En écoutant Denis Sassou Nguesso sur la BBC, on peut se demander si ceux qui estiment qu'un dictateur ne peut être évincé que par la force n'ont pas raison. En effet, le droit appelle le droit et la force appelle la force. Nous l'avons dit depuis longtemps : "la force ne respecte que la force". L'attitude du régime de Brazzaville à l'égard du pasteur Ntumi le démontre en suffisance...
Denis Sassou Nguesso méprise le peuple congolais et cette évidence, il l'a déjà démontrée en abrogeant la constitution du 15 mars 1992 - sans organiser le moindre référendum ou sans demander son reste à personne. Il se croit tout permis en sa qualité de roi de la république royale franc-maçonne du Congo.
Quand il affirme qu'un dirigeant de l'opposition ne peut gouverner à partir de la constitution du 20 janvier 2002, il confirme que le logiciel installé dans le processeur politique national est conçu pour ne faire élire qu'un membre du PCT. Il oublie que lui-même procède beaucoup par décret sans rien demander à personne. Cependant, il est tout à fait possible qu'une simple révision suffise pour améliorer ces dispositions de la constitution ! Où se trouve donc la nécessité de changer, c'est-à-dire, d'abroger ladite constitution si c'est juste pour permettre au futur président de révoquer l'assemblée ?
Qui peut croire que dans le contexte actuel un opposant véritable peut gagner une élection présidentielle au Congo - alors que tous les dés sont pipés ? Sassou veut faire croire que le changement de la constitution n'est pas associé à son envie de rester au pouvoir mais c'est pourtant le cas. La preuve ? Il refuse de se prononcer dès qu'on lui parle de troisième mandat. Il ne veut pas se trahir. Il veut surprendre son petit peuple. Si on doit juste reconsidérer la constitution pour que le nouveau président puisse révoquer l'assemblée et provoquer de nouvelles élections, rien n'empêche de le faire au travers d'une simple révision, ces dispositions n'étant pas frappées du sceau de la permanence absolue. Le changement de constution n'est pas nécessaire sauf dans un cas : permettre à Denis Sassou Nguesso de se présenter à un troisième mandat. Tant que la constitution du 20 janvier 2002 restera en vigueur, Denis Sassou Nguesso ne peut s'autoriser un troisième. IL DOIT ASSASSINER LA CONSTITUTION COMME COMME IL ASSASSINA MARIEN NGOUABI. Il a déjà fourbi l'arme destructirce : SON référendum !
Denis Sassou Nguesso ne lâchera pas la proie qu'il tient entre se griffes, la proie Congo ne s'échappera pas des filets de sa mégalomanie. Il faut envisager toutes les options pour le faire partir. Autrement, il ne partira pas.
Pour notre part, notre exigence est claire : il faut suspendre la constitution parce que Denis Sassou Nguesso a pris le pouvoir par la force, violant ainsi la constitution de 1992. On referme la parenthèse dictatoriale à travers une transition qui permettrait d'organiser comme en 1992 de vraies élections libres, transparentes et plurielles. Ensuite, le président légitme qui viendra - car Sassou est un dictateur illégitime qui n'a jamais été élu - prendra le soin de reconsidérer la donne constitutionnelle.
Le Congo se dirige droit vers une zone de turbulences politiques puisque Denis Sassou Nguesso accumule des nuages sur la tête de son peuple. Denis Andreas Sassou-Lubitz Nguesso conduit l'avion Congo avec quatre millions de personnes à bord vers un crash volontaire très violent. Que va-t-il se passer après le dialogue ? En invitant des personnalités comme Tsaty Mabiala pour jouer le rôle de contradicteur à son dialogue, nous savons que ce débat n'aboutira à rien de consensuel, justement ce que veut l'enfant terrible d'Edou. C'est le prétexte qui lui ouvrira les portes de son référendum qui masque en fait sa véritable intention de fomenter son dernier putsch constitutionnel. Dans un pays où la fausse opposition survit aux frais du pouvoir, il faut se dire que la parole du monarque fait office de "vérité politique", de mot d'ordre à suivre. En leur qualité de francs-maçons, la plupart des hommes politiques du Congo sont volontairement soumis à Denis Sassou Nguesso en sa qualité de grand maître de la Grande Loge du Congo.
Qui peut arrêter Denis Sassou Nguesso ? Avec quels moyens ? La rue ? La communauté internationale ? L'armée ? Sassou Nguesso proclame tous azimuts que le Congo ne doit souffrir d'aucune ingérence étrangère - alors que lui a opéré son coup d'Etat avec l'aide de Dos Santos, un allié avec lequel il vient de signer un protocole de défense. L'armée a perdu son caractère républicain : c'est une simple milice tribale qui nous tient de force publique. La rue reste une option aléatoire car le peuple n'a pas confiance en l'opposition intérieure qui fait le jeu de Denis Sassou Nguesso. Il faut désormais envisager toutes les options. Y COMPRIS LA FORCE. Elle deviendra légitime si Denis Sassou Nguesso se maintient au pouvoir après le 14 août 2016 à 14 heures. QUI PREND LE POUVOIR PAR LA FORCE N'EN PEUT ETRE CHASSE QUE PAR LA FORCE LORSQUE LE DROIT NE PEUT LE FAIRE. Le mastodonte de l'Alima s'arme en conséquence. Il a déjà entrevu l'épreuve de force. Certes, nous ne voulons pas l'usage de la force dans notre pays mais NOUS N'AVONS PAS LE CHOIX DES ARMES : C'EST LE DICTATEUR QUI NOUS LES IMPOSE ! Nous en appelons à un sursaut républicain de tous ceux qui ont gardé l'esprit républicain dans l'armée. SI LE 14 AOUT 2016, DENIS SASSOU NGUESSO NE QUITTE PAS LE POUVOIR, IL FAUDRA LE DEPOSER...