai créateur du vrai PCT, n'a plus rien à voir avec les idéaux initiaux de son fondateur. Ils ont assassiné le PCT comme ils ont assassiné Marien Ngouabi, le fils du Congo qui aimait tant son pays - même si nous lui reprochons d'avoir élevé si haut la bête immonde qui finit par lui prendre la vie. Il ne reste plud du PCT que le nom, une coquille vide. Tout n'y est qu'intrigues, magouilles, corruption, détournements, violation des droits primaires, intimidation. Ce parti est aujourd'hui divisé entre ceux qui n'ont pas perdu tous leurs neurones de bon sens et les autres, les serviteurs volontaires par intérêt personnel au détriment de la vie de millions de nos compatriotes. Le 7 novembre dernier, le PCT n'a pas pu accoucher d'un soutien ferme à son gangster de chef quant à la constitution, se dédouanant sur une base qui a subi l'holocauste le 4 mars 2012 dans les quartiers nord de Brazzaville. En vérité, la base de ce parti est aussi mince qu'une feuille de papier.
Quelques parasites et succubes ont trouvé bon de créer une succursale métropolitaine de ce parti moribond, question de profiter à distance de la manne pétrolière. Le PCT-FRANCE se cache derrière le statut d'une association pour entreprendre sur le sol français des activités politiques illégales. Nous dénonçons la violation des lois de la France républicaine par des gens qui n'ont aucun respect pour la liberté d'expression dans leur propre pays. Pour preuve, la présence de Pierre Ngolo et Michel Ngakala venus structurer la cellule parisienne du PCT. Pourquoi ? Parce qu'il faille contrer sur place la diaspora congolaise militante qui redonne confiance au peuple congolais.
Il nous faut plus de cohérence et plus d'unité lorsqu'on entreprend de lutter contre un ennemi qui est prêt à tout pour vous rouler dans la farine : il vaut mieux être les premiers à les "enfariner". Il faut les contrer avant. Ils empêchent les opposants de s'exprimer au pays, il est bon de faire en sorte que le PCT ne déplace pas le débat de la Constitution sur le sol français : IL N'Y A PAS LIEU DE DEBATTRE DE L'ALTERNANCE SANS LAQUELLE LA DEMOCRATIE NE SAURAIT EXISTER. EN CLAIR : PAS D'ALTERNANCE, PAS DE DEMOCRATIE DONC SI VOUS ETES POUR LA DEMOCRATIE, VOUS ETES POUR L'ALTERNANCE. NUL BESOIN DE GASPILLER SA SALIVE. Si on se prétend démocrate, on ne peut que comprendre que cela ne peut faire l'objet d'un débat.
Quand on planifie un événement, il convient de ne pas trahir ses frères pour les livrer entre les mains de l'ennemi car ce sont des sauvages, tous ces cobras qui entouraient Pierre Ngolo, des véritables assassins qui ont déjà tué et qui n'hésitent pas à user de la violence la plus barbare pour vous intimider. Et surtout, tous ceux qui avaient promis y participer auraient dû être au rendez-vous. Le trouble à l'ordre public peut parfois se justifier quand on combat des dictatures mais lorsqu'on appelle la partie adverse pour dire ce qui se prépare, on agit en traître !
Nous en avons assez d'apprendre que des brebis galeuses seraient parmi nous pour saper l'action de la résistance à la dictature. Surtout en ce moment où le régime de Brazzaville tend vers sa fin de règne. Il faut faire des choix clairs : ceux qui veulent rejoindre le manguier pour tomber avec la mangue, au moment où elle est mûre et prête à choir, peuvent le faire mais VOUS NE POUVEZ PAS ETRE EN MEME TEMPS AVEC NOUS. Choisissez votre camp une fois pour toutes !
La France a choisi de soutenir les oppositions aux dictatures qui veulent violer la loi démocratique de l'alternance. Nous devons nettoyer l'opposition et éviter de se décrédibiliser en se laissant corrompre. Il n'y a qu'une seule façon de discuter en politique : ON LE FAIT DE FACON OFFICIELLE DANS LA "LUMIERE" PUBLIQUE. TOUT CE QUI SE CONCOCTE DANS L'OMBRE EST DE L'ORDRE DE LA CORRUPTION. EN CE QUI CONCERNE NOTRE PAYS, IL N'Y A RIEN A DISCUTER A PROPOS DE LA CONSTITUTION : LE PEUPLE CONGOLAIS EST POUR L'ALTERNANCE. PAR CONTRE, IL FAUDRA BIEN QUE L'ON EXIGE DES COMPTES A CEUX QUI ONT ETE AUX AFFAIRES. IL FAUDRA BIEN REVOIR OU EXAMINER :
- le bilan du régime des crocodiles du PCT afin d'avoir les clés et les dossiers de la nation entre les mains ;
- le découpage électoral de sorte à ce qu'il tienne compte de la masse démographique - au lieu de ce découpage arbitraire qui favorise les régions du nord du pays peu peuplées ;
- le fichier électoral pour le mettre à jour en partant d'un recensement général de la population congolaise : il faut bien en retirer les morts et en rajouter ceux qui sont désormais majeurs. J'ajoute que ce recensement général de la population nous permettra d'évaluer et d'anticiper à propos des infrastructures nécessaires ;
- la CONEL pour qu'elle devienne véritablement indépendante afin de garantir des élections claires, transparentes et crédibles. La CONEL actuelle entre les mains du seul régime de Brazzaville doit disparaître en laissant la place à une institution plus saine, plus apte à contrôler une élection pluraliste ;
- la gestion des ressources nationales - de façon à ce qu'elles profitent à toutes les filles et à tous les fils du Congo : il y va de l'examen des contrats, des sociétés privées qui gèrent les ressources publiques, tout ceci dans le but de la défense des intérêts du Congo ;
- la composition, la distribution et les attributions des forces publiques - de sorte qu'elles ne tournent plus jamais l'arme contre le peuple ;
- il faudra des discussions sur la santé, l'éducation, l'économie, les infrastructures, etc.
Quand on reprend un logement, on procède à un état des lieux avec l'ancien locataire pour évaluer l'état de la maison afin que l'on n'accuse pas le nouveau locataire des malversations commises par l'ancien sur le logement en question. Bref, il ne s'agira certainement pas de dialoguer pour faire en sorte que la mangue reste attachée au manguier du pouvoir mais nous n'éviterons pas de débattre sur le destin de notre pays car TOUT EST A REFAIRE.
La diaspora a un grand rôle à jouer demain dans le cadre de la construction d'un avenir qui regarde le peuple congolais en face au lieu de lui tourner le dos. Que ceux qui ne sont qu'au service de leur estomac aillent prendre leur part de mangue mûre et pourrie mais qu'is ne fassent plus croire qu'ils poursuivent les mêmes objectifs que nous. Il est temps que la diaspora militante montre un peu plus de rigueur, de dignité et de solidarité dans l'action et dans sa posture politiques...
LION DE MAKANDA MWAN' MINZUMB'