Nous avons retiré il y a quelques jours un texte que nous risquons de remettre en ligne car il se pourrait que ce soit un vrai document destiné à être publié sur l'hebdomadaire "LA Semaine Africaine" du mardi 23 décembre 2014 qui aurait fuité sur internet avant sa parution déclenchant de grandes pressions politiques sur l'hebdomadaire et sur l'Eglise catholique congolaise. Aux dernières nouvelles, ce texte a été conçu à Liambi, la maison de retraite des prêtres lors d'un huis clos. Monseigneur Portella aurait exigé qu'il soit soumis au chef de l'Etat avant publication suscitant de ce fait des mécontents qui ont fini par organiser la fuite sur internet.
Nous vous demandons de nous suivre attentivement car cette affaire qui divise l'église du fait que monseigneur Portella appartient à la famille d'Antoinette Sassou Nguesso, une affaire révélatrice du contrôle total des pouvoirs exercé par monsieur Denis Sassou Nguesso dans notre pays qui va jusqu'à influencer le point de vue de l'Eglise du Congo.
Nos excuses présentées récemment ont suscité une réaction d'une partie de l'épiscopat congolais s'estimant trahie par monseigneur Portella. L'Eglise après lecture de cet article va devoir se reprendre et nous délivrer un message franc et véridique. Servir l'Eglise, c'est servir la Vérité. Il se pose un problème avec monseigneur Louis Portella Mbuyu, membre de la famille présidentielle par alliance à la tête de l'Eglise du Congo : il a tendance à infléchir la position de l'Eglise en faveur du système et cela ne peut plus durer. NUL NE PEUT SERVIR DEUX MAITRES DISAIT LE CHRIST. ENTRE DIEU ET SASSOU, PORTELLA DOIT CHOISIR..
Premier constat que l'on nous a fait remarquer vous pourrez par ailleurs vérifier à l'url suivante : http://www.lasemaineafricaine.net/index.php/archives.
Toutes les archives de la Semaine Africaine sont datées du mardi ou du vendredi - sauf le dernier qui date du mercredi (aujourd'hui). Que s'est-il donc passé pour que la diffusion de La Semaine Africaine du mardi 23 décembre 2014 soit différée d'un jour ? D'après notre informateur, c'est parce que ce numéro comportait le texte des Evêques du Congo qui a fuité sur internet attirant l'attention des autorités politiques du Congo. Tous les exemplaires ont été détruits...
Deuxième constat : vous avez bien vu que Denis Sassou Nguesso a convoqué les évêques pour évoquer la fâcheuse parution de ce texte qui mettait toute la chrétienté en opposition à toute forme de tripatouillage de la constitution du 20 janvier 2002. Monseigneur Louis Portella Mbuyu avait déjà entretemps subi d'énormes pressions de sa famille, pressions qui l'auraient poussé à jeter un démenti que ce texte qui contient de nombreuses références bibliques et mêmes vaticanes était un document qui ne représentait pas la position de l'Eglise congolaise.
Il semble même que le nonce apostolique était au courant de sa publication. L'Eglise congolaise se trouve divisée à cause des pressions que monseigneur Louis Portella Mbuyu exercerait sur les évêques - alors qu'ils étaient tous d'accord pour le publier.
Finalement, nos excuses ont servi à quelque chose en faisant éclater les dissensions au sein de l'Eglise traversée par des pressions politiques : l'Eglise n'a que faire de l'influence du pouvoir temporel dans la mesure où elle se situe au niveau d'un pouvoir atemporel donc plus grand. L'Eglise doit prendre la position de Moïse face à Pharaon ou d'Elie face à Achab.
Nous estimons que monseigneur Louis Portella Mbuyu ne peut plus rester à la tête des évêques du Congo. Si l'Eglise ne donne pas une position claire sur ce document, alors que partout ce dernier est retiré, nous allons le publier à nouveau. DIEU NE COURBE PAS L'ECHINE DEVANT LES PUISSANCES DU MONDE. Monseigneur Portella a intérêt à s'expliquer clairement sur l'origine de ce texte.