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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 18:26

Madame Gatfaoui, bonjour.

Ravi de l'honneur que vous me faites de publier votre texte sur mon blog, je n'ai pas hésité à le faire. Sourcilleux sur l'orthographe, je me suis permis de corriger quelques coquilles (pas nombreuses en tout cas) : " un pays majoritairement chrétien" (j'ai enlevé le S à la fin de chrétien), " Quels sont aujourd’hui les priorités, les positions, la volonté, les plans d’action concrets de la France, de l’Europe et des Nations Unies sur le long terme ? " Quels est au masculin parce que ce mot se rapporte aussi à "plans d'action". J'ai ensuite supprimé deux points-virgules non nécessaires...

Votre analyse est intéressante : elle cerne le facteur principal qui pourrait ramener la quiétude en Centrafrique. J'en ai discuté avec les Centrafricains qui ont noté que le rétablissement de la confiance dans leur pays aurait pu être accéléré si comme au Congo, les chefferies traditionnelles avaient été influentes parce qu'opérationnelles. Or, elles sont inexistantes en RCA. Cette crise est aussi accentuée par une classe politique dispersée à l'étranger - suite à la transformation par la Séléka de sa victoire militaire en victoire politique et religieuse - surtout religieuse, une erreur qui a plongé la RCA dans le chaos. Quant aux Antibalaka, ils sont loin de constituer une force politique structurée pour leur représentativité au cours de discussions inter-partis ; il s'agit plus d'une réaction spontanée à une violence confessionnelle qui a été menée de façon désordonnée et éparse. 

La confiance doit intégrer un dialogue inter-religieux et une réparation des victimes de violences politiques - sous la houlette internationale en attendant le rétablissement de l'Etat de droit. Il s'agit aussi de promouvoir une nouvelle élite politique qui fait tant défaut à ce pays. 

Vous avez aussi soulevé ce que j'ai observé depuis les indépendances : le phénomène de "société de bétail" instaurée par la colonisation dans la mesure où les éléments de création d'un véritable Etat transformant les ethnies en nation ont fait défaut dès le départ, les élites noires s'étant précipitées à prendre la place de la classe coloniale en jouant le rôle de "gouverneurs noirs". Le modèle républicain imposé de l'extérieur est un modèle extraverti qui n'intègre pas les identités traditionnelles ataviques mais joue sur la ressemblance de la société dominée à la société dominante - sans que la première ait les moyens de réaliser cette transformation. Il a manqué en 1958 une espèce de ritualisation du passage des sociétés ethniques fragmentaires à la république pour susciter des nations ou des sociétés cohérentes d'un nouveau type. Sous la colonisation, le gouvernorat colonial esclavagiste et dominateur n'avait nullement l'intention de faire des populations rassemblées dans les villes un PEUPLEcela aurait été suicidaire ; au contraire, les colons ont divisé en inventant l'identité ethnique là où primait l'identité clanique qui est ethno-transversale (on peut retrouver un même clan au sein de plusieurs ethnies : dans la société traditionnelle matrilinéaire, la femme est l'élément mobile et, en cas de mariage trans-ethnique, elle ira vivre dans l'ethnie de son mari, en épousera les valeurs mais communiquera à ses enfants le fait qu'ils appartiennent à son ethnie d'origine. Ce qui a pour conséquence que les enfants parle la langue de leur père, partagent les valeurs culturelles de sa société - sans pour autant renoncer à l'appartenance clanique qui est l'élément identitaire principal). C'EST LE FACTEUR PRINCIPAL DE TROUBLES EN AFRIQUE NOIRE. Or, le fait de coexister ensemble dans le seul enjeu de la réalisation d'objectifs économiques ne suffit pas à constituer une nation - sinon, d'emblée, les regroupements d'esclaves dans les Antilles auraient de facto constitué des sociétés harmonieuses qui auraient vite fait de briser leurs chaînes. 

