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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 11:43

L'opposition congolaise dans son entièreté, celle de l'intérieur du pays et de la diaspora, refuse d'aller à la convocation de monsieur Sassou, ce 20 mai 2015.

Il semblerait que les taupes Mathias Dzon et Tsaty Mabiala veulent se rendre seuls auprès de leur frater Sassou - nonobstant le refus de leurs partis respectifs à participer à ces consultations. Le peuple souverain connaît enfin ceux qui sont les caméléons et les véritables traîtres du peuple congolais.

 

                      LE PARTI LIBERAL CONGOLAIS

 

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 11:26
COMITE D'ACTIONS POUR LA RESTAURATION DE LA DEMOCRATIE ET LE DEVELOPPEMENT : REUNION D'URGENCE
LES MEMBRES DE LA DIASPORA CONGOLAISE, MILITANTS POLITIQUES, ET DE LA SOCIÉTÉ CIVILE, SONT PRIES DE BIEN VOULOIR PRENDRE PART A UNE  RÉUNION TRÈS  IMPORTANTE  QUI A LIEU CE MERCREDI 20 MAI 2015 A 18 HEURES AU N° 43 RUE DUNKERQUE - 75000 PARIS.
 
                      ORDRE DU JOUR  
 
LA SUITE A DONNER AU COMMUNIQUE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE  DU CONGO-BRAZZAVILLE RELATIF aux différentes consultations que le Président de la République va avoir avec les acteurs politiques, ceux de la société civile, des confessions religieuses et autres  sur la vie de la Nation et de l’État.

Présence obligatoire.
               Auguste M.  pour le CARDD
 
Métro/RER : GARE DU NORD
 

 

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19 mai 2015 2 19 /05 /mai /2015 11:20
COMMUNIQUE DE PRESSE : LA DIASPORA CONGO-BRAZZAVILLE-UK REJETTE LA PROPOSITION DU POUVOIR VISANT À ORGANISER DES CONSULTATIONS À PARTIR DU MERCREDI 20 MAI

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

LA DIASPORA CONGO-BRAZZAVILLE-UK REJETTE LA PROPOSITION DU POUVOIR VISANT À ORGANISER DES CONSULTATIONS À PARTIR DU MERCREDI 20 MAI.

La Diaspora Congo-Brazzaville-UK condamne les méthodes dilatoires et le manque de sérieux qui caractérisent le communiqué publié par la présidence de la république ce 18 mai 2015 en vue d’organiser une « série de consultations » de toutes les forces vives de la nation pour discuter de la « vie de la Nation et de l’Etat ».

En effet, dans une précipitation légendaire sur un sujet aussi important qu’est la vie de la Nation et de l’Etat, la présidence de la république annonce dans un communiqué de presse daté du 18 Mai 2015 que le président congolais, Denis Sassou Nguesso, commencera des consultations avec les présidents des partis politiques, les acteurs des organisations de la société civile, les chefs des confessions religieuses, etc., le 20 Mai 2015.

Comment peut-on convoquer les forces vives de la nation avec un préavis aussi court de 48 heures alors que ce sujet du dialogue est sur toutes lèvres depuis des mois, et que même l’opposition avait suggéré la tenue de ce dialogue pour la fin du mois de mars ?

Pourquoi, à la place d’un dialogue réunissant toutes les forces vives de la nation, la présidence de la république propose des consultations de façon isolée des dirigeants de partis et autres acteurs des forces vives ? A-t-on mesuré le temps qu’il faudra pour recevoir une centaine de chefs de partis et organisations de la société civile?

Alors que le sujet de la vie de la Nation et de l’Etat occupe toutes les conversations depuis plus de six mois, voire plus, depuis que le faux débat sur la constitution fut lancé par les tenants de la majorité présidentielle, comment expliquer que la présidence de la république lance l’idée des concertations sans donner les modalités pratiques relatives à ces concertations ? Comment peut-on suggérer que ces modalités pratiques seront communiquées aux chefs de partis et personnalités concernés par les services du protocole de l’Etat, services obéissant entièrement et uniquement au parti au pouvoir et son président ?

La Diaspora Congo-Brazzaville-UK pense que le président congolais et le monde qui l’entoure n’ont pas compris que dans cette période de fin du dernier mandat du président actuel, les congolais ont décidé de prendre leur destin en main et n’accepteront pas de fonctionner selon l’agenda du pouvoir finissant de Brazzaville.

La Diaspora Congo-Brazzaville-UK estime que le pouvoir en place joue avec la vie des Congolais et reste préoccupée uniquement par la confiscation du pouvoir coûte que coûte. C’est pour cela que nous appelons tous les Congolais épris de l’esprit de justice sociale de dire NON à cette manipulation politicienne.

La jeunesse en particulier, qui souffre du chômage endémique, et les populations congolaises en général, réduites à subir la misère malgré toutes les richesses dont regorge notre pays, ne comprendront pas et n’accepteront pas des arrangements faits sur leur dos au moment où elles ont l’espoir de voir le bout du tunnel.

Les dirigeants du FROCAD se souviendront que les jeunes ont bravé les intimidations de la police et ont refusé les corruptions financières et autres pour prendre massivement part au meeting du 3 mai 2015 organisé à Pointe-Noire. Ces jeunes qui ont accepté de mourir sous les balles d’un régime liberticide ne pardonneront les dirigeants du FROCAD qui iront faire des arrangements politiciens dans des salons feutrés de Mpila.

La Diaspora Congo-Brazzaville-UK estime que le temps de toutes les tergiversations politiciennes est passé, et que désormais, le Congo doit parler de la seule question qui importe :

L’organisation des élections libres et transparentes dans les délais constitutionnels.

Toute autre manipulation ne sera qu’une perte de temps pour sauver le pouvoir d’un homme qui ne s’est jamais imaginé ailleurs qu’à la présidence de la république pour abuser des ressources du pays et de son peuple.


