Journal d'actualités sur le Congo-Brazzaville administré par le LION DE MAKANDA (LDM) pour les démocrates patriotes du Congo-Brazzaville œuvrant pour le retour de la démocratie perdue en 1997. Nous nous battons par amour avec les mots comme armes et le Web comme fusil.
Nous sommes tous des mortels et la mort nous le rappelle à chaque fois qu'un être humain meurt. L'ultime destinée de l'homme, c'est la mort. Elle reçoit donc un traitement social et devient ipso facto un niveau de lecture de la valeur accordée aux vivants dans leur phase sociale ultime. Paradoxalement, c'est en observant la façon dont on traite les morts que l'on peut appréhender quelle place un système sociopolitique alloue aux vivants. Il est coutume de dire : "les morts, c'est l'affaire des vivants", en effet, c'est la dernière occasion d'honorer celui qui a été animé par la vie, celui qui participait à la vie sociale à nos côtés et qui subit les pratiques mortuaires comme il a subi la mort, ce phénomène naturel qui a souvent chez nous des causes sociales malnutrition, pollution de l'eau, de l'air, des sols, pandémies agravées par la saleté, les ordures,absence de médicaments, négligence ou complicité des médecins...
Au Congo, de façon rétroactive, on saisit que le pouvoir de Denis Sassou Nguesso ne respecte pas les vivants en regardant comment il néglige les morts qui ne doivent pas être conservés de façon humiliante et les prix exorbitants pratiqués lors des obsèques renvoient plus à une exploitation macabre qu'à la mise à disposition de conditions humaines d'inhumation. D'ailleurs, c'est l'abandon du peuple par l'Etat qui entraîne le plus souvent la mort. D'ailleurs, les hôpitaux sont devenus des mouroirs car on n'y trouve plus de médicaments et d'infrastructures dignes de ce nom pour des soins de qualité. Cela est aussi organisé à dessein pour que la mort soit une mort de masse.
Comment peut-on privatiser la morgue d'un hôpital public comme l'hôpital A. CISSE de Pointe-Noire ? Dans un pays où les Sassou & Nguesso règnent en maîtres, on peut déjà soupçonner que rien ne s'est fait sans l'accord du grand éléphant.
Quels intérêts y a-t-il à privatiser une morgue ? Il y a des intérêts financiers : la morgue est un endroit stratégique qui rapporte gros et dans notre société car le décès d'un proche est l'affaire de tous ; on se cotise pour l'enterrer ; il n'y a donc pas de scrupules à vendre les cercueils et les autres services à des prix exorbitants. Le business de la mort rapporte gros et on ne peut pas laisser tout cet argent aller dans les caisses de l'Etat quand il peut aller dans les poches du clan au pouvoir. Il y a aussi des intérêts mystiques à posséder une morgue privée : Denis Sassou Nguesso, dans ses pratiques maçonniques ou fétichistes, a besoin de faire des rituels sur des cadavres. En privatisant la morgue, tout cela devient possible car on peut empêcher tout accès impromptu du public quand on le désire pour des pratiques qui rébuteraient le commun des mortels.
Nous venons de recevoir un mail qui nous apprend que la morgue de Pointe-Noire aurait été privatisée au profit de madame Antoinette Sassou Nguesso tandis que celle de Brazzaville reste publique. Ngababa ne serait qu'un gérant, un prête-nom afin que l'on ne sache pas que c'est en réalité le couple Sassou Nguesso qui se trouve aux manettes de ce business puant, notamment madame Antoinette Sassou Nguesso.
C'est à des fins fétichistes qu'on laisse les corps se décomposer puisque rien n'empêche d'alimenter la morgue en énergie au travers d'un puissant groupe électrogène : on doit tenir mystiquement le Kouilou au silence en étouffant la parole, en assassinant mystiquement l'esprit de révolte. Sassou se dit que le Kouilou doit être envoûté pour qu'il ne se soulève pas lorsqu'il va changer sa constitution pour rester éternellement au pouvoir.
Denis Sassou Nguesso a parfois besoin d'ossements humains pour certains de ces rites maçonniques ou fétichistes. Aussi, on observe l'apparition de cimetières privés, une invention de Sassou depuis celle du cimetière privé de Kona Kona exclusivement réservé à la famille Sassou & Nguesso, comme si celle-ci appartenait à une espèce différente pour ne pas se mêler avec le reste du peuple dans un cimetière public. Dans de tels lieux, on peut aisément utiliser des minzulas pour déterrer les corps à l'abri de regards indiscrets...
Dans le cas précis de la pollution olfactive et des corps laissés à la chaleur pour une décomposition plus rapide, il faut, maintenant que vous le savez, vous adresser à madame Antoinette Sassou Nguesso Tchibota, véritable propriétaire de la morgue de Pointe-Noire. Ne vous faites pas trop d'illusions car comme son époux, elle n'accorde pas d'importance aux vivants, encore moins aux morts - au contraire, elle souhaite que vous puissiez mourir en masse pour s'enrichir de plus bel : l'industrie de la mort dans un pays où on meurt pour un rien engrange des milliards de francs au quotidien en matière de chiffre d'affaires. Il faut donc exercer une très grosse pression si vous voulez que les choses changent en la matière. Les ponténégrins doivent se battre pour que la morgue redevienne publique car cette privatisation est illicite.
Ngouabi avait nationalisé à dessein les hôpitaux et les morgues municipales parce que c'était un fils de la terre du Congo que Sassou a assassiné de ses propres mains ; il faut que les choses reviennent à l'endroit par respect pour nos morts.