 

Il manque sur le plan théorique en Afrique une socio-psychologie du conflit entre le modèle sociétal traditionnel et celui de la république extravertie. Les sociétés post-coloniales fonctionnent, de mon point de vue, sur le modèle du "syndrome de Spartacus". Par syndrome de Spartacus, nous entendons l'étrange phénomène qui conduit inconsciemment la victime à réagir à son tour comme le bourreau, l'esclave à épouser à son tour la posture du maître quand les rôles sont inversés et qu'il se trouve en position dominante. 

L'identité républicaine à l'occidentale n'a pas pris ; c'est le moins que l'on puisse dire. L'Afrique est mal partie parce qu'on ne lui a pas laissé choisir un modèle de genèse sociétale qui tienne compte des ses identités multiples fusionnées dans une méta-identité nationale sacralisée selon un rituel traditionnel qu'il eût fallu inventer ou instaurerUn homme au pouvoir se regarde comme une ethnie au pouvoir et, l'ethnie du nouveau gouverneur noir se comporte généralement comme si elle avait colonisé le reste des autres ethnies. Cela se comprend lorsqu'on sait que selon la construction traditionnelle, l'individu ne se regarde pas comme une entité coupée de son ethnie ou de son clan qui reste au-dessus de lui (effet de "grégarité" au cours duquel le groupe prime sur l'individu - alors que la société moderne républicaine fonctionne exactement de façon inverse) Inconsciemment, les républiques post-indépendances ont prolongé étrangement le phénomène colonial.

Avec toute ma sympathie,

 
 
                        LION DE MAKANDA
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10 mai 2015 7 10 /05 /mai /2015 17:12
La crise centrafricaine : c’est une question de confiance !
La Centrafrique traverse, depuis mars 2013, une crise politique, sécuritaire et humanitaire sans précédent. Ce chaos est le résultat de la profonde crise de confiance que connaît le pays depuis sa création en 1958. Les partenaires engagés dans la résolution de cette crise doivent intégrer l’impérieuse nécessité de reconstruire la confiance des citoyens entre eux, des citoyens envers les institutions et les politiques.
Central African Republic: Torn Apart by Violence - © UNHCR / S. Phelps

Situation d’urgence en Centrafrique

La communauté internationale a été amenée, depuis l’offensive (en décembre 2012) puis la prise de pouvoir par la SELEKA (en mars 2013), à intervenir suite aux exactions de la Séléka (alliances de rebelles majoritairement musulmans) et des Antibalaka (milices chrétiennes) contre les populations. Les interventions, qui vont jusqu’à prendre la forme d’une mise sous-tutelle, visent à rétablir la paix, garantir la sécurité et assurer la stabilisation politique. Malgré une certaine accalmie, force est de constater que les interventions de la Communauté Internationale (SANGARIS, MISCA, EUFOR et MINUSCA), telles qu’elles se sont déployées depuis le début des opérations, ne suffisent pas à rétablir la sécurité et à stopper les violences.

La Centrafrique traverse la crise la plus grave de son histoire. Selon Didier Niewiadowski, ancien Conseiller de Coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France de Bangui : « la dernière crise ne peut s’apparenter à une nouvelle mutinerie impliquant les seules forces armées de Centrafrique ». Cette crise est à la fois nationale et régionale. Elle implique la Centrafrique et les pays de la sous-région (Cameroun, Tchad, Soudan, Congo Brazzaville, République Démocratique du Congo). Aussi, les risques associés aux activités des groupes armés transnationaux pourraient mettre en péril l’équilibre des Etats de la sous-région. Elle se distingue également par sa dimension interreligieuse et intercommunautaire. Suite au renversement, par la Séléka, du Président François Bozizé (en mars 2013), Michel Djotodia est devenu le premier chef d’Etat musulman dans un pays majoritairement chrétien. Les exactions de la Séléka contre les populations chrétiennes puis des Antibalaka contre les populations musulmanes ont aussitôt plongé le pays dans la terreur. Face à la gravité de la situation, certains observateurs et experts internationaux n’ont pas hésité à la qualifier de « nettoyage ethnique ». Alors que l’objectif de l’action internationale est d’assurer le cessez-le-feu entre les parties belligérantes, l’enjeu aujourd’hui va au-delà de la gestion du conflit interreligieux et de la réconciliation entre les communautés. Il s’agit avant tout d’une crise du système politique et judiciaire.