 

Fait Londres le 18 mai 2015

Marie-Louise Abia

René Dienguila

Pour Diaspora Congo Brazzaville – U K

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18 mai 2015 1 18 /05 /mai /2015 20:37

Monsieur Patrick Gabriel Dion a partagé sur Facebook un document signé du ministre d'Etat, directeur du cabinet présidentiel, monsieur Firmin Ayessa que j'ai retrouvé ailleurs sur un site de propagande de la dictature. Le document semble authentique. La question essentielle est : qui a organisé son fuitage sur internet et les réseaux sociaux et pourquoi ? QUI : cela ne peut provenir que des proches de Firmin Ayessa ou de lui-même. POURQUOI : quel est le but de ce fuitage ? Un fuitage organisé par le régime permettrait une diffusion beaucoup plus rapide, à partir du moment où le système des crocodiles du PCT sait que nous commenterons l'événement qui se prépare dans deux jours. Par contre, s'il provient de quelqu'un qui a voulu avertir la diaspora, c'est pour nous donner l'occasion de crier : "ATTENTION, AU FEU !"

Ce communiqué date d'aujourd'hui 18 mai 2015. A peine paru, déjà sur internet et sur Facebook. Tout cela est donc suspect. Firmin Ayessa annonce des consultations par le chef de l'Etat Denis Sassou Nguesso, des chefs de partis politiques, de la société civile, des responsables de confessions religieuses, des dirigeants de certaines institutions constitutionnelles et des personnalités. Sur quel sujet ? La vie de la nation et de l'Etat.

La lecture en profondeur de ce communiqué révèle un aspect idéologique trompeur que vous décelez dans l'objet, la raison de la convocation inscrite dans le communiqué : "LA VIE DE LA NATION ET DE L'ETAT". Attendez, nous avons appris à décoder le langage politique qui est occultant par excellence. Que signifie donc "LA VIE DE LA NATION" ? "LA VIE DE L'ETAT" ? Il s'agit de deux choses disctinctes. La vie de la nation pourrait être confondue avec le fonctionnement de la nation : voilà près de vingt ans que Denis Sassou Nguesso, en monarque absolu gère le pays comme une nation castifiée, d'un côté la race des seigneurs comme au temps des colons remplacés par l'ethnie, la famille et le clan du roi et de l'autre, tout le reste de la nation, les serfs, les esclaves qui n'ont pas droit au chapitre et qui doivent mendier en obéissant naïvement selon le principe esclavagiste du "TOSSA OLIYA". Tout ceci est une parfaite illustration du syndrome de Spartacus que j'ai déjà évoqué à plusieurs occasions et qui mérite un livre à lui tout seul pour le retrouver fonctionnant dans l'histoire. Quant à la "vie de l'Etat", elle ne concerne que Denis Sassou Nguesso himself, nobody else. Alors dire qu'il va consulter sur ces deux thèmes, c'est nous prendre pour des gamins.

Ce qui est en cause c'est le changement de la constitution du 20 janvier 2002, un acte illégal et sulfureux qui pourrait exploser au visage de Sassou ; aussi prend-il des précautions pour dire si nécessaire comme toujours en sa qualité de roi de l'esquive (serpent) : " CE N'EST PAS MOI, CE SONT LES AUTRES". Oui, sur cela, il peut consulter car lorsqu'il distribue l'argent du Congo à l'étranger, détourne les deniers publics ou discrimine les populations sur une base ethno-régionale, il ne consulte personne, notre mokilimbembé de l'Alima, un tiers serpent (fourbe et venimeux), un tiers crocodile (vicieux et sans pitié) et un tiers ndzokou ou éléphant (force destructrice, gloutonnerie, mégalomanie).

Cette étape était prévisible - sauf que nous l'attendions plus tard - notamment après septembre 2015 pour laisser passer les jeux - à moins qu'il ne consulte maintenant jusqu'en septembre pour organiser son pseudo-dialogue dès octobre 2015 ou en novembre car il ne faut pas oublier que le 15 août prochain, les festivités du "DETOURNEMENT ACCELERE" (400 milliards de francs cfa ce coup-ci encore), seront organisées à Ouesso dans la Sangha.

Nous lançons un vibrant appel à toutes les forces vives de la nation : " NE CEDEZ PAS AUX SIRENES DU DIALOGUE ! DENIS SASSOU NGUESSO VEUT JUSTE VOUS UTILISER COMME TREMPLIN POUR SON REFERENDUM NON CONSTITUTIONNEL VISANT LE TOUT AUTANT NON CONSTITUTIONNEL CHANGEMENT DE LA CONSTITUTION. TOUS CEUX QUI PACTISERONT AVEC LE DIABLE AURONT DES COMPTES A RENDRE AU PEUPLE ET A L'HISTOIRE. LE CONGO N'EST EN CRISE. L'ETAT, NON PLUS. POUR UNE FOIS, DEPASSEZ LES PESANTEURS DE LA PEUR ET DE L'ARGENT POUR ENTRER DANS L'HISTOIRE COMME DES FILS DU KIMUNTU - D'AUTANT QUE JE VOUS DIS QUE CETTE VIE, TOUTE COURTE QU'ELLE EST, N'EST PAS LA SEULE, CONTRAIREMENT A CE QUE L'ON VOUS FAIT CROIRE.."

L'heure est grave car décivise. Nous reconnaîtrons le bon grain national et l'ivraie dans vos prises de position. NE CEDEZ PAS ! SASSOU NE VOUS A JAMAIS CONSULTE QUAND IL DISCRIMINE, MASSACRE, EMPOISONNE, TUE, AFFAME, LAISSE MOURIR DE MALADIE. Ceux d'entre-vous qui tomberont dans le piège tendu par le molosse d'Edou mourront par le piège tendu. Dès que Sassou n'aura plus besoin de vous, comme à son habitude, il vous éliminera.

Vive le KIMUNTU (1), la plus ancienne religion de la terre, mère de toutes les autres, dont je suis le prêtre auprès des morts, des vivants et des âmes à venir,

Vive la République,

Vive le Congo.

