Il existe un monstre de l'Alima comme il existe un monstre du Loch Ness à la différence près que le monstre de l'Alima, un hybride mi-éléphant, mi-souris, mi-cobra n'est pas issu d'une fable populaire. Les monstres ont aujourd'hui visage humain pour cacher leur laideur. Comme dans le cas de ces terribles beautés venimeuses ou vénéneuses qui peuplent la jungle. Sassou est un monstre qui laisse des enfants mourir de faim et je vous annonce que son nouveau projet de santé qu'il a confié à une étrangère va lamentablement échouer car l'homme voit petit comme tous les montres. Grosse tête, petits yeux, petite vue. Tout bon projet s'élabore en perspective car la population est une donnée dynamique. Tout est-il que le seul éléphant monstrueux qui nous reste au Congo est depuis hier en Algérie. Ayant échappé à la furie des Benghaziens, il est allé goûter aux dattes algériennes.
C'est un ami algérien qui me l'a appris hier. Je me pose une seule question : que peut dire Sassou à Boutéflika ? L'Algérie n'est certes pas une démocratie mais Boutéflika a investi plus de 283 milliards de dollars dans un plan quinquennal avec deux millions de logements construits, des infrastructures qui traversent le désert, des soins gratuits aux diabétiques et il possède 255 milliards de dollars de change. Il faut noter aussi qu'il a soldé la dette de son pays. Au contraire, c'est l'Algérie qui prête désormais de l'argent.
On pourrait penser que Denis Sassou Nguesso est un homme vertueux pour que l'Union Africaine lui confie la responsabilité d'aller donner des leçons aux autres chefs d'Etat. Surtout, ne pas confondre longévité politique par la peur et sagesse politique. Seulement, voilà, pour donner des leçons aux autres, il faut être irréprochable et Sassou ne l'est pas du tout ! Quelle crédibilité peut donc avoir sa parole ? On est donc obligé de s'interroger sur ceux qui sont ses commanditaires. L'Union Africaine fait dans le comique d'Etat, dans l'ubuesque, dans la défroque car l'image que cette institution renvoie en demandant à Sassou de la représenter est celle d'une institution caution des dictateurs. Comment un homme qui a du sang sur tout le corps peut-il parler d'autre chose que de crimes, de sang ? Non, Sassou boira son thé à la menthe et rentrera dans son royaume car il sait que lorsqu'il ouvre la bouche, c'est pour faire rire ses hôtes comme il fait rire les crocodiles de l'Alima qui se disent : "quelle est donc cette erreur de la nature ?"...