Beaucoup de compatriotes m'interrogent sur la possibilité d'un coup d'Etat au Congo entre maintenant et 2016. Au regard de l'histoire tumultueuse du Congo, ce n'est pas une impossibilité. Cependant, ce n'est pas comme si on allait juste pêcher du poisson-chat dans l'Alima : il faut un contexte qui induit une nécessité avec une conjoncture favorable à la réussite de l'opération. Les suspects ? On indexe Jean-Dominique Okemba et Jean-François Ndenguet, deux personnages qui sont très proches et très liées. Probabilité ? Proche de zéro mais pas nulle du tout : ce sont les plus ardents défenseurs du système, les chiens de garde de la mégalomanie au pouvoir, ceux qui ont la confiance absolue du roi, qui le voient presque au quotidien - donc qui possèdent une vraie capacité de nuisance si jamais, poussés par la gloire, ils avaient des pensées noires mais ce sont des énergumènes tenus par des alliances multiples avec le roi Denis Sassou Nguesso : ethnie, parenté, franc-maçonnerie, sorcellerie, secrets d'Etat, etc. Jean-Dominique Okemba, a déclaré lors de son témoignage au procès des "déchiquetés" du 4 mars 2012, qu'estimant que dans une situation chaotique où tout explosait, il fallait estimer que tous les chats étaient gris. Il mit sa tenue d'officier, vint à la présidence de la république et décida de désarmer la garde présidentielle. S'il voulait abattre son mentor, il avait l'occasion de le faire mais au contraire, il le protégea.
Certes, Okemba et Ndenguet appartiennent au camp des sécurocrates qui croient que le pouvoir se trouve au bout du fusil mais il s'agit avant tout de faire en sorte que le pouvoir échappe aux Bakongos en restant ad vitam aeternam au nord du royaume : Sassou deviendrait un problème s'il annonçait qu'il lâchait le pouvoir mais nous savons tous que ce n'est pas le cas. Au contraire ! Le pouvoir apparaît comme son meilleur bouclier face aux aléas de la justice qui l'a dans son collimateur.
Personne n'aurait l'idée de scier la branche Sassou qui permet à tous de casser des cacahuètes sur le dos du peuple en toute impunité. Trop risqué.
En fait, le pouvoir, ceux qui l'exercent vraiment, en écartant le petit voleur Kiki juste préoccupé par l'argent facile, sont Jean-Jacques Bouya, Jean-Dominique Okemba et Jean-François Ndenguet, Denis Sassou Nguesso jouant plus les VRP à l'étranger en sa qualité de pigeon voyageur d'Etat. Le statu quo actuel leur paraît tout à fait idéal au point où ils poussent Denis Sassou Nguesso à se maintenir au pouvoir. Cependant, il y a un troisième larron qui lui veut le pouvoir parmi les proches de Denis Sassou Nguesso. CE N'EST PAS DU TOUT LE COLONEL MARCEL NTSOUROU...