LION DE MAKANDA

______________

(1) Tous les principes du christianisme sont préalablement contenus dans le KIMUNTU (crainte de Dieu qu'on ne dérangeait pas pour rien, respect du prochain assimilé à soi-même par le partage et la compassion, respect du vivant en ne prélevant que le nécessaire, ne pas convoiter, ne pas voler, ne pas mentir, ne pas commettre d'adultère, ne pas tuer pour tuer, la circoncision partagée par tous les BANTUS y compris les PYGMEES, honorer ses père et mère - qui s'observe dans l'absolu en Afrique, etc), simplicité de l'existence par la recherche préalable des choses spirituelles - y compris les germes de la démocratie (prééminence du TOUT sur les parties), de la liberté véritable (personne ne vivait du travail d'autrui) et de l'harmonie universelle dans laquelle vivaient nos ancêtres. Il n'est donc pas étonnant que nos ancêtres à Kongo Dia Ntotila reçurent le christianisme comme LEUR religion car ils la pratiquaient déjà dans le KIMUNTU - avec plus de puissance par ailleurs si on s'en tient aux miracles relatés par l'histoire orale. Le PERE céleste apporta LUI-MEME le KIMUNTU aux premiers hommes qui apparurent en AFRIQUE. Quand Il revint comme FILS, il diffusa la même doctrine qui devint le christianime. L'homme noir possède une bonté naturelle qu'on ne retrouve pas ailleurs ; elle est le fruit du KIMUNTU en nous. Hélas, nous avons été corrompus par notre contact avec l'Occident. Le KIMUNTU est la LOI DIVINE inscrite dans la CHAIR - directement dans l'ADN par la PAROLE PREMIERE DU CREATEUR. Christ n'avait pas besoin de venir en Afrique : il alla vers ceux qui reçurent une loi extérieure inscrite sur la pierre. Pour l'instant, je ne peux en dire plus...

 

URGENT/HOLD-UP CONSTITUTIONNEL : CE 20 MAI 2015, SI OPPOSITION CONVOQUEE, NE CEDEZ PAS !
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17 mai 2015 7 17 /05 /mai /2015 13:21
MOHSEN HOJEIJ, L'HOMME QUI PEUT FAIRE SAUTER LE CONGO

COMMENTAIRE : Quelles casseroles sales allons-nous trouver après le départ de Denis Sassou Nguesso ? Nous découvrirons des choses terribles sous ce règne de l'horreur avec des crimes en tous genres qui ont eu le temps de proliférer pendant près de vingt ans voire plus. En tout cas, des filoux comme Mohsen Hojeij, pas certainement un seul mais plusieurs qui auront le pouvoir de faire chanter le Congo en justice pendant des années.  L'opacité financière est telle que le peuple ne sait pas comment sont gérées les recettes de l'épiciérie familiale "CONGO" sous le clan Sassou & Nguesso. La plupart des comptes du Congo sont bloqués et Mohsen Hojeij en est l'un des instigateurs ; par conséquent, l'argent du Congo passe par des chemins détournés. Quand ils partiront, n'en déplaise à ceux qui disent qu'il ne faudra pas être regardants du côté des malversations, quand ils lèveront l'ancre en emportant avec eux les caisses de l'Etat, ils ne nous laisseront que des dettes comme celle de l'escroc Mohsen Hojeij qui représente à elle seule 17% du budget du Congo. La question est : "COMBIEN D'AUTRES MOHSEN HOJEIJ SE CACHENT DERRIERE LE LIBANAIS ?" Nous n'avons pas fini de dire que TOUS DOIVENT RENDRE DES COMPTES AU PEUPLE POUR AVOIR TRAHI LE CONGO, POUR AVOIR LIVRE LE PAYS AUX ETRANGERS. Il faut se préparer au nom de la continuité de l'Etat à se retrouver devant des situations complexes parce que le Congo a été dirigé depuis cinquante-quatre ans par une engeance corrompue jusqu'à l'ADN et comme ils ont fait des petits...

                                                            *

L’homme trône dans une des salles de réunion capitonnées d’un grand cabinet de conseil en communication londonien, non loin de Trafalgar Square, entre sa conseillère juridique et ses deux chargés de communication. Ses mains posées à plat sur la table arborent une énorme chevalière au majeur. Depuis trente ans, Mohsen Hojeij, 60 ans, stature massive, œil clair, mène une bataille judiciaire acharnée pour recouvrer la créance qu’il dit détenir sur l’un des pays les plus pauvres du monde – l’un des plus corrompus aussi –, le Congo-Brazzaville du président Denis Sassou Nguesso.

Son dossier ressemblerait aux milliers de contentieux générés par la vie chaotique des affaires africaines, n’était le montant astronomique qu’il réclame : 800 millions d’euros environ, à la suite des deux condamnations du Congo, en 2000 et 2013, par la cour d’arbitrage de la Chambre de commerce internationale (CCI), basée à Paris. Contractée entre 1983 et 1986, réclamée sans relâche depuis lors, cette dette privée raconte aussi l’histoire dramatique du Congo depuis trois décennies et les hallucinantes mœurs financières de ce petit pays de 4,7 millions d’habitants, ravagé dans les années 1990 par deux guerres civiles.

Le montant de la facture brandie par Mohsen Hojeij, équivalant à 17 % du budget de l’Etat, « pourrait mettre en danger la capacité [du Congo] à rembourser des dettes commerciales rapidement », selon l’agence de notation Standard & Poor’s. Autrement dit, l’homme qui livre ses explications au Monde, s’exprimant publiquement pour la première fois, peut « faire sauter » la République du Congo.

Reconnaissances de dette

L’histoire congolaise de Mohsen Hojeij commence au moment du boom pétrolier, à l’aube des années 1980, qui transforme l’ancienne colonie française devenue « République populaire » en pays de Cocagne. Elle s’achève en 1997, en pleine guerre civile, dans un avion de l’armée française qui évacue en urgence l’homme d’affaires anglo-libanais vers Paris.

« Je possédais des sociétés, des terrains et ils m’ont tout volé. J’ai construit des écoles et des églises au Congo, j’ai aidé des jeunes à passer le bac et on veut me faire passer pour un étranger », s’indigne l’homme d’affaires. Pour mieux s’expliquer, il a, à titre exceptionnel, éteint ses deux antiques portables qui sonnaient sans arrêt. « Cela fait trente ans que je réclame ma dette et je ne vais pas m’arrêter là. J’utiliserai tous les moyens légaux pour retrouver mon argent et mon honneur. »

Mohsen Hojeij, né au Nigeria avant l’indépendance de parents libanais, eux-mêmes issus d’une grande famille du Liban très présente en Afrique, débarque au Congo en 1972. Il ouvre un magasin de confection à l’enseigne « Roméo et Juliette » dans le quartier Ouenzé de Brazzaville. La société prospère et fait des petits, dont Commisimpex. Avec ses 5 000 salariés, cette entreprise de BTP devient le plus gros et le plus influent employeur du Congo, grâce au « plan quinquennal » de travaux lancé par le régime militaro-marxiste de Denis Sassou Nguesso et financé par les recettes pétrolières.

