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Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.

SUITE A L'ARRESTATION DE TSOUROU, MATHIAS DZON RENTRE A BRAZZAVILLE...

Nous venons juste de l'apprendre : le colonel Marcel Tsourou,  secrétaire général adjoint du conseil national de sécurité, dont il est le numéro deux, dirigé par Jean Dominique Okemba, un militaire d'origine téké, qui demandait à Sassou de venir l'arrêter a été mis aux arrêts, après vérification, dans la nuit du vendredi. Suite à cette nouvelle, Mathias Dzon est rentré le matin du 31 mars 2012 à Brazzaville. Tsourou a dans un meeting défié le pouvoir de Brazzaville et il se murmurait que les officiers tékés se regroupaient autour de ce personnage. Il s'agit à présent de savoir  pourquoi il a été arrêté. Aurait-il quelque chose à voir avec les événements tragiques du 4 mars 2012 ? Sassou a-t-il simplement envie d'envoyer un message aux officiers tékés à travers cette arrestation ? Sassou a ordonné une enquête mais vous savez que ce monsieur ne vous communiquera jamais les résultats de celle-ci.

Nous allons suivre de près cette histoire. Si le peuple est bafoué par le pouvoir venu du bord de l'Alima, s'en prendre à l'armée est une autre paire de manche. Toutefois, Sassou sait que l'armée officielle ne possède plus que des armes légères, tous les chars et autres armes de destruction massive ont été détruits. Sassou en a profité pour se réarmer à l'aide de l'Angola. D'ailleurs, dans son bunker de palais, au plateau à Brazzaville, il se fait désormais garder par des Angolais.

Il est vrai que Denis Sassou Nguesso s'en prend aux militaires depuis qu'il a appris que l'explosion du 4 mars 2012 était en fait un coup d'Etat avorté pour avoir produit des effets insoupçonnés : ce qui devait être juste une diversion pour permettre de lancer une attaque contre le palais est devenu un cataclysme social, un petit Hiroshima et vous connaissez la suite.

Tsourou a tenu un meeting en plein Brazzaville et lorsque Sassou a voulu le rencontrer, il a dit qu'il fallait venir le chercher. On pourrait voir dans le retour de Mathias Dzon à Brazzaville et l'arrestation de Tsourou une simple coïncidence mais ceux qui m'informent pensent que les deux faits sont liés. La seule chose qui nous choque, c'est le fait que Sassou procède à des arrestations de militaires sans tenir le peuple informé comme s'il agissait en secret parce qu'il redouterait peut-être la réaction populaire. Les Tékés ont toujours rêvé de prendre le pouvoir, de s'installer pour une première fois sur le fauteuil du roi Makoko. Et ils attendent leur heure depuis plus de cinquante ans.

L'armée a payé un lourd tribut lors des explosions du 4 mars 2012 ; Sassou profite actuellement de sévir parmi les officiers et sous-officiers qui lui seraient hostiles - comme s'il voulait voulait profiter de cette crise, de ce coup d'Etat mal ourdi pour règler le compte de plusieurs militaires hostiles au pouvoir. Affaiblie, l'armée sort très désorganisée de cette affaire et toutes les failles sécuritaires du système ainsi que sa mauvaise gestion des hôpitaux apparaissent aus yeux du monde entier. Il apparaît aussi aux yeux du monde entier que l'argent du pétrole est détourné et que le peuple ne dispose même pas d'hôpitaux dignes de ce nom pour se soigner. Triste Congo !

Tandis que la foule se préoccupe de recevoir ses 3 millions de francs cfa, le grand éléphant nettoie l'armée de ses rivaux, en silence mais il sait qu'il y a des limites à ne pas franchir car ajouter de la désorganisation au trouble de l'armée finirait par l'affaiblir, lui, - même s'il compte plus sur ses mercenaires de Tsambitso que sur une armée ayant pris goût aux affaires louches de la république royale bananière.

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