Que l'on me comprenne bien : pour faire un coup d'Etat, il faut maîtriser le contexte intérieur et bénéficier du soutien des puissances du monde. La lettre de Denis Sassou Nguesso à son Excellence André, ex-ambassadeur de France au Congo, le prouve (c'est le seul document signé de la main de Denis Sasou Nguesso dans lequel il reconnaît son implication dans le complot qui conduisit à l'assassinat du commandant Marien Ngouabi et dans lequel il proposait de "sacrifier" Pascal Lissouba comme ils sacrifièrent jadis Marien Ngouabi). Certes, la France et les Etats-Unis voient d'un mauvais oeil tout projet de changement de constitution au Congo-Brazzaville. Cependant, il doit certainement exister parmi ces nations ceux (opportunistes en tous genres, hommes d'affaires, politiciens, francs-maçons) qui trouvent leur compte en collaborant avec cette dictature. Ce qui inquiète les puissances occidentales, ce sont les troubles qui pourraient résulter d'une telle situation qui sentirait la poudre. Ils ont de nombreux intérêts à préserver au Congo et dans le voisinage (on n'est pas à l'abri d'un effet de contagion). Tout dépend donc de la pression que mettra le peuple congolais pour arrêter ce coup d'Etat constitutionnel qui se profile à l'horizon. Si de graves troubles se déclenchent, ils ordonneront certainement que Denis Sassou Nguesso soit écarté mais si le peuple reste amorphe comme à son habitude, Sassou peut réussir à se maintenir aux commandes du royaume. LE PRINCIPE DES MAITRES DU MONDE EST SIMPLE : CE QUI GENERE DU PROFIT POUR EUX N'EST PAS MAUVAIS POUR LEUR BUSINESS ET PEUT ETRE TOLERE - MEME SI CELA EQUIVAUT AU SACRIFICE DE MILLIONS VOIRE DE MILLIARDS DE VIES - SURTOUT QUAND ELLES N'APPARTIENNENT A LA RACE ARYENNE, LA RACE DES SEIGNEURS. EN FAIT, C'EST DE LA SORTE QU'ILS CONCOIVENT LE BUSINESS, LES AFFAIRES, LE PROFIT, LA DOMINATION MONDIALE ; VOUS N'AVEZ QU'A REGARDER CE QUI SE PASSE DANS LE MONDE POUR VOUS EN CONVAINCRE...
Denis Sassou Nguesso a besoin de l'impunité absolue que lui confère le pouvoir tandis que les puissances de l'argent veulent d'abord être rassurés que ceux qui viendront ne remettront pas en cause leurs gigantesques intérêts au Congo. Certes, reste une variable que personne ne contrôle : l'ambition. Quelqu'un d'ambitieux peut tenter quelque chose mais, après l'échec du contexte favorable du 4 mars 2012, c'est très peu probable. Ils vont certainement congéler leurs ambitions pour attendre le départ du grand ndzokou pour s'entre-déchirer au sein du clan Sassou & Nguesso. Oui, il y a des tensions entre le camp de ceux qui veulent que Sassou reste aux commandes et celui de ceux qui estiment qu'ils sont assez riches pour vivre cinq siècles à l'abri du besoin - donc point besoin de s'éterniser avec le risque de provoquer des tensions sociales qui pourraient irriter les puissances du monde qui voient déjà d'un mauvais oeil les troubles en RCA.
Je sais qu'au nord, il y a un accord explicite pour laisser Denis Sassou Nguesso mourir au pouvoir. Cependant, des doutes existent : et si en voulant se maintenir aux affaires louches du royaume, cela entraînait de graves troubles qui pourraient faire qu'ils perdent beaucoup ou tout ? Les richesses thésaurisées à l'étranger, pas certain qu'elles soient récupérées s'ils perdent le pouvoir. En fait, tout dépend de la réaction du peuple congolais. Si les choses se gâtent, le clan explosera et chacun voudra sauver sa peau et ses richesses. Si la situation dégénère, ils sont tous prêts à fuir le Congo - sauf quelques téméraires mais ils ne sont pas nombreux.
Peuple congolais : il faut secouer le cocotier pour que les noix de coco tombent. N'attendez pas que ceux qui mangent les noix de coco au sommet de l'arbre le fassent pour vous. Autrement, c'est le statu quo et la poursuite du pillage de nos richesses. IL EST TEMPS DE PRENDRE LE POUVOIR ET D'IMPOSER AUTRE CHOSE QUE CETTE RACAILLE GANGRENEE PAR LES ANTIVALEURS ET L'IMPUNITE ABSOLUE QUI TIENNENT L'ETAT EN OTAGE COMME DE PARFAITS PIRATES OU DE VRAIS GANGSTERS. NON, ILS NE SE FERONT PAS HARA KIRI EN ELIMINANT L'ELEPHANT QUI FAIT DE L'OMBRE A LA VERMINE QUI GROSSIT SOUS SA PROTECTION. LA CONSPIRATION DES BOUKOUTEURS EST TOTALE. A MOINS QUE MAITRE ALIBORON...