Entre 1983 et 1986, Mohsen Hojeij obtient plusieurs marchés : réhabilitation d’une palmeraie, travaux d’assainissement de camps militaires, construction de « villages pour travailleurs ». Selon ses détracteurs, ces contrats sont de simples morceaux de papier décrivant des chantiers surfacturés, concédés par le régime, soucieux de conserver les faveurs d’un acteur influent, notamment auprès de banques arabes dont l’Etat a besoin.

« Lors du lancement des marchés d’Etat, les ordonnateurs du budget gonflaient les factures au point que le kilomètre de goudron congolais était le plus cher du monde », assure Benjamin Toungamani, l’un des responsables de l’opposition à Denis Sassou Nguesso qui, depuis Paris, dénonce les « biens mal acquis » par le président congolais. Il estime que les chantiers attribués à la Commisimpex sont « largement virtuels ». Assertion quasiment invérifiable, après trente années et deux guerres civiles destructrices : sur le terrain, il ne reste pas grand-chose de la palmeraie et des « ravins » d’assainissement. Mohsen Hojeij « figurait parmi mes contribuables récalcitrants. Ses bilans étaient peu consistants », ajoute Jean-Luc Malekat, alors directeur général des impôts, qui le qualifie de « personnage à la réputation sulfureuse, proche du chef de l’Etat [M. Sassou Nguesso] » à l’époque.

Mohsen Hojeij dément formellement. Selon lui, les travaux ont été réalisés et les documents reconnaissent sans équivoque la dette contractée par le Congo à l’égard de son entreprise. L’organe de presse officiel du parti unique, Mweti, ne salue-t-il pas, dans un article de 1987, le « partenariat loyal, sincère et déterminé » de Commisimpex dans « la renaissance » des palmeraies d’Etoumbi, dans le nord-ouest du pays ? Depuis, tous les tribunaux internationaux qui ont étudié la question ont donné raison à l’homme d’affaires.

Fin de la période dorée

Au milieu des années 1980, la période dorée de Mohsen Hojeij au Congo touche à sa fin. La situation économique du pays se dégrade rapidement, en raison d’une fonction publique démesurée, de la gourmandise des politiques et des trop maigres recettes rétrocédées par les deux opérateurs pétroliers Elf et Agip. En 1986, l’effondrement des cours du brut précipite la crise sociale. Mohsen Hojeij, mandaté de façon informelle par le ministre des finances, obtient que la banque anglo-pakistanaise BCCI (Bank of Credit and Commerce International) consente à l’Etat congolais un prêt de 45 millions de dollars gagé sur les recettes pétrolières. Sur cette somme, l’homme d’affaires obtient 15 millions, seule partie de la créance qu’il dit avoir perçue.

En 1991, dans le sillage de la chute de l’URSS et du discours de La Baule de François Mitterrand qui lie l’aide de la France au multipartisme, le régime du parti unique de Denis Sassou Nguesso s’effondre. Le président déchu perd les élections remportées l’année suivante par Pascal Lissouba dans un climat qui va dégénérer en affrontements armés. Les milices des candidats luttent pour le contrôle de la manne pétrolière qui finance leur armement.

Dans ce contexte explosif, Mohsen Hojeij n’a pas oublié sa dette. Peu après l’élection de Pascal Lissouba en août 1992, il obtient du nouveau régime un protocole d’accord qui confirme sa créance et promet le remboursement sur dix ans avec intérêts. Après son évacuation en urgence du pays, le chef d’entreprise ne désarme pas. Il saisit la cour d’arbitrage de la CCI, à Paris, qui lui donne raison en 2000 et condamne le Congo à le rembourser.

Le 25 octobre 1997, Denis Sassou Nguesso, dont les milices Cobras aidées par l’armée angolaise ont vaincu celles du président élu Lissouba, s’autoproclame président. Son ami le président revenu au pouvoir, Mohsen Hojeij présente de nouveau sa facture. Il retourne à Brazzaville en 2003, d’où il rentre avec une nouvelle reconnaissance de dette revêtue du cachet du nouveau régime « Sassou II ». « Tout le monde reconnaît ma créance », répète l’homme d’affaires en malaxant son chapelet entre ses doigts. Mais le président congolais ne l’entend pas de cette oreille. « Il a considéré qu’Hojeij s’était entendu derrière son dos avec ses ministres qui s’en sont mis plein les poches au passage, assure un proche du chef d’Etat, qui reconnaît la réalité des chantiers des années 1980. Sassou assimilait Hojeij aux fonds vautours qui spéculaient sur la dette du Congo. »

Le nouvel arrangement n’est donc pas davantage exécuté que les précédents. Saisie de nouveau, la cour d’arbitrage de la CCI rend en 2013 une nouvelle décision favorable à l’homme d’affaires, dont la créance reconnue atteint le montant faramineux de 773 millions d’euros, compte tenu d’intérêts fixés à 10 % par an.

Une dette miraculeusement doublée

Comment quelques terrassements sur des terrains militaires, la construction d’un village, la réhabilitation d’une palmeraie, voire la participation à la construction d’un pont sur le fleuve Congo, possiblement effectués au début des années 1980, ont-ils pu générer pareille ardoise ? En 1992, le protocole d’accord signé avec le gouvernement Lissouba mentionnait une somme huit fois moindre : 440 millions de francs, soit environ 100 millions d’euros actuels. Mais en mai 2003, Mohsen Hojeij a réussi à faire signer un nouveau protocole : la dette initiale passe alors à 960 millions de francs.

Par quel miracle ? La cour d’arbitrage de la CCI a curieusement reconnu la validité d’une lettre qui aurait été signée par de hauts fonctionnaires du régime Lissouba, que Mohsen Hojeij assure avoir perdue dans un cambriolage en 1998, puis s’être fait restituer en 2003 par le président Sassou Nguesso en personne. « Un faux », assurent les avocats du Congo.