La défiance règne

La République Centrafricaine est atteinte d’un mal persistant. La défiance est devenue le marqueur distinctif de la société centrafricaine. Depuis son indépendance, de multiples mutineries ont contribué à l’instauration d’une culture de la défiance. Ce pays est devenu la fabrique de comportements opportunistes et déviants. Le constat est accablant : anarchie, insécurité, disparition de l’Etat de droit, faillite de l’économie, paupérisation de la population, perte de sens de la fonction de l’Etat, des politiques et déclin progressif du sentiment national. La crise de confiance qui en découle, pour ne pas dire l’absence de confiance, peut être considérée comme un des facteurs clés du conflit entre les communautés. Elle apparaît comme un obstacle majeur à la reconstruction de la Centrafrique. Elle est en grande partie liée au dysfonctionnement continu des institutions  censées être le garant de la confiance. Enfin, les divergences régionales et la répartition confuse des tâches entre les acteurs de la gestion de la crise aggravent le sentiment de défiance des populations et des partenaires impliqués.

Reconstruire la confiance : le défi du Forum de Bangui

La construction d’une nation forte ne peut s’imaginer sans confiance entre l’Etat, les Institutions, les associations, les politiques, les partenaires commerciaux et les citoyens. A ce jour, tous les dispositifs conventionnels mobilisés pour résoudre cette crise ne suffisent pas à rétablir la confiance. Il est alors nécessaire d’en penser les conditions et d’éveiller les consciences de chacun sur la nécessité de construire la confiance pour permettre la reconstruction du pays (reconstruire l’Etat et les Institutions publiques/State-Building).

Que faut-il faire pour construire la confiance en Centrafrique ? D’une part, il est nécessaire de définir clairement la position et le rôle de la Communauté Internationale dans la gestion de la crise centrafricaine. Quels sont aujourd’hui les priorités, les positions, la volonté, les plans d’action concrets de la France, de l’Europe et des Nations Unies sur le long terme ? A l’heure actuelle, face à la persistance des exactions, le rétablissement, le maintien et la consolidation de la paix semblent compromis, sans ce préalable. Pourtant, l’action internationale pourrait être le premier garant du rétablissement de la paix et de la construction de la confiance. En d’autres termes, qui aura le courage et les moyens d’aller plus loin que les opérations sous casques bleus et d’assurer l’application stricte des résolutions des Nations Unies ? Penser l’action internationale dans la période post-conflit et au-delà paraît une évidence. La France qui semble détenir tous les leviers militaires, humanitaires, politiques et économiques, pourrait en être l’initiatrice. La création d’un Haut Conseil pour la Construction de la Confiance en Centrafrique pourrait ainsi être une initiative internationale. Chargée d’apporter une aide à la décision, de faire des recommandations et de proposer des solutions adaptées, cette instance réaliserait des audits de confiance (ex. : confiance entre citoyens, des citoyens envers les Institutions, des investisseurs en RCA). Elle serait composée de membres experts du monde de la recherche, de l’entreprise, de la politique, des médias, du sport et de la culture. L’idée serait de contribuer collectivement à la construction de la confiance entre citoyens, politiques, institutions, partenaires économiques et financiers, et médias. Un rapport annuel et des avis consultatifs concernant la construction de la confiance dans tous ces domaines pourraient faire l’objet d’applications par le gouvernement centrafricain.

D’autre part, les politiques centrafricains doivent s’interroger sur la modernisation du système politique. Les centrafricains manifestent une grande défiance à l’égard des compétences des politiques et de leur intégrité. Cependant, gagner la confiance des citoyens passe par la capacité à en faire preuve. L’une des composantes majeures de leurs réflexions et de leurs actions devrait être la construction de la confiance (Confidence Building) des citoyens envers les politiques et des citoyens entre eux. Ils doivent aujourd’hui montrer une volonté réelle de co-construire avec les citoyens un projet de société. Cela nécessite de développer de nouvelles politiques d’envergure pour reconstruire le pays et son économie. Néanmoins, le leadership politique, la vision d’un parti politique pour incarner la volonté d’ancrer durablement le changement sont des conditions préalables au développement du pays.