Entre le palais présidentiel de Brazzaville et les prétoires aseptisés des tribunaux de commerce, deux mondes se font face. D’un côté, une certaine réalité africaine, faite d’arrangements oraux basés sur des besoins financiers immédiats et de confusion entre argent public et fortune du président ; de l’autre, le monde international des affaires où avocats et juges dissèquent les contrats et convertissent le temps passé en intérêts de retard. « Du moment qu’ils touchent de l’argent tout de suite, les ministres africains signent les contrats, car ils savent qu’ils ne font que passer. L’avenir n’a pas de sens pour eux. C’est un fossé culturel fondamental », résume l’ancien dirigeant d’une société pétrolière opérant au Congo. Joint par téléphone, Firmin Ayessa, directeur de cabinet du président Sassou Nguesso, n’a pas répondu à notre demande d’entretien.

Dans le bureau capitonné de Londres, Mohsen Hojeij veut croire qu’il recouvrera la « dette de sa vie », grâce à la compétence de ses avocats. Ceux-ci ont, il est vrai, obtenu une série de décisions favorables et, comme ceux du Congo, d’impressionnants honoraires.

Mais c’est à Brazzaville que pourrait se dénouer l’affaire Hojeij. Là-bas, le président Sassou Nguesso, 71 ans dont trente passés au pouvoir, veut, faute de pouvoir, changer la Constitution… proclamer une nouvelle République pour se maintenir au pouvoir après deux mandats. Le renversement par la rue de Blaise Compaoré au Burkina Faso et la montée d’un mouvement panafricain « anti-troisième mandat » compliquent la réalisation de ce dessein, en dépit de l’étonnant soutien du Fonds monétaire international (FMI) qui, en 2010, a annulé la dette du Congo. Sous la férule de l’un des derniers dinosaures de la Françafrique, le Congo végète, en dépit de sa place de cinquième producteur africain de pétrole. « La dette Hojeij risque de plomber tout changement au Congo », s’inquiète l’opposant Benjamin Toungamani. Trente ans après avoir été contractée, la créance inouïe revendiquée par Mohsen Hojeij pèse sur l’avenir du Congo, telle une bombe à retardement que les dirigeants de Brazzaville tentent en vain de désamorcer.

En savoir plus sur

http://www.lemonde.fr/afrique/article/2015/05/12/mohsen-hojeij-l-homme-qui-peut-faire-sauter-le-congo_4632472_3212.html#hYT7oCT9MHpT26Vy.99

 

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16 mai 2015 6 16 /05 /mai /2015 14:40

Mobebissi a réussi un coup informationnel qui mérite d'être relayé. Avec la franchise et le professionnalisme du journaliste, Sadio-Morel-Kante dit sa vérité sur le Congo : tout y passe : les problèmes de famille, sa nationalité congolaise par la naissance et par décret en 1981 derrière son père Kante, les accusations d'espionne, sa prétendue dette auprès d'un certain Général, Ndenguet, le colonel Ndoundi, Moungalla, Akouala, Kiki qui n'est pas aimé à Oyo. Sadio nous confirme que la fibre optique au Congo est une arnaque tout comme les ZES qui tardent à sortir sous terre. S'exprimant dans un parfait lingala, cette Congolaise, argumente et démontre la cupidité d'un système qui laisse mourir le peuple tandis que les membres du régime viennent laver leurs habits en Europe en les expédiant dans des conteneurs. Elle accuse clairement Sassou de voleur. Qu'elle sache que nous avons besoin de vrais journalistes comme elle. Elle reviendra dans SON pays quand nous chasserons les incompétents aux cerveaux périmés. Oui, vous avez raison de dire que Sassou n'est pas Congolais - nous avons été les premiers à le dire. C'est peut-être le GRAND malheur de notre pays au "développement cassé". 

Juste pour la transition, ma soeur : Denis Sassou Nguesso est un dictateur qui a abrogé la seule vraie Constitution du Congo, celle du 15 mars 1992. Il a interrompu un processus démocratique initié par le peuple congolais. Vous dites que le Congo n'appartient pas à Sassou ou au PCT ; vous faites bien de le dire mais si nous poursuivons dans la configuration politique actuelle, avec un logiciel programmé pour que le PCT se succède au PCT, nous ne pourrons pas réinitialiser notre processus démocratique. Si le Burkina a suspendu sa Constitution pour permettre la mise en exergue d'une transition, c'est qu'il faille parfois suspendre un processus que vous reconnaissez tordu pour le redresser. Si on ne fait pas une transition, alors on prolonge le système dictatorial : nous ne pouvons nous contenter d'organiser des élections - alors que nous savons tous que le système est pipé et complètement tourné vers la reproduction ad aeternam d'une dictature sanguinaire ; cela voudrait dire que nous n'avons pas besoin de revenir à une vraie démocratie - si le contexte politico-électoral nous satisfait. N'oubliez pas que la démocratie est née d'une transition en 1992 et qu'il faudra une autre transition pour la ressusciter. La question de la restauration de la démocratie ne se réduit pas au départ de Denis Sassou Nguesso - dont nous serons d'une manière ou d'une autre débarrassé mais la question est la suivante : combien de temps nous faudra-t-il pour démanteler tout le système PCT et affiliés qu'il a tissé ? Qu'avons-nous pour nous passer d'un nettoyage transitionnel dans la mesure où les institutions sont entre leurs mains (force publique, Conseil constitutionnel, justice, économie, médias, etc) ? Respecter à la lettre les institutions actuelles, c'est faire le jeu du PCT, vu que les Congolais de la diaspora sont exclus du processus électoral. En effet, Les candidats à la prochaine élection sortiront du PCT et apparentés - puisque même Okombi Salissa est toujours membre du PCT. Ne vous fiez pas aux étiquettes de partis politiques : ils savent se retrouver dans les loges francs-maçonniques. Même si Sassou tirait sa révérence, n'oubliez pas, madame Sadio, qu'il a tout prévu pour tirer les fils en coulisse : il est à la tête de son parti, le PCT, et c'est le militaire le plus gradé du Congo - sans oublier qu'il est le grand maître de la Grande Loge du Congo. Si vous avez une autre solution qu'une transition pour défaire ce que Denis Sassou Nguesso a concocté pendant près de vingt ans afin de ne pas prolonger le système actuel, je vous défie de nous la proposer. Et très vite car il y a urgence...

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15 mai 2015 5 15 /05 /mai /2015 11:02

A Bujumbura, moins de quarante-huit heures après leur tentative de putsch, les mutins conduits par le Général Godefroid Niyombaré, ont reconnu l'échec de leur coup d'Etat. En Afrique, pour s'inspirer de l'exemple burkinabé, on peut dire la révolution se fait dans la rue, les coups d'Etat venant des casernes militaires. Niyombaré a voulu jouer à l'opportuniste en surfant sur la révolte populaire contre un troisième mandat non constitutionnel de Pierre Nkurunziza. Ayant mal préparé son coup, il a perdu. Pourquoi ? Parce qu'il a cru qu'il suffisait de s'adjoindre quelques généraux pour avoir  toute l'armée derrière lui. La leçon à tirer est la suivante : pour réussir un coup d'Etat, il ne suffit pas d'avoir des Généraux derrière soi mais surtout les petits soldats qui tiennent les armes.

Pierre Nkurunziza sort renforcé de cette épreuve, l'armée ayant choisi de soutenir le chef de l'Etat. Cependant, il sait que celle-ci est divisée et personne ne sait ce qui va se passer, une nouvelle brisure au sein des forces publiques n'étant pas exclue si la révolte populaire perdure. Si les grandes capitales mondiales ont réprouvé le putsch de Godefroid Niyombaré, le coup d'Etat constitutionnel de Pierre Nkurunziza n'en devient pas pour autant légitime. Le peuple burundais a décidé de reprendre l'occupation de la rue pour montrer sa détermination. La victoire du peuple burundais viendra de la rue ou ne viendra pas puisque l'armée vient de choisir de faire échouer un coup de force.

Nkurunziza a gagné la bataille des Généraux mais pas la guerre contre le peuple. Nous allons voir si la détermination du peuple burundais va faiblir ou pas. C'est un rapport de force qui oppose la kalachnikov à la volonté populaire. Nous suivons de près la situation burundaise et constatons que les puissances du monde ne soutiennent pas le peuple burundais livré à son sort.

Pendant que Pierre Nkurunziza attend le dénouement de cette mutinerie dans son village natal, nous apprenons que le Général Godefroid Niyombaré aurait été arrêté. La question est de savoir si l'élection présidentielle au Burundi aura bien lieu au mois de juin. La société civile n'a pas encore renoncé à faire plier Pierre Nkurunziza qui s'est octroyé un troisième mandat - d'autant que la communauté internationale appelle au respect de la Constitution burundaise et des accords d'Arusha.

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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 18:40
ASSISES NATIONALES POUR L'ALTERNANCE DEMOCRATIQUE/CONFERENCE-DEBAT : "FEMMES AFRICAINES DANS LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE"
ASSISES NATIONALES POUR L'ALTERNANCE DEMOCRATIQUE/CONFERENCE-DEBAT : "FEMMES AFRICAINES DANS LE PROCESSUS DEMOCRATIQUE"
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13 mai 2015 3 13 /05 /mai /2015 12:04

La situation devient de plus en plus confuse au Burundi où nous apprenons à présent que le Général-Major Godefroid Niyombaré vient de destituer le président Pierre Nkurunziza actuellement à Tanzanie. L'ex-chef d'Etat-Major aurait donc profité de l'absence de Pierre Nkurunziza pour lancer ce qui ressemble à un coup d'Etat. Le Général Niyombaré, ancien chef des services secrets du Burundi, qui avait au préalable écrit à Pierre Nkurunziza pour le dissuader à briguer un troisième mandat, demande la poursuite du processus constitutionnel normal dans une radio privée de Bujumbura. Face à l'abnégation du peuple, nous assistons à la division de l'armée en deux camps : celui du Général putschiste Godefroid Nkurunziza qui penche pour le respect de l'ordre constitutionnel et celui qui soutient encore Pierre Nkurunziza et qui aurait encerclé la radio nationale pour éviter qu'elle ne soit prise par le camp adverse. Des tirs sont entendus car des policiers tireraient sur des militaires.

Contrairement à ce que conseille mon frère Parfait Mavungu, l'actualité penche dans mon sens en indiquant que la seule façon de vaincre un dictateur et une dictature, c'est de leur résister au lieu de leur prêter le flanc par une espèce d'ineptie appelée "NAIVETE CONSTRUCTIVE" - comme si la naïveté pouvait construire quelque chose !

Si la rumeur actuelle se confirme, Pierre Nkurunziza risque de ne pas revenir au Burundi. A Dar-Es-Salam, de nombreux chefs d'Etat essaient de convaincre cet assoiffé du pouvoir de ne pas poursuivre dans sa folie.

Nos compatriotes doivent prendre exemple sur ce qui se passe ailleurs en s'opposant frontalement au dictateur Denis Sassou Nguesso qui veut s'octroyer un troisième mandat comme Pierre Nkurunziza.

Le Général-Major Niyombaré évoque l'idée d'une transition afin de permettre au Burundi de reprendre son chemin constitutionnel. Il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives. Profitant de l'hostilité populaire, une frange de l'armée autour du Général-Major Godefroid Niyombaré a profité d'agir. Encore une fois, c'est le peuple qui se révolte mais c'est l'armée qui a le dernier mot. Pourquoi ? Parce que l'armée est un corps structuré, hiérarchisé, discipliné, avec la capacité d'imposer sa volonté. Reste à espérer que les choses se passeront de sorte à rétablir la régularité républicaine. Juste une observation : au Congo, Denis Sassou Nguesso s'emploie pour que l'armée lui reste soumise, toute forme d'opposition étant écartée soit par l'éviction, soit par l'empoisonnement...

Chez nous, comme je l'ai déjà prédit, les choses risquent de se décanter après les jeux africains qui ne servent qu'à divertir le peuple - alors que mieux utilisé, cet argent aurait permis d'endiguer la misère de nos compatriotes. Sassou ne peut prendre le risque d'ouvrir les hostilités avant les jeux car une crise politique perturberait gravement son déroulement.