Alors que le monde s’accorde à dire que la Centrafrique est un pays failli, les centrafricains, bien au contraire, et plus que jamais, peuvent s’atteler à penser eux-mêmes les solutions à cette crise. Cela ne peut se faire sans dialogue et sans coopération entre politiques, représentants des Institutions et de la société civile. Le dialogue inter-centrafricain/Forum de Bangui, prévu fin avril 2015, pourrait être une occasion historique pour poser les fondations de la construction d’une « société de confiance » et d’un « Etat de confiance ». Il est fondamental de répondre aux attentes profondes des Centrafricains, de leur redonner une liberté de pensée et d’actions. Des mesures et des efforts devraient être menés pour recréer un Nation-building visant à redonner du sens au vivre ensemble et à reconstruire l’identité nationale. La création d’une Commission de mise en place et de contrôle de mesures de Confidence Building pourrait permettre de proposer des actions concrètes et d’évaluer, dans ce domaine, les pratiques des institutions. La construction de la confiance en Centrafrique nécessitera la mobilisation de tous et devrait à la fois être un pari politique, citoyen, tourné vers l’avenir.

(Source : http://ideas4development.org/la-crise-centrafricaine-cest-une-question-de-confiance/)


Maître de Conférences en Sciences de Gestion à Université Paris Est
 @SherazGatfaoui
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 10:27

Nous savions qu'à l'approche de 2016, Denis Sassou Nguesso allait mettre la justice congolaise complètement sous le contrôle du palais. Il doit s'assurer que rien ne pourra lui échapper sur le plan judiciaire afin qu'il réussisse son hold-up constitutionnel en 2016.

Il est assez curieux et même suspect qu'au moment où le roi Sassou lance le débat sur la constitution que le Conseil Constitutionnel du Congo, premier intéressé, n'en parle pas en ne prenant pas part au débat pour dire le Droit, le vrai. Ce silence coupable est un indicateur que l'affaire semble entendue dans les curies de la conspiration judiciaire qui a déjà pris le parti de l'alien d'Oyo. Ils doivent désormais prendre en compte une variable qui n'est plus si négligeable que ça : LE PEUPLE CONGOLAIS...

CONGO/PRESSE : SASSOU MET LA JUSTICE SOUS COUPE REGLEE A LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
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8 mai 2015 5 08 /05 /mai /2015 08:54
BURUNDI : LA COMMUNAUTE INTERNATIONALE DOIT AIDER LE PEUPLE BURUNDAIS

A la campagne depuis quelques jours, je viens à peine d'ouvrir mon ordinateur pour avoir des nouvelles du monde. Je suis particulièrement attentif à ce qui se passe au Burundi car cela peut créer une induction contestataire sous-régionale en contaminant les pays voisins comme le Rwanda, la RDC, la Tanzanie, la soif démocratique en Afrique étant si tangible. Elle dure en effet depuis plus d'un demi-siècle.

La révolution de Jasmin a fini par atteindre et déteindre sur les Tropiques - contrairement à ce que pensaient les tenants d'une Afrique noire blasée et amorphe incapable de défendre ses droits. Les peuples dressent leurs mains nues face à des chars et à des kalachnikovs en s'inspirant de l'exemple burkinabé et, curieusement, personne ne vient à leur  secours, les armées et les forces publiques ethnisées faisant souvent le jeu des dictatures.

Hélas, je constate que les puissances du monde plus enclines à apporter la démocratie sous un torrent de bombes aux peuples qui n'en veulent pas comme en Irak, ne font rien pour aider les peuples africains. Ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de coltan et de pétrole au Burundi que la communauté internationale doit se taire et ne pas faire des pressions sur Pierre Nkurunziza afin qu'il respecte la constitution burundaise. Le Burundi risque de verser dans une guerre civile car l'affrontement entre les partisans de Nkurunziza et les défenseurs de la démocratie a commencé. L'armée a pris le parti du régime et lance désormais des grenades sur les manifestants. Jeudi matin, la Croix-Rouge a compté trois nouveaux morts à Bujumbura.