Partout où le peuple reprend le pouvoir en affirmant sa volonté, les dictatures tombent ou flanchent. Il faudra donc réagir énergiquement, chers concitoyens, dès que le grand ndzokou affirmera clairement ses intentions putschistes sur le plan juridique. Pour l'instant, il n'a encore rien fait qui prenne en défaut la constitution du 20 janvier 2002 mais dès que l'éléphant sortira de la forêt de l'Alima avec la volonté de dévorer ladite constitution, il faudra sortir et gagner la bataille de la rue. Le Général de Gaulle a dit : " SE TAIRE, C'EST DEJA PERDRE". En parodiant cette formule lapidaire, le Lion De Makanda dit : " ENVAHIR LA RUE, C'EST DEJA GAGNER"...

                                LION DE MAKANDA MWAN' MINDZUMB'

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11 mai 2015 1 11 /05 /mai /2015 23:17

Cher monsieur,

bonsoir.

En dépit de la haute qualité conceptuelle de votre texte, je ne puis le publier - parce que je ne souhaite pas que de nombreux compatriotes tombent dans votre fausse logique qui cède à toutes les exigences d'un dictateur - comme si vous étiez son habile complice. Nonobstant sa clarté et son apparente cohésion, les conclusions de certaines prémisses ne sont pas satisfaisantes. Surprendre Sassou Nguesso n'équivaut pas à céder à toute sa volonté : il s'attend au contraire à ce que l'on cède à sa volonté - ce qui réduit le facteur surprise à un zéro pointé. LA SURPRISE NE SIGNIFIE PAS TOMBER DANS UN PIEGE QUE N'IMPORTE QUI APERCOIT A DES KILOMETRES.