L'Union africaine par le biais de madame Zuma demande le report de l'élection au lieu de demander le respect de la constitution : un report ne fait que décaler le problème dans le temps sans le résoudre. L'Afrique en dessous des Tropiques (et même au dessus) a du mal avec la démocratie. Elle a besoin d'un coup de main comme à la Baule. L'Europe a les moyens de faire pression sur les dictateurs et même sur les régimes qui s'encanaillent sur le vrai vieux continent qui souffre de sa jeunesse démocratique, une démocratie d'importation dont ceux qui nous l'ont vendue ne font pas de service après-vente. L'intérêt de l'Afrique pour l'Occident en crise est ailleurs. Il n'y a pas que du coltan et du pétrole en Afrique subtropicale et ailleurs ; il y a aussi des hommes.

Le monde doit pouvoir aider les peuples qui se battent pour la liberté. L'humanité ne doit pas être un concept creux qui s'arrête au bord de la Méditerranée transformée en cimetière marin. Vous ne nous voulez pas chez vous ; aidez-nous au moins à se débarrasser des dictateurs et des dictatures. 

Cela fait un moment que j'ai dénoncé le principe de non-ingérence qui ne vaut que lorsqu'il n'y a pas d'intérêts matériels sur la balance. Kouchner a inventé le droit d'ingérence humanitaire qui vient déverser des professionnels de l'humanitaire sur le continent - alors qu'en bon médecin, il sait que l'on doit soigner les causes et non se contenter de panser les conséquences. Le business de l'humanitaire est un business comme un autre, tout comme l'est l'écologie. Après tout, nous le savons tous : ce qui ne rapporte pas à l'Occident ne l'intéresse pas du tout : elle sait inventer des concepts pour mieux se barricader dans sa cécité volontaire. Dans cette logique du profit triomphant, quelle part reste-t-il à l'homme, à la vie ? Le profit finira par transformer des forêts, le contenu vivant des océans en billets de banque qui ne se mangent pas - après avoir pollué entièrement la planète. Cet aveuglement suicidaire de quelques individus, banquiers et hommes d'affaires véreux et cupides nuit à toute la planète. L'Occident finira par ne plus devenir le centre du monde si elle perd le combat des valeurs, vu que sur le plan économique, l'Asie se renforce avec le réveil de la Chine.

J'avais proposé un concept nouveau le DIDIT, le Droit d'Ingérence Démocratique International et Transitoire qui s'exercerait dans un certain temps en faveur de peuples désireux d'entrer en démocratie qui se heurtent à des dictatures sanguinaires armées jusqu'aux dents et qui en feraient la demande. Ceux qui le désirent peuvent faire une recherche pour retrouver le texte parmi mes presque trois mille articles ; il est assez bien argumenté. Comment concevoir le droit d'ingérence humanitaire alors même que l'on sait que ce qui cause la famine et la faillite politique de l'Afrique, ce sont d'abord les dictatures ? Il est possible de bloquer un Etat sur le plan financier ; la France l'a démontré en étouffant Laurent Gbagbo au niveau bancaire - au point il voulait battre une nouvelle monnaie en Chine. On ne lui a pas laissé le temps.

Si Pierre Nkurunziza gagne la bataille du droit contre la dictature, cela risque d'augurer de l'avenir politique du continent en faveur des vieux croutons comme Sassou, Biya, etc, déjà que le petit Eyadéma vient de réussir son coup en se maintenant au pouvoir.

                                         LION DE MAKANDA 

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6 mai 2015 3 06 /05 /mai /2015 12:20
Déclaration de Marcel Makomé suite au meeting de l’opposition à Pointe-Noire

DECLARATION SUITE AU MEETING

DU 03 mai 2015 à POINTE-NOIRE

Le Comité Directeur du Parti Libéral Congolais (PLC), félicite toutes les forces vives nationales pour la réussite sans précédent du meeting du 03 mai 2015 à Pointe-Noire, malgré toutes les manœuvres dilatoires du régime aux abois du PCT et son président Denis Sassou NGuesso ;

Nos compliments à tout notre Peuple et ses leaders, dans la lutte contre les antis valeurs démocratiques et la tentative de confiscation du pouvoir que mène Mr Denis Sassou Nguesso et son clanau mépris des règles élémentaires de respect de l’ordre constitutionnel.