  • Ma première objection : Qui vous donne le droit de désigner Clément Miérassa comme "CHEF DE L'OPPOSTION " ? Il n'a pas la même constance que feu Bernard BAKANA KOLELAS qui n'a cédé qu'à la fin de son combat politique, peut-être usé par un trop long exil. Permettez que je récuse la "constance" de monsieur Clément Miérassa qui est tout de même un homme du passé et du passif pour avoir travaillé avec Denis Sassou Nguesso comme Mathias Dzon et consorts. Sorties de la servitude volontaire, de nombreuses personnalités politiques jouent désormais la carte de l'opposition pour exister politiquement. Clément Miérassa a refusé d'aller rencontrer Obara qui souhaitait sa présence pour délivrer les jeunes qui avaient été arrêtés chez lui comme Eric Mampouya - tandis que lui avait été généreusement laissé libre ! Non, mon cher faiseur de chef, les choses ne sont pas aussi simples. Pour ma part, Clément Miérassa - (tout comme Mathias Dzon) - fait partie de CEUX QUI DOIVENT RENDRE DES COMPTES POUR SOLDER DEFINITIVEMENT LE CONTENTIEUX POLITIQUE CONGOLAIS. Chacun selon son niveau de responsabilité. Il pourra être dédouané mais c'est la justice populaire qui en décidera.
  • Deuxième objection : Vous qui semblez reconnaître à Denis Sassou Nguesso une excellente capacité d'anticipation, croyez-vous qu'il suffit de le surprendre pour que son don d'anticipation disparaisse ? Et vous croyez que céder à sa volonté - ce qu'il souhaite par dessus tout, un dictateur comme Denis Sassou Nguesso ne s'y attend pas ? Si l'opposition dit "OUI" au dialogue et accepte le REFERENDUM, en quoi serait-elle une opposition si elle s'aplatit devant le projet de hold-up constitutionnel du PCT ? Et toc ! Non, nous sommes au contraire dans la "SURPRISE" véritable car Denis Sassou Nguesso, avec sa mainmise sur tout le pays, ne croyait pas trouver en face de lui des gens qui allaient lui dire "NON". Et comme tout bon dictateur, il a du mal quand on lui dit "NON" ; je sais qu'il lui arrive de ne pas dormir et même de faire des cauchemars dans de telles situations. Sassou travaille diurnement et nocturnement pour qu'on lui dise "OUI" et il y met le prix - juste pour qu'il ne passe pas pour un violeur de constitution - d'autant qu'il s'agit ce coup-ci d'enculer sa propre constitution.
  • Troisième objection : Vous écrivez en direction de Clément Miérassa : "N'OUBLIEZ SURTOUT PAS QU'IL VOUS CONNAÎT TRÈS BIEN ... " Donc, si Denis Sassou Nguesso connaît très bien Clément Miérassa, c'est que les deux se connaissent depuis fort longtemps. Or, moi, cette connivence me pose un problème. CEUX QUI SE CONNAISSENT TROP BIEN PEUVENT TOMBER DANS LE RISQUE DE CASSER DES CACAHUETES SUR LE DOS DU PEUPLE...
  • Quatrième objection : vous semblez être au parfum du "PLAN TRES SECRET ET ULTRA CONFIDENTIEL" de Denis Sassou Nguesso, comment cela se fait-il ? Vous habitez à Rennes, monsieur PARFAIT MAVUNGU ! Comment êtes-vous tombé sur ce qui est d'essence "TRES SECRET ET ULTRA CONFIDENTIEL" ? Vous qui dites que "L'HEURE EST GRAVE", c'est vraiment le cas si vous pouvez de chez vous recevoir le plan secret et ultra confidentiel de monsieur Denis Sassou Nguesso ! Cela prouverait qu'il est entouré de traîtres et que ce monsieur ne contrôle plus tout son petit monde. Or, si Denis Sassou Nguesso ne contrôle plus son petit monde de fidèles au point où les plans secrets et ultra confidentiels se retrouvent à Rennes, dans votre salon, comment peut-il TOUT ANTICIPER ?
  • Cinquième objection : Vous prétendez que la faiblesse de Denis Sassou Nguesso est la surprise. Pas du tout ! SA FAIBLESSE COMME CELLE DE TOUT BON DICTATEUR EST QU'ON OSE SE DRESSER DEVANT LUI ET QU'ON LUI DISE "NON", A LUI, LE ROI D'ORDRE DIVIN QUI PRETEND DANS SON LIVRE AVOIR RECU LE CONGO EN HERITAGE DE SES ANCETRES ! En 1991-1992, il n'a pas été vaincu par la surprise mais par un affaiblissement de son camp et par des gens comme Bokamba Ya Ngouma qui s'étaient dressés devant lui - jusqu'à ce qu'on lui impose la Conférence Nationale Souveraine. Vous êtes vraiment totalement à côté de la plaque, mon cher ami.
  • Sixième objection : Denis Sassou Nguesso est l'homme d'un seul plan si on ne s'oppose pas frontalement à lui. Vous prenez vos hypothèses A, B, C pour le plan de Sassou mais lui n'a qu'un plan : SE SUCCEDER A LUI-MEME. Le reste, ce n'est pas son problème ! Vous lui simplifiez par ailleurs la tâche de réaliser son UNIQUE plan A car vous demandez qu'on cède à toutes ses exigences. Si on accepte son idée de "DIALOGUE", il en prendra argument pour imposer SON référendum - même si vous écrivez ceci en nota bene concernant son plan A ou se succéder à lui-même : "NB : c'est dans cette hypothèse, qu'il envisagerait un changement de constitution. Mais ses "conseillers occultes" lui ont clairement dit que s'il "crée" délibérément cette opportunité "fortuite", il le payera au prix fort avant même la fin son mandat (2016). " Quelle clairvoyance ! Oui, pour se succéder à lui-même, Denis Sassou Nguesso n'a qu'un SEUL choix : CHANGER DE CONSTITUTION - ce qui n'est pas légalement possible puisque non constitutionnel mais l'homme croit qu'il peut tout obtenir de SON bon peuple. Comme c'est étrange qu'un homme comme vous, qui semble avoir réussi à pénétrer les arcanes du régime sassouiste, n'arrive pas à comprendre que pour Denis Sassou Nguesso, SEULE COMPTE SA PROPRE VOLONTE ET NON CELLE DE SES CONSEILLERS OCCULTES - même si l'homme est très superstitieux et, à ce propos, il a d'autres conseillers occultes qui lui chantent qu'il mourra au pouvoir - ce qui colle parfaitement à son côté narcissique et égocentrique. Je crois que ceux-là, vous ne les connaissez pas, mon cher Parfait Mavungu.
  • Septième objection : Ce que vous appelez le plan B n'est pas un plan car un plan est totalement contrôlé : pour que le plan A cède au plan B, question de garder votre terminologie, il faut une CONTRAINTE FORTE qui aura le défaut de laisser le PCT organiser l'élection présidentielle sans rien changer dans la configuration actuelle. Or, en suivant attentivement l'évolution de la conscience politique congolaise, je constate que l'idée de la transition fait son petit chemin. Aussi, quand vous écrivez : " A ce jour, la configuration internationale semble favorable, une transition étant par expérience un moment de reconstruction, donc de fragilité (plus ou moins grande), que feriez vous si lors de votre hypothétique transition, les nouveaux élus dans ces pays là étaient clairement favorables à la dictature chez nous ? " Vous semblez ignorer que pour la France, il n'y a pas de Gauche ou de Droite qui tiennent en face de ses intérêts. Sarkozy a même déstabilisé la Lybie pour garantir des intérêts inavoués. Vous semblez ne pas comprendre que la conscience de l'Europe change doucement au point où elle ne semble plus très encline à soutenir les vieilles dictatures.
  • Huitième objection : Quand vous prétendez qu'il faille céder à la demande de Sassou de changer la constitution, non seulement vous soutenez son putsch constitutionnel mais vous lui permettez de garder le contrôle des événements politiques. OR, IL FAUT QU'IL PERDE LE CONTROLE DE LA DECISION POLITIQUE SI NOUS VOULONS QU'IL LACHE LE POUVOIR. C'est ce qui s'est passé en 1991-1992. Il suffit de rééditer la même opération. Son assemblée fantoche ne lui sert à rien puisque Sassou légifère par décrets. 
  • Neuvième objection : c'est celle qui plaide pour une transition avant ce que vous désignez par le plan C. Je vous cite : " Le grand stratège étant prévoyant, il sait que même avec ses listes électorales, si l'opposition se mobilise, un candidat sérieux peut battre son mouton, si le début de règne de ce président élu se trouvait perturbé par des incidents politico-militaire ...ALORS, ON SE SOUVIENDRA QUE CET HOMME "SAGE" NOUS AVAIT PRÉVENU ET PROPOSE D'AMÉLIORER LA CONSTITUTION EN VAIN ... " LE PCT a gagné TOUTES les élections dans notre pays, cher monsieur, depuis 1997. Cependant, la probabilité qu'un non-pctiste gagne n'est pas nulle. Je vous signale qu'il n'y aura qu'une petite année de cohabitation avant de nouvelles élections que le PCT va gagner si une transition préalable n'est pas imposée pour défaire le système PCT qui provoquera des volontairement des troubles parce qu'il tient tous les rouages du pays. En suspendant la constitution comme au Burkina Faso, on prend le temps de créer les conditions d'une élection présidentielle transparente que vous appelez de vos voeux. SI DENIS SASSOU NGUESSO, UN HOMME ET UN SEUL, A ABROGE LA CONSTITUTION DU 15 MARS 1992, JE NE VOIS PAS CE QUI EMPECHERAIT TOUT UN PEUPLE DE SUSPENDRE LA CONSTUTION POUR PERMETTRE UNE PERIODE DE TRANSITION QUI, STATUEE LEGALEMENT, AURA TOUS LES DROITS ET TOUTE LA LEGITIMITE POUR CONDUIRE UN PROJET DE RESTAURATION DE LA DEMOCRATIE.
     
  • Dixième objection : Je m'inscris en faux contre votre solution : la "NAIVETE CONSTRUCTIVE" qui n'est qu'une trahison qui s'ignore ou qui feint de s'ignorer. Avec Sassou, il n'y a pas de naïveté qui tienne : l'homme vous soumet à un rapport de force permanent. Ou vous l'affrontez de face et vous gagnez ou vous vous laissez laminer. Contrairement à vous qui vous inquiétez en prétendant qu'il faille absolument organiser un pseudo-dialogue, je suis de ceux qui disent qu'il faut faire échouer toute tenue de dialogue pour faire avorter l'étape suivante du plan affiché de Sassou : LE REFERENDUM-PUSTCH... LE PEUPLE DOIT REPRENDRE LE POUVOIR. C'EST LE SEUL RAPPORT DE FORCE GAGNANT...
LION DE MAKANDA
 
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