Le Président Denis Sassou Nguesso n'en fait plus mystère! Pas question pour lui de renoncer à la présidence du Congo ! Après 32 ans à la tête de l’Etat, il veut se représenter en 2016, alors qu'il est officiellement à la fin de son deuxième et ultime mandat. C'est lui-même qui l'affirme !

De retour de Cuba en décembre 2014, Denis Sassou Nguesso a dévoilé sa stratégie de confiscation du pouvoir; une stratégie, qu’il vient de confirmer dans une interview à la BBC le 02 mars 2015 dernier.

Il est désormais clair que Mr Denis Sassou Nguesso est un président hors la loi, il s’insurge à vouloir violer la Constitution et fouler aux pieds le respect de l’ordre constitutionnel, gage d’une alternance démocratique.

Le fait que Denis Sassou Nguesso, refuse de respecter la Constitution de son pays, dont il est le garant, par l’utilisation des arguments dénués de tout fondement, est un acte lourd de conséquences, un déni de démocratie.

Ces violations immotivées sont totalement inacceptables pour le Congo qui est à son tournant historique, dans sa marche vers une véritable démocratie!

Le peuple congolais par sa participation massive au meeting du 03 mai 2015, refuse d’être caution du détournement de pouvoir.

Mr Denis Sassou Nguesso veut en réalité faire valider, son 3e coup d’état constitutionnel après ceux de février 1979 et octobre 1997.

Personne n'est dupe. Mr Sassou a tout intérêt à rester en toute impunité au pouvoir. La peur des tribunaux internationaux (biens mal acquis, disparus du Beach de Brazzaville etc...) ; La liste est longue, le cas de détournement massif des avoirs congolais, qui lui garantit une retraite loin du pays! Sans compter sa boulimie de vouloir à tout prix gérer la nouvelle manne financière, avec l’entrée en pleine production des puits pétroliers de la société italienne Eni, qui doublera la production congolaise d’hydrocarbures d’ici 2017.

Dans un pays qui regorge de forces vives comme le Congo, Il est consternant de constater, que seul Mr Denis Sassou Nguesso, affectionne d'entrer par effraction au Palais Présidentiel.

Pour couronner sa forfaiture, Mr Sassou Nguesso, préside un parti politique illégal; depuis le passage du Congo, du monopartisme au multipartisme en 1990, le PCT n’a jamais régularisé sa situation juridique, rendant cette formation politique illégale.

Les archives détenues par le ministère de l’intérieur prouvent que le premier parti politique reconnu au Congo est le MCDDI, suivi de 29 autres et le PCT, n’y est pas. (note du ministère de l’Administration du Territoire et du Pouvoir Populaire, portant sur la déclaration des partis politiques, datée du 24 novembre 1990 et signée du ministre, Colonel Célestin GOMA-FOUTOU ).

Mr Denis Sassou Nguesso, en s’évertuant à vouloir changer la constitution de son pays, malgré les dispositions pertinentes des articles 57, 58, 69, 70, 72, 86 et 185 de la Loi fondamentale de 2002, vient de fait de démissionner de ses fonctions de président de la république du Congo, laissant ainsi le fauteuil présidentiel vacant.

Il appartient désormais aux forces vives de la nation de s’organiser pour combler le vide ainsi créé par la démission avant terme de Mr Denis Sassou Nguesso.

Fait à Berne, le 05 mai 2015

Marcel MAKOME,

Président du Parti Libéral Congolais (PLC),

Ancien Ambassadeur du Congo.

 

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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 17:50

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4 mai 2015 1 04 /05 /mai /2015 17:11

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 16:12

Comme à Lyon en mai 2014, le peuple a clôturé le meeting par l'hymne national !

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 15:10

Le meeting a démarré. La graine que nous avons semée à Lyon est sur le point de devenir un arbre géant qui résistera au ndzokou...

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3 mai 2015 7 03 /05 /mai /2015 15:01

Le peuple a répondu présent ! Que Sassou prétende encore que le Kouilou veut qu'il continue à piller son pétrole et à le laisser dans la saleté, la pollution et la misère !

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